Compte-Rendu de dégustation : Le millésime 2014 en Muscadet.

Le millésime 2014 était une année relativement fraîche en juillet et Août, relativement pluvieuse en août, mais marquée par une superbe arrière-saison particulièrement sèche : ce fut l’année la moins pluvieuse en septembre de ces trente dernières années.

La pluie du mois d’août a contribué à faire démarrer des foyers de pourritures (13 parcelles sur 20 lors du premier prélèvement d’analyse présentait des traces de botrytis).

Au troisième prélèvement, le 5 septembre, les foyers de botrytis étaient stabilisés.

Le ban fût annoncé le 10 septembre pour laisser aux vignerons la possibilité de vendanger en fonction de l’évolution de la météo.

Mais le quatrième prélèvement montrait une amélioration croissante de l’équilibre sucre/acidité et pendant tout le mois de septembre, l’acidité s’est bien maintenue et l’état sanitaire resté très stable.

« Il fallait attendre » comme aurait dit la Revue des vins de France. C’est sûr, c’est facile de le savoir après coup. Mais le fait est que les vignerons qui ont récolté le plus mur sont assez systématiquement ressortis favorablement collectivement de cette dégustation.

Dégustation et commentaires en aveugle.

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine Jean-Luc Viaud, Petit Panloup 2014
Blé mur, bouche assez grasse, onctueuse, fine vivacité acidulée. Un très joli « Sur Lie ». Bien++/ très Bien (5 points)

Muscadet Sèvre et Maine sur lie, Château de l’Oiselinière, Les Illustres 2014
Nez un peu réducteur, vieux bois, légèrement perlant, un vin assez vif mais manquant de matière. Bien. (0 points)

Muscadet Sèvre et Maine, Donatien Bahuaud, le Master 2014
Bouche grasse, onctueuse, peu d’acidité, assez amère, long en bouche. Un joli vin. Très Bien + (3 points)

Muscadet Sèvre et Maine Goulaine, Alain Olivier, clos du Ferré 2014
 Goût moisi terreux, sans doute un bouchon. Non noté

Muscadet Sèvre et Maine Goulaine, Jean-Luc Viaud, Fleur de Panloup, 2014
Nez réducteur, assez neutre, bouche assez onctueuse, pêche, légère acidité. Un vin classique sans coup de foudre à ce jour. Pourrait mériter d’être attendu. Bien + (4 points)

Muscadet Sèvre et Maine Gorges, Christophe Boucher, 2014
 Après une fine réduction le vin s’ouvre sur des arômes très fruités de poire,  de vanille, de crème aux œufs, la bouche laisse une sensation de maturité,  les amers sont assez concentrés, une belle longueur, une fine acidité, un très joli vin. Très Bien +/Très Bien ++ (3 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Julien Braud, Monnières Saint Fiacre 2014
 Des arômes de mirabelle, bouche grasse épaisse, texture agréable, charnu, acidulée. C’est un vin bien fait. Très Bien + (3 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Château de la Ferté (Jérôme Sécher), Vallet 2014
 Nez élégant, floral, fleur blanche, rhododendron, pêche, bouche complexe, charnue, superbe longueur, acidulée, amers notables. C’est un vigneron réputé pour récolter mûr, un vin produit à la jonction entre le cru Valet et le cru Mouzillon-Tillières. Très Bien++ (8 points – vainqueur ex aequo du collectif ce soir).

Muscadet Sèvre et Maine Clisson, Bernard Maillard 2014
 Fenouil, vanille, agrumes. Assez mûr, agréable, un peu court. Très Bien (1 point)

Muscadet Sèvre et Maine, Château de la Ragotière, Vallet 2014
 Premier nez un peu plus végétal, floral, menthe, pastis, jolie bouche délicate, sans excès, mais très digeste, crémeuse, acidulée, un vin traité délicat. Très Bien + (2 points)

Muscadet Sèvre et Maine Château Thébaud, Les Bêtes Curieuses, 2014
 Nez peu expressif, bouche assez neutre mais salivante, grasse. Assez peu amer mais à la structure qui devrait bien vieillir. Pas très bien en place encore à ce jour. Bien++/Très Bien (0 points)

Muscadet Sèvre et Maine, Michel Loiret, Clos des Ramées 2014
Bouchon (0 points)

Muscadet Sèvre et Maine Le Pallet, Michel Bedouet, Expression du Pallet 2014
Nez de blé, plus oxydatif, bouche gourmande, riche, savoureuse, assez longue, puissants amers, acidulé. Très bien (0 points)

Muscadet Sèvre et Maine Goulaine, Domaine Raphaël Luneau 2014.
 Puissante réduction, boîte de camembert, la bouche est intéressante, bien texturée en attaque mais un peu molle en fin de bouche. On se demande si la bouteille n’a pas un problème. Bien + (0 points)

Muscadet Sèvre et Maine, Bruno Cormerais, Clisson 2014
Nez très mûr, fruits cuits, pêche cuite, melon, orange sanguine. Des arômes très connotés « Clisson ». la bouche est élégante, longue, mûre, très gourmande, finement acidulée. Très bien + / Très bien ++ (8 points : vainqueur ex aequo de la dégustation de ce soir)

Muscadet Sèvre et Maine, Sébastien Branger, La Haute Févrie, Monnières Saint Fiacre, Gras Mouton 2014
Réducteur, bouche intense, vive, nerveuse, claquante, en un mot tendu ! La bouche est assez citrique un vin très vertical. Bien ++ (0 points)

Compte-rendu : Séance Graves Blanc

Les crus classés de Pessac Leognan sont trop chers ? Trop boisés ? Pour un tiers du prix d’un Pessac, Graves offre un panel de vins variés… mais que valent les Graves en vin blanc ? Eryck nous a proposé une séance Vertivingstone du 7 avril 2022 joliment documentée. Ici encore, une maison des vins existe sur Graves, ce qui facilite grandement l’organisation de séances comparatives. (https://maisondesvinsdegraves.com/)

Graves blanc, Château Magneau 2020
Nez de sauvignon, fruit de la passion, pamplemousse. Un vin assez gras, ample, assez fin. Pas de bois perceptible. Bien ++/Très Bien (1 point)

Graves blanc, Château Pont de Brion 2020
Vanille, gras. Très “Bordeaux blanc”, chaud, peu vif (malo ?) Barrique très marquée en fin de bouche. Trop boisé pour moi. Bien (5 point).

Graves blanc, Château Brondelle 2020
Nez variétal mais assez élégant sur le fruit de la passion, le buis. Acidulé en bouche, amers assez puissants. Bien ++ (1 point)

Graves blanc, Château de Cérons 2019
Nez assez peu expressif, bouche à la fois crémeuse et fraîche, gourmand. Un caractère finement acidulé dynamise la bouche. C’est bien fait, c’est plaisant. Très Bien (8 points)

Graves blanc, Château de Jouvente 2018
Barrique, amande, noisette. Boisé mais moins vanillé que d’autres vins. La bouche est grasse, un peu lourde, puissants amers. Boisé en finale un peu trop appuyé à mon goût. Bien ++ (13 points)

Graves blanc, Château Floridène 2018
Booisé de barrique, très beurré, joli volume en bouche, crémeux, acidulée. Assez dynamique, boisé pas trop envahissant. C’est bien fait, bien équilibré. Très Bien à Très Bien + (7 points)

Graves blanc, Château Chantegrive, Cuvée Caroline 2017
La star des foires aux vins nous montre quelques signes d’évolution au nez et je dois dire que je me suis posé la question d’un très léger bouchon/soucis de bouchon ; quelques notes de tilleul aussi. La bouche est assez grasse mais moins pleine que Floridène… ce n’est pas le même millésime non plus. Bien + (2 points)

Graves blanc, Château Rahoul 2017
Nez un peu tourbé, peu expressif… bizarre. Bouche un peu dissociée (GMT ?) Amers assez puissants,, un peu court . Soucis de conservation ? Moyen (0 points)

Graves blanc, Vieux Château Gaubert 2016
C’est sensé être un millésime beaucoup moins intéressant que 2017… et pourtant :  Ce 2016 offre des parfums d’évolution : de la mangue, des épices (un peu de curry aussi), la bouche offre beaucoup de volume (bâtonnage des lies ?): une texture gourmande, assez complexe, large et crémeuse. J’ai clairement du plaisir sur ce vin à parfaite maturité. Très Bien +/Très Bien ++ (11 points)

My favourite wine

Graves blanc, Château Mayne du Cros 2015
Pas des plus expressif, mais élégamment grillé, rond, crémeux, légers amers, léger acidulé. Assez complexe. Mais là aussi un peu boisé pour moi mais je reconnais que c’est bien fait. Très Bien (15 points – Vainqueur du collectif ce soir)

The favorite wine des amateurs de nez toastés.

Graves blanc, Château Saint Robert 1988
Comment vieillissent les Graves blanc ? Et bien dans le cas présent grand-père ne se défend pas mal. Grillé, champignon blanc, des notes aromatiques rappellent le vieux Muscat, le caramel. La bouche est encore assez ronde. Pas très complexe mais encore structurée. Très Bien (0 points)

Compte-rendu : séance Anjou blanc

Cette soirée Anjou blanc du 17 mars 2022 fut animée par Patrick Beaudoin que nous remercions chaudement de sa présence.

Le propos liminaire de Patrick Beaudoin était de nous rappeler que les appellations d’Anjou (Bonnezeaux, Coteaux du Layon , Quart de Chaume) produisaient, dans les années 50, des vins secs comme des vins liquoreux : des liquoreux quand les brumes automnales permettait l’apparition du botrytis ; des secs quand il n’y en n’avait pas. Les appellations d’Anjou étaient logées à la même enseigne que les AOC Vouvray ou Montlouis et pouvaient produire des vins des deux types.

Jusqu’à ce qu’un fonctionnaire zélé juge illisible pour le consommateur d’avoir une seule AOC pour des niveaux de sucre différent. Donc les AOC Chaume, ¼ de Chaume, Bonnezeaux et coteaux du Layon ont basculé en moelleux. Anjou et Savennières en sec.

La demande s’effrite pour les vins liquoreux, le réchauffement climatique rend plus rare les brumes automnales. Les prestigieux terrains de Bonnezeaux ou Quart de Chaume ont de moins en moins souvent les degrés nécessaires pour produire des liquoreux. Deux possibilités : soit on chaptalise pour produire des moelleux, soit on fait de l’Anjou sec : l’AOC régionale. Des solutions assez peu satisfaisantes.

Devant le refus de l’INAO d’avoir des doubles AOC sec/liquoreux, une soixantaine de vignerons est donc parti avec l’idée de créer des sortes de premiers crus pour les Anjous blancs secs : noble démarche mais qui ne plait pas à tout le monde (seules les appellations communales disposent de premier cru ; pas les régionales) Foin, les vignerons tentent leur coup. La 1ere étape : identifier des parcelles : Ronceray, Zerzilles, Bonne Blanche…  (par exemple : un quart de Chaume sec s’appelle Ronceray). Une aventure collective se met en place et qui rassemble, chose n’est pas si fréquente, d’excellents vigneron, vignerons plus traditionnels et négoce (Château de Fesles propriété des Grands Chais de France /Lacheteau).

Patrick Beaudoin nous rappelle aussi que les recherches ADN ont abouties concernant le cépage Chenin et que le père du chenin serait le Savagnin (ou traminer) et la mère le Frioulano (ou Sauvignonasse)… ce que j’ignorais. Et ce qui confirme que les cépages du Val de Loire sont des voyageurs.

Globalement les vins goûtés de l’AOC Anjou Blanc goûtés ce soir sont d’un très bon niveau. Le prix s’en ressentent.

Dégustation en aveugle.

Anjou blanc, Domaine Ogereau, les Bonnes Blanches 2020
Nez encore un peu fermé sur des notes de fruit et de chêne.la bouche est grasse, précise avec de puissants amers et un élégant caractère acidulé. Un beau vin en devenir. On commence très fort. Très Bien + (12 points)

Anjou blanc, Domaine des Terres Blanches, 2020
Nez de poire, de planche grillée, la bouche est ronde, large doté d’une fine amertume, d’une acidité en retrait et avec un caractère oxydatif plus marqué. Bien ++/Très Bien (1 point)

Anjou blanc, Domaine Pierre Ménard, Clos des Mailles 2020
Nez très expressif de menthe, d’anis, de poire. Notes végétales de feuilles. C’est un vin vif moins mur que d’autres vins. C’est un choix qui se respecte. En revanche, j’ai une impression de léger phénol qui rend l’expression moins précise. Bien++ (2 points)

 Anjou blanc, Domaine des Deux Vallées, Clos de la Casse 2018
Nez classique poire-chêne, bouche chaude (2018 !), crémeux, charnu, modérément amer, modérément vif. Intéressant mais pas d’une complexité folle. Le 2017 du domaine était meilleur. C’est toutefois un bon exemple qu’il existe encore de bons rapport qualité-prix en Anjou ( il coûte un tiers du prix des autres vins)… mais il faut faire l’impasse sur le bio… Bien ++ (5 points)

Anjou blanc, Domaine Bablut, Petit Princé 2017
Grillé, poire tapée, coing. Un vin très expressif aromatiquement. La bouche est grasse, avec une belle épaisseur, très gourmand tout en restant assez délicat. Un vin précis. Très Bien (1 point)

Anjou blanc, Domaine de la Bergerie, Zerzilles 2017
Nez encore un peu fermé sur la barrique, bouche très intense, concentrée, épaisse, puissants amers, acidulé, rétro sur des arômes de barrique assez élégants. Très Bien +/Très Bien ++ (7 points)

Anjou blanc, Domaine Patrick Baudoin, Le Cornillard 2017
Un bel équilibre juteux, acidulé, vif. Un caractère plus incisif, plus tendu. Un bel équilibre mais parallèlement un peu moins concentré que le vin qui a précédé. Très Bien + (5 points).

Anjou blanc, Domaine des Grandes Vignes, La Varennes de Combre, 2016
Nez lacté, oxydatif, bouche onctueuse, amers puissants, vif, voire très vif. Rétro très oxydative (noix) Bien ++ (12 points)

Anjou blanc, Château Pierre Bise, Hauts de la Garde 2015
Nez expressif, très large en bouche (reste-t-il un peu de sucre ?), nerveux, un bel équilibre à maturité. Très Bien + (15 points)

Anjou blanc, Domaine de Juchepie, le Clos, 2014
Nez intense de poire, d’épice et de poivre. En bouche des amers puissants structurent la bouche et apportent beaucoup de complexité. Un grand vin de gastronomie. Très Bien ++/Excellent (16 points – vainqueur du collectif ce soir… ce qui n’est pas une surprise pour moi).

La soirée s’est finie autour de trois vins de Patrick Baudoin hors dégustation en aveugle. L’Anjou blanc Ronceray 2019 que nous avons goûté était assez remarquable. Epicé, pomelos, dense, nerveux, concentré. Remarquable (TB++). Nous avons terminé autour de deux liquoreux somptueux.

Inscriptions 2022-2023

On doit vous dire que cette année, les places pour participer à Vertivin sont quasiment toutes parties avant que j’ai le temps de les proposer sur le site.

Il reste toutefois quelques places pour s’inscrire au Master de Muscadet à partir de septembre prochain : cette formation réalisée en collaboration avec la fédération des vins de Nantes porte sur l’histoire du Muscadet, la géographie et la géologie du vignoble, la vinification, la commercialisation ou encore la démarche des crus communaux. Le Master est sanctionné par un examen à l’issue duquel sera délivré une certification honorifique. (60€ + adhésion)

Pour s’inscrire, il faut cliquer sur le bouton ci-dessous :

Egalement, les places pour les ateliers à la carte “Libertivin” seront disponibles à partir de début septembre sur le site. Il faudra se lever tôt pour avoir des places.

Compte-rendu de dégustation : séance Fronton

Séance Saliverstonus du 3 mars 2022

12 ans sont passés depuis la dernière dégustation de Vertivin dédié à l’appellation Fronton.

Les démarches de valorisation des vins de Fronton se succèdent. En 2010, la nouveauté c’était les vins « Haute-expression », aujourd’hui ce sont les « Collectifs négrette ». Ce sont des démarches collectives qui visent à créer des hauts de gamme et à mieux valoriser le produit « Fronton ». Les « collectifs Négrette » titillent les 18 euros.

Identification d’un parcellaire, part de négrette importante, bas rendement (inf à 35hl/ha), élevage 14 mois sont les nouveaux critères de la démarche « Collectif Négrette”.
Une maison des vins a été créée et c’est assez pratique pour organiser une dégustation comparative. http://www.vins-de-fronton.fr/

En résulte de cette dégustation qu’Il y a des constances : Le Roc Don Quichotte, c’est toujours un peu volatile et Plaisance Tot ço que cal, c’est toujours un peu rude et concentré.

Il y a toujours cette molécule « β-ionone » caractéristique de la Négrette qui donne des arômes variétaux de violette. Mais ce que je commence à comprendre c’est que β-ionone apparaît dans les vins quand dans des conditions climatiques plutôt ensoleillées et que les raisins sont plutôt récoltés pas très murs.

Or ces arômes, on les a moins rencontrés dans cette série que dans la série de 2010. Cela signifie-t-il que les vignerons récoltent plus mur ou que le réchauffement climatique est passé par là ?

Il y a enfin de jolis vins que nous avons découverts : Boujac Sargha est mon vin préféré qui mérite à être connu et Belaygues avec un Canard Elégant décidemment très consensuel puisqu’il gagne le collectif de cette dégustation. J’ai malheureusement goûté parallèlement l’entrée de gamme de ce dernier domaine qui ne me donne pas une image positive de toutes les cuvées.

Dégustation à l’aveugle, ordre choisit.

Fronton, Château Baudare Haute Expression 2019
Fruité, violette, bouche assez chaude, ronde. Un vin assez classique, gourmand, plutôt bien fait. Très Bien (5 points)

Fronton, Château Viguerie La Croix de l’Agneau 2018
Gros coup de cœur de la précédente dégustation, La Croix de l’Agneau du Château Viguerie est toujours agréable avec un nez de fruit frais, une bouche assez tanique, une sensation légèrement sucrée, une rétro assez longue, vive, assez fraîche. A garder 2 ans que les tanins s’adoucissent mais sinon c’est Bien++/ Très Bien (1 point)

Fronton, Domaine Le Roc Don Quichotte 2018
Un nez un peu plus animal, volatile, la bouche est ronde, presque sucrée. Le tanin est assez sévère mais plutôt compact. Bien (2 points)

Fronton, COLLECTIF NÉGRETTE, Domaine Labastidum Giove 2019
Nez boisé. Vanille, crème vanille. Le tanin est assez fin et précis mais un peu envahissant. La bouche est un peu courte, notes de crème de mure un peu vive en rétro. Un peu engoncé dans sa barrique et ses tanins de chêne, l’exercice peine à me convaincre. Bien (1 point)

COLLECTIF NÉGRETTE, Domaine Plaisance Tôt ço que cal 2019
Nez de cendre, de charbon. La bouche est intéressante sur un tanin très concentré qui évoque le Prunelard. Le tanin est assez sévère (il ne doit pas être « travaillé » comme sur d’autres vins) mais il est bien dessiné. A attendre. Très Bien

COLLECTIF NÉGRETTE, Château de Belaygues Le Canard Élégant 2019
Nez toujours assez boisé mais la bouche est élégante, acidulée et assez complexe. Dommage (pour moi) que la barrique soit un peu trop présente au nez et en rétro olfaction car la bouche était plaisante. Très Bien / Très Bien + (13 points – Vainqueur du collectif ce soir)

Fronton, COLLECTIF NÉGRETTE, Château Boujac Sargha 2019
Nez très ouvert de violette fruité, variétal. La bouche est assez sucrée, très florale, un peu pommadé. Quelques amers, une bouche très juteuse. Longue rétro-olfaction. Un doute sur une note phénolée m’a assailli un instant… j’ai dû me tromper.  C’est un vin original qui met en valeur les caractéristiques de son cépage. Très Bien +/ Très Bien ++ (10 points)

Fronton, Château Laurou Haute Expression 2017
Nez de confiture (de violette), la bouche est ronde, un peu sucrée, assez complexe, confit ; gourmand, mur mais somme toute assez universel. Très Bien + (7 points)

Fronton, Château Bouissel Pinot St Georges 2016
Nez un peu fané, début d’oxydation, bouche lissée, nettement acidulée. Pas inintéressant mais un peu en fin de vie. Bien ++ (4 points)

Fronton, La Colombière Coste Rouge 2016
La bouche est plutôt bien faite, le tanin est gras mais un caractère phénolé un peu envahissant au nez comme en rétro olfaction. Une légère volatile confirme un équilibre un peu limite. Bien + (5 points)

Séance Manzanilla de Sanlúcar de Barrameda

Séance du 13 janvier 2022

Animation Maria Cascon

Séance assez exceptionnelle. Il est rare de goûter autant de Manzanilla d’affilée. Si certain d’entre vous se lassaient de mon vocabulaire de dégustation, il faut bien reconnaître que cette séance explore d’autre palettes olfactives et gustatives que la plupart de nos dégustation. En tout cas, c’était très chouette. Superbe série.

Manzanilla, Barbadillo, Arboledilla Poniente, En Rama
Nez Grillé, sarrasin, légèrement herbacé. Bouche onctueuse, presque douce, amers puissant, assez nerveux tannique mais sans trop d’excès. Bonne entrée en matière Très Bien + (2 points)

Manzanilla Lustau Papirusa
Torréfié, noix, amande, saumure (un caractère plus marin). Bouche grillée sèche, citrique moins de gras, moins d’amer. Bien ++ (0 points)

Manzanilla, Bodega Hidalgo,  La Gitana
Nez d’anchois, flore/lie, noisette, grillé. Bouche assez pleine, amers puissants, salin. Très Bien (2 points)

Manzanilla, Equipo Navazos, La Bota de Manzanilla Nº93
Nez très animal, cale de bateau, miel de sarrasin, tourbé, humus. Bouche très grasse, longue rétro chaude, tanique. Très Bien + (0 points)

Manzanilla, Bodega Yuste, Aurora
Nez moins puissant que d’autres, camomille, olive, craie. Jus fluide, assez gourmand, assez gras, précis moyennement amer, peu vif, un vin moins brutal, élégant, qu’on peut servir à table. Très Bien + (10 points)

Manzanilla, Bodega Juan Pinero, Maruja
Bois mouillé, vieux, levure, coco. Bouche ronde, puissante, amers très puissants. Pas une grosse vicacité en revanche. J’ai oublié de noter (9 points)

Manzanilla, Bodega Yuste, La Kika
Nez assez traditionnel pas très expressif (pour une Manzanilla), noix, très “vin jaune”. La bouche est riche, épaisse complexe ou l’on décèle des notes de sarrasin, de peau de noix fraîche. Des amers très structurants et puissants. Une superbe bouche. Très Bien ++ / Excellent (10 points)

Manzanilla, Delgado Zuletta, La Goya en Rama Edición Especial (Magnum)
Foin, blé, avoine, malt. Bouche assez large, crémeuse, beaux amers pas trop envahissants. Très “strict” en finale. Très Bien ++ (6 points)

Manzanilla, Arguesso,  San León, Passado, Reserva de Familia
Nez très puissant, très oxydatif, animal, vanille, floral, vieux bois, noix très sèche. Bouche très onctueuse, riche, capiteuse. Très Bien + / Très Bien ++ (1 point)

Manzanilla Pasada, Callejuela, Blanquito
Nez de Cognac XO/vieil armagnac, de caramel, patissier, café. Bouche très différente des autres, précis, moins gras, plus fin avec un certain velouté aguicheur. Très long en bouche. Très Bien + / Très Bien ++ (7 points)

Manzanilla Reposada en Rama, Delgado Zuleta, Goya XL
Nez moyennement expressif d’oranger, de citron, de crème aux œufs. La bouche est suave et crémeuse, onctueuse avec une très longue tension. Un vin somptueux.  Excellent (14 points, vainqueur du collectif ce soir) pour moins de 25€… c’est confondant.

Le millésime 2012 en Muscadet

Séance du 23 novembre 2021.

2012 était un millésime chaud en été (surtout en juillet) et globalement sec en fin d’été. Les rendements sont naturellement faibles à cause d’une période fraiche au printemps qui a fait avorter les grappes (vrilles). Le ban fût tardif (17 septembre) Il s’agit d’un millésime qui a produit des vins extrêmement concentrés avec un niveau d’acidité malique élevé (5.06 en moyenne sur 4 prélèvements) et niveau de sucre élevé (198 g/l en moyenne sur 4 prélèvements). Ce sont des équilibres très atypiques. Vins de garde sans aucun doute.

Au niveau des vins, les Château-Thébaud se sont extrêmement bien comportés, le Gorges de Damien Rineau sur 2012 est éblouissant. Pourtant c’est encore un Mouzillon-Tillières qui remporte la palme du collectif (même si mes appréciations personnelles s’éloignent un peu de ce collectif pour une fois)… Les Mouzillon-Tillières sont définitivement les vins les plus consensuels des crus du Muscadet sur les dégustations de millésimes.

2012 s’affirme comme un millésime d’exception en Muscadet pour amateur de vins « tendus » car, il faut l’avouer, chez certains vignerons, les vins sont mordants.

Dégustation en aveugle et en ordre aléatoire.

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine du Grand Mouton, Grand Mouton, Louis Métaireau 2012
Vanille, crème aux œufs, grillé, gentiane, racinaire, bouche assez nerveuse, assez vive. Un vin intéressant. Très « vertical ». Bien ++/Très Bien (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine-Château Thébaud, Domaine de la Pépière, 2012
Nez très flatteur, patissier, citron cuit, bouche large et complexe, des amers, de la vivacité, de la longueur. Bel équilibre. Bémol… s’oxyde un peu vite à l’aération. Très Bien +/Très Bien ++ (3 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Pépière, Clos des Briords Vieilles Vignes 2012
Nez fruité de poire un peu blette, un style assez peu protégé et une bouche un peu désordonnée. Une vivacité pas très bien intégrée dans le vin, de l’amer, une belle structure pourtant. Finale sur la poire. Très Bien (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine – Château-Thébaud, Domaine de la Haute-Févrie (Sébastien Branger), Côteaux de l’Ebeaupin 2012
Nez plus réducteur, puis vient de la vanille, des fruits exotiques. La bouche est assez complexe et porte des arômes puissants de papaye verte. Un vin assez gras mais doté d’une acidité mordante. Belle longueur aromatique sur l’exotique. Très Bien + (2 points)

Muscadet de Sèvre et Maine – Château-Thébaud, Domaine Lieubeau 2012
Nez grillé très finement réducteur (à la Coche-Dury diraient les gars branchés), gras, vif, tendu, très ciselé. Très belle acidité. Très Bien ++ (4 points)

Muscadet de Sèvre et Maine – Mouzillon-Tillières, Domaine Cheneau 2012
Nez assez mur, mangue, exotique, bouche large mais assez acidulée, quelques amers mais une bouche un peu courte toutefois. Bien ++/Très Bien (10 points – Vainqueur du collectif ce soir).

Muscadet de Sèvre et Maine – Gorges, Domaine Damien Rineau (Tour Gallus) 2012
Joli nez, agrume, citron vert. Très belle équilibre acide/amer. Amertume puissante et structurante. Acidulé, long en bouche, tendu, fondu, très jeune. Excellent (9 points)

Damien Rineau La Tour Gallus Muscadet Sevre-et-Maine Gorges Cru, Loire |  prices, stores, tasting notes & market data

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine Luneau Papin, L d’Or 2012
Robe un peu trouble, joli nez de fruits confits, d’angélique, de grillé. La bouche est large et crémeuse avec des amers de houblon. Peu d’acidité, pas très long du coup mais intéressant. Très Bien (4 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine Bid’Gi, La Haie Fouassière 2012
Bouchon

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine Gadais Père et Fils, Vieilles Vignes 2012
Nez de blédine, assez frais, léger gaz résiduel, acidulé, assez gras, pas d’amer, assez simple, pas très long. Bien ++ (1 point)

Muscadet de Sèvre et Maine – Goulaine, Domaine de la Grange (Raphaël Luneau), 2012
Un peu réducteur, blé mur, poire compotée, fruit cuit, bouche gourmande, élégante, acidulée, joli jus. J’avais écrit « Goulaine » sur mon carnet et je ne me suis pas trompé (pour une fois). Très Bien + /Très Bien ++ (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine – Gorges, Martin-Luneau, 2012
Joli nez aromatique, fruité, bouche grasse, ronde, acidulée, amers puissants, assez long. Très Bien (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine – Mouzillion Tillières, Tradition Stanislas, Michel Luneau et fils, 2012
nez assez fermé, assez peu aromatique, vin gras, acidulé, plutôt intéressant mais assez fermé encore aujourd’hui. Très Bien (3 points)

Vins de Roumanie : places libres le 12 mai 2022

Vous aviez envie de tout savoir sur la Roumanie viticole ? Vous souhaitez comprendre comment la viticulture a pu se sortir des invasions romaines, du phylloxera et de Nicolae Ceaușescu ? Vous saurez tout en vous inscrivant à cette séance Vertivingstone dédié aux vins de Roumanie : il y a quelques place libres. Cela se passe le 12 mai 2022 à 20h30, Château de la Frémoire à Vertou. (tarifs habituels : adhérent 9€ / non adhérent : 16€)

Cliquez ici pour s’inscrire

Compte rendu : Séance Corbières.

Dégustation du 9 décembre 2021.
Animation : Jean-Luc Poignard
Dégustation à étiquettes découvertes.

Vaste appellation semi-régionale, Corbières est un territoire où  il est encore possible de trouver des prix pas trop durs. Et Dieu m’est témoin que l’inflation du vin est un gros soucis pour nos porte-monnaie d’amateurs. D’un autre côté, on voit que la région n’a pas beaucoup de sous. Cela se ressent sur la qualité perçue des barriques souvent vulgaires. Il y a toutefois de belles opportunités sur certains domaines. Les domaines AB Caraghuiles et Sainte-Croix ont constitué de belles découvertes pour moi.

Corbières, Domaines Auriol, Château Ciceron, Cuvée le Lion des Corbières 2019
Nez plutôt “Grenache-chocolat” bouche simple, assez gourmande, tanin lissé, la finale décroche un peu sur des arômes et une structure de “gros rouge”. Dommage ; c’était prometteur. Bien + (4 points).

Corbières, Château la Voulte Gasparet, Cuvée réservée 2019
Nez vanillé, bouche légèrement sucrante, tanin assez originaux : intenses et très poudreux. L’amertume est un peu marquée, ce qui interroge sur l’extraction souhaitée sur cette cuvée. Ce n’est pas un très grand vin de dégustation mais il devrait nettement mieux se défendre à table. Bien ++ (4 points)

Corbières, Château Ollieux Romanis, Cuvée Or, 2018
Nez très marqué par la barrique (tosté/vanillé), bouche assez sucrée, très vanillée en bouche, une perception amère assez marquée. La sensation d’une vinification en barrique assez traditionelle. Tanin assez élégant, rétro vanille-coco. Bien + (7 points)

Corbières, Château de Caraguilhes, Les Gourgoules 2019
Nez flatteur, entêtant  et gourmand de fruits noirs, de chocolat, de fond de teint, de fleurs et de poivre. La bouche est gourmande, immédiate, facile et salivante. Simple, expressif et de bon goût. Très Bien (5 points).

Corbières, Domaine Baillat, Clos de la Miro 2012
Le domaine propose des vins avec un peu d’âge. Ici, je sens des notes de vieux livre, de cerise, de pruneau. La bouche est assez élégante, confituré mais tend à se décharner légèrement. C’est bon, ça se boit bien mais si j’en avais encore 12 en cave, je m’inquiéterais. Très Bien (6 points)

Corbières, Château la Baronne, Alaric 2014
Un peu de volatile au nez, mure, l’attaque est ronde, assez gourmande, puis viennent des notes de solvant, et une acidité volatile très marquée en bouche, acidité piquante. Le tanin est assez élégant pourtant. Un peu mieux protégé, on aurait là un vraiment très bon vin. Bien (9 points)

Corbières, Clos de l’Anhel, Les Dimanches, 2018
réducteur, poussière, placard, jus de cerise. Tanin assez puissant, poudreux, assez précis. Moins de volatile que dans le précédent vin… mais un peu quand même. Bien++ (4 points)

Corbières, Embre et Castelmaure, Pompadour 2019
Autant il y avait un peu d’aléatoire dans vinifications des deux dernier vins, autant on a un vin d’œnologue ici. Nez très toasté, sucré, tanin de bois en bouche (un peu sec), assez bien équilibré en bouche, vanille en finale. Mais je n’ai pas beaucoup de plaisir… Bien + (5 points)

Corbières, Maxime Magnon, Rozetta 2019
Une bouteille était légèrement repartie en fermentation. La deuxième bouteille était mieux. Nez assez précis de prune fraiche et de groseille, tanin ferme, assez précis, cerise, légère volatile pas trop dérangeante. Très Bien/Très bien + (7 points)

Corbières, Domaine Sainte Croix, Magnéric 2015
Prune, Charbon, fleurs séchées, bouche ronde en attaque, tanin ferme, strict, assez tradi. Un bon équilibre global. J’achète. Très Bien + (10 points : vainqueur du collectif ce soir.)

Compte-rendu de dégustation séance Priorat

Certes, j’ai un peu de retard dans mes comptes rendus puisque cette séance date du 9 mars 2020 à l’époque ou le Covid-19 était une banale maladie chinoise. Mais la séance était intéressante et méritait une trace.

Animation Maria Cascon
Dégustation en aveugle

Priorat, Álvaro Palacios, Les Terrasses Laderas de Pizarra 2017
Nez fin, aromatique, beau volume, bouche chaude voire brulante, tanin fin, précis très poudreux, finale vive. Notes de chocolat et de fruits frais en fin de bouche, fine acidité d’orange qui donne du peps en fin de bouche. Superbement vinifié. Très Bien +/ Très Bien ++ (1 point)

Priorat, Bodegas mas Alta Artigas 2016
premier nez de barrique puis de fruits murs. Bouche ronde en attaque, légèrement vive, tanin puissant. De garde. Très Bien + (7 point)

Priorat, Clos Mogador 2016
Nez très « côte rôtie », cassis, violette, un peu viandé. Quelques notes de chocolat. La bouche est intense, concentrée, poudreuse, avec une fraîcheur portée par une puissante acidité volatile qui devient vite insupportable dès la deuxième gorgée. C’est mon premier « René Barbier » et à vrai dire je suis surpris des notations dithyrambiques des critiques sur le domaine tant l’acidité piquante de la volatile est dérangeante dans ce vin. Grace à sa matière première en bouche et ses arômes, je lui donne un « Bien ++ / Très Bien » mais je n’en achèterai jamais… (0 points)

Priorat, Mas Martinet, Clos Martinet 2016
Léger nez de barrique, plus oxydatif au nez (orange), bouche assez dense, très légère volatile encore, chocolat, tanin accrocheur mais une jolie mache et un joli volume. Très Bien + (0 points)

Priorat, Clos Figueres 2016
Nez assez peu aromatique, un peu fermé, attaque douce, joli volume, aromes de fruits frais, de pêche en rétro-olfaction. Tanin puissant et concentré mais gras. Très élégant. Très Bien ++ (4 points)

Priorat, Mas Igneus, FA 112, 2015
Nez très alcooleux, de prune à l’eau de vie, rondeur de Carignan, tanin un peu agrippeur, très chaud en bouche. L’omniprésence de l’alcool est un peu compliqué pour moi malgré une belle matière. Bien ++/Très Bien (9 points : Vainqueur du collectif ce soir)

Priorat, L’infernal , El Casot 2015
Nez de garrigue, de cerise, de café. Bouche fraîche, indéniablement moins mur que les autres vins goûtés, tanin léger. Pas mal mais très atypique par rapport à l’ensemble des vins goûtés ce soir. Bien++/très Bien (1 point)

Priorat, Vall Llach, Mas De La Rosa 2015
Nez fin, chocolat, fève de cacao, prune. Bouche très intense, chaude et puissante. Tanin très fin, très poudreux. Une réussite. Malheureusement c’est un peu cher… Très Bien ++ (4 points)

Priorat, Scala Dei, Sant Antoni 2015
Superbes aromes originaux et complexes de garrigue, thym frais, fruits frais, pêche, poivre… bouche séveuse, tanin puissant assez rude mais bien fait. Un peu cher là aussi. Très Bien ++ / Excellent (7 points)

Image 15bodegas.us

Priorat, Mas D’En Gil, Clos Fontà 2014.
Joli vin élégant avec des débuts de notes d’évolution (orange). Matière très honnête, tanin ferme, un peu sec et accrocheur. Très Bien + (6 points)