Salon des Vertivinies les 30 et 31 mars 2019

Il est peu probable que notre intense dispositif de communication ait échappé aux assidus lecteurs et abonnés du blog Vertivin, toutefois par mesure de précaution, il faut rappeler que samedi et dimanche prochains se tiendra notre salon des vins des Vertivinies.
Il se déroulera du samedi 30 mars 2019 de 14h à 20h au dimanche 31 mars 2019 de 10h à 18h.
Lieu : Château de la Frémoire à VERTOU en Loire-Atlantique – fléchage depuis les portes du périphérique de Vertou (47) et des Sorinières (48a)
Tarifs : entrée + verre = 5€

De quoi s’agit-il ?
– Il s’agit d’un petit salon de 21 vignerons que l’association Vertivin sélectionne avec un soin méticuleux.
– Il s’agit d’ateliers gratuits avec le prix d’entrée : initiations à la dégustation, dégustation d’un même vin sur 10 millésimes, dégustation d’huîtres et de gros-plants.
– Il s’agit d’animations culinaires pour les enfants le dimanche afin de laisser maman et papa libres une petite heure pour rencontrer des vignerons.
– Il s’agit d’un service de restauration de fouées.

Vous voulez en savoir plus ? C’est bien légitime. Rendez-vous sur la page des Vertivinies

Jeudi 21 mars 2019 : Vinho Verde – Places libres

Il y a quelques places libres pour ceux qui veulent assister à la séance Vertivingstone dédiée aux Vinho Verde portuguais… Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous rassure, nous sommes assez éloignés des Mateus et autre Gatao : comme les Muscadets, les Vinho Verde ont fait leur mue.

Animation Eryck Ponseel. date : jeudi 21 mars 2019 – Horaire : 20h30

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image : winesofvinhoverde.com

Tarifs adhérent : 9€ / non adhérent : 16€ Contactez-moi si vous êtes intéressés.

Compte-rendu de dégustation des Gamay des Côteaux d’Ancenis rouge

Ancenis est une zone ou le vignoble s’est fortement développé tant au moyen âge (10 courtiers en vin au port d’Ancenis sous Charles IX) que sous l’effet du commerce des hollandais au 17e siècle. On estime que le Gamay s’est développé à Ancenis assez tardivement dans la première moitié du 19e siècle.

VDQS en 1954, puis AOC en 2011, les coteaux d’Ancenis sont une petite appellation d’à peine 160 hectares et 6 000hl. Autant dire qu’à Strasbourg ou Marseille, on n’en n’a jamais entendu parler. D’ailleurs cette appellation fortement centrée sur le rosé au début de l’AOC, a vu une forte progression de ses vins blancs qui sont devenus dominants sur l’AOC : des blancs demi-sec, très à la mode, réalisés à partir du cépage Pinot Gris qu’on appelle localement “Malvoisie”.

En rouge l’AOC se consacre au Gamay après avoir bouté le cabernet franc hors de l’AOC en monocépage. 10% de Cabernet pourront toutefois être intégrés dans l’assemblage final à terme.

L’AOC Coteaux-d’ancenis est coupée en deux par la Loire :

  • Rive droite, le vignoble de Loire-Atlantique qui produit du Muscadet-des-coteaux-de-la-Loire et des Coteaux-d’Ancenis.
  • Et rive gauche, le vignoble du Maine-et-Loire peut produire non seulement les Muscadets et Côteaux d’Ancenis de la rive droite mais aussi des Anjous de toutes couleurs, des cabernets d’Anjou et des crémants de Loire.

De cette possibilité de jouer sur autant d’AOC est née une certaine jalousie entre rive droite et rive gauche car initialement le VDQS des coteaux d’Ancenis s’était ouverte aux angevins pour le maintien d’un rosé sec de gamay en Anjou.  

Le marché des coteaux d’Ancenis est essentiellement local. Les Malvoisies se vendent extrêmement bien à Nantes. Les Gamays rouges ou rosés sont consommés avec les grillades estivales. Les vins se vendent bien et c’en est presque dommage car les cuvées parcellaires qui permettraient de monter un peu en gamme ne sont pas légion. Les millésimes de plus en plus solaires compensent un peu les manques de concentration. Les prix s’en ressentent : ils sont très doux. La majorité des vins goûtés coûte autour de 4€ départ cave.

La zone des coteaux-d’Ancenis a également pour particularité d’avoir vu se développer une petite troupe de vignerons bios-natures rassemblés dans l’association “pinard et jus d’Ancenis” sous le patronage du vigneron Jacques Carroget. La majorité d’entre eux ne cherche pas l’AOC : nous ne les avons pas goûté ce soir. Avec un regret : de ne pas avoir récupéré le vin de Rémi Sedès qui était en formation lors de notre collecte de vins. Les coteaux-d’Ancenis est également une des rares appellations à avoir développé une structure d’échange et de formation entre vignerons bios nature et vignerons conventionnels.

Dégustation en aveugle, et comme d’habitude, le groupe a attribué trois points aux trois vins qu’il a préférés. Mes notes personnelles (qui suivent ou non le groupe) vont  de « médiocre » à « excellent » (et « grand vin » exceptionnellement)

Coteaux d’Ancenis, Domaine du Haut-Fresne, Les trois Lézards, Gamay 2017
C’est un vin à la couleur assez dense aux notes de fruits qui offre des notes de chocolat. Il est un peu chaud en bouche. Le tanin est léger et un peu sec. Bien+ (0 points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine de Port-Jean, Gamay 2017
Notes de mure, de yaourt et de beurre en bouche. Si l’attaque est intéressante, la bouche est légère, un peu maigre. Le tanin est plus vert et sec que le précédent. Moyen+/Bien (0 points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine de la Pléiade, Gamay 2017
Nez aromatique, mure, bouche souple, avenante, gourmande, assez longue. Aromes de framboise cuite en rétro-olfaction. Très Bien +/ Très Bien++ (9 points et vainqueur du collectif ce soir). Avec une régularité de pendule, puisqu’il remporte assez systématiquement les dégustations des Coteaux d’Ancenis, Bernard Crespin sort vainqueur de la dégustation de Vertivin. Profitez-en, il part bientôt en retraite.

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Coteaux d’Ancenis, Château du Roty, Gamay 2016
Nez marqué par une odeur de champignon et une finale sèche qui nous oriente vers un léger bouchon malgré une perception de notes fruitées. A revoir. (0points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine des Génaudières, Gamay 2016.
C’est un nez assez ouvert que nous avons ici et qui offre des palettes de cassis qui pourrait presque faire penser à du cabernet. La bouche est souple, agréable, fruitée, acidulée. Je n’aurai pas été contre un peu plus de maturité mais c’est un vin efficace pour les grillades et charcuteries. Bien++ (1 point)

Coteaux d’Ancenis, Domaine de la Cambuse, Gamay 2016
Nez fruité, fruits rouges, frais, menthe. La bouche est gourmande, fruitée, aromatique avec de petits tanins assez précis. Le style est plus mur que le précédent et de fait offre une trame tannique plus structurée. Très Bien (8 points : l’un des trois dauphin de cette dégustation).

Coteaux d’Ancenis, Les Pierres Meslières, Gamay 2016
C’est un vin qui manque un peu de précision au milieu des autres. Aromatiquement des éléments font penser à une malo mal terminée. La bouche manque un peu de droiture, la structure est un peu diluée, le tanin est agressif. Moyen. (2 points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine des Clerambaults, VV, Gamay 2016
Nez encore un peu sur la réserve avec des notes de grenadine au lait. La bouche est intéressante, assez large, bien structurée dans un style encore assez mur et un tanin plus serré. Il ne serait pas stupide de prévoir une garde de 2 ans avant de le boire. Bien ++/Très Bien (8 points – 2e dauphin)

Coteaux d’Ancenis, Domaine des Galloires , le vieux Planty, Gamay 2016
Nez violent de cassis, de banane. La bouche est très fruitée avec un peu de matière,  offre des notes de bonbon anglais. C’est un vin très fermentaire marqué par l’acétate d’isoamyle qui n’emballe pas beaucoup le groupe. Bien + (1 point)

Coteaux d’Ancenis, Domaine Pierre Guindon, Gamay 2016
Nez fermé, épicé, la bouche est marquée par un tanin puissant et assez gras. Beaucoup de vivacité et de structure dans ce vin. C’est une vinification très traditionnelle comme on n’en fait plus et comme on n’en fera sans doute plus jamais à Ancenis car Pierre Guindon a pris sa retraite. On pourrait garder ce vin deux ans mais la structure tannique sera toujours présente. Pour personne avertie. Bien++/Très Bien (1 point)

Coteaux d’Ancenis, Domaine des Galloires, Les Grandes Vignes, Gamay 2016
Nez fermé, cassis, malo, la bouche est concentrée, le tanin doux et travaillé, assez chaud en bouche. Le grain de tanin est assez fin. Peut se garder un peu. Très Bien (8 points – troisième dauphin)

Coteaux d’Ancenis, Domaine Landron-Chartier, Etherie Gamay 2015
Marqué par un élevage ambitieux (barrique ou foudre), des notes de sparadrap m’indiquent une présence légère d’une forme bactérienne de Brettanomyces Bruxellensis. Un peu d’acidité volatile complète ce caractère que l’on pourrait dire “canaille”. Le tanin est intéressant, il est bien mur. Bien + (6 points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine Merceron Martin, Les Quarts, Gamay 2012
 Au nez des notes de boisé torréfié, de chocolat. La bouche est bien structurée, c’est un vin globalement bien fait. On aura du mal en aveugle à reconnaître un Gamay. Bien++ (3points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine de la Paonnerie, Gamay 2010
Nez gamay-fruité. La bouche est gourmande, avenante. Il y a du volume en bouche et une acidité sans doute un peu volatile qui apporte plus de fraîcheur que de piquant. Agréable. Très Bien+ (4 points)

Coteaux d’Ancenis, Domaine Pierre Guindon, Gamay 2007
Nez âgé marqué par l’humus. Bouche bien structurée, vif, nerveux et un peu décharné par le temps. Un vin traditionnel en millésime frais. Pour ceux qui en ont encore en cave, il faudrait sérieusement songer à le boire. Bien++ (0 points)

Séance Rioja le 12 mars : places libres

Il y a quelques places libres le 12 mars pour une séance Libertivin dédié au vignoble de Rioja animé par Guy Saindrenan.

Il y a de jolis vins au programme. ce serait dommage de pas en profiter :
– Viña Tondonia Reserva 2006
– Remelluri Colección Jaime Rodríguez 2004
– La Rioja Alta Gran Reserva 904 2007
– Marqués de Cáceres Gaudium 2012
– Artadi La Poza de Ballesteros 2013 (et oui ça ne rigole pas)
– Baigorri Reserva 2009
– Palacios-Remondo Propiedad 2015

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Tarifs adhérent : 15€ – Non Adhérent : 20€
Contactez-moi si vous êtes intéressés.

Compte-rendu de séance : les terrasses du Larzac

Voici un compte rendu de séance dédié aux vins de la zone des terrasses du Larzac (pas nécessairement de l’AOC). Séance intéressante, de beaux rouges gourmands ais qui savent rester frais et aux tanins très soyeux comme le Languedoc sait désormais bien le faire. Mention spéciale pour le domaine St Sylvestre en blanc d’une intensité impressionnante.

VdP de l’Herault, Mas Cal Demoura, l’étincelle (blanc) 2016
Nez assez élégant, frais, pierreux. La bouche est large et fruitée, précise, dotée de jolis amers. Très Bien (11 points)

Languedoc, Domaine St Sylvestre (blanc) 2016
Nez assez peu expressif, bouche extrêmement dense et crémeuse, léger arôme de fût bien intégré, une vraie gourmandise. Très Bien ++ (11 points)

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Terrasses du Larzac, Les Vignes Oubliées 2016
Nez assez carbonique, frais, la bouche est gourmande et soignée, léger amer, tanin léger. Un équilibre sur le fruit assez classique. Bien ++

Languedoc, Alain Chabanon, Campredon 2015
Nez pâtissier, bouche gourmande, du tanin, de la mâche et du plaisir. Très Bien + (10 points)

Languedoc, La Pèira en Damaisèla, Las Flors de la Pèira 2015
Nez un peu vanillé, bouche souple dotée d’un joli volume, un tanin ferme. Légèrement chaud en bouche. Très Bien + (17 points)

Terrasses du Larzac, Mas Cal Demoura, Terres de Jonquières 2015
Joli nez, précis, très droit. Le tanin est ferme, sérieux, strict. Bien ++/Très Bien (4 points)

Terrasses du Larzac, Mas de L’Erme 2012
Nez frais, un peu évolué, bouche gourmande Bien ++ (5 points)

Terrasses du Larzac, Mas Julien, Autour de Jonquières 2015
Nez un peu animal, bouche intéressante, assez grasse, tanin sévère : à garder. Très Bien (18 points et vainqueur du collectif ce soir)

Que faire les mardi soirs ?

On va aux soirées Vertivictuailles bien sur !

Et ce 29 Janvier, nous étions 24 convives au restaurant Le Canclaux à Nantes pour que Jean, amoureux des vins, nous montre ce qu’il sait faire avec la cuisine de son Chef de frère.


Et voilà le résultat :

Pétillant Jean Arnoux Elegance – Jura – 50% chardonnay et 50% Pinot noir.
Un vin très consensuel bien que brut, équilibré…le vigneron a été à bonne école chez les Tissot on dirait… C’est bon, les papilles sont grandes ouvertes (les ventres aussi;)
2 voix pour le vin

Entrée : Salade d’encornets, poireaux, noddles, vinaigrette sésame et soja (Sauce Matsuhisa)
Vin N°1 : Zora, 100% Roussane de Christophe Bosque “remettons la France au goulot”
Un vin riche, abricot, mais sans aucune lourdeur.
6 voix pour le vin seul, 6 voix pour l’accord avec le plat – Mon coup de coeur en terme de vin, riche mais gourmand. Surprenant autant qu’intéressant

Vin N° 2 : Trigone de Soula – Blanc du Roussillon
3 voix pour le vin seul, 7 voix pour l’accord –
Mon coup de coeur au niveau des accords tant il semblait au départ délicat de marier cette sauce. La minéralité rend le vin très digeste et frais. La pluralité des arômes (due à la grande variété des cépage présents) fait font le “job” !

Plat : Suprême de volaille farci au beurre d’agrumes et amandes, légumes d’hiver, jus de rôti
Vin : La Nine, le Minervois de JB Senat
7 voix pour le vin seul, 1 voix pour l’accord –
Oui, 2 bons produits qui restent chacun dans leurs cordes, ils ne discutent pas mais se respectent.

Dessert : Sablé aux pommes caramel beurre salé, glace vanille
Vin : Pentes Douces 11 des Roches Sèches, un vin de France venant de Rablais sur Layon (un Layon qui cache son jeu donc)
7 voix pour le vin seul, 11 voix pour l’accord, vainqueur du collectif.
Un vin sur la fraîcheur, la douceur (poire) et l’équilibre malgré 70g de sucres résiduels par litre.

Merci au Canclaux pour la finesse de la cuisine et l’amour du bon vin. On appelle cela un sans faute.
Toutes les infos à propos de ce restaurant sont ici

Allez, j’en appelle ici aux participants des Vertivictuailles pour qu’ils viennent rajouter un petit commentaire …

Prochaine soirée en Avril chez Ose Mets Vins avec la présence du vigneron Mr Daviau, du domaine Bablut. Belle soirée en perspective. Santé et large soif à tous !



Le Millésime 2009 en Muscadet

Souvenons-nous : l’hiver 2008-2009 a été marqué en pays nantais et l’été a été chaud. Témoin de l’hiver rude, le débourrement a eu lieu le 10 avril : un débourrement tardif qui augurait d’un cycle peu précoce. Le printemps fut humide avec le double de pluie en avril qui augurait d’un pression phytosanitaire importante. Floraison légèrement tardive et en juillet-août vint un été chaud et sec. Disons-le tout net : très chaud et très sec (quelques situations de grillures -rares en pays nantais et quelques blocages de maturité). Heureusement quelques pluies fines sont apparues début septembre pour débloquer les degrés et les acidités. Ban des vendanges le 10 septembre (assez tard).

La dégustation a mis en évidence des vins ronds, épais avec parfois des amertumes marquées et des fermetures aromatiques. Amateurs de tension acidulée, de fraîcheurs toniques passez votre chemin : ce n’est pas votre millésime. 2009 a montré des structures de vin très proches des 2005 : de gros bébés joufflus pas très causants…

Les démarches de cru communaux ont encore une fois marqués leur supériorité sur les autres vins de garde et les sur lie : sur les 5 vins préférés, 4 crus communaux. Certains crus offrent des épaisseurs en bouche impressionnantes.

Les terrains argileux ont globalement mieux résisté à l’empâtement des terrains séchants. Gabbros et granodiorites ont donné les cuvées les plus appréciées ce soir.

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Louvetrie (Joseph Landron), Les Houx 2009
Nez relativement fermé, fruits cuits, fruits secs, un peu évolué, assez rond. Notables amers mais assez peu d’allonge en bouche. Bien (2 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Bareille (Philippe Delaunay) 2009
Fougère, menthe, floral. Bouche enrobante, relativement grasse, élégante. Puissants amers et bonne acidité qui tend bien le vin. Très Bien (2 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine Bruno Cormerais, Vieilles Vignes 2009
Arômes de fruits cuits, de mangue, légèrement mentholé, bien épais pas très long en bouche malgré de longs et puissants amers. Bien ++ (4 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Château du Coing de Saint Fiacre (Véronique Gunther Chereau), Comte de St Hubert Vieilles Vignes 2009
C’est un très joli nez fruité, parfumé intense de fruits blanc, poire, abricot, ananas. La bouche est mure ; elle n’est pas très longue. Bien ++/ Très Bien (1 point)

Muscadet de Sèvre et Maine Le Jardin d’Edouard (Edouard Massart), Château-Thébaud 2009
Réducteur (carafage nécessaire), blédine, blé mur. Bouche épaisse doté d’une crémosité impressionnante. Pas très long en bouche. Très Bien + (4 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine Luneau Papin, Pueris Solis 2009
Nez très mur, intense de fruit cuit, pèche cuite. La bouche est un peu sucrée ce qui nous a fait deviser sur d’éventuelles levures indigènes qui peineraient à aller au bout de la fermentation. La bouche offre un vin à parfaite maturité très agréable à boire aujourd’hui. Le volume en bouche est particulièrement impressionnant avec une jolie tension acidulée et d’élégants amers. Très Bien ++ (8 points – 3e vin du collectif ce soir)

Muscadet de Sèvre et Maine-Clisson, Domaine Christian Gauthier 2009
C’est un vin très fermé aromatiquement que nous avons là. Je distingue un peu de sous-bois, de fruits macérés. La bouche et très dense mais est moins dense que le précédent (il faut dire qu’on avait atteint un niveau d’épaisseur rare) mais du coup offre un équilibre plus buvable. Il reste tendu et offre un puissant amer. Un vin qui peut encore attendre. Très Bien + (2 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Patrice Aubron, Mouzillon-Tillières 2009
C’est un vin un peu réducteur qui offre des arômes pas faciles à décrire… petit-beurre, vanille. L’attaque en bouche est très élégante, crémeuse à souhait offre en rétro-olfaction des sensations de tarte au citron. La finale aurait pu être plus allongée. Dans l’ensemble un très joli vin qui montre que les sols de gabbros offrent de jolies perspectives sur le millésime. Très Bien ++ (13 points – vainqueur du collectif ce soir)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Noé (Drouard), Château-Thébaud 2009
Nez très ouvert, fruité, bouche avenante, facile, bon équilibre amer-acidulé-gras, moins complexe et épais que de précédents vins mais plus buvable. Très glou ! Très Bien ++ (12 points, dauphin du collectif)… franchement personne dans le groupe n’attendait ce domaine à ce niveau mais nous en sommes ravis.

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine du Moulin (Roger Boisdron) 2009
Nous supposons un petit souci de bouteille car ne nez (carton) n’est pas très net, la bouche est un peu évoluée tendance Rhum-raisin ; joli volume cela dit. Bah. Bien (4 points)

Muscadet des Coteaux de Grandlieu, Domaine du Haut-Bourg, Origine 2009
Nez très fermé, la bouche est propre et soignée. Elle n’a pas l’exubérante épaisseur d’autres vins mais on retrouve les puissants amers de 2009, c’est un vin qui sait rester vif et frais. Intéressant mais nous avons le sentiment d’avoir goûté plus complexe dans la série. Bien +/Bien++ (3 points)

Muscadet de Sèvre et Maine-Gorges, Domaine Gilles Luneau 2009
Nez un peu réducteur/animal mais qui s’ouvre favorablement à l’aération vers des notes fruitées. J’y vois de la fraise des bois. La bouche est crémeuse, un peu chaude, puissamment amère et vive. On avait perdu de vue qu’un vin de 2009 pouvait avoir de l’acidité. Bref la bouche est vraiment élégante et fraîche. La précision du nez m’interroge un peu. Très Bien (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine Brégeon 2009
La bouche est moins dense que le précédent vin, malgré cette relative légèreté, il y a de gros amers mais une finale qui fait plus sèchante nous fait supposer un petit bouchon (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Pépière, Château-Thébaud Clos des Morinnes 2009
Nez mur, évolué, fruité, rhum raisin. La bouche est dense, crémeuse, confite. Léger tanin en bouche. L’ensemble nous évoque à l’aveugle un vin moins protégé que d’autres vins ( ce qui est sans doute le cas). En dévoilant l’étiquette, nous fûmes nombreux à mous dire qu’il fallait boire nos stocks de Clos de Morinnes 2009 sans trop tarder. Très Bien (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine des Cognettes (Frères Perraud), Tentation de Granit et Gabbro 2009.

Bien bouchonnée.

Le domaine de la Pépière aux Chants d’Avril avec Vertivictuailles

 

Marc Ollivier, qui a créé le domaine de la Pépiere en 184, est venu nous parler de son domaine et de ses vins.

Avec 40 ha, 10 cuvées dont 4 crus communaux, La Pépière est un beau porte étendard du Muscadet. On a pu le constater avec les 4 cuvées dégustées lors de cette soirée.

Christophe François, chef des Chants d’Avril qu’on ne présente plus au sein de Vertin, très inspiré par les vins qu’il avait préalablement dégustés et choisis grâce à Gwenaelle Croix, a frappé fort avec des accords de haute volée !

Muscadet sur Lie 2017
Mise en bouche soupe potimarron, huile de sésame, sarrasin
Les 2 produits ne discutent pas vraiment, ils sont chacun dans leur coin.
Bel équilibre pour ce Muscadet, construit sur l’acidité, vendangé à la main malgré un tarif de 5/7€ (imaginez, il faut une armée 50 à 60 vendangeurs pour gérer 40 ha…)

Les Gras Moutons 2008 (gneiss)
Pâté en croûte, radis divers sur purée de betterave.
Le vin est encore gaillard et frais.
Au contact du pâté en bouche, il devient rond. Le foie gras se mêle au gras du vin. La fin de bouche joue avec l’acidité du vin et des légumes.
Le plat est splendide, le vin est de haute volée, l’accord est parfait !

Les Briords 2010 (Granit de Chateau Thebaud)
Pintade au chou-fleur, haddock, ananas, gingembre
On quitte le vin de texture pour un vin d’arômes. La complexité du vin répond à la complexité du plat et inversement. Des notes fumées, des notes exotiques… il y en autant dans le vin que dans le plat.
Dilemme… pour prêt de la moitié des 29 personnes présentes, on tient là le meilleur accord mets – vin.
Si je compte bien cela fait 2 accords parfaits non ?

Eden 2004
Dessert choux citron combava, meringue, mandarine, clémentine, glace à la mention  (de mémoire)
Pas facile de placer un Muscadet sur un dessert…
Et quel superbe dessert !
Mais certains arômes (sur-puissants) finissent par manger le vin.
C’est après le dessert et après avoir bu de l’eau, qu’on a pu revenir sereinement sur ce beau vin…

Merci Marc, merci Christophe, très beau moment !

 

Compte rendu de dégustation : le cru Muscadet de Sèvre et Maine Clisson

6 ans après la première séance dédié au cru Clisson qu’est-ce qui a changé ?

  • Et bien d’abord Clisson est devenu un cru communal à part entière. Les vins que nous goûtons arborent fièrement le “Appellation Muscadet de Sèvre et Maine Clisson Contrôlée”.
  • Ensuite, ce qui change, ce sont les étiquettes, du modèle unique destiné à se créé une identité commune, les étiquettes ont pris leur liberté depuis que le cru a été officiellement lancé.
  • Ce qui change aussi c’est l’ouverture à l’Ouest. Le cru Clisson s’est initialement développé autour du village de Bournigal, proche du site du festival Hellfest de Clisson s’est étendu sur les communes de l’Ouest de la zone granitique qui singularise le Cru Clisson. Le Cru Clisson a même traversé la Maine. Ainsi, du côté des puissants domaines de Château-Thébaud, de nombreux premiers Clisson sont nés. Nombreux sont encore en élevage et il faudra sans doute un peu de temps avant de les goûter.
  • Ce qui a changé c’est l’expansion du cru. Désormais 100 hectares sur 233 parcelles sont revendiqués par 27 vignerons. Une première révision de l’aire géographique a même été présentée au CNAOC pour d’une part exclure les parcelles suspectées de trop flirter avec les Gabbros du cru Gorges et d’autre part d’ouvrir la discussion sur certaines parcelles du sud (de la commune d’Aigrefeuille S/ Maine particulièrement).
  • Ce qui change, ce sont aussi sans doute les tempéraments des vins. Ainsi, les vignerons de Gorges qui font du Clisson (Gilles Luneau, Martin-Luneau) se repèrent comme le nez au milieu de la figure au milieu de la dégustation : c’est compliqué de faire un vin rond quand on est vigneron de Gorges.

Voici le petit exposé de Jean-Baptiste qui permet de visualiser l’appellation et les dates marquantes.

Les 2014 sont un petit peu fermés au nez en ce moment. Il leur faudrait 6 mois de plus. La dégustation s’est déroulée en aveugle. Comme d’habitude, le groupe a attribué trois points aux trois vins qu’il a préférés. Mes notes personnelles (qui suivent ou non le groupe) vont  de « médiocre » à « excellent » (et « grand vin » exceptionnellement)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Château Elget (Gilles Luneau) 2014
Nez de feuille d’orange, bouche, vive, nerveuse, pointue, texture de moyenne intensité. Bien ++ (1 point)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Patrice Heraud 2014
Joli nez aromatique sur des notes légèrement évoluées, mur, fruit cuit, chaud en bouche. Puissants amers. Un style très différent du premier. Bien ++ (4 points)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Domaine des Cognettes, Stéphane et Vincent Perraud 2014
Nez moyennement aromatique sur des notes de blédine, vanille, poussière de cailloux, compliqué à décrire mais qui donne une impression de fraîcheur et de maturité. La bouche est d’une douceur confondante, onctueux. Un bel équilibre porté par de beaux amers. Très Bien +/ Très Bien++ (8 points)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Domaine de la Pépière 2014
Nez assez fermé mais encore une fois se décèle des arômes murs et frais assez engageants. Jolie bouche acidulée, mure, très digeste. Superbe tension en bouche. Vraiment un bel équilibre. Très Bien ++. (5 points) C’est la bouche que je préfère de la série. On dévoile l’étiquette ; tiens c’est les copains. Bien joué.

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Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Laurent Perraud 2014
Nez mur, grillé, crème patissière, texture épaisse en bouche, mure. Un bel équilibre dans un style qui me semble bien mûr. Très Bien + (11 points). J’avais misé Bruno Cormerais sur ce vin… raté.

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Martin-Luneau 2014
Nez vert (feuille) avec quelques notes un peu fermentaire. Bouche vive, tendue, texture  moins enrobante que les précédents vins. À garder et à regoûter plus tard. Bien+/Bien++ (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Domaine de l’Epinay (Sylvain et Cyrille Paquereau) 2014
Nez extrêmement expressif qui sent l’agrume, la confiture d’orange. La bouche est très gourmande, mure, tension acidulée. Très belle expression Très Bien+/Très Bien ++ (13 points vainqueur du collectif ce soir)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Domaine Bruno Cormerais 2013
Bouchon pour certains, acescence/volatile pour d’autres : à la fois très mur et très vif en bouche. Nous pensons (et espérons) que la bouteille a un problème. (Non noté)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Damien et Vincent Papin 2013
Nez moyennement ouvert sur des notes élégantes de feuille de citronnier. Bouche ou domine des aromes de crème de citron, un bel amer, touches de citron cuit en rétro-olfaction. Moins texturé que d’autres vins (effet millésime) mais qui donne une sensation de typicité et de droiture. Un domaine à suivre. Très Bien (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Christian Gauthier 2012
Nez assez net moyennement aromatique sur des aromes d’orange, de pot pourri (arômes plus tertiaires). La bouche est dominée par une acidité malique particulièrement mordante pour l’appellation (effet millésime là encore).  Bien++/Très Bien (1 point)

Muscadet de Sèvre et Maine Clisson, Christian Pineau 2012
Nez un peu fermé, bouche à la fois très mure et très tendue, vive. Équilibre agréable. Bien ++ (3 points)