Et un petit compte-rendu de Jean-Luc Poignard qui passe trop peu souvent sur ce blog !
SANTENAY 1er CRU est produit en VIGNOBLE DE LA CÔTE DE BEAUNE.
Petite notion d’histoire :
Comme pratiquement partout en Bourgogne, la vigne
est présente depuis le 2ème siècle après JC. A la chute de l’empire Romain, ce
sont les abbayes qui prennent soin des vignobles, dont Cluny et Cîteaux, marqué
par la présence des ducs de Bourgogne. Les vignes de Santenay croissent sur des
coteaux pouvant atteindre 500 mètres d’altitude, composés de sols
argilo-calcaires, de marnes et calcaires divers.
On compte 12 climats classés en « premier cru »,
pouvant être produits tant en blancs qu’en rouges, les plus connus sont : Clos
Rousseau, Clos des Mouches, Beauregard, Beaurepaire…
Localisation :
Il est produit dans le vignoble de la Bourgogne,
à l’est de la France et plus précisément dans la région viticole de la Côte de Beaune,
bénéficiant d’un climat océanique à influence semi-continentale et d’un sol
calcaires marneux et de marnes. Moins réputé que ses illustres voisins Santenay
présente un bon rapport qualité-prix.
En Rouge la production est sur 280 hectares dont 109 en 1er
crus
En Blanc 47,7
hectares et 12,8 hectares en 1er crus
Le Santenay premier cru rouge
possède les labels français d’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et d’AOP
(Appellation d’Origine Protégée). Il possède également la mention “premier cru”. La mention “Premier Cru” veut dire que
les raisins avec lequel le vin est élaboré proviennent d’un emplacement d’une
qualité supérieur au sein de l’appellation communale.
Elaboré à partir du cépage Pinot
Noir; il peut exhaler des arômes de Rose, Pivoine, Figue sèche. Il peut rester un vin robuste aux arômes de petits fruits
sauvages. Destiné à s’épanouir après 3 à 5 ans de vieillissement…
Le vin
Santenay blanc à base de Chardonnay revêt une robe jaune pâle, parfois plus
soutenue en fonction des climats. Le nez se distingue par des notes florales
très nettes, de fleurs blanches, comme l’acacia ; le deuxième nez offre des
notes de grillées, mais aussi d’agrumes et de fruits secs. Sur certains Santenay premiers crus blancs, le nez
tirera sur des tonalités plus ou moins affirmées. En bouche, c’est un vin blanc
plutôt puissant, la matière est dense, profonde, virile et musclée, sa palette
aromatique est très belle et tient bien en finale
2ème
partie La dégustation
BLANC C’est
cette couleur qui ouvre le bal avec Lucien
Muzard 1er cru Maladière 2016
Robe pâle, citron jaune.
Nez sur des notes herbacées, l’élevage est là avec des arômes de vanille,
d’ananas et un léger fumé. La bouche est crémeuse typique des bourgognes blancs
avec un caractère grillé. La longueur en bouche et la complexité sont moyennes,
« ça manque de punch ! » selon un dégustateur.
Assez
bien/Bien
Prieur Brunet
1er Cru Clos Rousseau 2015
Robe
pâle jaune citron limpide. Notes beurrées et légèrement toastées, un peu
d’épices douces, de cannelle. Quelques notes oxydatives. La bouche décline des saveurs
à l’acidité citronnée tranchante. Il possède du Peps. Nous ne nous sentons pas
typiquement en Bourgogne. Un fruité exotique apparaît. Puis un soupçon de miel.
Un petit pue d’amertume en finale. La longueur et la complexité sont moyennes. Assez
bien/Bien
Roger
Belland 1er Cru Beauregard 2015
Robe
pâle citron vert. Notes d’élevage de
chêne, vanille caramel brûlé, ananas. C’est un tantinet fermé, un peu plus
austère que les autres flacons, tannique. Des saveurs fumées sur une trame
acide malgré des épices, du poivre blanc. On retrouve le caramel. Un peu
alcooleux. Longueur moyenne plus , c’est un vin qui ne laisse pas
indifférent. Bien
LES ROUGES
Jean
Marc Vincent 1er Cru Le Passetemps 2016
Robe
rubis intense. Nez sur la cerise, le fruit rouge et le cassis. Un peu de
sous-bois. L’élevage est marqué avec du boisé, des notes grillées. Tannins
moyens, il y a quelques accents de chocolat noir brûlé. Le fruité n’est pas
très délicat. Mais il n’y a pas de défaut. Moyennement long en bouche. Assez
Bien/Bien
René
Lequin Colin 1er Cru La Comme 2016
Robe rubis
reflets pourpre. Le nez annonce un vin défectueux et brouillon avec des notes
de réductions, un peu de kirsch.
La
palais se montre ample et plus expressif que le nez avec une extraction de
fruit plaisante. Acidité moyenne, tannins moyen +, la fin de bouche est moyenne +. Assez Bien
Domaine Bachey Legros 1er Cru La Comme 2016
Robe
soutenue d’un rubis intense. Fruits rouges (groseilles, cassis) et noirs
présents sous des arômes mûrs. Élevage vanillé.
Le palais confirme le fruité très présent, les tannins sont équilibrés,
soyeux. La longueur est assez développée et la finale salivante. Très Bien +
Roger
Belland 1er Cru Gravières 2016
La
robe est moyennement intense. Le nez herbacé, se défile vers le boisé
légèrement épicé avec quelques notes fruités de cerise. En bouche le fruité est
masqué, les tannins sont intenses. Notes animales de cuir et d’épices. La
finale est minérale, asséchante avec une certaine minéralité. Il y a de la
matière, de l’énergie. Ce vin paraît nerveux et presque agressif. Du temps lui
laissera l’occasion de s’assagir. Assez
Bien
Lucien
Muzard 1er Cru Gravières 2014
Robe
rubis limpide, faible. Un fumé léger
légèrement boisé, chatouille le nez acidulé à l’aromatique de fraise, vanille.
La bouche, acide, dénote des touches moyennement complexes, herbacées, de
l’amertume. On le trouve un peu diaphane à une table proche.
Roger
Belland 1er Cru Gravières 2013
Robe
moyenne. Nez animal, petites épices et poivron juste au-dessus d’arômes de
cerise et cassis. La bouche de fruité rouge est un peu plus complexe, avec une
belle acidité. C’est certainement un peu ferme, asséchant en finale.
Domaine
de L’Aste 1er Cru Beauregard 2013
Robe soutenue d’un rubis
moyennement intense. Semble plus élevé, avec un grain plus frais. Complexe en
nez, sur les épices poivre et muscade, les arômes de cassis verts. Le tannin
est soyeux. La bouche est asséchante, manque le fruit qui semble s’être évaporé.
L’équilibre cependant est bon, comme la longueur. Un commentaire :
« ça roule en bouche ». Un autre « anguleux, pas assez
appétissant ». On ressent de la division. Bien
En conclusion, si les prix des bourgognes s’emballent
pour diverses raisons purement économiques, Santenay arrive encore
partiellement à conserver une éthique avec des bouteilles proposées entre 22 et
30 euros. L’appellation semble cibler des vins de gardes à attendre,
difficilement abordables, pas toujours facile à déguster jeune sans aliment en
face pour en dompter les élevages. Certains vignerons s’en sortent certainement
mieux, au regard des dégustateurs, en livrant des tannins aux grains plus fins
et un fruité préservé délicat et agréable.
SANTENAY 1er CRU séance proposée par
Philippe Cabaz ,… qu’il en soit remercié.