Programme Université sur Lie 2015-2016

Voilà Vertivin est complet cette saison… il n’y a guère que 2 places qui restent pour Vertivictuailles mais qui trouveront bien preneur d’ici janvier. Si vous n’êtes pas rassasié de connaissances de la vigne, du vin et du Pays du vignoble Nantais, n’oubliez pas de vous inscrire aux cycles de conférence “Université sur Lie” proposées par le Pays du Vignoble Nantais. Le programme vient de paraître pour cette nouvelle saison 2015-2016.

Université sur lie

 

Notez bien sûr la conférence de Guy Saindrenan “Muscadet, un nom, un cépage, un vin” le 16 octobre ; Mais aussi celle présentant les collections du musée du vin d’Anjou le 15 octobre ; la conférence sur le commerce des eaux de vies au 17e Siècle vous éclairera sur les origines de notre vignoble. Et plus encore…

Verticadet Pressoirs à Long Fût : places libres

Vertivin démarre ce mardi 15 septembre ses activités par un atelier Verticadet dédié aux pressoirs à longs fût. Nombreux sont les participants qui attendent avec impatience de voir cette fameuse pièce monumentale du Château de l’Aunay.

photo Association culturelle Pierre Abélard; http://www.pierre-abelard.com/

J’ai peut-être une ou deux places disponible pour assister à cette séance. Pour réserver votre place contactez-moi (tarif adhérent 5€ – non adhérent : 7€)

Bilan des places libres après la journée des associations.

La journée des associations fait toujours l’objet d’un mercato intense entre les groupes. des gens arrivent, des gens se désistent ; ce qui fait qu’on ne sait plus trop ou on en est. Le bilan est donc le suivant :

En résumé. Pour les éventuels retardataires, il me reste encore quelques places :

  • 2 places pour le groupe Vertivingstone
  • 2 places pour le groupe Salivertivin
  • 9 places pour le groupe Vertivictuailles.

Description des groupes : ici

Pour réserver votre place contactez-moi

Inscriptions saison 2015-2016

Ce dimanche 6 septembre de 9h30 à 16h30 se tient la journée des associations organisée par la Mairie de Vertou salle Sèvre et Maine à Vertou.

Vertivin aura son stand en entrant salle de gauche et vous accueillera avec plaisir.

Il reste diverses places qui n’ont pas encore été réservées :

  • Encore 5 places pour le groupe Vertivingstone pour découvrir et explorer des appellations françaises et étrangères pour éveiller votre curiosité à la riche palette de vignoble dont nous disposons dans le monde.
  • Encore 2 places pour le groupe Salivertivin pour ceux qui ont envie de progresser en dégustation : blind tests, exercices de reconnaissances, entraînements.
  • Encore 10 places pour le groupe Vertivicuailles pour vous familiariser avec les accords mets et vins au restaurant ou en atelier.
  • Et puis il y a encore des places pour des séances à la carte :
    • 2 places pour Chablis premiers et grands Crus le 6 octobre.
    • 4 places pour les Vins Jaunes le 24 novembre.
    • 9 places pour les Barbaresco du Piémont le 26 janvier.
    • 6 places pour les Grands Vins de Loire le 3 mai.

et sait-on jamais, peut-être que quelques places se libéreront pour les ateliers Verivinus et Découvertivin.

Compte-rendu : séance Trousseau du Jura

Le dernier compte-rendu de la saison 2014-2015 aura trait aux Trousseau du Jura. Je n’ai pas trouvé le temps de le faire depuis le temps et pourtant ce compte-rendu me tenait à cœur tant la séance était de haute volée. S’il faut en rajouter, sur le Trousseau, il faut rappeler qu’il serait apparenté au Savagnin (ou Traminer) selon les dernières recherches ADN de l’INRA de Montpellier et qu’il n’aurait donc pas une origine du Sud-Ouest comme le pensait les ampélographes du début des années 2000. Il aurait été ramené dans le Sud Ouest mais aussi en Galice et au Portugal par des pèlerins de Compostelle. C’est un cépage marqué par sa structure tannique qui l’a souvent fait qualifier de cépage de garde. C’est un cépage enfin qui préfère avoir les pieds aux secs et de tous les cépages jurassiens c’est plutôt lui qui est planté sur les sols les plus drainants… ces fameuses Marnes grises ou bleues.

Côtes du Jura, Domaine Pignier, Trousseau 2013

Légèrement boisé, la bouche pinote agréablement. Souple, avenant, légèrement épicé en fin de bouche. Légère perception de gaz carbonique résiduel. Assez vif, pas excessivement tannique. Bien++/Très Bien (0 points)

Arbois Pupillin, Philippe Bornard, Le Trousseau 2012

Nez fruité, cerise, forêt noire, légère sensation sucrée en bouche qui laisse une impression de vinification en levure naturelle. La bouche est assez extraite ce qui fait ressortir des amers moins engageants. Finale sur le bois sec. Une sensation de bouche sur des tanins de rafle mais le nez est charmeur. Bien + (2 points)

Arbois, Stéphane Tissot, Singulier 2012

Nez assez peu expressif, fruits cuits, en bouche jolie densité, de la chair, un beau tanin mur précis assez présent très bien maîtrisé. Légère perception de gaz carbonique. Une impression générale de maturité ce qui n’empêche pas ce vin d’avoir une belle tension amère et structurante. Une vinification très soignée, très précise. Très Bien ++ (8 points)

Arbois, Jacques Puffeney, Les Berangères 2010

Nez floral assez discret au premier abord mais très exubérant en rétro-olfaction. La bouche est construite verticalement sur une chair juteuse qui s’effile sur une jolie tension. Complexe en bouche. La rétro-olfaction offre des notes de roses fanées, de grenadine et de fruits confits. Le tanin peut sembler assez rude. Moins travaillé que le vin qui a précédé, il n’en n’est pas moins serré. Très Bien ++/ Excellent. (6 points)

Arbois, Stephane Tissot, Singulier, 2005

Le nez est plus tertiaire. On sent du champignon blanc mais aussi des arômes de guignes mures, de fruits de bois, de myrtille. La bouche est assez riche, mure, presque chaude. Encore un léger CO² perceptible. Un joli tanin puissant et soyeux de belle garde… Très Bien ++ (14 points)

Arbois, Daniel Dugois, Trousseau Grevillière 2002

Sous bois, humus, champignon blanc, la bouche est suave, juteuse, douce, agréable parfaitement structurée. Foncièrement très jeune en bouche, tendu, long en bouche avec des arômes de fruits noirs patinés… de l’intérêt des vins avec un peu d’âge. Superbe. Très Bien ++/ Excellent (6 points)

Arbois, Jacques Tissot, Trousseau 1990

Beau nez kirsché, racinaire, bouche suave et compotée. Bien tendue. Pas vraiment de traces de vieillissement en bouche… humus en rétro. Très Bien + (9 points)

 Arbois, André et Mireille Tissot, Trousseau 1989

Nez cuit, champignon, évolué. La bouche est agréable, l’attaque moelleuse suivi par des tanins collants, très puissants. Une vinification très ancienne mode. La bouche est assez longue. Très Bien. (0 points)

Arbois, Camille Loye, Saint Paul 1988

Le nez est assez âgé, assez peu expressif. La bouche est juteuse, coulante, tanin encore légèrement accrocheurs mais qui se patinent. Très vif en finale. La vivacité offre une belle tension. Palette aromatique patinée longue en rétro-olfaction, cèdre, havane et fruits secs. Très Bien ++ (8 points)

Compte-rendu de dégustation : vins oranges

Compte Rendu de la séance Salivertivin dédié aux vins Oranges.

Rappelons que les vins orange sont des vins blancs issus de raisins blancs à qui on a fait subir une macération comme pour un vin rouge. Les usages en matière de macération et d’élevage sont extrêmement variables. Certains vins reproduisent la méthode géorgienne classique (6-8 mois de macération-élevage en amphore, d’autre limitent le temps de macération (ce qui ne limite pas les tanins pour autant : la durée de macération suit une courbe de Gauss en terme de perception tannique), donc encore font des élevages en fût, en cuve plus ou moins long pour adoucir les tanins après la macération. Au final, ce fut une soirée très variable. Il y a eu de jolies choses mais faire un vin orange ne doit pas faire oublier ni la matière première ni le soin à apporter à la vinification. Clairement, même avec une large ouverture d’esprit certains vins étaient compliqués à goûter : des erreurs ou négligences de vinifications dans de nombreux cas.

Pays nantais, Domaine de l’Ecu, Faust, 2013
(Chardonnay / macération et élevage en amphore 8 mois)

Thym, Eucalyptus, fruits secs. Vif. Les tanins n’interviennent qu’en finale ; Bien ++/ Très Bien

Géorgie, Pheasant’s Tears Tsolikauri 2012
(Tsolikauri / macération élevage 6 mois en amphore)

Nez de médicament, oxydatif, sparadrap, assez vif. Très phénolé. Dommage. Moyen/Bien

Côtes du Rhône Brézème, Domaine de Pergaud, Eric Texier, Vielle Roussette
(cépage Roussane, 1/2 macération amphore 6 mois / 1/2 pressée directe, élevage 12 mois en fût)

Grillé, réducteur, gazier, boisé. Le tanin n’est pas perceptible. Bien

Géorgie, AB Wine, Tsarapi 2012
(Cépage Rkatsiteli, macération et élevage 5 mois en amphore)

Nez fruité, aromatique, mangue, Noilly Prat, tabac blond. Tanin strict. Très Bien

Géorgie, Vinoterra, Mtsvane 2011
(Cépage Mtsvane, Macération et élevage 6 mois en amphore)

Eucalyptus, café, torréfié, tanin marqué, sensation d’alcool. Vif. Bien+

Espagne, Celler Escoda Sanahuja, Els Bassots 2011
(cépage Chenin, macération d’un mois, élevage 4 mois en fût de chêne)

Arome d’éthanal marqué…. Comme un chenin très mur. Un vin qui a la structure du chenin, sa vivacité. Le tanin est ferme, un poil rugueux. Un joli vin. Très Bien+

Coteaux de Béziers, Emile et Rose, Voyage en Terre Géorgienne
(Carignan blanc, macération 6 semaines en amphore)

Un joli vin au nez fruité d’abricot et de mangue mure. Le tanin est léger et bien intégré. Très Bien+

Photo: www.vinsetonnants.com

 

Italie, Frioul, Skerk, Ograde 2011
(Vitovska, Malvasia, Sauvignon et Pinot Gris, macération 15 jours, élevage 12 mois en cuve bois)

Nez aromatique, muscaté, vanille cuite. En bouche le tanin se montre discret mais élégant, très doux. L’amertume assez notable porte la fin de bouche. Très joli vin. Très Bien ++

 

Italie, Frioul, Dario Princic, Ribolla Gialla 2009
(cépage Ribolla, Macération 25 jours, élevage trois ans en vieilles barriques)

Nez de chouchen assez volatile pour ceux qui y sont sensibles. La bouche est très agréable, dense, le tanin crayeux et poudreux. Légèrement phénolé en rétro-olfaction toutefois. Bien++/ Très Bien

Italie, Frioul, Radikon, Ribolla Gialla 2005
(Cépage Ribolla, macération de 4 mois)

Nez violemment acescent (colle), vinaigre, acidité volatile perforante, la bouche est dominée par l’acidité et l’aigreur du vinaigre. Clairement imbuvable.

Slovénie, Simsic, Sauvignon 2000
(Sauvignon, macération 7 jours)

Nez fatigué, bouche oxydative, brou de noix, légèrement sucré, rétro-olfactions de soja et de caramel. Bien ++

Bushido, La Sorga 2011
(65% de petit Manseng – macération 28 jours, élevage en vieux bois sous voile)

Nez puissant de souris morte. Tanin strict, oxydatif, assez plat. Cela doit s’appeler la “maladie de la Tourne” en vinification… bon très Moyen

 

Compte-rendu de dégustation : les vignobles oubliés.

 

Introduction :

L’étude des vignobles oubliés  commande d’être replacée dans une perspective plus large,  qui intègre notamment une vague inédite  de replantation de la vigne, très active  à la fin de la décennie 90 et au début des années 2000.Il en résulte un savoureux paradoxe, lié à la jeunesse de leur résurrection,  pouvant assimiler ces  créations  à des terroirs neufs bien qu’ils relèvent d’une   histoire beaucoup plus ancienne. Pour l’exemple, le vignoble de Flavigny-Alésia  replanté en 1994, est mentionné  dans le classement de la « bataille des vins » d’Henri d’Andeli, poème du 13ème siècle  consacrant la première hiérarchie officieuse du vignoble français.

Le plus souvent, le phénomène concerne d’antiques vignobles d’abbaye à l’apogée  de leur prospérité au  Moyen Âge. Les causes du déclin et de leur  quasi disparition  sont multifactorielles. Bien évidemment, la crise du phylloxera à la fin du 19ème siècle,  apparaît comme l’élément déclencheur. Au demeurant, leur replantation est  hypothéquée par la conjonction de plusieurs handicaps : déprise rurale, concurrence de vignobles productivistes (Languedoc et Algérie).S’ajoute un  isolement géographique et commercial lié à leur  exclusion  des grands axes de circulation que l’axiome de l’agronome Olivier de Serres  pointe en obstacle rédhibitoire :

« Si n’êtes en lieu pour vendre votre vin, que feriez-vous d’un Grand Vignoble »?.

Au sein de ce mouvement de replantation, il convient de distinguer les plantations ex-nihilo dont la dimension pionnière est particulièrement louable, tant l’entreprise de création d’un vignoble sans antériorité historique revêt une grande  part de risque et d’inconnue. A cet égard, il y a lieu de rappeler le cadre  très contraint de la réglementation relative au droit de plantation (Décret de 1953) sur les  projets de création de terroirs « neufs ». La fébrilité historique du commerce du vin, scandé par les  crises récurrentes  de mévente et de surproduction, explique le zèle des pouvoirs publics à réguler au mieux  ce marché notoirement instable.

Pour rappel, la  libéralisation du marché vitivinicole prévue par la nouvelle Politique Agricole Commune de 2008   a été âprement combattue par  deux  rapports parlementaires (Fabre 2008) (Vautrin  2010) .De conserve, les rapports défendent les vertus de la réglementation de 1953 garante d’une    « exigence d’encadrement de la production et de protection des aires d’appellation d’origine en évitant  leur accroissement incontrôlé ». Une  vieille Préoccupation  rappelant « la fureur de planter » de l’Intendant Boucher au XVIIIème siècle !

Malgré les résistances et le soutien unanime de la classe politique, au 1 er janvier 2016, les droits de plantation se transformeront en autorisation de plantation avec un assouplissement de l’ancien régime qualifié de « système simple et efficace » par madame Vautrin et « d’outil éprouvé et moderne de gestion harmonieuse du potentiel viticole européen » par madame Fabre.

Il reste que le vigneron  devait affronter un parcours paperassier  de deux années pour faire aboutir une demande de plantation auprès des autorités de tutelle chargées tour à tour de son instruction(  Douanes, Onivins, INAO).

Le transfert de droits issus d’une exploitation tierce, située dans l’aire d’appellation,  était  la procédure la plus usitée pour créer un   nouveau  terroir sous le régime cadenassé du droit de plantation. Il est vraisemblable que l’évolution réglementaire en cours  donnera    naissance à une seconde vague de créations, plus spectaculaire, car en dehors du périmètre territorial des aires  d’appellation d’origine. Les prodromes de cette tendance  se lisent déjà dans la plantation du terril d’Haillicourt  dans le Nord,  quoique nous restions encore dans le cadre assez sage du vignoble pédagogique et associatif …

En contrepoint, le projet commercial de Louis Chaudron (ouvrier viticole  chez Marc Pesnot en Muscadet), qui s’apprête à faire revivre la vigne de la presqu’île de Rhuys en Bretagne, pourrait marquer une vraie rupture. Néanmoins, « la nouvelle frontière » de la vigne bretonne reste suspendue à l’application en 2016, de la  réforme du droit de plantation.

Sans nul doute la tâche s’annonce  prométhéenne,  mais comme le rappelle le grand historien Roger Dion,  de telles entreprises préparent peut être les grands vins de demain :

« Dans l’ensemble, c’est bien la résistance aux contraintes physiques qui prévaut, et c’est à elle que nous devons les parties les plus précieuses de notre patrimoine viticole car  il va de soi que si les fondateurs de nos vignobles avaient été aussi dociles qu’on le dit aux suggestions de la nature, la vigne se serait cantonnée au pourtour méditerranéen »

 

Domaine des Hauts de Talmont , brut de colombard , 2010

Présentation du vignoble :

Le Domaine des Hauts de Talmont est né en 2003 sur l’intuition de Michel Guillard, le fondateur    avec Jean Paul Kaufmann de la revue «  l’amateur de Bordeaux ». Ce dernier,  voit dans  la falaise du Caillaud, en vis-à-vis avec le ravissant village de Talmont et son église romane emblématique (Sainte Radegonde),  le site idéal pour faire revivre un vieux cépage charentais  évincé par l’ugni blanc : le colombard.

Il faut bien admettre que le paysage a du souffle, à la faveur de certains couchers de soleil, la falaise de calcaire du Maastrichtien oscille entre une blancheur immaculée et des reflets jaunes ocres. Michel Guillard s’est abouché à deux autres associés : Lionel Gardrat du domaine éponyme, vinificateur  d’un domaine charentais  et Jean-Jacques Vallée .Ce dernier est un homme clef dans la réussite commerciale du domaine. L’ancien directeur Marketing du groupe Picard (surgelés) a su  jouer  astucieusement la carte de la vente directe, attendu que la cité de Talmont est fréquentée  chaque année par  600 000 visiteurs …

La situation de bord de mer influe sur la personnalité des vins, au style résolument incisif et acidulé qui détonne dans un panel de vins blancs charentais quelque peu déprimant (vin de  marque Thalassa de la coopérative d’Archiac )

Dégustation : Un lot (1200 bouteilles) du millésime 2010  n’a pas été commercialisé pour prolonger  le vieillissement sur lattes ( 4 ans)  dans les caves  troglodytes de la maison Lateyron à Montagne saint-Emilion. Le dégorgement remonte à 6 mois (toute proportion gardée, la philosophie du RD  récemment dégorgé  de Bollinger guide  la démarche). Cette Méthode traditionnelle non dosée dévoile une expression très épurée du colombard  avec une orientation aromatique qui se déporte sur des notes d’infusion sur un fond  vivace et fringant. Très apprécié pour sa fraîcheur et sa pureté.

 

photo : Vignoble Les Hauts de Talmont

IGP coteaux de l’Auxois, Domaine  de Flavigny-Alésia , auxerrois, 2010

Histoire du domaine : Le vignoble de l’abbaye bénédictine de Flavigny situé dans l’Auxois, florissant au 9ème siècle grâce à sa situation d’étape sur le chemin de Saint -Jacques-de- Compostelle, atteint une superficie de 480 hectares au faîte de son développement vers 1820. Le phylloxera  met un coup d’arrêt brutal  à son expansion. La  replantation du vignoble en 1994  est instiguée par un notaire, mais sa mort prématurée malmène la fragile renaissance de ce vignoble.

De manière providentielle, son œuvre est reprise par une improbable femme d’affaire mahoraise Ida Nel (d’origine sud-africaine) très influente à Mayotte car détentrice de sociétés  d’import/export à Mayotte et en Afrique du Sud  .Ida Nel a  investi massivement dans cette propriété et assure depuis lors la diffusion des vins,  dans ses établissements hôteliers de l’océan Indien !

La vigne est établie au fond d’un vallon, en contrebas du village de Flavigny, accrochée à des coteaux  accusant une très forte déclivité. A noter le choix de la conduite en lyre susceptible de  conquérir un surcroît de maturité dans une région septentrionale  pouvant se montrer avare en ensoleillement. Moins productive qu’une vigne  basse taillée  en guyot simple, couramment rencontrée en Bourgogne, ce palissage en  deux  plans ouverts améliore la surface foliaire exposée et en conséquence le travail de photosynthèse,  source  de l’apport en sucre du raisin. Des études montrent également les bienfaits prophylactiques du palissage en lyre sur l’occurrence des maladies cryptogamiques, en raison d’une meilleure ventilation des baies et de leur hauteur.

Dégustation : 

Le vin est présenté dans un flaconnage atypique, une bouteille italienne  en forme de bulbe appelée « Sabine-fleur ». Le cépage lorrain est le résultat d’un croisement entre le gouais blanc (quasiment disparu)  et le  pinot noir. Il se complaît avec une certaine réussite  sur le terroir des côtes-de-Toul, mais  en Alsace sa personnalité est  noyée  dans l’assemblage du terne edelzwicker et le crémant.

Si le nez se fait plutôt discret, le vin tend à s’imposer en bouche  en préservant son équilibre. Une certaine attention est nécessaire pour trouver sa complexité aux détours  de senteurs tubéreuses et d’arômes légèrement pétrolés. Indéniablement, le cépage démontre sur ce millésime 2010 une réelle aptitude au vieillissement, exempt de signes d’évolution manifestes, cet auxerrois affiche la vaillance d’un riesling  avec une pointe de chaleur en plus. A l’égal du sylvaner, l’auxerrois mériterait une réhabilitation  sur le terroir alsacien en lui donnant l’exclusivité dans une cuvée mono-cépage.

 

Les côtes de la Charité ( IGP)

  • Domaine du Puits Compostelle , Chardonnay 2011
  • Domaine Alphonse Mellot ,les Pénitents, 2010

Présentation : Les côtes de la Charité  situées dans le département de la Nièvre, se rattachent  administrativement au domaine ligérien. Le vignoble voisine (30 km à vol d’oiseau)) avec de prestigieuses appellations : Sancerre et Pouilly-Fumé dévolues au sauvignon. Pourtant, ce micro vignoble d’une centaine d’hectares partage de réelles accointances avec la Bourgogne dont il est séparé par la césure forestière du massif du Morvan. Le choix des  cépages, chardonnay et pinot noir,  la présence de calcaires à entroques similaires à certains terroirs de la côte de Beaune, démontrent la coloration bourguignonne de ce terroir. Contrairement au Sancerrois ou la vigne omnipotente  peigne chaque colline, les côtes de la Charité prennent la forme d’un paysage viticole  de la  reconquête. La vigne se découvre au gré d’îlots épars, entrecoupés de grandes étendues remembrées (cultures fourragères de plein champs ou terres de pacage). Cette présence résiduelle de la vigne traduit une mutation paysagère profonde,  qui a vu sa disparition progressive après la seconde guerre mondiale  .En 1860, le docteur Guyot chargé d’établir un recensement du patrimoine viticole recense 1500 hectares de vignes, en 1980, la vigne  agonisante ne couvrait plus qu’une vingtaine d’hectares…

Ce vignoble a pourtant prospéré au  Moyen âge  grâce  au rayonnement de  l’abbaye Notre Dame de  la Charité, « fille » de Cluny,  et au  passage de la via Podensis , itinéraire de pèlerinage en partance du Puy-en-Velay. Selon un schéma assez classique, le vignoble s’est relevé péniblement du phylloxera qui a ravivé de plus belle l’exode rural , dans une région aux prises  avec une crise  démographique déjà  amorcée. La replantation en hybrides  a également précipité  son déclin. L’activité viticole moribonde dans les années 70 et 80, va  subsister sous forme d’une viticulture familiale cantonnée aux besoins de l’autoconsommation. Durant cette période, la qualité s’est considérablement avilie. Le regain intervient sous l’action d’un noyau de vignerons qui créent l’Union viticole de la Charité, le terroir  accède à l’IGP coteaux Charitois en 1986, le début d’une longue renaissance… De nos jours, la vigne  reprend ses droits sur les coteaux les mieux exposés, laissant les pâturages dans les fonds  de vallée alors que les parties sommitales des collines sont occupées par une couverture forestière.

 Dégustation : La dégustation met en regard deux interprétations  très dissemblables du chardonnay de ce terroir. Le vin d’Alphonse Mellot est clairement influencé par les préceptes de l’école bourguignonne, tandis que le vin du domaine du Puits Compostelle cherche à préserver davantage  l’expression variétale du cépage et  du terroir.

IGP Côtes de la Charité, Domaine du Puits Compostelle, chardonnay 2010 : Micro exploitation de 3 hectares créée par Emmanuel Rouquette l’ancien vinificateur de la cave des Hauts de Seyr  (donc l’ancien vinificateur des Pénitents !)qui ne se reconnaissait plus dans le travail de cette importante cave.

Le vin est élevé 1 année sur lies fines dans des fûts affranchis qui ne marquent pas. A la dégustation  le boisé affleure à peine, belle ampleur, charnu mais relativement élancé, avivé par une franche acidité bien intégrée.

 

IGP Côtes de la Charité, Les Pénitents, Domaine Alphonse Mellot, 2010.

Cette cuvée   vinifiée dans les installations de la cave des Hauts de Seyr  est le vin porte-drapeau de la résurrection des côtes de la Charité, aidée sans conteste par la grande réputation de la maison Mellot. Les millésimes 2009 et 2010, pour le pinot noir et le chardonnay, signent de très belles réussites. Pour autant, la dégustation du millésime 2011 dévoile un vin  à la finale  soufrée qui trahit un élevage sans doute mal conduit, manifestement son évolution s’accélère, proche de la fin de vie, pour un 2011 c’est un peu court !

 

Vin de pays de l’Aveyron, « Les Anciens », Rols et Rols , 2013 ( Syrah, cabernet franc ,cabernet sauvignon)

Aux origines, le vin de Conques est né  dans le sillage de l’Abbatiale de Sainte-Foy-de-Conques pour les besoins de la célébration de l’Eucharistie, le passage du chemin de saint Jacques de Compostelle lui assure un débouché garanti. Le vin de Conques  étanchera également la soif des mineurs de Decazeville au milieu du 19ème siècle,  avant d’être frappé  par le phylloxera. Le site est grandiose, le  cours impétueux du Dourdou a creusé des vallées profondes aux pentes recouvertes par la châtaigneraie et la friche forestière. En 2003, Patrick Rols, natif d’un vallon voisin, fonctionnaire à la chambre d’agriculture de Rodez, entreprend la replantation herculéenne du coteau surplombant l’abbaye. Il  arrache à la forêt 6 hectares, reconstitue les terrasses et  accouche de son premier grand millésime en 2009 avec la cuvée les « Anciens ».

Dégustation :

Le vin de Conques opère une synthèse insolite entre des cépages atlantiques  et  la syrah sudiste  que l’on retrouve dans des vignobles en situation de confluence climatique (Cabardes notamment avec le merlot) .Ce millésime 2013 s’est révélé compliqué en raison d’une forte pluviosité. Avec des jus moins concentrés qu’à  l’accoutumée, Patrick Rols a eu l’intelligence de moins élever son vin et surtout de pratiquer une extraction modérée pour suivre  le sens du millésime. Au prix d’un gros travail de sélection, il obtient un savoureux vin de soif, doté d’une concentration de bon aloi et de beaucoup d’allant.

 

Vin de pays du Périgord, domaine de la Voie Blanche, les Joualles, 2011 (merlot, cabernet franc, fer-servadou en résiduel)

Présentation : Le déclin  inexorable des vignobles du Périgord Noir (au sud-ouest de Sarlat)  remonte  à la crise du phylloxera. Certes le cru de Dommes  sur les coteaux argilo-calcaires du Ceou  a resurgi (1996) sous la houlette d’une poignée de vignerons regroupés dans une structure coopérative, mais la région a subi un profond recul de la vigne jusqu’à son extinction. A contre-courant de ce lent reflux, Marc Dalbavie et sa femme se sont lancés dans la replantation  en 2006, sur les hauteurs de Saint Cyprien.  Les vignes sont établies sur un sol d’argiles ferriques et l’une de leur cuvée (les Joualles) réhabilite de manière expérimentale, un ancien mode de cultures associées laissant coexister des cultures intercalaires (légumineuses)  avec la vigne.

Dégustation : Robe  noire, très extraite (résultat de  la technique de la macération pré-fermentaire à froid ?) Le nez est assez « prenant », riche, sur des senteurs de fruits à noyau derrière un fond légèrement terreux. Pour un vin du sud-ouest, le vin se distingue par une acidité peu commune, laquelle   balance une matière très présente. Assurément son mordant  lui donne  un  réel atout dans l’accompagnement d’une cuisine roborative de la région, sans tomber  dans la lourdeur.

 

IGP vin de Pays de Vendée, domaine du Prieuré la Chaume, Orféo, 2010 (merlot et cabernet sauvignon , un résiduel de négrette)

Présentation : Le vignoble du Prieuré la Chaume   est né en 1997, planté sur un coteau d’une   ancienne île calcaire de l’ancien golfe des Pictons. Christian  Chabirand a fait le choix du merlot suite à son rejet de l’appellation Fief-Vendéen Vix pour non-conformité pédologique (calcaires à ammonites) de son terroir au regard des critères de l’AOC de l’époque.

Dégustation :

La cuvée Orféo 2010  est une heureuse synthèse entre les cuvées les plus élevées (Primae Domini ) et  le vin de fruit du domaine (Bel canto).Comme en témoigne le nom de ses cuvées,  Christian Chabirand est un vigneron lettré et érudit , il a , sans verser dans un intellectualisme nébuleux , mis en perspective sa philosophie de travail  dans le concept du  « vin de mémoire ». En sorte que ses vins sont vinifiés à dessein de retranscrire dans le temps la signature du terroir. Il est ainsi ,l’un des rares vignerons  de Vendée à vinifier des vins au « long cours »  avec une ambition de garde déclarée. La cuvée Orféo s’ouvre  sur le millésime 2010 au travers d’un nez au fruit surmûri  tirant sur la liqueur de cassis, en bouche, sa richesse contrecarre des tanins fermes mais nullement anguleux, finale épicée assez magistrale. A noter la grande réussite de ce millésime sur les précédents qui peuvent  être affectés par d’inopportunes senteurs de brett…

 

Coteaux D’engravies , Solo Syr , 2011, syrah,(600 bouteilles)

Présentation : Ce vignoble de l’Ariège  est à la  croisée  climatique   entre les influences  atlantiques, montagnardes, languedociennes. Les vignes  tirent parti de l’effet de foehn, un vent descendant  relativement chaud assez présent  sur  l’arrière-saison,  gageant des  maturités plus abouties.  Les vins de Pamiers expédiés  à la cour de Philippe le Bel vont connaître une certaine notoriété au Moyen Âge. Mais l’enclavement de ce vignoble de montagne, à l‘écart des grands axes de communication  joue en sa défaveur. Après le passage du phylloxera, la région périclite en dépit de son avant-gardisme : la taille très qualitative en cordon de Royat  ainsi que la vinification par gravité  ont  été inventées et expérimentées dans l’Ariège (au domaine de Royat). Le vignoble resurgit en 1998 grâce au couple Babin.

Dégustation Solo Syr 2011 ( 600 cols) : Une cuvée parcellaire ultra confidentielle qui isole le fruit des meilleurs millésimes. Le vin  est élevé 18 mois sous les effets de  de l’oxygénation ménagée afin de polir au maximum les tanins. En conséquence, il requiert une aération de 2 heures pour dissiper l’influence d’un élevage quelque peu réducteur. Après carafage, le fruit se montre opulent  et épicé sans la lourdeur et le caractère empâté d’une syrah écrasée par le soleil. Tout l’intérêt de ce terroir est de proposer  une syrah de  montagne en mesure de prodiguer la fraîcheur  salutaire en alternative aux régions sudistes.

Conclusion: Je laisse à la plume de Roger Dion le soin de rendre hommage à ces pionniers de la vigne :

« Le spectacle de la création d’un vignoble de qualité en terrain neuf  est devenu  chez nous, depuis longtemps déjà, chose si rare, que nos contemporains ne se représentent plus ce qu’il faut de labeur et d’ingéniosité, en pareille entreprise, pour contraindre la nature à donner ce que jamais, elle n’eût offert à l’homme. Il appartient à l’histoire de nous en rendre le sentiment »  Roger Dion.

Pour Vertivin  Frédéric Brégeon                

Un nouveau groupe : Vertivictuailles

Il y a désormais un nouveau groupe qui vient compléter les Vertivinus, Vertivingstone, Découvertivin, Verticadet, et Salivertivin sur la saison 2014-2015.

C’est un petit groupe de 4 séances dédié aux accords mets et vins qui s’appellera : Vertivictuailles. Il sera coordonné par Cyril Esnault. Deux séances se dérouleront dans des restaurants et deux séances se dérouleront à la Frémoire où seront réalisés des exercices pratiques d’accords mets-vins. Son prix sera de 120€ les 4 séances… nécessairement un peu plus cher puisqu’il faut payer la victuaille voire le restaurateur.

On peut s’inscrire par le formulaire de pré-inscription habituel. Nous rectifierons manuellement inscriptions des personnes déjà inscrites sur un autre groupe pour n’avoir qu’une ligne. Par contre les personnes qui souhaiteraient annuler leur pré-inscription à un autre groupe  pour participer à Vertivictuailles sont priées de se signaler.

Il reste par ailleurs 4 petites places pour le groupe Vertivingstone, 6 places pour Salivertivin et une place pour le groupe Verticadet à ce jour (6 juillet 2015)

Sortie dans le vignoble de Goulaine le 14 juillet

Comme chaque année, Vertivin organise une sortie dans le vignoble nantais. C’est notre “Muscaday” rituel pour comprendre l’effet des terrains sur les vins…

Le principe est simple : on se retrouve à 10h le 14 juillet à la Frémoire à Vertou, on mutualise les voitures, on part dans les vignes, on fait des trous dans les terrains, on rencontre un vigneron, on pique-nique dans un endroit sympa. On déguste quelques bouteilles du thème de la journée tirées des sacs. On refait des trous, on voit de beaux paysages et on rentre

Cette fois-ci nous irons sur les meilleures parcelles du cru communal Goulaine.

Voilà… ceux qui veulent participer me font signe grâce au formulaire situé en bas à droite de cette page.

Butte de la Roche : Photo Domaine Luneau Papin

Butte de la Roche : Photo Domaine Luneau Papin

Compte-rendu de dégustation : Muscadets sur terrains d’amphibolite

L’amphibolite est une roche métamorphique du Gabbro. On la rencontre à plein d’endroits du Sèvre et Maine dans des failles géologiques assez minces et dans de petites lentilles au milieu d’autres roches métamorphiques. Autant dire qu’il est compliqué d’affirmer à 100% qu’un vin est réalisé dans des terrains d’amphibolite… les failles et lentilles sont petites… les parcelles viticoles chevauchent généralement plusieurs terrains. Mais l’endroit où on trouve le plus de terrains d’amphibolite ce sont certainement les côtes de Grandlieu. Les cuvées de base d’Eric Chevalier, ou de Didier Malidain (demi-Bœuf) sont toutes sur de l’amphibolite.

L’amphibolite est-elle un bon terrain ? ha… c’est comme tous les terrains viticoles… il y en a des bons et d’autres moins bons sur tous les sous sols ou quasi. Dans le Pays Nantais, pas d’ambigüité : pour savoir quel terrain est bon et quel est celui mauvais, il faut prendre la tarière et faire des trous pour voir à quelle distance se trouve la roche.  Si le caillou est à moins de 50 cm, pas de problème le terrain est généralement bon… si la roche est à plus d’un mètre… c’est plus génant…

Nous allons donc faire quelques trous dans les terrains d’Amphibolite de Daniel Bideau (Domaine Bid’Gi), excellent vigneron de la Haie Fouassière mi – bio, mi agriculture raisonnée. Lors des premiers coups de tarière nous nous apercevons que l’amphibolite génère des terres très noires caractéristiques. Dans le premier trou, nous sommes sur un haut de butte : un très bon terrain. Peu d’argile, la terre ne tâche pas les mains, pas de limon, l’altérite (roche pourrie) est à moins de 30 centimètres. Deuxième trou en contrebas… outch. L’amphibolite a une fâcheuse tendance à accumuler dans les contrebas des sols très riches, très argileux, très limoneux. À 100 mètres de distance du premier terrain, nous forons les 1m50 de la tarière sans discontinuer sans trouver la roche. La terre ne sent pas bon , les racines sont moisies par excès. La terre est gorgée d’argiles limoneuses remplies d’eaux… autant dire pas un très bon terrain viticole.

Daniel Bidaeau, l'amphibolite  et le groupe Verticadet. J'en vois deux qui n'écoutent pas.

Daniel Bidaut, l’amphibolite et le groupe Verticadet.

C’est un peu le problème de l’amphibolite. Une roche qui a tendance à accumuler des sols riches en bas de pente. Dans le moindre contrebas de terrain, on risque de se retrouver dans des sols profond à peu de distance d’un sol convenable… à cause de cela, les vignerons du pays nantais utilisent rarement l’amphibolite pour faire de grandes cuvées mais plutôt pour faire des cuvées gouleyantes et rafraichissantes… Ce à quoi un vin d’amphibolite bien travaillé peut très bien faire.

La dégustation va confronter des premières cuvées et quelques cuvées parcellaires.

(Muscadet des coteaux de la Loire). Merceron Martin 2014 échantillon parcellaire tiré sur cuve.
fruité végétal, légèrement lacté. Vif, amer… très gabbro mais un peu dur en l’état… à revoir.

Cuvées “Domaine”

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine Bid’gi, Vieux Chai 2014
Nez très expressif, très fermentaire au nez, bonbon anglais… la bouche est assez élégante, Il y a un peu de volume, de la maturité, une bouche fraîche très pimpante. Bien ++/Très Bien

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine Bid’gi, Vieux Chai 2013
Fruité poire, la bouche est très vive, plus végétale, très amère. Plus rustique… millésime moins rigolo… Bien +

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine les Hautes Noelles, Les Granges 2013

Bouche gourmande léger végétal, amers notables, un beau volume, tendu, globalement bien fait. Bien ++

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine Bonnet Huteau, Les Gautronnières 2013
nez de poire, joli volume, gourmand, riche bien structuré, finale fruitée. Belle réussite pour un 2013. Bien ++/Très Bien

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Vignobles Malidain, le Demi-Bœuf 2013
Nez peu aromatique, laurier, sauge, bouche moins riche, moins vive, moins structurée, un peu plate… Moyen/Bien

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Louvetrie, Amphibolite Nature 2013
Qu’on pourrait d’ailleurs classer dans les parcellaires… même si c’est un gros parcellaire… Nez citronné, citron vert, bouche finement perlante, vive, droite très précise…tendue ! Appelle vraiment les huîtres… Bien ++/Très Bien

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine de l’Aujardière 2011
Nez d’ananas, (léger GMT chez certains que je n’ai pas perçu), bouche assez fraîche, simple. Pas un gros volume mais bon. Bien

Cuvées Parcellaires

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Chauvinière, Clos des Montys Vignes de 1914, 2012
Bon… si sur la carte géologique, la parcelle est de l’amphibolite, sur le terrain les géologues s’accordent plutôt sur du métagabbro… un échellon intermédiaire entre le gabbro et l’amphibolite. Pourtant on y retrouve un ananas roti pas ultra aromatique, un toucher de bouche soyeux, un gros volume en bouche, épais, mur, cuit, bien tendu. Très Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine, Claude Branger, Terroir les Gras Moutons 2012
assez aromatique, ananas, fruité, fumé exotique, sensation légèrement sucrée, cuite, bouche tendue et grasse. Très Bien  +

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine du Bel Air, “la Haye Fouassière” 2012
Assez peu aromatique, picote un peu le nez. La bouche est très belle en revanche : un joli volume, de l’épaisseur, une très belle tension mure… Il nous semble qu’avec un dosage en SO² un peu plus faible, on aurait là un Muscadet qui rivaliserait avec nombre de jolies bouteilles. Bien ++/ Très Bien

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Foliette, “la Haie Fouassière” 2010
Fruité, aromatique, mur, fumé, assez riche, pas très long, très amer, un peu aplati en fin de bouche. Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine Delaunay, Clos du Paradis 2010
Nez étrangement assez atone, bouche légère, végétal-gentiane, mais de l’élégance, du volume et de la tension. Très Bien.

Muscadet de Sèvre et Maine, Alain Gripon, Manoir de la Mottrie, Goulaine, 2009
Très aromatique, fruité, mur, riche, agréable… très Goulaine et pas très amphibolite … Très Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine Bid’Gi, Vieux chai 2000
Nez très aromatique, exotique un peu évolué. Bien tendu. Très Bien.

Merci à Daniel Bideau, merci à tous, à l’année prochaine pour le groupe Verticadet.