La côte Croate (Dalmatie et Istrie) : places libres

J’ai quelques places de libres pour une séance Vertivingstone dédié au Vignoble de la Croatie côtière (Istrie et Dalmatie) ce jeudi 28 Avril à 20h30.

Une séance assez peu interactive : le thème étant compliqué pour faire réagir l’auditoire (à moins que je ne tombe sur un témoin Croate entre temps)… Nous retrouverons de l’interactivité pour la séance suivante.

Sélection raffinées de vins de cépages Plavac Mali, Babić, Pošip et autres Malvasia Istriana.

Si vous êtes intéressés merci de me contacter (tarif adhérent : 8€ / non adhérent : 15€)

Encore quelques places pour une soirée Sud Ouest

vi_carte_vins_1Mardi prochain, le 19 avril,  le groupe Vertivictuailles se réunit à 20h pour une soirée d’accords mets vins autour de la cuisine du Sud Ouest dans un lieu surprise dans le centre de Nantes.

Le lieu qui est privatisé, permet d’inviter jusqu’à 20 personnes or le groupe rassemble 17 adhérents.
On peut donc inviter quelques personnes en plus !

Au programme :
– Entrée, Plat, Fromage, Dessert,
– 1 bulle,  4 vins rouges, 1 vin blanc, 1 moelleux, 1 liquoreux de 2004 à 2014
(appellations Gaillac, Madiran, Cahors, Iroulégy, Monbazillac)
– Menu et vins à 34€ pour les adhérents, 39€ pour les non adhérents.

Merci de nous contacter avant lundi matin si vous voulez vous joindre au groupe pour cette soirée placée sous le signe de la convivialité !

Compte-rendu : Séance Muscadet des Coteaux de Grandlieu

Dans le groupe Verticadet, voici la thématique dédiée à la connaissance de l’appellation Muscadet des côtes de Grandlieu. L’appellation a fêté ses 20 ans l’an dernier. C’est une petite appellation d’à peine 300 hectares. Les 30 vignerons de l’appellation commercialisent facilement leurs vin en vente directe ; assez peu de vente à négoce. A l’instar des pays de Retz voisins, les vignerons cultivent beaucoup de cépages pour faire des vins de pays. Grolleau rosé et autre Merlot. Un seul domaine : le domaine des Herbauges de Jérome Choblet représente pratiquement à lui seul 1/3 de la superficie totale des côtes de Grandlieu. Les 29 vignerons restants se partagent le reste.

Grandlieu vient d’effectuer une étude terroir sur les parcelles plantées et revendiquées en Muscadet. Il en ressort une certaine dichotomie entre le nord et le sud de l’appellation. Au Sud du lac dominent les sols d’amphibolite tandis qu’au Nord, ce sont plutôt des sous-sols de micaschiste, de Schiste et de Gneiss sur des sols de sable grossiers. Terroirs ou usage, les Côtes de Grandlieu sont considérés comme des terrains précoces. Le cahier des charges est identique au cahier des charges du Muscadet de Sèvre et Maine.

Merci à Hervé Choblet du Domaine du Haut Bourg, président de l’AOC des Muscadet Coteaux de Grandlieu de nous accueillir et de nous présenter l’appellation. Merci à Eric d’avoir collecté l’ensemble des échantillons présentés ce soir.

Il ressort de la dégustation que dans l’ensemble les côtes de Grandlieu semblent manquer un peu d’ambition pour leurs Muscadets. La facilité à vendre des IGP de cépages variés aux touristes et habitants n’incite peut-être pas à développer des cuvées de garde. Les vignerons de Grandlieu ont peut-être aussi moins besoin de se distinguer les uns des autres que les vignerons de Sèvre et Maine.

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine du Haut Bourg, Le Pavillon 2015
Premier nez un peu vanillé tout en restant discrètement réducteur. Les amers sont notables. Bien tendu. Bien ++

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Vignerons des Terroirs de la Noëlle, Les Roseaux 2014
Nez assez peu aromatique et assez fermentaire. La bouche est un peu molle. Légère vivacité. Moyen ++/Bien

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine de la Chausserie 2014
Nez très aromatique sur des notes animales de lait de chèvre. Oenologiquement, c’est un vin qui aurait pu être plus net et plus propre…. Notes herbacées. Vif, assez salin. Moyen +

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine de la Haie Angebaud 2014
Nez fortement réducteur, asperge. Assez amer, très acide. Un peu plus de texture que le vin précédent. Moyen ++

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine du Haut Bourg 2014
Nez assez discret, léger fruité assez précis. La bouche offre une sensation de maturité et de richesse. Bien +

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine des Hautes Noëlles, « les Parcelles » 2014
On reste dans un registre encore un peu réducteur avec des arômes sur un registre assez herbeuse, bourgeon de cassis. C’est un vin vif, bien tendu. Un Muscadet que j’associe volontiers avec des huîtres. Bien +

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine Malidain, Sensation de Grandlieu 2014
Nez très fruité-fermentaire. Bonbon anglais. Bouche un peu molle. Pour amateurs de vins pas finis. Moyen++/Bien

Muscadet des Côtes de Grandlieu sur lie, Domaine Malidain, Demi-Bœuf 2014
Nez assez précis, bouche avenante, entière. Bien vinifié. Simple mais précis. Bien ++

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine de l’Aujardière, Clos de la Butte 2014
Nez un peu vanillé, fumé, grillé, bouche ronde, peu tendue, simple. Bien fait, toutefois. Bien +

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Manoir de l’Homelays, Selection Vieilles Vignes, Cuvée Prestige 2013
Nez très aromatique : orange mure, orange sanguine. La bouche est bien tendue sur le citron mur. Une entrée en bouche douce suivi d’une finale vive. On monte d’un cran : Très Bien

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Le Grand Fé, La grande vigne 2013
Nez assez discret, reducteur, picote un peu le nez. La bouche est assez propre, citronné, vif. Pas très complexe. Bien

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine des Hautes Noëlles, Les Granges 2013
Nez aromatique, toujours une palette aromatique herbeuse. La bouche est ample, ronde assez mure avec des notes menthées et anisées. Intéressant. Très Bien.

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine de l’Aujardière, La Noë 2012
Nez de caramel, passion, mur. Un vin des rares vins de Grandlieu plus oxydatif que réducteur. Joli volume, belle épaisseur doté d’une tension très bourguignonne. Certes cela ne fait pas penser à un Muscadet en aveugle mais c’est pas mal fait du tout. Très Bien.

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Le Grand Fé, La Grande Vigne, 2011
Nez assez réducteur, picote le nez. Amers puissants, vif. Moyen ++

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine les Hautes Noëlles, Les Côteaux 2011
Nez intense puissamment aromatique assez complexe, herbeux, fenouil, anis, ciboulette, fenugrec (sic Eric Guicheteau). Une sensation de Chenin sur Calcaire à Silex (Jasnières, Vallée de la Coquette de Vouvray). Si malo, il y a elle n’est pas marquée en bouche. Beaucoup de fraîcheur en bouche. Très Bien.

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine du Haut Bourg, Signature 2010
Nez assez réducteur mais bouche large, très volumineuse, propre, juteuse, presque un peu chaude. Jeunot encore en devenir. Très Bien +

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Clos de la Butte 2009
Nez plus réducteur que ce dont le domaine nous avait habitués jusqu’alors. La bouche est ronde, peu de vivacité. Amer structurant intéressant… 2009 oblige, la finale fait un peu molle par manque d’acidité. Bien ++

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Origine du Haut Bourg 2005
1er nez discret assez reducteur, fermé. La bouche offre une matière puissante et très large : un gros bébé dodu. Une crémosité impressionnante. Un vin qui fait penser au Château-Thébaud de Jérémie Huchet en 2005 doté d’épaisseur très singulière mais dont nul ne sait si elle va se montrer aimable un jour. Très Bien +

Muscadet des Côtes de Grandlieu, Domaine d’Herbauges La légendaire Vieilles Vignes 2000
Nez un peu fatigué, bouche un peu dissociée. Peut-être un problème de bouteille qui fait que cette bouteille a évolué un peu vite.

Domaine du Haut Bourg 2000
Nez encore un peu grillé-reducteur à la manière de certains Rieslings allemands. Puis le nez s’ouvre sur des notes assez fines de mirabelle. La bouche est joliment confite, crémeuse et douce. L’acidité est très bien tendue. Très Bien ++

Haut Bourg

Domaine du Haut Bourg 1995
Nez superbe, intense de citron, agrume confit, bergamote. Bouche très nerveuse. Tendu. Très Bien +

20160329_223128Muscadis Degustatus Joyex – Collection privée – Don de Linde France SA

 

 

Compte rendu : séance Cahors

Séance dédiée au vignoble de Cahors… aussi surprenant que cela paraisse, Vertivin n’avait jamais fait de séance dédiée au vignoble de Cahors. A vrai dire, C’est quand on se traite l’appellation que l’on s’aperçoit que celle-ci est vaste et les domaines de qualité nombreux. Cahors est une appellation en mutation. Après la grande étude terroir démarré dans les années 90 et terminée  début 2000, les vignerons avaient voté “non” à la mise en place d’une démarche de premier cru. Le temps passe, les têtes changent et le projet revoit le jour. La commission d’enquête de l’INAO met en exergue les deux terroirs très distincts de Cahors à partir de l’enquête terroir  :

  • les terroirs calcaires de Causses
  • les terrasses sédimentaires issues des glaciations du quaternaires de la vallée du Lot

La délimitation de l’AOC Cahors est vaste : plus de 21 000 hectares : ce qui correspond à la moitié du vignoble autrichien… certes à Cahors l’AOC est loin d’être entièrement plantée de vigne (uniquement 3 500 hectares revendiqués en AOC Cahors) mais ce genre de délimitation est peu compatible avec des notions d’appellations communales. La commission suggère à l’Organisme de Gestion de l’appellation de commencer à séparer ces deux terroirs pour créer une hiérarchie intermédiaire avant d’identifier les parcelles aptes à produire des crus sur chaque terroir. Causses et Terrasses ne relèvent pas uniquement de différences de terroirs mais aussi de vignerons. Dans les terrasses, on retrouve les domaines historiques de Cahors, tandis que les Causses sont particulièrement constituées de jeunes vignerons dont beaucoup ont opté pour l’agriculture biologique.

Différence de terroir, différence de hiérarchie… tout aurait du concourir à n’appréhender Cahors que sous un seul angle. Cela aurait permis d’être plus exhaustif sur chaque terroir car malgré une dégustation particulièrement fournie, nombre de domaines intéressants n’ont pas pu être goûtés.

4 vins bouchonnés ont étayé la soirée heureusement que nous avons 2 bouteilles de chaque vin mais hélas, certains bouchons ont été identifiés sur le tard ce qui n’a pas permis à tout le groupe de déguster dans des conditions optimales.

Cahors, Château Crozes de Pys 2010

Voilà un Cahors fruité et aimable au parfum de prune. Une structure intermédiaire ni trop léger ni trop dense, légèrement vif. Un tanin un peu séchant mais sans excès. Un bon vin d’entrée de gamme. Bien ++ (3 points)

Cahors, Combel la Serre, Cœur de Cuvée 2010

Nez terrien, légèrement vanillé en bouche. Bouche bien structure. Tanins de bois encore présents un peu séchant ici encore, amers de maturité. Bien +/ ++ (6 points)

Cahors, Mas del Perié, Amphore, 2014

C’est un vin très nature que nous avons là. Au nez et en rétro-olfaction, les Brettanomyces sont très présents rendant le vin compliqué à goûter malgré une matière et un grain de tanin intéressant. Moyen (0 points)

Cahors, Château de Lacapelle Cabanac, L’Original 2014

Nez aromatique forestier, fruité, terrien. Bouche gourmande, ronde fruitée, enrobée. Un très joli vin agréable au tanin soyeux bien enrobé. J’aime cet équilibre… de l’intérêt de vinifier du Malbec en cuve béton. Très Bien ++… mais un vin bouchonné sur la 2e bouteille n’a pas permis à la deuxième partie du groupe de goûter ce vin aussi sereinement qu’on l’aurait souhaité (4 points).

Cahors, Clos Triguedina 2013

Un nez très « Merlot réducteur » (qui ne représente pourtant qu’une faible partie de ce vin. Il sonne très Rive Droite bordelaise à mon nez : Truffier, Thym. La bouche est charnue et puissante. Très structurée et bien faîte. Un vin de garde. Très Bien + (1 point)

Cahors Clos du Chêne, 100% Malbec 2009

Nez légèrement évolué de prune patinée. C’est un vin rond, gourmand au tanin mur et enrobé. Pas très long plus léger que le précédent mais tout en chair et en gourmandise. De l’intérêt de vinifier de Malbec en cuve Béton 2. Très Bien + (14 points Dauphin du groupe)

Cahors, Clos de Gamot 2008

Nez tertiaire, feuille, humus. La bouche est assez digeste, le tanin un peu haché en dent de scie. C’est un Cahors assez traditionnel, assez vif. Bien ++ (3 points)

Cahors, Cosse-Maisonneuve, Les Laquets 2011

Beau nez franc de prune et de cerise, bouche large, séveuse et élégante. Notes de boisé de qualité, tanin fin, bien serrés, bien équilibrés accompagné d’une légère sucrosité (fût ?). un ensemble très agréable. Très Bien ++/ Excellent (15 points – vainqueur du collectif ce soir).

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Cahors Château Lamartine Expression 2012

Nez très boisé ; bouche très dominée par le bois, tanin ferme, serré… c’est pas mal ; c’est trop  tôt pour être bu. Aujourd’hui c’est un peu trop fardé… Bien ++ (9 points)

Cahors Clos du Chêne, le Pêché 2009

Nez assez évolué de sous bois, de feuilles mais frais et légèrement menthé. La bouche est souple, la matière assez consistante, agréable. Le tanin est ferme et élégant. Très Bien + (5 points)

Cahors, Le Cèdre 2011

Nez assez torréfié de cèdre fraichement coupé. C’est un vin sec, richement élevé avec une bouche très large, riche. Le tanin est ferme et soyeux. Très Bien + (9 points)

Cahors, Cosse Maisonneuve, Le Sid 2003

Beau nez évolué, très mur. Le tanin est rude, très serré. Aucune trace d’acidité pour soulager la finale… tellement 2003. C’est un vin puissant, très propre mais… très 2003. Très Bien + (2 points)

Cahors, Château Pineraie 1990

Nez complexe et très tertiaire de cuir de vachette et de cacao. Les tanins lissés par le temps. La bouche se tient bien mais des notes un peu aqueuses dénotent une certaine fin de vie. La rétro-olfaction de cerise (à l’eau de vie) est complexe. Aromatiquement, très intéressant même si la bouche est un peu en fin de vie. Très Bien (0 points)

Compte-rendu : Séance Riesling et Grüner Veltliner du Kamptal autrichien.

Séance Riesling et Grüner Veltliner du Kamptal autrichien.

Ouatcha ! Grace à la superbe Oenothèque Wein und Wachau, les séances autrichiennes sont riches en vieux millésimes avec des vins souvent fascinants. Voici 4 Grüner Veltiner et 4 Riesling de belle facture sur de beaux millésimes. Le genre de séance dont on rêve tous les jours.

Kamptal Reserve, Aichinger, Grüner Veltiner, Alte Reben 2011

Nez fruité, bouche très mure rendue ronde par le glycerol de l’alcool. Gros amers mais un peu brulant. Bien + (6 points)

Kamptal Reserve, Hiedler, Grüner Veltliner, Kittsmansberg November, Erste Lage2011

Nez légèrement réducteur, timoré, bouche assez large, puissants amers. Une belle expression en bouche mais pas une expression aromatique très marquée. Très Bien (14 points)

Kamptal, Fred Loimer, Grüner Veltiner, Loiser – Käferberg 1999

Hoye Hoye, ce genre de nez qui sent le vieux GrüVe, ça réveille des souvenirs ! mangue cuite, banane, miel, pain d’épice et une petite touche de champignon. La bouche est tendue, de beux amers, une belle salinité. Thats why we like GrüVe Très Bien++ (6 points)

Kamptal, Jutschitsch Sonnhof, Grüner Veltiner, Schenkenbichl 1999

Premier nez plus fermé puis d’une intensité progressive très élégante de prune mirabelle. Bouche cuite, mure, riche bien tendue et extrêment salivante. Superbe longueur. Excellent (23 points et juste vainqueur du collectif)

Sans titre

Kamptal, Hirsch, Riesling  Zobinger 1999

Différence de bouteilles sur le deuxième échantillon un nez pétrolé de Riesling évolué assez classique Bien (4 points)

Kamptal, Schloss Gobelsburg, Riesling, Heiligenstein 2002

Nez de pur Riesling, citron confit, citron cuit. Bouche bien tendue. Un équilibre tout en longueur. Très léger perlant encore. Un vin effilé sur de longs arômes de pâte à citron, de bergamote. Très Bien + (8 points)

Kamptal, Johann Topf, Riesling, Ried Zobinger Heiligenstein 2001

Nez plus tertiaire, verveine citronnée. Bouche plus chaude, rondeur de glycerol, assez gras. Vif et très bien tendu, assez complexe sur des rétro-olfactions d’orange mure. Très Bien + (11 points)

Kamptal, Weingut Bründlmayer, Riesling, Zöbinger Heiligenstein 1999

Nez  assez réducteur, menthe, bouche assez dense assez tendue bien que plus vive que tendue. Puissants amers. Très Bien (4 points)

Jeudi 3 mars : 2 soirées en parallèle à la Frémoire.

Jeudi 3 mars se déroulent deux soirées en parallèle au château de la Frémoire :

En bas en salle de dégustation : séance Vertivin dédiée à de vieux riesling et vieux Grüner Veltiner de la vallée de Kamptal en Autriche.

du beau vin en prévision :

Jurtschitsch Grüner Veltliner Schenkenbichl 1999
Bründlmayer, Riesling Heiligenstein 1999
Schloss Gobelsburg Rheinriesling Heiligenstein 2002
Loimer Grüner Veltliner Käferberg 1999
Hirsch, Riesling Zöbinger 1999
Hiedler Grüner Veltliner November Kittmannsberg Erste Lage Reserve 2011
Johann Topf Riesling Heiligenstein 2001
Aichinger Grüner Veltliner DAC Reserve Alte Reben 2011

J’ai des places de libres : tarif adhérent : 8€ / non adhérent : 15€. c’est à 20h30

ça c’est le Kamptal autrichien

En haut salle du pressoir : conférence de l’université sur Lie dédiée à l’image du Muscadet : “le Muscadet vu d’ailleurs” avec le resultat d’une étude marketing sur le sujet. vous y retrouverez Romain Mayet, Béatrice Dominé, Pierre Lieubeau… etc.

C’est gratuit mais il vaut mieux réserver la conférence au 02 40 80 90 13. C’est aussi à 20h30

ça c’et le Vignoble du Muscadet

Dîner d’accords mets-vins aux Chants d’Avril mardi 8 mars

Soirée du groupe Vertivictuailles le mardi 8 mars 2015.

Vertivin reçoit Eric Bernardin blogueur spécialiste des accords mets-vins que vous pouvez retrouver sur http://www.boiremanger.net/ pour une soirée exceptionnelle d’accords mets et vins.

Eric Bernardin nous vient du Limousin pour nos beaux yeux.

A quatre mains sur un piano de cuisson et sur une une sélection de vins du site vins-etonnants.com,  Eric Bernardin et Christophe François du Restaurant des Chants d’Avril  à Nantes vont vous faire comprendre ce que c’est qu’un accord mets-vins !

Christophe François pointilleux

J’ai 3 places libres à ce jour pour 40€/personne pour un adhérent 45€ pour un non adhérent. Cela se passe au restaurant des Champs d’Avril à Nantes le mardi 8 mars et c’est chez Vertivin, évidemment !  Contactez-moi si vous êtes intéressés

Compte-rendu Muscadet : la démarche de cru Mouzillon-Tillières

Mouzillon comme Vallet est une ville du Muscadet ou le poids du négoce est profondément ancré. La vente directe s’y est très peu développée contrairement à Clisson, Saint Fiacre ou d’autres communes. Michel Luneau rappelle à loisir que lorsqu’il a voulu mettre un panneau du domaine sur la départementale dans les années 60, un négociant était venu lui demander de “faire tomber le panneau” s’il voulait encore qu’il lui prenne son vin.

Tillières, c’est une commune du Maine et Loire… l’une des rares du Maine et Loire à produire du Muscadet. Tillières est un peu loin du reste du vignoble. Il y règne une très bonne entente entre les vignerons. Un peu comme au Pallet.

Les deux communes ont choisi de s’associer pour une démarche de cru communal. Comme partout en pays nantais, chaque vigneron faisait une belle cuvée mais l’entrée dans une démarche de cru implique des pratiques rigoureuses sur des rendements stricts qui y sont peut-être moins instinctives que dans d’autres communes… qu’à cela ne tienne Mouzillon apprend…

Qu’est-ce qui fait la singularité des Muscadet de Mouzillon et de Tillières par rapport aux autres Muscadet ?

– Primo un climat différent des crus qui ont une présence de grandes masses d’eau (Goulaine, Grandlieu) : l’amplitude thermique est beaucoup plus marquée à Mouzillon qu’au Landreau. Ce qui génère un décalage du cycle de la vigne. Mouzillon-Tillières, c’est la zone la plus tardive du vignoble nantais.

– Secondo c’est un sous sols de Gabbro (comme pour le cru Gorges) avec un système de buttes (qui cumule à 60 m au dessus du niveau de la mer) créée par la dépression de la rivière Sanguèze (d’où le premier nom des vins de Mouzillon-Tillières appelé “Rubis (nom local du Gabbro) de la Sanguèze”)

– Tertio les sols sont sablo-argileux composés de sédiments graveleux avec quelques cailloux granitiques ou de gabbro en surface. La proportion d’argile est importante par rapport à d’autres terroirs du Muscadet (comme à Gorges). Ce sont des sols lents à se réchauffer au printemps mais aussi des sols plus fertiles qui génère plus de travail pour éclaircir ou désherber. Les vignes ne connaissent pratiquement jamais de stress hydrique : les vignes viennent lentement à maturité.

– Quattro… et c’est ce qui distingue Gorges de Mouzillon-Tillières, les usages en terme de maturité du raisin sont différents. Mouzillon-Tillières ramasse ses raisins beaucoup plus tard que Gorges. Ce qui en fait des vins moins acides qu’à Gorges.

En bref, les vins de Mouzillon-Tillières sont reconnus pour avoir la complexité aromatique la plus importante des démarches de crus du Muscadet… avec le vieillissement. A cet effet, nous regrettons de n’avoir pas trouvé plus de cuvées âgées dans la dégustation.

Pourquoi avoir conservé le nom des deux communes alors qu’une seule aurait pu être plus facile à retenir ?… bon on s’en doute chaque village a voulu garder son identité… Même si un nom à rallonge peut pénaliser tels les AOC Saint-Pantaléon-les-Vignes (tombé dans les oubliettes de la conscience collective depuis bien longtemps) ou Grignan-Lès-Adhémar quand on n’a pas encore le prestige de Pessac-Leognan…

Vertivin était accompagné de Jean-Yves Bretaudeau, Président de l’association du cru Mouzillon Tillière pour cette séance.

Comme d’habitude, mes commentaires figurent en clair (Moyen, Bien, Très Bien, Excellent, Grand Vin) et les points attribués collectivement entre parenthèse (3 points par dégustateur).

Muscadet de Sèvre et Maine, Vignobles Cheneau, Mouzillon-Tillières 2012
Nez un peu réducteur (blé mur, farine), la bouche est mure, riche, un peu plate en finale. Rétro-olfaction peu marquée sur des notes de peau d’orange. Amer marqué. Bien + (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Dominique Hardy Mouzillon-Tillières “les Fauries” 2012
Nez ouvert de poire, agrume. Bouche riche, ample, élégante, vivacité élégante qui tend bien le vin. Finale sur des notes de peau de pamplemousse. Très Bien + (6 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Christian et Pascale Luneau, Mouzillon-Tillières “Nuance” 2010
Premier nez un peu réduit. Un équilibre moins mur que les vins qui ont précédé, plus vert, plus pierreux. La bouche est assez simple, plutôt monocorde. Amers assez marqués. Bien (1 point)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Papinière, Mouzillon-Tillières 2010
Nez assez discret, fermé, la bouche est très ronde, cuite assez mure. Globalement bien fait mais laisse une impression de manque de personnalité. Bien + ( 0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine du Moulin, Roger Boisdron, Mouzillon-Tillières 2010
Joli nez de citron confit, agrumes, épices, fruits cuits. Un nez très complexe. La bouche est large, mure, crémeuse, gourmande avec des amers bien intégrés et une belle tension. Très Bien++ (11 points et vainqueur du collectif ce soir)
20160202_2346572Muscadet de Sèvre et Maine, Xavier Gouraud, Mouzillon-Tillières Clos de la Barrilère 2010
Premier nez un peu fermé plus vert, plus floral que les autres vins… plus gorgeois. La bouche est riche, tendue, racinaire en fin de bouche, amers de Suze. Un vin moins mur et pourtant un bel équilibre… de belle garde. À goûter avec des Gorges. Très Bien (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Joël Forgeau, Mouzillon-Tillières 2009
Nez de lait noisette, bouche ronde, un peu lacté, peu d’acidité… symptôme des millésimes chauds, ce qui aplatit un peu la fin de bouche. Bien. (0 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Patrice Aubron, Rubis de la Sanguèze 2007
Nez tertiaire, ciré, pâtissier, menthé. Bouche grasse, vive, bien tendue: longue finale tertiaire. Certains ont perçu des notes de tabac. Très Bien + (7 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine du Colombier, Mouzillon-Tillières 2007
Nez plus intérieur. On trouve des notes de tarte au poire, de vanille. Le vin est rond et gras. L’équilibre est plus réducteur, plus dur en bouche. Finale vive et très tranchante. Bien ++ (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Stephane et Thierry Luneau, Mouzillon-Tillières, “tradition Stanislas” 2007
Nez de poire cuite, bouche mure et épaisse. Belle tension, léger perlant… à attendre encore 4-5 ans avant dégustation optimale mais dors et déjà un joli jus. Très Bien + aujourd’hui certainement mieux plus tard (10 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Stephane et Thierry Luneau, Mouzillon-Tillières, “tradition Stanislas” 2003
et mince problème de bouchon.

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Jean-Yves Bretaudeau, Domaine du Colombier 2002
Joli nez complexe de citron confit, ciré, patissier, miel. Bouche bien tendue… moins épaisse que les vins qui ont précédé mais vive et bien tendue. Très Bien + /++ (9 points)

Roger Boisdron remporte cette dégustation… suivi des frères Luneau, du 2002 de J-Y Bretaudeau, de Patrice Aubron et Dominique Hardy… des vignerons qui ressortent assez systématiquement dans les dégustations de Mouzillon-Tilières que j’ai pu faire à d’autres occasions… vignerons hautement recommandable donc…

Compte-rendu de dégustation : Roussette de Savoie

L’Altesse est un cépage qui m’a souvent fasciné par son intensité aromatique. Ses arômes d’amande et de miel plus ou moins fleuri selon la maturité du raisin offre une réelle complexité aromatique. C’est un cépage variétal… à cela pourrait on dire qu’il est facile de reproduire son arôme comme un Sauvignon. Mais pour avoir goûté des cuvées de négociants, sans doute réalisés avec des rendements trop élevés, on ne peut que constater qu’on peut largement faire des Altesses atones. C’est un cépage qui vieillit aussi très bien et qui se complexifie avec le temps. Bref un cépage qui mériterait plus d’attention qu’on ne lui porte… mais pas trop quand même car les prix restent doux.

Dans cette dégustation de Roussettes de Savoie (cépage Altesse donc), il y en a eu pour tous les goûts. Si une trame aromatique et gustative se dégage, l’Altesse offre une variété  d’identités qui permet à tous de s’y retrouver. Les notations sont très bien réparties sur tous les vins : preuve que chacun peut retrouver dans les Roussettes de Savoie ce qui lui plait.

Roussette de Savoie, Domaine Jean Vullien 2014

C’est le vin d’un gros domaine et pépiniériste local. On peut en trouver dans les stations de ski. Le nez est frais , miellé, la bouche grasse, vive, agréable, bien tendue. Un vin facile et bien fait ; bien vinifié : un très bon rapport qualité-prix.  Bien ++/ Très Bien (3 points)

Roussette de Savoie, Domaine de l’Ydille, 2014

Nez fruité, légèrement amandé. L’attaque est un peu tourbée en bouche. L’amer est puissant mais la bouche laisse une sensation de vin un peu court. La bouche est un peu brouillonne. C’est dommage parce que ce que j’ai goûté du domaine par ailleurs était vraiment d’une très bonne stature… Mais cette entrée de gamme n’emballe pas. Bien + (0 points)

Roussette de Savoie, Domaine Giachino, Altesse 2014

Nez très floral, iris, miel floral. La bouche est intéressante, texture relativement épaisse, vif, très jolie tension. Notes végétales en rétro-olfaction. Amers structurants. Très légères notes oxydatives en rétro. Cela forme un ensemble assez complexe en bouche qui mériterait 3-4 ans de bouteille pour s’homogénéiser. C’est certainement la Roussette la moins mure de tout l’échantillon de vins dégustés et pourtant l’équilibre est très intéressant. Bien ++/ Très Bien (6 points)

Roussette de Savoie, Domaine Céline Jacquet 2013

Nez très aromatique joliment fruité. Mangue verte, très floral en bouche. La vin étire de longs aromes floraux, joliment tendu et très salin en bouche. Bel exercice convainquant. Très Bien + (7 points)

Roussette de Savoie, André et Michel Quénard 2013

Nez d’amande amère, de fruit secs, de miel : un ensemble plus tertiaire que le vin de Céline Jacquet dans le même millésime. La bouche est digeste, facile, coulante, bien tendue mais pas très longue aromatiquement. Finement salin. Très Bien + (9 points)

Roussette de Savoie, Jacques Maillet, Autrement 2013

Nez de poire cuite, miel, très “chenin nature”. La bouche est riche, sans traces de dureté que l’on aurait pu avoir dans de précédents vins. La finale et lé rétro-olfaction sont arômatiques sur des arômes plutôt oxydatifs. La finale est bien tendue. C’est bon. Très buvable. Le seul regret que je pourrais avoir c’est de finalement ne pas pouvoir être en mesure de retrouver le cépage… (le terroir je n’en parles même pas mais je ne suis pas à ce niveau là en matière de Roussette). C’est un bon vin bio plutôt nature et il y a bon nombre de vins en France de cépages différents qui lui ressemble… mais je le bois avec plaisir. Très Bien (7 points)

Roussette de Savoie, Gilles Berlioz, El Hem’ 2012

Superbe nez miellé, fondant et dense. La bouche est très dense, très épaisse, structurée sur ses amers. C’est un vin très compact en bouche, légèrement salin. Si l’exercice est de nous faire comprendre ce qu’on peut faire avec de faibles rendements sur de l’Altesse, c’est convainquant. En revanche on peut regretter que cette densité écourte un peu la bouche même si le vin est très présent aromatiquement en rétro-olfaction. Très Bien + (7 points)

Seyssel, Maison Mollex, Roussette Vieilles Vignes 2011

Nez floral, miel liquide, noix. La bouche est assez large, un peu oxydative, légèrement amère avec une petite vivacité et une finale miellée. Il n’est pas facile de passer après le vin précédent. Bien ++/Très Bien

Roussette de Savoie, Domaine des Orchis, Quintessence d’Altesse 2011

C’est un nez étrange à la fois réducteur comme certains Rieslings allemands et oxydatif. On a aussi l’impression d’un boisé discret. Un nez un peu difficile à qualifier mais un peu brouillon à ce jour. La bouche est bien structurée, belle tension. Pas très long aromatiquement. Bien ++ (1 point)

Roussette de Savoie, Louis Magnin, 2011

Nez éclatant, dense et complexe de citron confit, de miel, d’agrumes. La bouche est équilibrée, riche mais parfaitement tendue. La rétro-olfaction offre une longueur aromatique superlative accompagnée par de beaux amers. Superbe… quand on pense que 2011 n’est pas censé être un millésime terrible en Savoie. Excellent (18 points).

Roussette de Savoie – Marestel, Domaine Dupasquier, Aimavigne, 2010

Nez de fruits confits, de miel, la bouche offre une sensation de mangue très mure comme dans certains Grüner Veltliner (tiens c’est la prochaine séance d’ailleurs). Un bouche cuite, mure complexe qui offre des touches de caramel en finale. Évidemment… une Marestel de Dupasquier… le vin qui a le don pour emballer tous les groupes de dégustateurs. Très Bien ++/ Excellent (21 points – vainqueur du collectif ce soir)

Compte rendu : séance Barbaresco

Séance Libertivin dédié aux Barbaresco.

Dans le temps, les Barbaresco permettaient d’avoir des Barolos pas chers… aujourd’hui ce temps est résolu : ce qui réserve la séance aux ateliers plus couteux.

La dégustation et les commentaires se sont déroulés en aveugle… la hiérarchie des prix et des notoriété a bien été retrouvée.

Barbaresco, Adriano, Sanadaive 2010

Nez Floral, légèrement animal, guimauve, bouche vive, kirschée, tanins accrocheurs, amers racinaires en fin de bouche. Longue rétro-olfaction florale. Une certaine typicité piémontaise. Un bel équilibre. Belle entrée en matière. A 15€, ça vaut le coup. Très Bien

Barbaresco, Batasiolo 2010

Nez fermé, puis aromatique, champignon, puissants amers en bouche. Fleurs fanées. Bouche avec des tanins un peu séchant. De sérieux doutes sur la présence d’un léger bouchon. A revoir

Barbaresco, Giuseppe Cortese, Rabaja 2006

Nez légèrement volatile, profond, dense, un peu tertiaire qui s’ouvre sur des notes florales. Le tanin est puissant mais il sait s’effacer pour laisser la bouche propre, le vin est vif, aromatiquement long en bouche. Encore une fois très classique et bon. Très Bien +

Barbaresco, Productori de Barbaresco, Riserva Muncagota 2007

Bouche légèrement volatile, confiture de fruits noirs cuits, confiture de sureau. Bouche large, tanin puissant très serré. Pas très long en bouche. Très Bien

Barbaresco, Pelissero, Vanotu 2008

Nez très barolo. Boisé, fruit noir qui fait pressentir un style plus international. La matière en bouche est particulièrement imposante : un gros volume. Le tanin est puissant et un peu marqué par le bois. Un vin très démontratif qui mériterait 30 ans de vieillissement avant d’être aimable. Très Bien + aujourd’hui. Sans doute mieux plus tard.

Barbaresco, La Spinetta, Gallina 2011

Imaginez un Rayas piémontais… c’est un peu cela que nous avons à travers un nez très expressif de rose, de mure, de pêche et de cassis. Une sensation d’infusion aux fruits rouges. La bouche est assez puissante, le tanin fin, fins amers en fin de bouche. Très beau vin. Très Bien ++ / Excellent.