Des salons en mars…

Si vous me promettez de garder un peu de temps et de sous pour participer aux Vertivinies les 28 et 29 mars prochain, je veux bien vous tenir un peu informé des prochains salons qui se tiendront en mars sur la région Nantaise.

Primo, d’abord ce week-end 27-28 fevrier et 1er mars se tient le salon du club des vignerons lauréats au château de la Poterie à la Chapelle sur Erdre… C’est un bon salon, y a pas… avant que les Vertivinies n’arrivent c’était même le meilleur salon de la région nantaise. Vous y retrouverez le domaine Courbis, le Château la Baronne, le château de l’Engarran, le château de Nouvelles, parmi les domaines les plus intéressants. Vous trouverez une invitation derrière ce lien . Un salon qui a su trouver la clientèle octogénaire argentée sur Nord-Loire.

Les 6 et 7 mars, vous retrouverez le salon Chais-elle de Carole Samzun-Gaillard qui migre d’hébergement cette année pour atterrir à la Rosière, 35 rue de la Rosière d’Artois à Nantes. Vous y retrouverez des domaines le prometteur Mas Isabelle de Lirac ou le château du Coing en Muscadet. Mais aussi et surtout vous y retrouverez l’incroyable vigneronne champenoise : Françoise Bedel. Entrée 6€

Carton Chais Elles Nantes verso

Les 7 et 8 mars c’est aussi le marché viticole de la place Viarme à Nantes. Vous y retrouverez le domaine de la Pinte du Jura et généralement le Château de Suronde ou le domaine du Mortier de Bourgueil. Entrée gratuite

et puis le 27-29 mars le salon des Vertivinies, château de la Frémoire… mais nous aurons l’occasion d’en reparler je pense 🙂

Séance Vertivingstone Rasteau : places libres

J’ai quelques places libres pour la séance Vertivingstone de Jeudi 26 février dédié au vignoble de Rasteau. Cela se passe à 20h30 au château de la Frémoire. tarif adhérent : 8€, non adhérent : 15€. Ceux qui sont intéressés me laissent un commentaire ci-dessous ou me contactent par le formulaire en bas à droite

Au programme de la dégustation : 11 vins, des classiques… Trapadis, Gourt de Mautens, Escaravailles, Elodie Balme, Chamfort, Aeria, Soumade, Beaurenard et Aphillantes.

Vertivinus – Verticale Domaine André et Mireille Tissot – Jeudi 15 janvier 2014 – Château de la Frémoire

Cette séance de dégustation est consacré au cépage trousseau du domaine André & Mireille Tissot.

Quelques mots sur le cépage d’abord :

Cépage autochtone (présence attestée au XVIIIème siècle en Franche-Comté), le trousseau est plutôt tardif et exigeant : il nécessite davantage de soleil que les autres cépages franc comtois. Aussi ne représente-t-il seulement 5% de l’encépagement local, le plus souvent en association avec le pinot noir et le poulsard. Le trousseau est sensible aux maladies (notamment la pourriture grise)

Le Domaine André et Mireille Tissot est l’un des domaines phare du Jura. Crée en 1962, le domaine a toujours été à la pointe de l’expérimentation dans les années 70/80. Stéphane Tissot vinifie à partir de 1990. Le domaine (actuellement 43/46ha) s’agrandit au même moment en reprenant des grands terroirs comme Les Bruyères ou Château-Chalons. Le Domaine est conduit en agriculture biologique dès 1999 et passe en biodynamie en 2006. Les vins du domaine se déclinent selon 4 grandes gammes :

  •  Les vins blancs non oxydatifs,
  • Les vins blancs oxydatifs,
  • Les vins rouges,
  • Les vins passerillés.

La vinification du trousseau a évolué : d’une approche plutôt classique dans les années 80/90, avec peu d’intrants mais une dose de sulfate de soufre plus importante qu’aujourd’hui, des remontages ainsi qu’un élevage en foudre, donnant des vins extraits et tanniques, on est passé dans les années 2000 à l’utilisation de demi-muids de 600 litres, puis à la création d’une cuvée « singulier » à partir de 2004. La vinification est effectuée en bois tronconique, avec pigeage mais plus de pompage.  L’élevage est fait dans des demi-muids (un neuf) pendant un an. C’est la rondeur et le velouté du vin qui sont ainsi recherchés.

Parlons un peu de la verticale qui attend les dégustateurs, avec les indications recueillies par Romain auprès de Stéphane Tissot :

  • 1989 : année chaude, très grande millésime.
  • 1996 : année plus froide.
  • 1997 : bon millésime.
  • 1999 : année chaude, bon millésime.
  • 2000 : grand millésime, le meilleur depuis 1990.
  • 2005 : cuvée trousseau singulier, année chaude, millésime d’exception.
  • 2009 : cuvée trousseau singulier, année chaude, excellent millésime.

La dégustation peut commencer :

AOC Arbois Trousseau 2009 (19€) : nez puissant, griotte acidulé avec une note d’orange amère. L’attaque en bouche est fraîche avec une trame tannique souple. La finale est longue avec de beaux amers et une note réglisse. Assez bien+.

 

AOC Arbois Trousseau 2005 (19€) : nez séducteur et puissant, notes de cerise et de mure. En bouche, la trame tannique est plus souple ; la finale est amère avec des notes d’amandes, de marc de café ainsi qu’un soupçon de sel. Bien+

 

AOC Arbois Trousseau 2000 (18€) : nez de « bête à poil », cuir et un peu poivré. La en bouche est de manière surprenante timide et un peu sucrée ; la trame tannique est crémeuse et fraîche. La finale est longue avec des notes caramel. En un mot, superbe. Très bien.

 

AOC Arbois Trousseau 1999 (18€) : nez pruneau. L’attaque en bouche est très puissante, avec une grosse acidité. La trame tannique est tapissante voire asséchante. La finale est verte et amère. Ce millésime est plus rustique et moins complexe que les précédents. Bien.

 

AOC Arbois Trousseau 1997 (18€) : nez frais avec des notes de clémentine. L’attaque en bouche est douce avec de notes de torréfaction (malt) ou de cacao pour certains dégustateurs. La trame tannique est enrobante. La finale est très légèrement asséchante avec des notes de laurier. Très bien.

 

AOC Arbois Trousseau 1996 (18€) : une pointe de réduction au nez puis des notes orange et de menthol/d’eucalyptus. L’attaque en bouche est acide, avec une trame tannique asséchante. Les arômes de la finale sont le marc, le caramel et le poivre. Bien+

 

AOC Arbois Trousseau 1989 (25€) : nez évolué avec des arômes d’eau de vie, de tabac et de cuir. L’attaque en bouche est crémeuse, avec une trame tannique souple. Finale amère et puissante avec des notes d’eucalyptus et de poivre. Vin plus austère que les précédents. Bien+

 

Quelle magnifique verticale !!! Ce sont deux millésimes « en neuf » que les dégustateurs ont le plus appréciés, les années 2009 & 1989, suivies par le millésime 2000. On retiendra surtout la très grande qualité des vins dégustés ce soir-là ; ce domaine mérite amplement sa réputation de locomotive des vins du Jura.

 

A bientôt

Une nouvelle présidente

Quelques changements pour Vertivin puisque qu’après 4 ans de présidence de Romain Mayet, précédée elle même de 4 ans de présidence de Jocelyn Gombault, C’est Claire Ollivier qui prend désormais les rênes des Vertivin. Elle est élue présidente à l’unanimité du conseil d’administration.

C’est l’opportunité de mettre une nouvelle touche de couleur à Vertivin.

Compte rendu séance vins doux de Méditerranée

Séance moelleux passerillés de Méditerranée chez Vertivinus ou je me suis incrusté en lieu et place du commentateur officiel du groupe.

Muscat de Samos, Cave coopérative de Samos, Anthémis 2005
Robe de couleur café, nez muscaté, raisin sec, onctueux et bien vif en rétro-olfaction. Empyreumatique en rétro-olfaction. Très Bien (7 points – vainqueur du petit collectif de ce soir)

Passito de Pantellaria, Domaine Carla Pelligrino 2012
Nez assez complexe sapin-épicea, marie-jeanne, bouche très enrobante, huileuse sans chaleur d’alcool, sans acidité. Un ensemble très homogène. Très Bien + (4points)

Moscato di Pantellaria, Donnafugata, « Ben Rye »
Nez très expressif, marmelade, compote d’abricot, légèrement acescent, moelleux, rond, très vif et très long en bouche sur des notes d’abricot. Très belle tension… on commence à rentrer dans le registre de l’extrême. Très Bien ++/excellent (6 points)

Val di Neto IGT, Domaine Librandi, Passito, la Passule 2007
Volatile impressionnante. Très acétique, bouche dissocié (0 points, Moyen)

Melizie Passito, Mastroberardino 1998
Nez âgé, retsina, citron, sapin, bouche assez boisée, très vif, citronné, vif. Bien ++/très bien (0 points)

Rio Patras, Domaine Parparoussis, Moschato Riou Patron 2008
Nez qui pète le muscat mur, mangue, exotique, confiture de fraise. Très rond avec une finale légèrement acidulée. Très bien + (4 points)

Muscat de Céphalonie, Domaine Sklavos 2009
Volatile, acétique, cidre, la bouche est assez sympa en revanche : ronde, grasse, …sans SO²… un vin un peu bancal toutefois. Bien (2 points)

Santorin, Domaine Hatzidakis, Vinsanto 2003
Nez violemment acescent, notes de champignon blanc en bouche, tanin, extrêmement vif, rétro-olfaction sur des notes de bois humide, poussiéreux… 7 ans d’élevage un vin extrême qui ne peut pas laisser indifférent… un vin qui raconte autre chose que des fruits ou des fleurs… très Bien + (4points)

Santorin, Domaine Sigalas, Apiliotis 2008
Un nez qui raconte beaucoup de choses : puissamment acescent, cerise cuite, crème de cassis, forêt noire, quetsche, chocolat. Bouche très sirupeuse, violemment acide, très tannique… un tanin pourtant assez fin… un vin évidemment extrême. Très Bien ++/Excellent (6 points)

Marsala, Cantine Florio, Terre Arse 2000
Erreur de casting que ce Marsala sec que l’on pensait sucré. C’est un équilibre sur des notes de café et d’herbes médicinales, oxydatif. La bouche sèche est portée par un terrible amer… au milieu de tous ces vins sucrés… c’est comme un corbeau dans un champ de mouette… Très Bien + ( 1 point)

Places libre Vertivinus : Vins doux de Méditerannée ce jeudi 5 février

Qui n’a pas besoin d’un bon sirop pour la gorge en ces froids grippaux ?

Et bien ce soir, c’est la fête du sirop chez Vertivinus. Vous allez goûter du Grec, du Sicilien, de l’Espagnol :rien en dessous de 100g de Sucre résiduel / litre. 10 vins d’élite, du Muscat et de la Malvoisie sous toutes ses formes.

Tarifs : adhérents : 8€ ; non adhérents 15€. Diabétiques s’abstenir.

Quelques places libres : si vous êtes intéressés merci de laisser un commentaire. en dessous.

Compte rendu : le millésime 2004 en Muscadet

2004 en Muscadet fut un faux mauvais millésime. La fin d’été a été pluvieuse : la dernière quinzaine d’août particulièrement. Le banc des vendanges a été déclaré le 8 septembre. Du 10 au 15 septembre, la pluie s’invite encore à la fête… et puis du 15 au 30 septembre des températures chaudes et sèches s’installent définitivement. Ceux qui ont attendus s’en sont bien sorti… très bien sortis même. Les Mouzillons ont envoyé du feu cette année là… mais nous n’en n’avions hélas pas à la dégustation… mais nous avions d’excellentes choses toutefois.
La dégustation s’est déroulée en aveugle total, les notes collectives et individuelles ont été attribuées à l’aveugle. Pour la note collective, chacun était libre d’utiliser 0, 1 ou 2 points à chaque vin sans limitations…

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie Domaine de la Poitevinière, Vincent Rineau 2004
Léger grillé, mangue, bouche assez grasse, moelleuse, tendue, vive. Pain grillé réducteur en finale. Bien ++/ Très Bien (9 points) ça commence bien.

Muscadet de Sèvre et Maine, Gilles Luneau, Gorges 2004
Couleur claire, nez de fougère, caillou mouillé, très droit, plus de volume que dans le précédent, des amers et une vivacité très présente Très Bien + (7 points)

Muscadet, Domaine Michel Brégeon 2004
Joli nez de champignon blanc au départ puis qui s’ouvre sur des touches de confiture de fruit, très vif mais qui acquière une belle patine due à l’âge, joli gras, superbe tension finale “tension de la soirée” qui allonge des arômes frais de menthe ciselée en bouche pendant longtemps. Très Bien ++/ Excellent (20 points – vainqueur du collectif).

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Chauvinière, Jérémie Huchet, Clos des Montys Vignes de 1914, 2004
Le registre aromatique change du tout au tout. Un nez tertiaire (pruneau selon Stephane). La bouche est mure, riche, du volume beaucoup de salinité. Rétro sur des notes de gâteau au Yaourt. Une palette aromatique un peu évoluée (évolution un peu prématurée de la bouteille ?) mais un ensemble qui ne manque toutefois pas de séduction. Très Bien (9 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Manoir de la Mottrie, Alain Gripon, Goulaine 2004
Fougère, herbe coupée au nez. Une bouche avec moins de volume que les visn qui ont précédé. Vif, finale assez verte bien tendue toutefois… un vin qui aurait gagné à être récolté un peu plus tard… cela dit sans avoir aucun connaissance de l’état sanitaire de la parcelle… peut-être fallait il se presser… Bien+ (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Château de la Cassemichère, Philippe Ganichaud 2004
Premier nez fermé puis cire, arômes évolués, prune, la bouche est un peu décevante. Plate sans beaucoup de relief… C’était un vin bouchonné en Nomacorc. Il est probable que cela favorise une oxydation prématurée. Bien (7 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Bareille, Philippe Delaunay, 2004
Joli nez doté d’une certaine complexité : Muscade, herbes médicinales, abricot, thym. La bouche offre un raisin bien mur, riche, très mur en bouche bien structuré, l’alcool est un peu marqué toutefois (chaleur en bouche). Très Bien (7 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Louvetrie, Jo Landron, Fief du Breil 2004
Premier nez très réduit, grillé. Un nez pas très expressif. La bouche offre un très beau  volume, une très jolie tension tout en restant un vin puissant. Un peu marqué par l’alcool. La finale tendu claque. Très Bien + (11 points)

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Christian Pineau, Olivier de Clisson 2004
Le nez fruité est masqué par un arôme terreux qui aura raison de nous. La bouche est intéressante pourtant. Il y a un bon fond. Moisi-terreux en rétro. Problème de bouteille ? Problème de vendange ? Moyen en l’état (1 point)

Muscadet de Sèvre et Maine, Pierre Luneau Papin, L d’Or 2004
Nez fruité de poire comice. Belle ampleur. Épaisseur et tension parfaitement entremêlée. Tension longue et large superlative. Excellent. (18 points 2e vin du collectif)

Muscadet de Sèvre et Maine, Michel Bedouet, Expression du Pallet 2004
Amande, frangipane et noisette au nez… bref un registre très empyreumatique. La bouche est super mure. Bouche puissante tout en sachant rester assez vive ce qui l’équilibre bien. Le côté un peu brulant en bouche l’emporte malgré tout. Bien ++/Très Bien (5 points)

Muscadet de Sèvre et Maine, Bruno Cormerais, Bruno, 7 ans, 2004
Je l’ai rarement aussi bien goûté que ce jour : nez complexe fumé, fruit mur, fruit cuit,. La bouche offre un large volume, rhum-raisin en rétro et fini par une très belle tension. Très Bien ++ (17 points – 3e vin du collectif)

Vertivinus – Accords vin et saumon fumé – Jeudi 11 décembre 2014 – Château de la Frémoire

Une séance Vertivinus consacré aux accords vin et saumon fumé quelques jours avant Noël, quelle belle idée  !

Voici le « menu » proposé par Romain :

En entrée, Celui-ci expose les principes de conservation des aliments.

D’un point de vue physiologique, il s’agit de protéger les aliments contre l’oxydation des graisses ou l’’autolyse des cellules, de stopper la germination ou d’empêcher le développement d’agents pathogènes.

Il existe plusieurs techniques de conservation des aliments :

  • La déshydratation/le séchage,
  • La pasteurisation/la chaleur,
  • La congélation/le froid,
  • La salaison ou fumaison/la chimie organique,

La fumaison est l’un des plus anciens moyens de conservations. Celle-ci a des effets sur l’arôme et la couleur des aliments ainsi que des effets antimicrobiens. Il existe plusieurs types de fumaison : la fumaison à froid (de 12°C à 25°C), à chaud (de 50°C à 85°C) ou à des températures plus intermédiaires.

Pour fumer le saumon, on utilise du bois d’hêtre en général. Tout d’abord, les filets de saumon sont au préalable levés et salés. Puis ils sont fumés : l’opération de fumage du saumon dure entre 6 et 20 heures. Les filets sont ensuite stockés à plat pendant plusieurs jours pour détendre les chairs. Les filets sont enfin décroutés, tranchés et conditionnés.

L’accord vin et saumon fumé doit évidemment tenir compte des caractéristiques gustatives du saumon, sa chair délicate, un peu grasse et aussi des arômes fumées : aussi faut-il a priori un vin élancé, avec de l’acidité et un point de minéralité pour soutenir les notes fumées en accord.  On pense plutôt alors au sauvignon ou un chenin jeunes avec des notes acidulées, des Muscadet ou des Chasselas. Mais l’accord avec des vins blancs plus aromatiques comme le Muscat, le Jurançon sec des vins de la côte chalonnaise mérite un détour tout comme les Champagne rosés ainsi que les vins légèrement passerillés.

Attaquons le plat de résistance : les toasts de saumon fumé sont soit beurrés ou crémés, ce qui dans l’accord du saumon avec les vins a son importance.

AOC Champagne rosé Domaine Besserat de Bellefon Cuvée des Moines (38€) : nez discret pamplemousse. Attaque en bouche florale (acacia), bulles fines. Notes de craie. Finale acide, « aspirine » pour certains dégustateurs. Assez bien.

  •  L’accord vin/saumon est par contre moyen.

AOC Alsace Muscat Sec Domaine Anstotz et fils (7.20€) : nez agrume et litchi. L’attaque en bouche est grasse, plutôt ronde. Note de pêche. Finale acide avec une belle longueur. Un peu chaud (alcool). Bien+

  •  L’accord vin/saumon est réussi. La bouche est plus soyeuse.

AOC Muscadet Domaine Bonnet-Huteau Granit des Laure 2012 (7€) : nez floral, beaucoup de fraicheur, parfum de mer (huitre) L’attaque en bouche est ronde, note de fleurs, vin ample avec une finale acidulée et longue. Bien.

  •  L’accord vin/saumon est fait ressortir la puissance et l’acidité du vin qui domine l’ensemble.

AOC Chablis Cave de la Chablisienne Le Finage 2010 (9.60€) : nez citron et végétal. Attaque en bouche douce, sucrée. Le vin monte en puissance. Finale acide et maitrisée. Bien.

  • L’accord vin/saumon est réussi et bien équilibré.

AOC Ajaccio Domaine Abbatucci curée Faustine 2013 (19€) : nez discret agrume et écorce. L’attaque en bouche est explosive, grasse et une acidité fine. La finale est un peu chaude. Bien.

  •  L’accord vin/saumon laisse bizarrement une impression liquoreuse en bouche. Avec la chaleur du vin ressortent des notes plus fumées et boisées.

AOC Riesling Lucien Brand Osthoffen 2002 (10€) : nez de colle, pétrole puis floral. L’attaque en bouche développe des notes citron et cédrat, la matière est beurrée. Finale acide agréable. Bien+.

  •  L’accord vin/saumon est équilibré quoiqu’en faveur du vin plus puissant.

AOC Jurançon moelleux Domaine Lapeyre Cuvée Magendia 2007 (22€) : au nez, des arômes de banane flambée, compotée. Vin très aromatique en bouche (zeste, miel) belle finale amère. Très bien.

  •  L’accord vin/saumon est très intéressant car le sucre contre bien le gras du saumon.

 

Les vins les plus appréciés par les dégustateurs sont ceux du Domaine Lapeyre et du Domaine Bonnet-Huteau. L’accord le plus apprécié est celui avec le Chablis, suivi de celui avec le Jurançon.

Saluons le Fumage artisanal d’Arzon (www.fumage-arzon.fr) pour l’excellence de son saumon fumé. Un grand merci aussi aux personnes qui ont patiemment réalisé d’excellents toasts (plus de 70 !)

A bientôt.

 

 

 

 

Compte-rendu : le Pays Basque espagnol

Compte-rendu d’une séance dédiée au Pays Basque espagnol.

De quoi parlons-nous ici ? Nous parlons de 3 petites DOC espagnoles situées sur la bordure : un vignoble qui borde la commune de Getaria (la plus grosses des trois DOC) et deux vignobles éparpillés dans deux des provinces du Pays Basque : Biscaye et Alava. Nous parlons de vins dont l’origine remontrait au moyen-âge qu’on appelle localement des Txakoli. Et comme le basque s’accorde, un Txakoli de Getaria se lit : Getariako Txakolina. Ce sont… des vins issus d’erreurs œnologiques mais comme l’œnologie et la chimie n’avaient pas cour au moyen-âge peut on vraiment parler d’erreur : à la base ce sont des vins issues essentiellement du cépage Hondarrabi Zuri, cépage autochtone, originellement récolté à sous-maturité, (climat océanique oblige) que l’on vinifiait dans de grands foudres, non collé, non filtrés, troubles, récoltés sur lie, ces vins gardaient un perlant vivifiant en bouche. A l’origine cela devait ressembler à du “cidre de vin” en quelle que somme.
Pour accéder à la DOC, les vignerons basques ont du moderniser leurs pratiques et leurs chais… chose assez aisée puisque le phylloxera avait fait table rase des vignes basques pendant environ 100 ans… autant repartir d’une case blanche.
La dégustation a globalement montré des vins beaucoup plus soignés oenologiquement que devait être leurs ancêtres. La dégustation a pu montrer aussi des vins parfois très dilués… issues de DOC espagnoles peu coercitive (rendement maxi 93 hl/ha pour Getariako Txakolina). Le perlant originel cherche à être conservé dans ces vins embouteillées dans des flutes vert-bouteille. Un perlant beaucoup plus intense que notre Muscadet, on dirait presque parfois des pétillants naturels et les bouchons s’élargissent côté vin comme dans des bouteilles d’Asti. Comment font-ils pour garder autant de gaz ? Cuve close ? Injection de CO² ? Mystère… la recherche de la conservation de ce gaz induit aussi des sulfitages un peu appuyés sur certaines cuvées.

Getariako Txakolina, Txomin Etxaniz 2013
Ce vin offre un nez très fruité, citronné ; un très léger perlant, une bouche assez dense, un perlant assez intense qui offre une bulle bien fine, de puissant amers de peau d’orange en finale, vif. Assez salin selon certains de mes voisins. Bien ++/Très Bien (18 points – vainqueur du collectif)

Getariako Txakolina , Rezabal 2013
Nez assez piquant, atone, bouche vive très diluée assez plate, vif. Moyen (0 pt)

Getariako Txakolina, Ameztoi Primus 2013
Nez assez intéressant, herbe médicinale, anis, thym. Perlant intense. Assez long, bien tendu. Bien ++ (3 points)

Bizkaiko Txakolina, Bodega Itsas Mendi 2013
Réducteur au premier abord puis s’ouvre progressivement sur des notes fruitées aguichantes. Assez peu perlant, bouche soignée. Très moderne… pas très structuré mais irréprochable oenologiquement… le genre de vin qu’on trouve assez facilement dans les hôtels des Baléares. Propre et sans aspérités… sorte de Tariquet espagnol… Bien+ (12 points)

Getariako Txakolina, Arginano, K5 2013
Une belle étiquette moderne qui offre un vin finalement assez tradi… nez un peu champignonné. Perlant, assez simple, matière un peu fluide. Bien (0 points)

Bizkaiko Txakolina, Bodega Virgen de Lorea,  Txakoli Aretxaga 2012
Différence de bouteilles : sur le premier vin le nez est prématurément évolué. Sur la seconde le nez est plus en place. Plus atone aussi. Le perlant est parti (ou n’est jamais arrivé). Assez tapissant. Pas inintéressant. Bien +

Bizkaiko Txakolina, Itsas mendi 7 2011
Changement de registre pour un vin au nez intense et fruité, agrumes, un nez très droit. Une bouche dense, mure et tapissante. Finale aromatique. Joli vin. Très Bien + (11 points)

Bizkaiko Txakolina, Itsas Mendi Eklipse 2011
La Bodega Itsas Mendi a indéniablement investi dans un œnologue chevronné. Les vins et les vinifs sont particulièrement propres… un style très nouveau-monde.  Le nez de ce pinot noir pinote… comme de bien entendu ; un léger grillé, une bouche marquée par une extraction assez notable. Des amers d’extractions comme des pinot noirs sud-africains… Bien ++ (5 points)

Rioja Alavesa, Telmo Rodriguez, LZ, 2013
Le nez est presque évolué sur la cerise cuite et le viandox. La bouche est enrobante, mure. Un tanin fin assez propre bien qu’un peu collant.  Très Bien (0 points)