Compte-rendu de dégustation : Rieslings de la Nahe

Il y a de belles choses dans la Nahe… des Riesling vraiment stupéfiants même. Les équilibres peuvent surprendre… l’usage de la réduction, du CO² parfois avec un peu d’excès. Mais on ne peut que se dire que la Nahe a raison de jouer le jeu des vins secs. Étrange pourtant que l’agriculture biologique ne soit pas plus répandu dans ces contrées.

Les secs – 13 à 14° d’alcool

Nahe, Tesch, Riesling Trocken, Krone, 2011
Joli nez expressif fruité, pêche, hydrocarbure assez varietal. Co² en bouche une bouche assez enrobante et une finale très distillat de pétrole. Bien ++ (0 pts)

Nahe, Anette Closheim, Riesling Trocken, Mont Solis, 2013
Nez de fruits blancs, des amers assez sensibles. Un vin sec mais pas trop acide. Un peu plat par contre. Bien (7 points)

Nahe, Kruger-Rumpf, Riesling Pittersberg, Grosses Gewächs 2011
Joli nez pétrole, tilleul, fruité. Un nez très complexe tout en légèreté. Très fin. La bouche est marquée par un léger gaz carbonique, une texture épaisse finement réducteur, une très belle tension. Longue rétro de pèche blanche. La classe. Très Bien ++ (5 points)

Nahe, Emrich-Schönleber, Riesling, Halenberg, Grosses Gewächs 2012
Nez fruité, badiane à l’aération, intense et complexe. Le mot “minéral” que je n’aime pas utiliser vient assez facilement en bouche : une sorte de réduction caillouteuse très élégante. Bouche complexe, très tapissante, large, saline, finement tendue avec des amers en fin de bouche très structurant. Il se complexifie à l’aération. De garde. Excellent (10 points)

Nahe, Schäfer-Fröhlich, Riesling, Kupfergrube, Grosses Gewächs, 2011
Nez très réduit, caillouteux, bouche dense, beau jus. Notes gazière en finale (mercaptan). C’est un beau jus mais vraiment trop réduit pour moi. Je comprend tout à fait qu’on puisse apprécier par contre. Bien ++ (11 points)

Les sucrés 8-9° d’alcool

Nahe, Diel, Riesling, “Goldloch”, Kabinett, Grosse Lage 2012
Fruits cuits, tilleuil , bouche mure, ronde, un peu de Co², un peu plat. Bien + (5 points)

Nahe, Dönnhoff, Riesling “Norheimer Kirschheck”, Spätlese 2012
Nez discret, réducteur-caillou, pique un peu le nez. En bouche, léger Co², bouche assez complexe, sucrée, poire, assez dense, pêche et confiture de poire en rétro-olfaction. Bien ++/Très Bien (6 points)

Emrich-Schönleber, Riesling, “Monziger Halenberg”, Spätlese 2011
Nez réducteur, caillouteux encore, la bouche est grasse, très charnue, un niveau de sucre qui semble conséquent mais parfaitement supportable. Aucun caractère pâteux. Touches de fruits blancs. Très Bien + (9 points)

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