Vertivinus – Les vins rosés – Jeudi 29 septembre 2011 – Château de la Frémoire

« Il y a des globules rouges, il y a des globules blancs, ça semble clair qu’il doit y avoir aussi des globules rosés… » J. Carmet

 

 

 

C’est l’été après l’heure en région nantaise en cette fin septembre et c’est par une séance sur les vins rosés que commence ce nouvel opus de Vertivinus : une séance de rattrapage en quelque sorte…

 

Romain commence par nous donner quelques éléments de présentation de la thématique.

 

Ainsi apprend t-on que c’est probablement le plus ancien vin de l’Histoire, provenant de l’opération de foulage au pied de raisins noirs sans macération, ainsi qu’on le pratiquait autour du bassin méditerranéen dans l’Antiquité. Si les vins dits « clairets » font leur apparition à partir du XIIIème siècle en provenance de Bordeaux grâce au commercer anglais, ce n’est qu’en 1682 que le terme vin rosé est utilisé pour la première fois dans le vignoble d’Argenteuil.

Les vins dits colorés s’imposent à partir du XVIIIème siècle et la part des vins rosés en France passe de 80% à 10% du volume des vins consommés en cent ans. Il faudra attendre les années 2000 pour assister à un nouvel essor du vin rosé. C’est un phénomène essentiellement local (la consommation des vins se fait principalement dans leur région de production)

 

Il existe deux grandes méthodes d’élaboration du vin rosé, la vinification en blanc (par pressurage direct) ou  la méthode de la saignée.

La première consiste à éviter un contact prolongé entre le jus de raison blanc et la pellicule des grains de raisin. Une courte macération (moins de quarante-huit heures) est possible. La suite de la vinification est comparable à celle des vins blancs. On obtient ainsi des vins frais, légers et fruités.

La seconde méthode débute toujours par une macération. Quand le moût atteint la coloration souhaitée, on écoule une partie du jus : c’est la saignée. Cette méthode permet d’obtenir des vins plus corsés, avec plus de structure et donc plus aptes à la garde. Cela permet aussi de concentrer la couleur du moût non saigné.

 

Il n’y a pas de définition satisfaisante à l’échelle nationale ou internationale du vin rosé. En France, chaque AOC définit le vin rosé selon ses propres critères. Faire des vins rosés de haute qualité n’est pas une mince affaire et exige une maîtrise technique importante.

 

 

9 vins sélectionnés par Romain sont dégustés ce soir-là, tous à l’aveugle par groupe de trois.

 

Domaine du Champ Chapron VdP du Val de Loire Gamay rosé: nez peu intense, arômes melon puis rose et groseille. La bouche est carbonique, assez vive sur la fin. Assez bien.

 

 

Côtes de Provence Domaine Gavoty Rosé 2010 (majorité grenache) : nez plus intense que le vin précédent, arôme de pamplemousse et de cédrat. La bouche est assez ronde, avec des notes fruits rouges et de bananes. Le vin est plus gras et plus long. Bien.

 

 

Côtes de Provence Château Minuty Rosé et or 2010 (majorité grenache) : nez intense, arômes cassis et végétal. En bouche, l’acidité est marquée. Le vin semble plutôt impersonnel. Salinité cependant rafraîchissante en fin de bouche. Moyen.

 

Côtes de Provence Château Sainte Roseline Lampe de méduse 2010 : vin réduit, renfermé. Nez intense aux arômes d’orange, de fraise et de rose une fois aéré. La bouche est vive & poivrée. Si le vin est plutôt persistant en bouche, c’est une impression de légèreté qui domine. Assez bien.

 

 

Vincenz Richter Schuler rotwein 2010 (Sachsen) : nez aux arômes de fraise et de rose. La bouche est un peu perlante et épicée, avec une impression salée. C’est un vin léger. Moyen+

 

 

Bandol Château Pibarnon 2010 : nez réduit avec des notes végétales. En bouche, des arômes groseille et réglisse. La bouche est assez ronde, puissante voire massive. C’est un vin de caractère, qui « propose quelque chose » avec une acidité de vin blanc selon Romain.  Je dois avouer que j’ai été quelque peu dérouté par la massivité de la bouche. Assez bien –.

 

 

Tavel Domaine de la Mordorée La Reine des bois 2009 : nez vineux avec une note cerise. La bouche est chaude et épicée. Le vin est rond et équilibré. Bien+

 

 

Bandol Domaine de la Bégude 2007 : nez aux arômes de gelée de cassis, compotée voire cuit. Des dégustateurs identifient des notes végétales. La bouche est chaude et fait penser à un vin cuit. Assez bien +

 

 

Anjou Domaine de Bablut 1980 : nez de champignon et de sous-bois. La bouche est plutôt chaude, avec des notes fumées caramel voire de bonbons. Assez bien.

 

Un rapide tour de table consacre le domaine Gavoty, puis ex aequo le domaine de la Mordorée et le domaine de la Bégude.

 

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Compte-rendu : séance Slovénie

Soirée Slovénie pour démarrer le premier atelier du groupe Vertivingstone de l’année. Nous faisons désormais partie des rares français à avoir goûté 11 vins slovènes d’affilée. Une dégustation intéressante. Aucun vin n’était dénué d’intérêt. Les influences italiennes se font nettement sentir sur l’Est du Pays… les vinifications en levures naturelles, les pratiques biodynamiques sont bien ancrées. De façon générale, j’ai l’impression de vins moins «techniques» que sur l’Autriche voisine… mais ce ne sont que 11 vins… loin de moi l’idée de tirer des enseignements péremptoire sur la viticulture du pays. C’est juste un avis qui ressort de cette dégustation. L’absence totale de bouchons à vis/bouchons plastiques même sur les vins « fruités » et la présence de liège de très bonnes qualités, renforcent cette impression.

 

Posavje, Bela Krajina, Domaine Sturm, Laski Riesling 2008 (6€ www.Evino.si)
Nez aromatique, fruité, la bouche est assez riche, ronde portée par le glycerol de l’alcool. Rétro-olfaction balsamique. Consensuel. Bien+ (12 points)

 

Podrajve, Stajerska, Steyer, Ranina 2008 (7€ www.Evino.si)
Premier nez d’agrumes, puis miellé/lacté. Notes pyrogénées. Suspicion de léger bouchon au nez mais la bouche est précise, stricte et assez longue aromatique ment. Bien ++ (3 points).

 

Primorje, Brda, Quercus Rebula 2009 (6,95€ Cave de l’inattendu Vertou)
Moyennement aromatique, floral, fruit cuit. Bouche mure ronde et fine assez longue. Bien++ (1 point)

 

Primorje, Brda, Movia, Gredic, Furlanski Tokaj 2009 (13€ www.evino.si)  
Surprenant nez de cassis, eucalyptus, notes cuites en fin de bouche (caramel) qui indique là encore une maturité optimale du raisin. La bouche est complexe, tapissante, nette. Amer de maturité marquée. Belle longueur. Joli vin. Très Bien ++ (21 points, meilleur vote ex aequo)
 

Primorje, Brda, Quercus Cuvée Beli 2008 (6,95€ cave de l’Inattendu Vertou)
Moyennement aromatique, fruité, notes de champignon blanc. Bouche enrobée un peu butyrique. Pas très long. Je ne suis pas complètement emballé par cette cuvée partiellement élevé en fût mais le groupe a apprécié. Bien (12 points)

 

Primorje, Istra, Rojac, Stari d’or 2006 (14.40 www.evino.si)
Nous entrons dans un monde oxydatif avec cette cuvée de cépages théoriquement variétaux (Malvoisie, Muscat, Pinot gris, Chardonnay). Nez volatile de Verveine-orange pour ce vin trouble. Là encore, évidente maturité à la limite de la sumaturité, léger sucre résiduel d’une fermentation pas complètement finie. La fin de bouche s’étiole un peu sur de la tisane. Salin. Bien ++ (3 points)

 

Primorje, Brda, Movia, Lunar 2006 (23,40€ via Italie)
Tendance oxydative encore un peu plus extrême. Robe orange très trouble ou les derniers ont plus à manger qu’à boire. Miellé au nez, alcool à bruler. Bouche riche en attaque, en demi-teinte en fin de bouche. En l’état, on peine un peu à voir ou ce domaine biodynamique veut en venir avec ce vin… un petit air de famille avec les Savennières de Nicolas Joly avec ce vin… doit faire ses preuves… Bien+ (3 points)

 

Primorje, Kras, Cotar, Malvazija 2003 (25,70€ via Italie)
Encore un nez évolué… ce qui est normal pour un vin de 8 ans. Herbes aromatiques, sauge. Bouche assez structurée, légere sucrosité, tension assez fine. Florale en attaque de bouche (pot pourri). Bel amer. J’aime bien. Très Bien (3 points)

 

Primorje, Brda, Ferdinand, Ribolla 2003 (12.60 via Italie)
Fruité, rond, léger bois. Simple mais bien fait. Bien++ (5 points)

 

Primorje, Brda, Edi Simcic, Rebulla 2002 ( 23.80 www.evino.si)
Nez fumé, fin, noisette-caramel. Bouche mure, assez saline, riche, très épaisse. Il gagne en rondeur ce qu’il perd en sveltesse. C’est un choix que je respecte. C’est très bon. Très Bien + (21 points : second vainqueur ex aequo du collectif ce soir). et étiquette sympa avec ce chien savant qui joue du tambour…

Primorje, Istra, Korenica & Moskon, Kortinca, Refosk 2006 (13€ www.evino.si)
Seul rouge de la soirée. Nez floral (pivoine, fleur de pavot) framboise. L’attaque est ronde, confite. La finale est marquée par une acidité inédite d’un vin mur mais qui n’a certainement pas vu de fermentation malolactique. C’est surprenant selon nos canons gustatifs mais ce n’est pas déplaisant du tout… Bien++ (2 points)

 

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“Vins de voile” 2011/2012 Première soirée Salivertivin du 4 octobre 2011

 
 

Introduction

 

Les vins de voiles sont des vins oxydatifs issus de longs élevages en barriques sans ouillage (remplacement du creux causé par l’évaporation durant l’élevage (« part des anges »)). Cet élevage permet le développement d’une « flore » levuraire (voile) à la surface du vin le protégeant d’une oxydation rapide et favorisant son oxydation ménagée (dite oxydation biologique par opposition à l’oxydation chimique des élevage long oxydatif sans voile) avec le développement de caractères aromatiques particuliers (noix, figue,…). Deux grandes régions produisent traditionnellement ce type de vin : Le Jura avec le vin jaune issu de cépage savagnin vinifié en sec et la région de Jerez et SanLucar de la Barrameda dans le sud de l’Espagne qui produit à base du cépage Palomino Fino du fino (Jerez) ou des manzanillas (SanLucar de Barrameda).

Dans le Jura le vin jaune est produit sur 4 appellations : Etoile, Château Chalon, Arbois (théoriquement du plus fin au plus dense) et Côtes du Jura. L’élevage d’un vin jaune est au minimum de 6 ans et 3 mois.

A Jerez ou SanLucar les critères de sélection pour les finos et manzanillas se basent sur la recherche des vins les plus « purs », « aériens », « limpides ». Les vins sont fortifiés (ajout d’alcool après la fermentation alcoolique) et souvent non millésimés. L’élevage fait appel à la méthode de solera avec « éducation » des vins les plus jeunes par les millésimes les plus anciens.

Sur le plan du service et des accords mets-vins, les vins jaunes se servent à 16°C et sont traditionnellement des vins de repas alors que les finos ou manzanillas sont des vins d’apéritifs à servir à 10-12°C.

Neufs vins ont été servis en trois séries, à l’aveugle, à 16°C (avantage aux vins jaunes ?). Tous les vins étaient des vins jaunes, des finos ou des manzanillas sauf trois « pirates » :  Un Arbois élevé sous voile pendant seulement 3 ans, un vin de voile de Loire et un Voile d’Argile assemblage d’un vin de voile de la région de banyuls et d’un Banyuls.

Les commentaires et avis ayant été très contrastés les appréciations sont les miennes propres, avec élargissement à l’ensemble du groupe par les remarques et les votes (chaque dégustateur avait 3 points à attribuer)

 

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Dégustation

 

Première série

 

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Premier vin

 

R : Jaune clair marqué, gras (larmes), riche.

N : Oxydatif et voile typé Jura mais aussi fruité. Touche très alcooleuse à l’aération. L’éthanal s’efface et devient plus complexe. Le caractère oxydatif évolue vers des notes tourbées.

B : Attaque fine, presque désaltérante, saline.

Bonne persistance, vin structuré. Persistance sur l’éthanal mais avec une belle rémanence aromatique.

Vin riche et fin, finement tannique, appelle l’andouille de Guémené ou des poissons crus.

Bien++

Nombre de vote : 2

Domaine de la Tournelle

Savagnin de Voile

Arbois 2006

Prix : 14.30 euros

 

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Second vin

 

R : Robe plus dense évoluant vers des nuances acajou. Discrète turbidité. Larmes marquées, grande richesse.

N : Assez peu oxydatif de voile, notes d’oxydation plutôt chimique proche d’un vin doux naturel oxydatif. Note de vieux bois, de miel de sapin.

B : Choc : Décharnée, mince. Assez court.

Assez bien (non consensuel (très long, puissant pour certains))

“vin de biker »©Fred

Assez bien

Nombre de vote : 5

Château Pierre-Bise

Elevé en vin de voile

Anjou 1985

(A noter un bouchon estampillé 1993 (date d’embouteillage ?))

Prix : 14.50 euros

 

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Troisième vin

 

R : Dorée soutenue.

N : Peu expressif, éthanal discret, alcooleux.

B : Structure, volume (lié à l’alcool ?). Plus d’extrait sec, chaud.

Assez bien – (non consensuel)

Nombre de vote : 8

Domaine Philippe Vandelle

Vin jaune

L’étoile 2003.

Prix : 23 euros

 

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Seconde série

 

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Premier vin

 

R : Très pâle, jaune claire.

N : Résine, pin, presque fruité et exotique.

B : Sec dés l’attaque, alcool présent. Fin mais impression que le corps est « donné » par l’alcool. Combinaison avec la salive remarquable le rendant plus accessible. Persistance moyenne – sur les amers

Moyen +

Nombre de vote : 0

Valdespino

Manzanilla Senorita muy fina

Prix : 17.90 euros

 

Second vin

 

R : Très pâle.

N : Très beau, fin, fruité, goudronné. A l’aération gène variable selon les dégustateurs causées par des notes de fond de cuvon pas net voir fromagère pouvant être perturbante (personnellement non rédhibitoire).

B : Très fin, aérien, à la fois en dentelle, aérien et présent. Très belle persistance. Très pur en bouche. Très apéritif.

Bien + à très bien – (absolument non consensuel)

Nombre de vote : 2

Lustau

Fino Jarana Solera Reserva

Prix : 9.65 euros

 

Troisième vin

 

R : Dorée plus dense, brillante.

N : Nez type liquoreux (Sauternes) évolué. Riche, fruité, mur. Notes de rhum. Coté « Lacté, vanillé ».

B : Volume, chaleur (OH). Amer en fin de bouche. Sec et gras.

Moyen

Nombre de vote : 5

Equipo Navazos

La Bota de Fino 27 « Machamudo Alto »

(Valdespino)

Prix : 18.50 euros

 

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Troisième série

 

Premier vin

 

R : Turbidité nette. Doré soutenu.

N : Très fruité.

B : Gras, chaleur, sucre résiduel.

Bien

Nombre de vote : 0

Domaine de la Rectorie

Voile d’Argile

Vin de table de France non millésimé

 

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Second vin

 

R : Dorée soutenu.

N : Typé savagnin, cury, « peau d’agrumes ».

B : Belle structure sur l’acidité et l’alcool. Très beau vin jaune porté par une grande acidité sur une grande longueur.

Elégance et caractère.

Très bien

Nombre de vote : 16

Domaine Ganevat

Vin Jaune

Côtes du Jura 2002

Prix : 45 euros

 

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Troisième vin

 

R : Dorée soutenue, dense.

N : Discret, un peu rancio.

B : Plus dissocié en bouche et en finale que le précédent.

Millésime plus solaire perceptible par certains dégustateurs.

Nombre de vote : 4

Domaine Pignier

Vin Jaune

Côtes du Jura 2003

Prix : 36 euros

 

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Conclusion :

 

Dégustation passionnante de vins très particuliers et non consensuels.

Ressortent au nombre de votes :

1° :   Domaine Ganevat

Vin Jaune

Côtes du Jura 2002

2° :   Domaine Philippe Vandelle

Vin jaune

L’étoile 2003

3° ex aequo :

Château Pierre-Bise

Elevé en vin de voile

Anjou 1985 Pétillant

Et

         Equipo Navazos

La Bota de Fino 27 « Machamudo Alto »

(Valdespino)

 

 

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Vertivingstone Séance Slovénie : Place Libres

Il y a quelques place libres ce jeudi 6 octobre à 20h30 à la Frémoire pour assister à la séance consacrée aux  vins Slovènes.

 

Ce sera une séance très orienté “vins blancs” Slovènes… je ne sais pas trop comment je l’y suis pris mais il n’y aura qu’un seul vin rouge sur 11 vins… La Slovénie est de toute façon plutôt un vignoble de vins blancs…

 

(adhérents : 8€ – non adhérents 15€ contact)

 

 

 

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Compte-rendu de séance : l’élevage en Espagne

 

Soirée intéressante consacrée aux vins espagnols et à leurs élevages. Les vins proviennent tous du site Vinissimus.

 

Et si je peux me permettre une remarque tout à fait personelle, alors que sur Salivertivin, il y a suffisamment de grandes gueules pour garder une certaine indépendance de jugement, il est indéniable cette fois-ci que des influences de tables importantes se sont produites. Il y a dans la dégustation de vins, un terrain d’expérimentation incroyable pour un psycho-sociologue. Il faut avoir beaucoup de cran pour afficher que l’on apprécie un vin quand un autre maugrée un défaut technique ou un mot d’esprit cinglant. C’est finalement un goût très collectif qui se construit dans ces séances. C’est la contrepartie de la convivialité.

 

DO La Mancha, Bodega Volver, Paso a Paso 2009 (Joven con Crianza – Penin 91 – 7€)

Fruité, cerise cuite, bouche arrondie et moelleux du fût, finale un peu rancio. Un esprit très espagnol. Bien+

 

DO Valdeorras, Gaba di Xil, Mencia 2009 (Joven – Penin 93 – 8,90€)

Cela ne regarde que moi, mais c’est typiquement le genre de vin que j’apprécie tout particulièrement. Nez intense, dans un contexte réducteur, très floral (pivoine, violette, rose) et légèrement sanguin La bouche est mure, charnue, légèrement saline, bois de réglisse en fin de bouche. Ou est mon steak ? Très Bien (3 points)

 

DO Montsant, Celler Cedo Anguera, Clonic 2008 (Joven con Crianza – Penin 92 – 9€)

Nez de fût, bonbon, mûr, tanin de bois, un peu acétique noteront certains. Bien-

 

DO Jumillia, Casa Castillo, Las Gravas 2007 (Crianza – Penin 94 – 20.30€)

Nez assez complexe : Camphre, compote. Petite sensation d’alcool, bouche bien dense, tanin ferme, bien serré. De garde. Très Bien + (9 points, meilleure note du collectif ce soir)

 

DOC Rioja, Vodega Valdemar, Inspiration Valdemar 2007 (Joven – Penin 91 – 9.05€)

Arômes de prunelles en train de caraméliser dans la bassine à confiture. Leger aspect végétal au nez. Bouche marquée par une acidité assez mordante et un tanin un peu lâche. Bien.

 

DO Mentrioda, Canopy, La Vina Escondida 2007 (Joven – Penin 96 – 31€)

Comme le dit Alain Castex (Domaine le Casot des Mailloles – Roussillon), un grand vin fruité et structuré supporte une certaine acidité volatile et apporte une fraîcheur et un équilibre qu’il ne posséderait pas avec une acidité faible.

C’est bien le cas de ce vin dont la volatile permet de porter une palette aromatique discrète mais complexe et très orientale : cannelle ; prune fraîche, encens frais, eucalyptus. La robe est jeune, l’attaque riche, les tanins compacts. Très Bien ++ (8 points)

Alors bien sûr la volatile ne plait pas à tout le monde… bah…

 

DOC Priorat, Finca Mas Perinet, Petit Perinet 2006 (Joven con Crianza, Penin 91, 9,95€)

Un aspect pot pourri nous a marqué, d’autres ont souligné des aromes de tarte au chocolat au citron. L’attaque est assez sucrée, suave, fondue. Bonne acidité. Original. Bien ++ (4 points)

 

DO Toro, Quinta de la Quietud, Quinta Quietud 2005 (Crianza, Penin 93, 17,75€)

Belle surprise que ce vin qui dispense des arômes viandeux, viande fraîche et fumaisons. Bouche puissante, légèrement sucrée, tanin ferme et gras. Hors norme qui peut permettre des accords mets vins très intéressants. Le gigot d’agneau dominical est à tester. Très bien (6 points)

 

DOC Rioja Sierra Cantabria 2004 (Reserva, Penin 93, 14.60)

Cuir frais, café, animal, camphré fumé. Le nez est séduisant, la bouche montre un tanin un peu mou et une finale un peu courte. Bien + (3 points)

 

Bodegas López de Heredia, Viña Tondonia 2001 (reserva, Penin 92, 21,85€)

Nez sous bois, légumes sortis du potager, légère volatile. Bouche charnue, fraîche (un peu acide quoi…) assez long en bouche. Bien ++ (3 points)

 

Marquès de Murrieta, Castillo Ygay 2001 (Gran reserva, Penin 97, 35€)

Nez fin et intense sur une dominante d’aômes sucrés.. caramel, coco, bois américain, léger rancio, noyau de cerise. Bouche intense, moelleuse, tanin poudreux. Très Bien ++ (4 points)

 

 

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L’élevage en Espagne – Places Libres

Vlan; dès la première séance, ça commence les tire-aux- flancs…

 

Il y a 3 places libres pour la séances Salivertivin consacrée à l’élevage sur 11 vins espagnols ce mardi 20 septembre à 20h30.

 

Après le basket et le tennis, ces 11 vins devraient nous mettre une raclée…

 

 

(adhérents : 8€ – non adhérents 15€ contact)

 

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2010/2011 Dernière soirée Salivertivin du 14 juin 2011 “Chablis”

En guise d’apéritif nous fût servi :

Schloss Proschwitz Pinot Rosé Brut Sachsen 2008

18 mois de vieillissement sur latte pour ce rosé de saignée effervescent produit en ex-Allemagne de l’Est dans le land du Freistaat Sachen (Dresde, Leipzig).

Effervescence fine.

R : Rosé saumon pâle pour une saigné… de pinot noir il est vrai.

N : Très fruité, mûr : agrumes, note exotique (mangue,…).

B : Un peu mou (dosage trop appuyé ?). Amer, persistance moyenne. Evolue fermé.

 

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Introduction

 

L’appellation Chablis s’étend sur le territoire de 17 communes.

Les Chablis Grands Crus couvrent 120 ha, le Chablis avec ou sans indication de climat 3600 ha dont 750 ha de premiers crus (40 lieux dits, 17 noms principaux). Le Petit Chablis couvre environ 500 ha.

L’introduction à surtout permis de préciser les conflits survenus lors de la délimitation de l’AOC Chablis entre 1920 et 1978. La base du conflit peut être considérée comme très moderne puisqu’elle repose sur le définition du sol spécifique du chablis à savoir le calcaire Kimméridgien renfermant les « fameux » fossile d’huître exogyra virgula… Ainsi entre 1919 et 1935 se sont succédés 8 jugements faisant évoluer la délimitation de l’appellation.

Les rendements maximums autorisés en grand cru et premier cru sont de 53 hl/ha contre 60 hl/ha en Chablis et Petit Chablis.

 

Dégustation (à l’aveugle)

 

Première série

 

Sont présentés trois vins du même producteur, le célèbre Vincent Dauvissat, sur le millésime 2008 en Petit Chablis, Chablis et Chablis Premier Cru Forest. Quel serait notre ordre de préférence… ?

 

Premier vin

 

R : Très pâle.

N : Vif. Amande amère, pain grillé. Agrumes très frais, pamplemousse.

B : Attaque fluide (fine ?). Volume moyen mais vin structuré et sapide. Bonne persistance.

Très bien

 

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Second vin

 

R : Idem.

N : Plus minéral. Registre à la fois fruité et floral. « Tension minéral » plus présente au nez.

B : Plus minérale, plus de volume mais moins stricte et plus amer. Finale plus courte. Moins tendu. Plus simple ?

Bien

 

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Troisième vin

 

R : Idem.

N : Note d’élevage (1° cru ou évolution ?). Plus gourmant, plus sur les fruits à coque.

B : Plus de volume mais aussi plus austère, donne l’impression d’être moins tendu par l’acidité.

Est-ce le plus évolué ou le plus marqué par l’élevage donc le mieux « classé » des trois… ?

Bien

 

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Premier vin : Petit Chablis

Second vin : Chablis

Troisième vin : Chablis Premier Cru « La Forest » 

 

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Seconde série

 

Sont présentés cinq vins du même producteur, William Fèvre, en Petit Chablis, Chablis et Chablis Premier Cru et deux Chablis Grand Cru et un vin pirate dans les millésime 2009, 2008 et 2007.

 

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Premier vin

 

R : Pâle.

N : Très exotique au premier nez (année mûre ?) évoluant sur des notes plus florales de chèvrefeuille.

B : Perception de maturité (sucrosité) assez marquée au détriment de la tension. Bonne persistance, beau volume. Bon équilibre, persistance sur l’amande et le nougat. La question du pirate s’est posée mais la rémanence est clairement chablisienne.

Assez bien –

 

Second vin

 

R : Nettement plus dorée.

N : Très, très exotique (ananas, poire passe-crassane).

B : Déstructuré, même registre un peu « péripatéticienne » à mon goût. Etrange, court… Finale sur la… banane (levurage aromatique ?)

Pirate !!! Moyen —

 

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Troisième vin

 

R : Plus doré que le premier vin de la série.

N : Très vif, beaucoup moins expressif.

B : Vin tendu et minéral mais manquant peut être un peu de complexité.

Bonne structure. Persistance moyenne.

Bien –

 

Quatrième vin

 

R : Très pâle.

N : Dense, mûr, « proche du raisin ». Notes grillées.

B : Très grand volume. De la mâche, bonne tension, sapide. Belle longueur.

Très bien. On tente un grand cru.

 

Cinquième vin

 

R : Dans la moyenne, pâle.

N : Notes acidulées de pomme granny-smith. Minéral, moyennement expressif.

B : Tendu mais plus léger.

Moyen –

 

Sixième vin

 

R : Un peu plus doré que le précédent.

N : Beau nez mûr. Nez miellé avec notes de noisettes.

B : Equilibre entre le gras, le coté miellé et la structure presque tannique.

Bonne persistance.

Bien ++

 

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Premier vin : Chablis 2009

Second vin : Vin de Pays du Val de Loire  

Domaine de Belle-Vue Chardonnay Les Trois Brigands

Troisième vin : Petit Chablis 2009

Quatrième vin : Chablis Grand Cru Les Preuses 2007

Cinquième vin : Chablis Premier Cru Vaillons 2008

Troisième vin : Chablis Grand Cru Bougros « Côte de Bouguerots » 2007

 

Pour finir et se quitter avant les vacances

 

Chambertin 2002

Domaine Rossignol-Trapet

 

R : Belle profondeur, limpide, début d’évolution.

N : Mûr, poivré, cachou…

B : Belle attaque, tannicité fine. Persistance sur les fruits à noyaux.

Très bien.

 

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Conclusion

 

Dans la première série, sur les vins de Vincent Dauvissat, certains dégustateurs, dont je fais parti ont été spontanément plus attiré par le coté vif, minéral et tendu du Petit Chablis. Le Chablis et encore plus le Premier Cru ayant un caractère certes plus gras mais aussi plus évolué (plus marqué par l’élevage ?) n’incitant pas, naturellement, à leur prédire une longévité supérieure (bien au contraire) ce qui pourtant devrait être la propre des grands terroirs. A suivre donc pour ceux qui ont la chance d’avoir les trois références en cave.

Dans la seconde série, le pirate… a joué le pirate et les grands crus ont dominé, en toute logique, les débats. A noté dans la gamme William Fèvre la différence à faire entre les vins de négoce, seule indication William Fèvre, et les vins de domaine « estampillés » Domaine William Fèvre.

 

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Soirée libre d’été : Vin de Pays le jeudi 7 juillet

Jeudi 7 juillet à 20h30 au château de la Frémoire, c’est soirée libre d’été consacrée aux vins de Pays que l’on aborde si peu dans certains groupes.

 

Le principe est le suivant : chaque participant apporte une bouteille correspondant au thème de la séance : on goûte en aveugle, on en papote, on échange, on vitupère, on acclame des louanges.

 

Concernant le thème de séance, il est intéressant à bien des égards : Les Vins de Pays qui alimentaient la consommation de masse des décennies précédentes sont confrontées eux aussi à une révolution qualitative : finalement dans l’amalgame des vins de pays on trouve des vins produit avec des cépages (ou des assemblages voire des pratiques) qui ne sont pas autorisés dans l’AOC locale, des vins issus de terrains qui n’ont pas encore fait l’objet d’une délimitation d’AOC, on trouve les premiers vins de domaines de prestige, des vins de supermarché de consommation de masse (vins qui mettent souvent le cépage en avant). Mais aussi et surtout, le vin de Pays en général et la Côte de Thongues en particulier, c’est l’ami du caviste : c’est pour lui l’occasion d’aller dénicher la bouteille sympa à un tarif compétitif… (finalement la compétence d’un caviste s’évalue à la qualité de son Vin de pays pas à la qualité de ses références prestigieuses.)

 

Avec les participants qui seront présents, nous en profiterons pour échanger sur les thèmatiques de séances pour l’an prochain.

 

 

 

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Compte-rendu : séance Lubéron

Pratiquement l’ensemble de la gamme provient de Vcommevin.com (cave du Septier à Apt). Et c’est très pratique d’avoir un caviste local qui connaît bien son vignoble et qui soit un peu prospecteur vis-à-vis des nouveaux domaines. La série dégustée ici est globalement de bon niveau. Il faut dire que nous n’avions pas non plus sélectionnés ni les pires domaines ni les pires cuvées du Lubéron.

 

Lubéron, Domaine de la Royère, (Anne Hugues) Oppidum 2010 blanc (8.20€ Cave de l’Inattendu Vertou)

Nez un peu fermentaire, blé mur, blédine, abricot, acidité assez tranchante, tension convenabel mais trop jeune en l’état. Bien+ à revoir. (0 points)

 

Lubéron, Bastide du Claux, Barraban, (Sylvain Morey), 2009 blanc.(8.00 €)

Nez aromatique de fruits jaunes confits, fraise confite, anis. La texture offre un beau volume légèrement saline, fine amertume. Bonne tension. Très bel équilibre. Très Bien + (6 points)

 

Lubéron, Château Fontvert blanc 2009 (12.00 €)

Nez exotique ananas-confit-coco très expressif. Bouche enrobante. Légère pointe de sécheresse. Pour amateur de vins boisés. Bien dans son style.

 

Lubéron Château La Canorgue 2008 rouge (10.80 €)

Nez assez profond, intense, sureau, bouche juteuse, le tanin est assez gros, un peu accrocheur. Finale florale, un peu viandée en rétro. Un vin de table. Bien ++/Très Bien

 

Lubéron Domaine Ruffinato 2008 rouge (8.00 €)

Nez peu expressif de crème. Peu fruité. Attaque crémeuse, tanin assez serré, acidité importante. La maturité recherchée ne semble pas très poussée. Impression saccadée en bouche qui mériterait plus d’homogénéité. Bien (6 points)

 

Lubéron Château St Estève de Néri Grande Expression 2007 (10.50 €)

Fruits rouges séchés, épices, sachet de sucre vanillé ; tanin un peu trop appuyé, assez dense mais un peu court en bouche. Bien+ (1 point)

 

Lubéron Château les Eydins Cuvée des Consuls 2007 (12.50 €)

Fruits noirs macérés discrets au nez. La bouche est très ample, légèrement sucrée, le tanin est ferme, bonne acidité, chaud en bouche. La rétro est florale élégante assez longue et semble portée par l’alcool. Un vin puissant dans un style Douro. Très Bien (8 points)

 

Lubéron Domaine Guillaume Gros Côté Terroir 2007 (14.80 €)

Après le Portugal, c’est le Piémont : nez de fruit cuit, oxydation mesurée, chocolat, havane… hum si Guillaume Gros n’aime pas le Barolo, c’est que je n’ai rien compris… en bouche superbe volume tapissant, tanin remarquablement bien dessiné, trame fine très élégante, mur et délicat ; Joli coup. Très Bien ++ (9 points)

 

Lubéron Château Constantin-Chevalier, Les Fondateurs 2006 (9.50 €)

Nez assez désagréable de mastic vitrier, pâte à modeler, fruits macérés ; Bouche dense, riche sucrée concentrée ; un beau tanin à la fois ferme et moelleux. La bouche est très bien mais le nez pourrait faire penser à un défaut de bouteille (soucis de conservation…) à revoir. Bien++ pour la bouche (2 points)

 

Lubéron Domaine de la Citadelle Cuvée Gouverneur St Auban 2006 (18.50 €)

Beau nez de Syrah concentrée, précise, florale, herbes. Bouche intense superbe texture, un peu d’acidité qui tend le volume en bouche, tanin si fin qu’il en est invisible. Vraiment un super bouche. Très Bien++/Excellent (12 points – vainqueur du collectif)

 

  Source photo : www.gaultetmillau.fr

 

Lubéron Château La Verrerie Grand Défend 2006 (26.00 €)

Puissant nez animal de cuir, outre en cuir de Chèvre, de truffe, de champignons. Bouche verrouillée sur un tanin puissant ultra serré qui resserre les muqueuses de la bouche. Très persistant sur le cuir et rétro-olfaction de tapenade ; floral après quelques secondes. Ambitieux… ça le moins qu’on puisse dire c’est que c’est un vin ambitieux. Très Bien + (8 points) – aujourd’hui, certainement mieux dans une décennie.

 

et retrouvez la même dégustation commenté par Christophe sur http://legoutduvin.hostblog.fr/2011/06/30/la-saga-du-luberon-une-grande-appellation-meconnue/

 

 

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Vertivinus – Séance 9 – Jeudi 12 mai 2011 – Les vignobles inscrits au patrimoine de l’UNESCO/Notion de paysage viticole – Château de la Frémoire

Depuis 1972, prenant acte « que le patrimoine culturel et le patrimoine naturel sont de plus en plus menacés de destruction non seulement par les causes traditionnelles de dégradation mais encore par l’évolution de la vie sociale et économique qui les aggrave par des phénomènes d’altération ou de destruction encore plus redoutables », la communauté internationale protège, grâce à une convention de l’UNESCO signée par 186 pays[1], le patrimoine culturel, soit des monuments, des ensembles ou des sites « qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique » Parmi ces biens se trouvent un certain nombre de paysages viticoles, où la vigne joue un rôle prépondérant ou non.

 

Sur quels critères ces biens ont-ils été sélectionnés ? Que couvre la notion de paysage viticole ? Peut-on faire un lien entre terroir et paysage viticole ? Voici un échantillon des questions que Romain voulait partager avec les participants de cette séance Vertivinus.

 

La convention de l’UNESCO s’appuie sur dix critères de sélection. Depuis 1992, les interactions majeures entre les hommes et le milieu naturel sont reconnues comme constituant des paysages culturels. Les paysages viticoles sont à considérer parmi les biens culturels modelés par l’’homme. Ainsi figurent inscrits au patrimoine de l’UNESCO[2] :

 

·         la région de Cinque Terre (Italie),

·         la juridiction de Saint-Emilion,

·         la vallée de la Loire[3],

·         la région de Wachau (Autriche),

·         le Haut Douro (Portugal),

·         la région de Tokaji (Hongrie)

·         la vallée du Mittlerrhein (Allemagne)

·         l’île de Pico dans l’archipel des Açores (Portugal)

·         la région de Lavaux (Suisse)

·         la région de Sienne (Italie)

 

 

L’analyse de paysage (ou paysagère) rejoint les préoccupations de l’UNESCO. Elle s’appuie sur la notion de terroir, défini depuis juin 2010 au congrès annuel de L’OIV[4] comme un concept « qui se réfère à un espace sur lequel se développe un savoir collectif des interactions entre un milieu physique et biologique identifiable et les pratiques vitivinicoles appliquées, qui confèrent des caractéristiques distinctives aux produits originaires de cet espace » Cette activité est récente et complexe car pluridisciplinaire. Il s’agit désormais d’analyser des facteurs objectifs tels que la géométrie du paysage, le relief, la densité de plantation, la hauteur de plantation. Cette étude s’appuie sur des constantes comme la couleur (en fonction des saisons), les points d’appel (bâtiments, viticoles, arbres…) ou la texture. On peut conduire cette analyse en deux dimensions (cartes) ou trois (sur place)

 

Cette présentation est suivie d’une dégustation de sept vins, tous issus d’un paysage viticole classé au patrimoine de l’UNESCO.

 

 

Cinque Terre 2009 Costa de Sera di Riomaggiore (11€): robe jaune pale. Le nez est frais avec des notes de citron vert. La bouche est perlante, longue et iodée, sans être d’une grande complexité. Assez Bien.

 

 

Dezaley Grand Cru Louis Bovard 2008 (Chasselas – 27€): robe jaune pale. Le nez est sucré ; on note de nets arômes de pêches banches. La bouche est grasse, fumée et un peu alcooleuse avec une note crémeuse. Un vin bien fait. Bien.

 

 

Federspiel Pichler 2008 (23€): robe jaune or. Le nez est de prime abord réduit, puis salé avec des notes de citron. La bouche est là encore perlante, pierreuse, avec beaucoup de longueur et de puissante. « Du relief ! » comme le note un dégustateur. Bien.

 

 

Tokaji sec Furmint 2005 (10€): la robe est jaune paille. Au nez on note des arômes de prune/pomme et de sous-bois. La bouche est salée avec une certaine amertume puis oxydée (notes ferreuses). Bof, vin moyen.

 

 

Riesling Pflaz Spätlese JL Wolf 2000 (17€): robe jaune ocre. Le nez est sucré, épicé avec des notes de citronnelles. La bouche est puissante et longue, avec des arômes de cannelle et de litchi. Fin de bouche fumée avec des notes acide. Un beau vin ! Bien+.

 

 

Saint-Emilion Château de Fombrauge 2000 (30€): le nez est frais et grillé. La bouche est très tannique, un peu acide avec des notes très boisées et une touche de cassis. Ce type de vin n’est vraiment pas mon truc. Moyen-.

 

 

Brunello di Montalcino 2003 Cisini (32€): le nez est un peu verni, avec des arômes de cassis à nouveau. La bouche est chaude dès l’attaque, avec des tannins lâches. C’est vin assez rustique. Assez bien.

 

 

Les dégustateurs ont préféré le Riesling, puis le Federspiel et enfin à égalité le Dezaley et le Saint-Emilion.

Il faut noter que les vins dégustés ce soir là proviennent de lieux bien différents dont le point commun est le classement au patrimoine de l’UNESCO. La dégustation n’a pas mis en lumière de traits gustatifs communs.

 

 


[1] En avril 2009

[2] En juillet 2009

[3] Entre Sully sur Loire et Chalonnes

[4] Organisation internationale de la vigne et du vin

 

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