Compte-rendu de séance : l’élevage en Espagne

 

Soirée intéressante consacrée aux vins espagnols et à leurs élevages. Les vins proviennent tous du site Vinissimus.

 

Et si je peux me permettre une remarque tout à fait personelle, alors que sur Salivertivin, il y a suffisamment de grandes gueules pour garder une certaine indépendance de jugement, il est indéniable cette fois-ci que des influences de tables importantes se sont produites. Il y a dans la dégustation de vins, un terrain d’expérimentation incroyable pour un psycho-sociologue. Il faut avoir beaucoup de cran pour afficher que l’on apprécie un vin quand un autre maugrée un défaut technique ou un mot d’esprit cinglant. C’est finalement un goût très collectif qui se construit dans ces séances. C’est la contrepartie de la convivialité.

 

DO La Mancha, Bodega Volver, Paso a Paso 2009 (Joven con Crianza – Penin 91 – 7€)

Fruité, cerise cuite, bouche arrondie et moelleux du fût, finale un peu rancio. Un esprit très espagnol. Bien+

 

DO Valdeorras, Gaba di Xil, Mencia 2009 (Joven – Penin 93 – 8,90€)

Cela ne regarde que moi, mais c’est typiquement le genre de vin que j’apprécie tout particulièrement. Nez intense, dans un contexte réducteur, très floral (pivoine, violette, rose) et légèrement sanguin La bouche est mure, charnue, légèrement saline, bois de réglisse en fin de bouche. Ou est mon steak ? Très Bien (3 points)

 

DO Montsant, Celler Cedo Anguera, Clonic 2008 (Joven con Crianza – Penin 92 – 9€)

Nez de fût, bonbon, mûr, tanin de bois, un peu acétique noteront certains. Bien-

 

DO Jumillia, Casa Castillo, Las Gravas 2007 (Crianza – Penin 94 – 20.30€)

Nez assez complexe : Camphre, compote. Petite sensation d’alcool, bouche bien dense, tanin ferme, bien serré. De garde. Très Bien + (9 points, meilleure note du collectif ce soir)

 

DOC Rioja, Vodega Valdemar, Inspiration Valdemar 2007 (Joven – Penin 91 – 9.05€)

Arômes de prunelles en train de caraméliser dans la bassine à confiture. Leger aspect végétal au nez. Bouche marquée par une acidité assez mordante et un tanin un peu lâche. Bien.

 

DO Mentrioda, Canopy, La Vina Escondida 2007 (Joven – Penin 96 – 31€)

Comme le dit Alain Castex (Domaine le Casot des Mailloles – Roussillon), un grand vin fruité et structuré supporte une certaine acidité volatile et apporte une fraîcheur et un équilibre qu’il ne posséderait pas avec une acidité faible.

C’est bien le cas de ce vin dont la volatile permet de porter une palette aromatique discrète mais complexe et très orientale : cannelle ; prune fraîche, encens frais, eucalyptus. La robe est jeune, l’attaque riche, les tanins compacts. Très Bien ++ (8 points)

Alors bien sûr la volatile ne plait pas à tout le monde… bah…

 

DOC Priorat, Finca Mas Perinet, Petit Perinet 2006 (Joven con Crianza, Penin 91, 9,95€)

Un aspect pot pourri nous a marqué, d’autres ont souligné des aromes de tarte au chocolat au citron. L’attaque est assez sucrée, suave, fondue. Bonne acidité. Original. Bien ++ (4 points)

 

DO Toro, Quinta de la Quietud, Quinta Quietud 2005 (Crianza, Penin 93, 17,75€)

Belle surprise que ce vin qui dispense des arômes viandeux, viande fraîche et fumaisons. Bouche puissante, légèrement sucrée, tanin ferme et gras. Hors norme qui peut permettre des accords mets vins très intéressants. Le gigot d’agneau dominical est à tester. Très bien (6 points)

 

DOC Rioja Sierra Cantabria 2004 (Reserva, Penin 93, 14.60)

Cuir frais, café, animal, camphré fumé. Le nez est séduisant, la bouche montre un tanin un peu mou et une finale un peu courte. Bien + (3 points)

 

Bodegas López de Heredia, Viña Tondonia 2001 (reserva, Penin 92, 21,85€)

Nez sous bois, légumes sortis du potager, légère volatile. Bouche charnue, fraîche (un peu acide quoi…) assez long en bouche. Bien ++ (3 points)

 

Marquès de Murrieta, Castillo Ygay 2001 (Gran reserva, Penin 97, 35€)

Nez fin et intense sur une dominante d’aômes sucrés.. caramel, coco, bois américain, léger rancio, noyau de cerise. Bouche intense, moelleuse, tanin poudreux. Très Bien ++ (4 points)

 

 

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L’élevage en Espagne – Places Libres

Vlan; dès la première séance, ça commence les tire-aux- flancs…

 

Il y a 3 places libres pour la séances Salivertivin consacrée à l’élevage sur 11 vins espagnols ce mardi 20 septembre à 20h30.

 

Après le basket et le tennis, ces 11 vins devraient nous mettre une raclée…

 

 

(adhérents : 8€ – non adhérents 15€ contact)

 

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2010/2011 Dernière soirée Salivertivin du 14 juin 2011 “Chablis”

En guise d’apéritif nous fût servi :

Schloss Proschwitz Pinot Rosé Brut Sachsen 2008

18 mois de vieillissement sur latte pour ce rosé de saignée effervescent produit en ex-Allemagne de l’Est dans le land du Freistaat Sachen (Dresde, Leipzig).

Effervescence fine.

R : Rosé saumon pâle pour une saigné… de pinot noir il est vrai.

N : Très fruité, mûr : agrumes, note exotique (mangue,…).

B : Un peu mou (dosage trop appuyé ?). Amer, persistance moyenne. Evolue fermé.

 

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Introduction

 

L’appellation Chablis s’étend sur le territoire de 17 communes.

Les Chablis Grands Crus couvrent 120 ha, le Chablis avec ou sans indication de climat 3600 ha dont 750 ha de premiers crus (40 lieux dits, 17 noms principaux). Le Petit Chablis couvre environ 500 ha.

L’introduction à surtout permis de préciser les conflits survenus lors de la délimitation de l’AOC Chablis entre 1920 et 1978. La base du conflit peut être considérée comme très moderne puisqu’elle repose sur le définition du sol spécifique du chablis à savoir le calcaire Kimméridgien renfermant les « fameux » fossile d’huître exogyra virgula… Ainsi entre 1919 et 1935 se sont succédés 8 jugements faisant évoluer la délimitation de l’appellation.

Les rendements maximums autorisés en grand cru et premier cru sont de 53 hl/ha contre 60 hl/ha en Chablis et Petit Chablis.

 

Dégustation (à l’aveugle)

 

Première série

 

Sont présentés trois vins du même producteur, le célèbre Vincent Dauvissat, sur le millésime 2008 en Petit Chablis, Chablis et Chablis Premier Cru Forest. Quel serait notre ordre de préférence… ?

 

Premier vin

 

R : Très pâle.

N : Vif. Amande amère, pain grillé. Agrumes très frais, pamplemousse.

B : Attaque fluide (fine ?). Volume moyen mais vin structuré et sapide. Bonne persistance.

Très bien

 

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Second vin

 

R : Idem.

N : Plus minéral. Registre à la fois fruité et floral. « Tension minéral » plus présente au nez.

B : Plus minérale, plus de volume mais moins stricte et plus amer. Finale plus courte. Moins tendu. Plus simple ?

Bien

 

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Troisième vin

 

R : Idem.

N : Note d’élevage (1° cru ou évolution ?). Plus gourmant, plus sur les fruits à coque.

B : Plus de volume mais aussi plus austère, donne l’impression d’être moins tendu par l’acidité.

Est-ce le plus évolué ou le plus marqué par l’élevage donc le mieux « classé » des trois… ?

Bien

 

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Premier vin : Petit Chablis

Second vin : Chablis

Troisième vin : Chablis Premier Cru « La Forest » 

 

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Seconde série

 

Sont présentés cinq vins du même producteur, William Fèvre, en Petit Chablis, Chablis et Chablis Premier Cru et deux Chablis Grand Cru et un vin pirate dans les millésime 2009, 2008 et 2007.

 

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Premier vin

 

R : Pâle.

N : Très exotique au premier nez (année mûre ?) évoluant sur des notes plus florales de chèvrefeuille.

B : Perception de maturité (sucrosité) assez marquée au détriment de la tension. Bonne persistance, beau volume. Bon équilibre, persistance sur l’amande et le nougat. La question du pirate s’est posée mais la rémanence est clairement chablisienne.

Assez bien –

 

Second vin

 

R : Nettement plus dorée.

N : Très, très exotique (ananas, poire passe-crassane).

B : Déstructuré, même registre un peu « péripatéticienne » à mon goût. Etrange, court… Finale sur la… banane (levurage aromatique ?)

Pirate !!! Moyen —

 

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Troisième vin

 

R : Plus doré que le premier vin de la série.

N : Très vif, beaucoup moins expressif.

B : Vin tendu et minéral mais manquant peut être un peu de complexité.

Bonne structure. Persistance moyenne.

Bien –

 

Quatrième vin

 

R : Très pâle.

N : Dense, mûr, « proche du raisin ». Notes grillées.

B : Très grand volume. De la mâche, bonne tension, sapide. Belle longueur.

Très bien. On tente un grand cru.

 

Cinquième vin

 

R : Dans la moyenne, pâle.

N : Notes acidulées de pomme granny-smith. Minéral, moyennement expressif.

B : Tendu mais plus léger.

Moyen –

 

Sixième vin

 

R : Un peu plus doré que le précédent.

N : Beau nez mûr. Nez miellé avec notes de noisettes.

B : Equilibre entre le gras, le coté miellé et la structure presque tannique.

Bonne persistance.

Bien ++

 

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Premier vin : Chablis 2009

Second vin : Vin de Pays du Val de Loire  

Domaine de Belle-Vue Chardonnay Les Trois Brigands

Troisième vin : Petit Chablis 2009

Quatrième vin : Chablis Grand Cru Les Preuses 2007

Cinquième vin : Chablis Premier Cru Vaillons 2008

Troisième vin : Chablis Grand Cru Bougros « Côte de Bouguerots » 2007

 

Pour finir et se quitter avant les vacances

 

Chambertin 2002

Domaine Rossignol-Trapet

 

R : Belle profondeur, limpide, début d’évolution.

N : Mûr, poivré, cachou…

B : Belle attaque, tannicité fine. Persistance sur les fruits à noyaux.

Très bien.

 

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Conclusion

 

Dans la première série, sur les vins de Vincent Dauvissat, certains dégustateurs, dont je fais parti ont été spontanément plus attiré par le coté vif, minéral et tendu du Petit Chablis. Le Chablis et encore plus le Premier Cru ayant un caractère certes plus gras mais aussi plus évolué (plus marqué par l’élevage ?) n’incitant pas, naturellement, à leur prédire une longévité supérieure (bien au contraire) ce qui pourtant devrait être la propre des grands terroirs. A suivre donc pour ceux qui ont la chance d’avoir les trois références en cave.

Dans la seconde série, le pirate… a joué le pirate et les grands crus ont dominé, en toute logique, les débats. A noté dans la gamme William Fèvre la différence à faire entre les vins de négoce, seule indication William Fèvre, et les vins de domaine « estampillés » Domaine William Fèvre.

 

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Soirée libre d’été : Vin de Pays le jeudi 7 juillet

Jeudi 7 juillet à 20h30 au château de la Frémoire, c’est soirée libre d’été consacrée aux vins de Pays que l’on aborde si peu dans certains groupes.

 

Le principe est le suivant : chaque participant apporte une bouteille correspondant au thème de la séance : on goûte en aveugle, on en papote, on échange, on vitupère, on acclame des louanges.

 

Concernant le thème de séance, il est intéressant à bien des égards : Les Vins de Pays qui alimentaient la consommation de masse des décennies précédentes sont confrontées eux aussi à une révolution qualitative : finalement dans l’amalgame des vins de pays on trouve des vins produit avec des cépages (ou des assemblages voire des pratiques) qui ne sont pas autorisés dans l’AOC locale, des vins issus de terrains qui n’ont pas encore fait l’objet d’une délimitation d’AOC, on trouve les premiers vins de domaines de prestige, des vins de supermarché de consommation de masse (vins qui mettent souvent le cépage en avant). Mais aussi et surtout, le vin de Pays en général et la Côte de Thongues en particulier, c’est l’ami du caviste : c’est pour lui l’occasion d’aller dénicher la bouteille sympa à un tarif compétitif… (finalement la compétence d’un caviste s’évalue à la qualité de son Vin de pays pas à la qualité de ses références prestigieuses.)

 

Avec les participants qui seront présents, nous en profiterons pour échanger sur les thèmatiques de séances pour l’an prochain.

 

 

 

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Compte-rendu : séance Lubéron

Pratiquement l’ensemble de la gamme provient de Vcommevin.com (cave du Septier à Apt). Et c’est très pratique d’avoir un caviste local qui connaît bien son vignoble et qui soit un peu prospecteur vis-à-vis des nouveaux domaines. La série dégustée ici est globalement de bon niveau. Il faut dire que nous n’avions pas non plus sélectionnés ni les pires domaines ni les pires cuvées du Lubéron.

 

Lubéron, Domaine de la Royère, (Anne Hugues) Oppidum 2010 blanc (8.20€ Cave de l’Inattendu Vertou)

Nez un peu fermentaire, blé mur, blédine, abricot, acidité assez tranchante, tension convenabel mais trop jeune en l’état. Bien+ à revoir. (0 points)

 

Lubéron, Bastide du Claux, Barraban, (Sylvain Morey), 2009 blanc.(8.00 €)

Nez aromatique de fruits jaunes confits, fraise confite, anis. La texture offre un beau volume légèrement saline, fine amertume. Bonne tension. Très bel équilibre. Très Bien + (6 points)

 

Lubéron, Château Fontvert blanc 2009 (12.00 €)

Nez exotique ananas-confit-coco très expressif. Bouche enrobante. Légère pointe de sécheresse. Pour amateur de vins boisés. Bien dans son style.

 

Lubéron Château La Canorgue 2008 rouge (10.80 €)

Nez assez profond, intense, sureau, bouche juteuse, le tanin est assez gros, un peu accrocheur. Finale florale, un peu viandée en rétro. Un vin de table. Bien ++/Très Bien

 

Lubéron Domaine Ruffinato 2008 rouge (8.00 €)

Nez peu expressif de crème. Peu fruité. Attaque crémeuse, tanin assez serré, acidité importante. La maturité recherchée ne semble pas très poussée. Impression saccadée en bouche qui mériterait plus d’homogénéité. Bien (6 points)

 

Lubéron Château St Estève de Néri Grande Expression 2007 (10.50 €)

Fruits rouges séchés, épices, sachet de sucre vanillé ; tanin un peu trop appuyé, assez dense mais un peu court en bouche. Bien+ (1 point)

 

Lubéron Château les Eydins Cuvée des Consuls 2007 (12.50 €)

Fruits noirs macérés discrets au nez. La bouche est très ample, légèrement sucrée, le tanin est ferme, bonne acidité, chaud en bouche. La rétro est florale élégante assez longue et semble portée par l’alcool. Un vin puissant dans un style Douro. Très Bien (8 points)

 

Lubéron Domaine Guillaume Gros Côté Terroir 2007 (14.80 €)

Après le Portugal, c’est le Piémont : nez de fruit cuit, oxydation mesurée, chocolat, havane… hum si Guillaume Gros n’aime pas le Barolo, c’est que je n’ai rien compris… en bouche superbe volume tapissant, tanin remarquablement bien dessiné, trame fine très élégante, mur et délicat ; Joli coup. Très Bien ++ (9 points)

 

Lubéron Château Constantin-Chevalier, Les Fondateurs 2006 (9.50 €)

Nez assez désagréable de mastic vitrier, pâte à modeler, fruits macérés ; Bouche dense, riche sucrée concentrée ; un beau tanin à la fois ferme et moelleux. La bouche est très bien mais le nez pourrait faire penser à un défaut de bouteille (soucis de conservation…) à revoir. Bien++ pour la bouche (2 points)

 

Lubéron Domaine de la Citadelle Cuvée Gouverneur St Auban 2006 (18.50 €)

Beau nez de Syrah concentrée, précise, florale, herbes. Bouche intense superbe texture, un peu d’acidité qui tend le volume en bouche, tanin si fin qu’il en est invisible. Vraiment un super bouche. Très Bien++/Excellent (12 points – vainqueur du collectif)

 

  Source photo : www.gaultetmillau.fr

 

Lubéron Château La Verrerie Grand Défend 2006 (26.00 €)

Puissant nez animal de cuir, outre en cuir de Chèvre, de truffe, de champignons. Bouche verrouillée sur un tanin puissant ultra serré qui resserre les muqueuses de la bouche. Très persistant sur le cuir et rétro-olfaction de tapenade ; floral après quelques secondes. Ambitieux… ça le moins qu’on puisse dire c’est que c’est un vin ambitieux. Très Bien + (8 points) – aujourd’hui, certainement mieux dans une décennie.

 

et retrouvez la même dégustation commenté par Christophe sur http://legoutduvin.hostblog.fr/2011/06/30/la-saga-du-luberon-une-grande-appellation-meconnue/

 

 

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Vertivinus – Séance 9 – Jeudi 12 mai 2011 – Les vignobles inscrits au patrimoine de l’UNESCO/Notion de paysage viticole – Château de la Frémoire

Depuis 1972, prenant acte « que le patrimoine culturel et le patrimoine naturel sont de plus en plus menacés de destruction non seulement par les causes traditionnelles de dégradation mais encore par l’évolution de la vie sociale et économique qui les aggrave par des phénomènes d’altération ou de destruction encore plus redoutables », la communauté internationale protège, grâce à une convention de l’UNESCO signée par 186 pays[1], le patrimoine culturel, soit des monuments, des ensembles ou des sites « qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique » Parmi ces biens se trouvent un certain nombre de paysages viticoles, où la vigne joue un rôle prépondérant ou non.

 

Sur quels critères ces biens ont-ils été sélectionnés ? Que couvre la notion de paysage viticole ? Peut-on faire un lien entre terroir et paysage viticole ? Voici un échantillon des questions que Romain voulait partager avec les participants de cette séance Vertivinus.

 

La convention de l’UNESCO s’appuie sur dix critères de sélection. Depuis 1992, les interactions majeures entre les hommes et le milieu naturel sont reconnues comme constituant des paysages culturels. Les paysages viticoles sont à considérer parmi les biens culturels modelés par l’’homme. Ainsi figurent inscrits au patrimoine de l’UNESCO[2] :

 

·         la région de Cinque Terre (Italie),

·         la juridiction de Saint-Emilion,

·         la vallée de la Loire[3],

·         la région de Wachau (Autriche),

·         le Haut Douro (Portugal),

·         la région de Tokaji (Hongrie)

·         la vallée du Mittlerrhein (Allemagne)

·         l’île de Pico dans l’archipel des Açores (Portugal)

·         la région de Lavaux (Suisse)

·         la région de Sienne (Italie)

 

 

L’analyse de paysage (ou paysagère) rejoint les préoccupations de l’UNESCO. Elle s’appuie sur la notion de terroir, défini depuis juin 2010 au congrès annuel de L’OIV[4] comme un concept « qui se réfère à un espace sur lequel se développe un savoir collectif des interactions entre un milieu physique et biologique identifiable et les pratiques vitivinicoles appliquées, qui confèrent des caractéristiques distinctives aux produits originaires de cet espace » Cette activité est récente et complexe car pluridisciplinaire. Il s’agit désormais d’analyser des facteurs objectifs tels que la géométrie du paysage, le relief, la densité de plantation, la hauteur de plantation. Cette étude s’appuie sur des constantes comme la couleur (en fonction des saisons), les points d’appel (bâtiments, viticoles, arbres…) ou la texture. On peut conduire cette analyse en deux dimensions (cartes) ou trois (sur place)

 

Cette présentation est suivie d’une dégustation de sept vins, tous issus d’un paysage viticole classé au patrimoine de l’UNESCO.

 

 

Cinque Terre 2009 Costa de Sera di Riomaggiore (11€): robe jaune pale. Le nez est frais avec des notes de citron vert. La bouche est perlante, longue et iodée, sans être d’une grande complexité. Assez Bien.

 

 

Dezaley Grand Cru Louis Bovard 2008 (Chasselas – 27€): robe jaune pale. Le nez est sucré ; on note de nets arômes de pêches banches. La bouche est grasse, fumée et un peu alcooleuse avec une note crémeuse. Un vin bien fait. Bien.

 

 

Federspiel Pichler 2008 (23€): robe jaune or. Le nez est de prime abord réduit, puis salé avec des notes de citron. La bouche est là encore perlante, pierreuse, avec beaucoup de longueur et de puissante. « Du relief ! » comme le note un dégustateur. Bien.

 

 

Tokaji sec Furmint 2005 (10€): la robe est jaune paille. Au nez on note des arômes de prune/pomme et de sous-bois. La bouche est salée avec une certaine amertume puis oxydée (notes ferreuses). Bof, vin moyen.

 

 

Riesling Pflaz Spätlese JL Wolf 2000 (17€): robe jaune ocre. Le nez est sucré, épicé avec des notes de citronnelles. La bouche est puissante et longue, avec des arômes de cannelle et de litchi. Fin de bouche fumée avec des notes acide. Un beau vin ! Bien+.

 

 

Saint-Emilion Château de Fombrauge 2000 (30€): le nez est frais et grillé. La bouche est très tannique, un peu acide avec des notes très boisées et une touche de cassis. Ce type de vin n’est vraiment pas mon truc. Moyen-.

 

 

Brunello di Montalcino 2003 Cisini (32€): le nez est un peu verni, avec des arômes de cassis à nouveau. La bouche est chaude dès l’attaque, avec des tannins lâches. C’est vin assez rustique. Assez bien.

 

 

Les dégustateurs ont préféré le Riesling, puis le Federspiel et enfin à égalité le Dezaley et le Saint-Emilion.

Il faut noter que les vins dégustés ce soir là proviennent de lieux bien différents dont le point commun est le classement au patrimoine de l’UNESCO. La dégustation n’a pas mis en lumière de traits gustatifs communs.

 

 


[1] En avril 2009

[2] En juillet 2009

[3] Entre Sully sur Loire et Chalonnes

[4] Organisation internationale de la vigne et du vin

 

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Compte-rendu Séance Condrieu

C’est avec plaisir que le blog associatif accueille un nouveau rédacteur en la personne de Fred L’huiller qui nous fait l’honneur de commenter la dégustation Libertivin Condrieu de Mardi dernier animé par Patrick Audrain. Je suis sûr que vous apprécierez comme moi l’enthousiasme de son commentaire. (j’aime bien l’enthousiasme 🙂 )

 

Condrieu, F.Villard De Poncins 2009     35€
Nez très odorant, floral typé violette, élégant et complexe. Magnifique, une ode au viognier.
En bouche c’est une autre histoire…c’est corpulent voire puissant, peu de fruit, il semble sur la retenue.
Par contre cela manque un peu de fraîcheur, voir un peu chaud en finale. Après un tel nez, on s’attendait à un feu d’artifice, peu être plus tard, attention à l’équilibre quand même. Effet millésime ? Bien +

Condrieu, P. Gaillard 2008     30€
Nez sur le miel, léger floral, beaucoup moins aromatique que le prédédent.
Voir alcooleux…déjà.
La bouche est étrange, elle manque d’ homogénité, c’est pauvre aromatiquement, le côté alcool resort,
Il paraît dissocié, c’est très bof !

Condrieu, Y. Cuilleron Les Chaillets 2008    37€
Très floral et délicat au nez, avec une petite pointe de minéralité, yes!!! Il fini sur le zan-réglisse.
Belle bouche sur la pêche blanche, la rose, c’est fin, c’est long, belle finale fraîche sur la violette.
On sent quand même une pointe d’élevage. Bien++

Condrieu, Monteillet Les Grandes Chaillées (S. Montez) 2008    30€
Nez frais et complexe sur la violette, puis réglisse comme le précédent.
Belle structure en bouche, on est sur la pêche, mais malheureusement le tout manque de fraicheur,
Ce qui désequilibre le vin avec une finale qui chauffe. Dommage.  Juste bien.

Condrieu, Guigal La Doriane 2007    55€
Nez fumé, plutôt fermé mais qui reste frais.
Grosse matière en bouche, marqué par un élevage appuyé. Rien ne transpire aromatiquement si ce n”est le côté fumé. C’est gras mais fermé. Perso je pense que quand la matiere prendra le dessus sur cet élevage luxueux  le vin sera beau car il est frais et charnu. Vin d’avenir. Bien en l’état.

Condrieu, G. Vernay Coteau de vernon 2009    80€ oups!
Le nez semble sur la retenue, c’est fin, délicat, c’ est classe, on devine le potentiel à venir.
Wouah, quelle bouche ! Tout est parfaitement en place, quelle harmonie, c’ est fin…délicatessen !
Derriere cette concentration, l’ équilibre est majistral, quelle touché de bouche.
Ce vin ne se dévoile pas encore, mais quel potentiel. Avenir radieux. Très bien+, …encore !!!

Condrieu, Gangloff 2006    40€, merci Patrick puisque la bouteille vient de sa cave, …copain !
Le nez est le plus évolué de tous, pêche, abricot, fleurs séchées, miel, cire puis poivre, épice, c’est un festival.
La bouche est ample, riche, complexe, on y retrouve le feu d’ artifice du nez, c’est très riche.
La structure est magnifique, il semble à point, merci Patrick. Très bien+ là aussi.

Belle dégust avec de très beau vin, les domaines stars de l’appelation on tenu leur rang.
Petite remarque concernant le millesime 2008, comme en rouge, c’est un millesime qui semble difficile en rhône nord
Classement du groupe:      1er      G. Vernay Coteau de Vernon
                                     2eme   Gangloff
                                     3eme   Cuilleron Les Chaillets

 

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Vertivingstone Lubéron : places libres ce jeudi

Ce Jeudi 9 juin 2011, il y a quelques places libres pour la séance consacrée à l’AOC Lubéron.

C’est à 20h30 comme d’habitude et pour s’inscrire (Adhérent : 15€ / non adhérent : 8€) il faut me contacter

 

 

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Compte-rendu de dégustation : le vin et l’oxygène

 

Compte rendu de cette séance Libertivin consacré à la relation entre le vin et l’oxygène en 4 étapes.

 

2 conceptions du rôle de l’oxygène dans l’élevage d’un vin sur une même appellation

 

Bergerac Sec, Château le Chabrier, Le Contrepoint 2004 (6,10€ Domaine)

Moyennement aromatique, fruits jaunes très murs, banane mure, orange, légère sensation d’alcool à bruler, gras amertume de peau de pamplemousse ; léger tanin. Très Bien

 

Bergerac Sec, Domaine de l’Ancienne Cure, Jour de Fruit 2009 (6,20€ Caviste)

Arômes réducteurs, buis, agrumes frais, souple léger amer. Bien / Bien+

 

3 vins du sud sans soufre.

 

Coteaux du Languedoc, Domaine des Hautes Terres de Comberousse, Roucaillat 2007 (9,50€ Vins étonnants.com)

Arômes intenses balsamiques, torréfiés, herbes grillées. Bouche d’une belle épaisseur, tapissante. Belle finale tendue sur son amer. Légers bretts après aération sans conséquences sur l’équilibre général. Très Bien

 

VdT (sud Ouest) Domaine le Bouscas, Vaïhana 2007 (12€ www.vinsetonnants.com)

Nez intense exotique, fruits surmurs (pèche blette) léger alcool à bruler, un peu de bretts qui me dérangent un peu. Bonne épaisseur en bouche. Bien +

 

Domaine de l’Arjolle (Margon) Dernière Cueillette 2007 (7€ www.vinsetonnants.com)

Nez très intense et très boisé. Noisette. Très épais, assez long, légèrement mentholé mais trop boisé. Moyen + (1 point)

 

3 vins de voile

 

Anjou, Château Pierre Bise, Vin de voile 1982 (14,50€ www.vinsetonnants.com)

très bel arôme de voile, nez « pointu », arômes de vieux vin. En bouche l’arôme de jaune est puissant, fine acidité qui a dû être un peu dure fut un temps, pas très tapissant mais effilé. Très typé voile de Jura et du coup on imagine une belle prise de voile bien qu’elle ne soit pas recherchée au départ. Très Bien + (3 points)

 

Gaillac, Domaine Robert Plageoles, Vin de Voile 1996 (30€ domaine)

Arômes de pomme blette, citron vert, enrobé (sensation de légère sucrosité). J’ai une sensation de légère dilution que d’autres n’ont pas perçu. Je suis un peu déçu de la perception du voile également. Bien + (3 points)

 

Jerez, (Fino) Valdespino, La Bota de Fino 18 – Macharnudo Alto (17,20 Vinissimus.com)

Nez discret élégant, flore, foin séché, camomille, en bouche, bien sec, alcool un peu marqué… mais c’est l’équilibre du Jerez. Amertume puissante en bouche qui évoque certaines olives marinées. Très Bien

 

2 VDN oxydatifs

 

Montilla-Moriles, Moreno, Solera Olorosa Platino, (23,30 Vinissimus.com)

Premier nez très ascecent, whisky, figue. La bouche est demi-douce, évoque le caramel de Bayley’s. Très Bien + (2 points)

 

Jerez, Pedro Ximenez, Williams et Humbert, Don Guido , 20 anos (50€ cave de l’inattendu Vertou)

Puissant et attendu arôme de figue sèche, particulièrement vieille peau de figue sèche bouche très onctueuse, sirupeuse, herbe de bison, longue rétro olfaction sur le caramel-moka, la datte. Très Bien ++ ( 10 points)

 

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Compte-rendu de dégustation : Moscatel de Setubal

Ahh on ne doit pas compter beaucoup de clubs de dégustation français qui alignent 10 Moscatel de Setubal : ces Muscats portugais mutés qui enquillent 5 mois de macération et plusieurs années d’élevage.

 

L’organisation d’une telle séance est rendue possible grace à des cavistes-internet prospectifs, rigoureux et exhaustifs. Ici c’est grâce à Antonio Teles de www.lusawines.com que nous avons récupéré  ces 10 bouteilles. Les frais de ports sont chers depuis le Portugal mais rapporté au prix de la bouteille et comparé au prix auquel se vendent ces vins ailleurs en Europe… cela reste très intéressant.

 

Et ce soir, je pense que nous étions tous un peu portugais dans l’âme… en tout cas singulièrement européens comme si nous ne voulions pas échapper ce patrimoine exceptionnel de notre culture. Il a fallu donner 4 points par personne à attribuer aux différents vins au lieu des 3 habituels sous peine de voir la foule gronder.

 

Moscatel do Setubal, Casa Ermelinda Freitas (9,50€)

Premier nez de caramel et d’alcool, planche cirée de bateau. Alcool marqué en bouche qui reste assez courte malgré ses arômes boisés et de tilleul en rétro. Bien (0 points)

 

Moscatel do Setubal, João Teodósio Matos Barbosa & Filhos 2004, (9.90€)

Nez parfumé, floral (jacinthe), miel cuit, orange. la bouche est ferme, crémeuse sans être pateuse. Finale sur le tilleul. Très Bien ++ (11 points) et rapport qualité-prix exceptionnel.

 

Moscatel do Setubal, Assis Lobo 2003 (9,50€)

Boisé vanillé- caramélisé… empyreumatique quoi… alcool plus présent. bouche moelleuse, ronde; assez simple. Alcool un peu marqué. en finale. Bien+ (1 point)

 

Moscatel, Adega de Pegoes, Nucho de Pegoes (1998 ?) 15€

Nez discret, un peu abricoté. sensation de concentration, miel cuit. bouche puissante chaude. finale sur la noix sèche. Bien++ (1 point)

 

Moscatel do Setubal, José Maria da Fonseca, Domingo Soares Franco Collection Privada 1999 (17,90€)

Nez puissant de rhum-raisin, cognac. Ici l’alcool de mutage a fait l’objet d’un soin particulier. bouche dense, moelleuse, soyeuse. léger pruneau en fin de bouche. Très Bien+ (8 points)

 

Moscatel Roxo, João Teodósio Matos Barbosa & Filhos, 2001 (don – env. 27€)

Arômes évolué intenses, cire, orange typé oxydatifs, gentiane, résine de pin. le sucre donne une impression de maturité, bien fondu dans le vin. Le tanin est finement accrocheur. Très élégant Très Bien ++ / Excellent (14 points).

 

Moscatel Roxo, JP Vinhos 1992 (49€)

Arômes très intenses qui part dans tous les sens : café, floral, essence de Laurier Noble. Nettement acétique (ça pique le nez). La bouche est énorme de densité et d’épaisseur sans sensation de sucrosité excessive. Immense, intense. Finale de noix de pécan séchée. Extrême et génial. Excellent (12 points)

Moscatel Roxo, Horacio Simoes, Excellent (assemblage de vins des années 90) – (49€)

Nez plus discret, complexe, moka, cerise caramélisée. Stupéfiante sensation de boule en bouche, très intense en attaque. Vif, petit tanin ferme et serré, alcool un peu plus présent que sur le précédent. Longue finale sur le jus de cerise. Excellent (11 points)

 

Moscatel do Setubal, Horacio Simoes, 10 Anos (49€)

Retour sur des arômes de Muscat d’Alexandrie après les fabuleux Roxo : vanille, caramel au beurre salé, bouche dense concentré en sucre. Très Bien + (3 points)

 

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