Compte rendu : séance Sylvaner d’Alsace

Très intéressante séance dédiée au Sylvaner d’Alsace. Cépage d’une grande classe quand il est vinifié à faibles rendements. La séance n’a pas déçu : les vins sont d’un très bon  niveau et à peu près tout le monde repart en se disant « tiens et si j’achetais du Sylvaner ». Les vignerons les plus talentueux sont assez logiquement ressortis de cette dégustation. Intéressantes variations autour du Zotzenberg également. Pour ma part j’ai découvert le domaine Boeckel de Mittlebergheim que j’ai tout particulièrement apprécié. Les 2012 sont aussi mieux ressortis que les 2011 permettant de penser que 2012 devrait être une belle année alsacienne.

Alsace, Sylvaner, Domaine Anstotz 2011

Nez plutôt réducteur qui s’ouvre sur des notes assez fruitées. Poire et prune. La bouche est mure, assez enrobante. Finale simple et assez vive. Bien.

Alsace, Sylvaner, Domaine des Marronniers, Guy Wach, Duttenberg 2011

J’ai de la cannelle et du menthol au nez. la bouche est charnue légèrement moelleuse. L’acidité est un peu gommée par le léger sucre… du coup il s’arrête un peu vite en bouche mais offre de belles rétro-olfaction sur la peau de mirabelle mâchonnée. Amers puissants. Bien ++ (6 points)

Alsace, Sylvaner, Domaine Dirler Cadé, Vieilles Vignes 2012

Premier nez légèrement réducteur, poivré, la bouche est riche très légèrement oxydative. Abricot, très léger curry en finale de bouche. Belle tension, équilibré, des amers longs. Un style de vinif peu protégé en SO2 semble-t-il mais contrôlé par un élevage rigoureux pour éviter les déviances. C’est plutôt bien joué. Très Bien (4 points)

Alsace, Sylvaner, Domaine Ostertag, Vieilles Vignes de Sylvaner 2012

Nez très fruité, complexe, très aromatique ; la bouche est mure, sensation de fruit cuit, épaisse, très structuré, léger tannin,  léger CO2 perceptible ce qui doit renforcer la présence aromatique, finale sur la poire, la compote de mirabelle. Belle salinité en rétro-olfaction. Il y a quelqu’un qui sait vinifier derrière ce vin. Très Bien ++ (21 points vainqueur du collectif)

Alsace Grand Cru Zotzenberg, Sylvaner, Domaine Boeckel 2012

Nez aromatique sur des arômes de fruits blancs, de pêche, badiane et fruits cuits. La bouche est charnue, bien structurée. Une belle combinaison amer-vivacité qui tend très bien le vin. Assez long. Très Bien ++ (9 points)

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Alsace, Sylvaner, Albert Seltz, Vieilles Vignes 2011

Nez réducteur assez fermé, légèrement sucré assez gras,  amers et peau de mirabelle mâchonnée en finale assez court… la matière n’est pas au niveau des quatre vins précédents. Bien +

Alsace, Sylvaner, Agathe Bursin, Eminence 2011

Miracle de l’Alsace : on se retrouve avec un vin avec 40g de SR au milieu de vins secs… pas de contre-étiquette indiquant le niveau de sucre, pas de site Internet d’Agathe Bursin… voilà comment on se plante dans l’ordre de dégustation. Quoiqu’il en soit c’est globalement un joli vin dans un style très légèrement oxydatif ou ressortent des notes de rhubarbe. Moelleux, donc, mais riche, assez gras. Un peu court cela étant. Très Bien + (17 points…)

Alsace, Sylvaner, Seppi Landmann, Cuvée Z 2011

Peu aromatique, austère, malgré des notes de peau de prune machonnée et de badiane qui le rendent assez complexe. La bouche est très dense, épaisse dotée d’amer puissant. Un vin joliment taillé pour la garde. Aujourd’hui encore sur la retenue. Très Bien (15 points)

Alsace Grand Cru Zotzenberg, Sylvaner, Albert Seltz 2005

Nez ou ressort de l’alcool, prune évoluée, eau-de-vie de Reine-claude, une bouche riche… très riche même, chaude, cuite, assez extrême mais très intéressant. En dévoilant le degré 15.2° quand même, on n’est guère surpris. Intéressant. Très Bien (4 points)

Alsace Grand Cru Zotzenberg, Sylvaner, Domaine Rietsch 2010

Nez très nettement oxydatif… pomme blette, poire blette au nez. La bouche est superbe en revanche : assez dense, claquante de salinité, de vivacité. Très jolie tension. Salinité vraiment exemplaire. Très Bien dans un style singulier.

Alsace, Sylvaner, Albert Seltz, Vieilles Vignes 1995

Nez réduit, champignon blanc, la bouche est un peu creuse après les vins précédents mais il a une belle allonge en bouche, une belle tension et une finale sur de la peau de mirabelle. Bien ++ / Très Bien. (1 point)

 

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Compte rendu de dégustation : Verticale au domaine de la Haie Trois Sols (Pierre Lebas) à Maisdon sur Sèvres.

Inutile de chercher sur google, le domaine n’existe plus et il n’a plus de vins à vendre. 

C’est l’histoire comme il en existe tant d’un petit domaine du Muscadet. Parti des parents : le grand père de la Maine a amené 1.5 hectares, la grand-mère de la Sèvre 1,5 hectares… cela nous fait 3ha constitué en 1944 pour démarrer un domaine. A la fin de l’activité du grand père en 1972 et à la reprise par le fils (Pierre Lebas), le domaine est constitué de 8 hectares. Il en atteindra 12 au plus haut de sa forme. Et puis dans les années 2000, le fils Pierrick a tenté la reprise du domaine… las… avec 12ha avec la majorité des vins qui part au négoce, même avec beaucoup de vente au vrac, au cubi, (nota : ce qui a rapporté d’avantage que de vendre du vin en bouteille dans le muscadet  : vendre du vin sans matière sèche (sans bouteilles, bouchon, étiquette etc …) ça permet de marger  d’avantage qu’en bouteille… ) et même en fût dans les années 2000, vu le prix d’achat du négoce, vu la surface, l’affaire ne pouvait plus tourner. Le domaine a pris fin.

Ce que nous raconte Pierre Lebas, c’est l’histoire d’un domaine qui traverse la deuxième partie du 20e siècle, depuis les labours à cheval, puis l’acquisition d’un tracteur à trois roues en 1970 : “Il braquait à merveille mais il tombait souvent par terre… alors il fallait se mettre à 3 ou 4 pour le mettre debout”. C’est l’histoire de ces “produits miracles” qui sont arrivés dans la vie des vignerons : les désherbants qui font des “sols propres comme le carrelage”, les levures industrielles qui permettent si bien de faire ressortir les singularités des vins.  Les Lebas ont vécu tout cela. Malgré tout, vu des vignerons extérieurs, ils sont restés raisonnables sur les intrants et les pesticides et les vendanges ont toujours été faites à la main… quelques rares incursions de la machine mais il fallait la louer et elle n’était pas disponible au moment ou la vendange était prète. Alors ça ne collait pas : ça ne faisait pas le vin auquel on s’attendait. Et puis aussi, dans les années 90, on commence à faire des cuvées sélectionnées : pas vraiment une sélection de parcelle mais une sélection de cuve. Même si les bonnes parcelles devaient souvent être sélectionnées dans l’assemblage. Car le domaine avait de beaux parcellaires du côté de l’Ebeaupin : au dessus des falaises de Pont-Caffino… il n’y a pas épais de terre par là bas ! Et puis un autre du côté du Moulin de la Gustais.. des sols de gneiss et de granodiorites pour les géologues… peut être même quelques vignes sur  gabbros qui trainent ça et là. 

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Pierre Lebas

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 2011

Le nez est un peu champignonné, pas très net ; la bouche est assez onctueuse en attaque, très vive en finale, la finale assez marquée par des amers de rafle… l’année n’était pas facile. Moyen +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 2010

Joli nez fruité, en bouche se ressent des arômes d’alcool à bruler. La bouche est bien ronde ; un vin qui a une jolie matière. Notes de pin en finale. Bien +

 

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 2003

Nez mur, frangipane, sirop, belle bouche grasse, onctueuse, de jolis amers et une finale qui s’étire sur une tension amère. Très Bien


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée des Sages, 2002

Nez caramélisé, empyreumatique, praline, la bouche est ample, mure doté d’une acidité qui tend  joliment le vin. De beaux amers élégants. Très Bien+


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 1999

Nez plus évolué, carton, hostie au premier nez puis citron au second. La bouche souple, plus légère, vive et très citrique. Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée des Sages, 1998

Nez très expressif qui sent le fuit, la cire, la confiture, l’abricot cuit. Un peu court en bouche mais le nez est très intéressant. Très Bien.


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée du Grand-Père 1989

Echantillon A : Nez assez atone, bouche mure, riche, élégante bien tendue. Bouche Très Bien ++ / Nez à revoir = Très Bien.

Echantillon B : Premier nez grillé puis ouverture sur le sirop de citron, le pamplemousse chinois, le champignon blanc. Bouche mure, riche élégante mais étrangement très amère en finale moins tendue que l’échantillon A… bah… Nez très Bien ++, Bouche très Bien = Très Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée du Grand-Père 1987

Nez d’abricot, de caramel, de cire, camphre, la bouche est mure, riche, bien tendue. Rétroolfaction longue sur des notes de cire fraîche. Très Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée du Grand-Père 1969

Non noté.

 

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Brunello di Montalcino ce mardi 7 octobre

Il y a quelques places libres encore pour ceux qui souhaitent assister à la séance Brunello di Montalcino… une des plus célèbre appellation transalpine. séance animée par Grégory Le Roux.

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ça se passe à 20h30 le 7 octobre au château de la la Frémoire

Contactez-moi si vous êtes intéressés (tarif : non adhérent : 20€  / Adhérent 15€)

 

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Démarrage de Vertivingstone jeudi 2 octobre. Séance Sylvaner. Places libres

Il reste encore au moins 6 places à occuper pour le groupe Vertivingstone cette année. Ce qui n’est pas sans me poser de sérieux problème de trésorerie… déjà que j’ai tendance à être un peu dépensier pour ce groupe…

Le groupe démarre ce jeudi 2 octobre à 20h30 au Château de la Frémoire avec une séance dédié au cépage Sylvaner en Alsace avec au programme une dégustation des vins de Seppi Landmann, d’André Ostertag, d’Agathe Bursin et de tous les mordus du cépage sylvaner à Mittelbergheim et ailleurs.

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Les séances suivantes seront consacrées au Trentin-Haut Adige, vins italiens du Tyrol du sud où nous retrouverons à la fois des cépages alsaciens mais aussi des cépages autochtones avec comme point d’orgue un Granato d’Elisabetta Foradori. La séance suivante sera consacrée aux vins du Pays Basque Espagnol : nouveauté 100% découverte que de s’intéresser au Hondarrabi Zuri et ses déclinaisons. Bergerac (plutôt bios) le 18 décembre avec la présence de Pierre Carle du Château le Chabrier dont j’apprécie particulièrement les vins… et puis les vins de Rasteau (Escaravailles, Gourt de Mautens… etc), de Naoussa : superbe appellation grecque, Ajaccio, les jolis Riesling de la Nahe allemande, une initiation aux Trousseau du Jura, dont de nombreux vieux millésimes et enfin nous irons dans l’étrange monde des vins géorgiens et découvrirons ces vins oranges élevés en amphore.

Cela coûte 100€ pour 10 séances… (15€ d’adhésion et 85€ d’activité)… vous pouvez aussi participer “à la séance” : 15€/séance si vous n’êtes pas adhérent. Contactez-moi si vous êtes intéressés 

 

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Vertivinus : Merlot-Cabernet – Match France-Espagne Places libres

Il y a des places libres et même une place libre à prendre à l’année pour ce groupe Vertivinus.

Pour ce jeudi 25 septembre, la séance sera consacrée aux Cabernets et Merlots du Bordelais et d’Espagne.

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ça se passe à 20h30 le 25 septembre au château de la la Frémoire à Vertou

Contactez-moi si vous êtes intéressés (tarif : non adhérent : 15€  / Adhérent 8€)

 

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Séance Salivertivin ce mardi places libres : exercices de description de vins

Ce mardi 16 septembre se tient notre première séance de l’année. C’est le groupe Salivertivin qui démarre avec une séance dédié à la description de vins. Il y a encore 3 places libres “à l’année” pour ce groupe donc n’hésitez pas à vous y inscrire.

 

L’objectif est d’apprendre ensemble à décrire des sensations, goût et odorat et d’être compris.

 

Le but du jeu est tout simple : par binôme, vous allez devoir décrire des série de deux, trois ou quatre vins. Peu de choses distingueront ces vins : parfois ce sera juste un cépage qui changera, parfois un producteur, parfois un millésime, parfois un terroir différent. Pourtant vous devrez être suffisament explicite car votre équipe devra fournir le descriptif du vin à l’équipe d’à côté… qui doit retrouver à quel vin correspond quel descriptif.

 

ça se passe à 20h30 le 16 septembre au château de la la Frémoire

Contactez-moi si vous êtes intéressés (tarif : non adhérent : 15€  / Adhérent 8€)

 

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Compte-rendu : Coteaux du Loir rouge

Dernier compte-rendu de la saison pour les coteaux du Loir rouge à Vertivingstone

Rares sont les comptes rendus un peu exhaustifs sur les Jasnières et les Coteaux du Loir… Oh bien sûr plein d’internautes ont beaucoup d’avis sur les domaines “incontournables” des coteaux du Loir… La “référence” couramment admise étant le domaine de Bellivière mais en même temps les internautes spécialistes et cavistes parisiens qui ont plein d’avis sur la question n’ont que trop rarement goûté d’autres Jasnières et coteaux du Loir que celui-ci… (je vais me faire des amis là). Je ne connais pas beaucoup de dégustations comparatives des vins de la région… même si un récent article de Jacques Dupont dans le Point me donne tort. Peut-être s’est il aperçu d’un manque lui aussi.
Alors bien sûr, les coteaux du Loir, c’est avant tout un cépage spécifique et singulier : le Pineau d’Aunis. Un cépage qui stupéfie chaque amateur débutant pour ses puissants arômes de poivre. Un cépage qui me réjouit d’allier sur mes grillades estivales. Un cépage naturellement tannique pour lequel nombre de vignerons choisit de n’embouteiller directement que le vin de goutte pour laisser le vin de presse dans les assemblages du négoce. La question qui se pose à l’amateur c’est de savoir si ce cépage ne donne que le vin peu coloré, poivré, frais, tannique qu’il paraît ou s’il peut être plus que cela…
Merci à Amandine Fresneau qui nous a permis de récupérer des vins de différentes propriétés, car l’approvisionnement en vins des coteaux du Loir est très compliqué : petite production, distribution locale, faibles référencements de cavistes, syndicat des vins minuscule, vins rares dans les maisons des vins de Loire (qui ne vont pas jusqu’à Nantes en tout cas). Une séance très compliquée à organiser… C’est plus facile de faire une séance de dégustation de Pinots Noirs néozélandais.
C’est une dégustation intéressante qui me confirme, plus que je n’aurai imaginé le fait que le pineau d’Aunis ne doit pas être un cépage facile à vinifier : il faut tenir un cap entre oxydation et réduction, entre tanin brutaux et matière légère qui ne semble pas facile.

Coteaux du Loir, Domaine de Cézin (Amandine et Xavier Fresneau), Aunis 2012
Nez de poivre, de framboise et de cannelle. La bouche est assez tendre en attaque, le tanin assez ferme, un peu séchant. Finale acidulée. C’est tout à fait ce que j’attends d’un Pineau d’Aunis pour mes grillades. Bien ++ (3 points)

Coteaux du Loir, Domaine de la Roche Bleue, (Sébastien Cornille), La Guinguette 2011
Nez de poivre teinté de brettanomyces pour lesquels je suis malencontreusement hypersensible… cela ne me dérange pas trop au nez… cela donne un arôme d'”andouille au poivre” assez appètent. La bouche est marquée par un léger CO² (pour protéger une vinif avec peu de SO² sans doute), un peu de sucre résiduel (de levures indigènes qui peinent à aller au bout de la fermentation). Tout cela donne un vin très nature pour lesquels les brettanomyces dominent malheureusement un peu trop la fin de bouche pour être agréable… Moyen + (3 points)
  

Coteaux du Loir, Jean-Marie Renvoisé, Vignes centenaires de pineau d’Aunis 2011
L’étiquette est un peu kitch sur fond de tapisserie de ma grand-mère, mais le vin est doté d’un tempérament singulier : pétrolé, poivré, épicé, bourgeon de cassis, il offre un tanin ferme, un joli jus bien charnu, une rétro-olfaction très pétrolée tendance cuve de fuel comme sur un pinot noir du domaine de la Barbinière en Vendée… un vin encore une fois doté d’un gros tempérament. “think different” Pas mal du tout. Très bien+ (4 points)

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Coteaux du Loir, Domaine de la Charrière, Joël Gigou 2010
Le nez est très réduit… un carafage devrait s’imposer : le nez n’est pas très agréable à ce jour (herbe terreuse humide, ensilage, chou, étable) qui s’améliore un peu à l’aération. La bouche est poivrée, charnue, assez tendre avec un petit tanin ferme. Jolie bouche mais le nez n’est pas complètement en place… C’est le moins qu’on puisse dire. Bah disons quand même “Très Bien” (6 points).

Coteaux du Loir, Domaine de Bellivière, Rouge Gorge 2010
Léger bois au nez, un nez adouci par le fût qui donne un côté plus “poivre blanc au cépage”  : un nez assez intense, droit bien équilibré. Bouche marquée par un léger gaz carbonique qui n’est pas partie malgré l’élevage en fût. La bouche est bien structurée, le tanin ferme, bouche assez crémeuse et concentrée. Léger tanin de bois (un peu séchant). Moins rigolo et typé “aunis” (un peu masqué par le bois) que les vins précédents mais globalement un très bon vin. Très Bien (7 points – vainqueur du collectif)

 Coteaux du Loir, Bernard Croisard, Vieilles Vignes 2009
Très typé pineau d’Aunis, variétal, poivre puissant, bouche très poivrée très long aromatiquement. La bouche est robuste, le tanin serré puissant, une structure solide ; moins de chair toutefois que les trois vins qui l’ont précédé. Bien++ (5 points)

Coteaux du Loir, Domaine de Maisons Rouges, Benoît Jardin, Alizari 2009
Outch, un peu de bretts au nez, à l’aération encore plus de bretts, léger CO² en bouche; des tanins fermes une jolie matière en bouche, une bouche très fine, très élégante, tanins joliment dessinés. Brett en rétro omniprésente… un jolis jus mais vraiment trop de brettanomyces pour moi : insupportable !  Je suis vraiment déçu parce que je suis un fan d’autres vins du domaine. La gestion des élevages longs sur des millésimes puissants et la problématique de la protection des vins et de l’hygiène du chai nécessaire pour pratiquer les élevages longs : si on ne veut pas trop sulfiter, soit on limite la longueur de l’élevage, soit on frotte pour une hygiène impeccable… enfin c’est ce que je ferai. Bon bref… Moyen/Bien (3 points)

Coteaux du Loir, Bénédicte de Rycke, Tradition 2000
Super surprise que ce 2000 que nous a retrouvé Bénedicte de Rycke dans sa cave. Le nez est poivré, fruité, légèrement pétrolé. Attaque en bouche également légèrement pétrolée, bouche marquée par l’évolution, il a la souplesse de l’âge. Il n’avait sans doute pas nécessairement une très grosse matière originellement. Le tanin de prunelle est encore bien présent : il ne partira plus… un vin qui a assez bien vieillit sans trop de ride. Bien ++ (3 points)

 

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Soirée d’été Vertivin ce jeudi 26 juin

Hello,

 

soirée d’été ce jeudi 26 juin à Vertivin : c’est une séance libre chacun apporte une bouteille, on la goûte et on en discute.

 

rendez-vous jeudi 26 juin au château de la Frémoire à 20h30.

 

Thème de la séance : les vins mutés (Banyuls, Rivesaltes, Porto, Madère, Jérez, Moscatel, Rasteau et j’en passe).

 

à jeudi.

 

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Compte-rendu : Muscadet – les Schistes de Vallet

Séance “Schistes de Vallet” pour les mordus du groupe Verticadet.

 

La réussite de Clisson, Gorges et les autres crus communaux du Muscadet font des envieux. Vallet, autoproclamée “capitale du Muscadet” aimerait désormais son propre cru communal. Aujourd’hui une meilleure valorisation du Muscadet passe plutôt par les crus communaux. Mais quelle spécificité de terroir et d’usages sur Vallet ? Une partie des terrains de Vallet est déjà concerné par le cru Goulaine : sur schistes également. Quel intérêt de faire un cru de schistes juste à côté de l’autre ? Et bien c’est que ce n’est pas le même schiste ; pas tout à fait le même climat… et de fait vraisemblablement pas les mêmes usages.

Les Schistes de l’est de Vallet offrent un terroir beaucoup plus tardif que ceux de l’Ouest de Vallet : près de 8-10 jours de décalage de maturité. Un décalage qui s’expliquerait à la fois par une présence d’argile plus importante qui ralentirait le stress hydrique mais aussi par une absence de cours et de masse d’eau (Marais, lac, Loire…) qui adoucit le climat dans les autres secteurs du Muscadet : un  microclimat singulier en somme.

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Dans les terrains que nous avons vu (Vigne aux Moines à La Chalousière), les milieux de coteaux et même les bas de coteaux sont sensiblement plus intéressants (faible épaisseur de sol) que les hauts. Dès l’entrée de la parcelle, nous sommes frappés par la faiblesse de l’épaisseur du sol. Un terrain qui doit pouvoir envoyer du lourd !

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Une association de vignerons s’est mise en place pour la définition et la promotion d’un cru communal “Vallet” sur ces schistes… aujourd’hui on ne peut pas vraiment parler de cahier des charges (qui serait un peu light pour un cru communal) mais plutôt de premières intentions (10% de pentes minimum, sols “pas trop épais”, 18 voire 24 mois d’élevage ….) Mais c’est un début et le cette première définition a toutefois permis d’exclure 5 parcelles sur 25 présentées pour le développement du cru. A ce jour 7-8 vignerons tentent l’aventure. Toutes les étapes de la validation des crus sont encore à construire et la problématique de la jonction entre les schistes de Vallet et ceux de Goulaine risque de ne pas manquer de  piquant : où s’arrête un cru et où l’autre commence en l’absence de faille géologique. La deuxième problématique sera de tenter de délimiter la zone “Vallet” au sud de Vallet dans la mesure ou gabbro et micaschistes sont fortement entremélés pour former une sorte mélange de gabbro altéré à micas : la délimitation risque de faire grincer des dents.

Il ne faudrait pas non plus que de vielles querelles de villages s’en mèlent (résistances à faire du Mouzillon-Tillières sur la commune de Vallet ou du Vallet sur la commune de Mouzillon), sinon le projet manquera singulièrement de lisibilité tant pour les consommateurs que pour les autorités en charge des délimitations.

La dégustation concerne des vins situés sur cette zone de Schiste à l’est de Vallet, jusqu’à la Regrippière… certains font partie de la démarche de crus, d’autre non, d’autres sont antérieurs. La dégustation nous a fait découvrir globalement de jolis vins… dont un particulièrement soufflant. Même si l’hétérogénéité des vinifications n’aide pas à aujourd’hui à nous éclairer sur la spécificité du terroir.

 

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Roger Boisdron, Domaine du Moulin,  2013

Ça doit bien être le 136e Muscadet qui porte le nom du “Domaine du Moulin”. Les profs de marketings apprécieront. Bref, peu importe le moulin, celui-ci c’est un bon vin : un nez fruité, citron, élégant, pimpant, notes de blé mur, bouche souple et vive. Très joli Muscadet sur un millésime vraiment pas facile. Bien ++


 Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Chalousière, Michel Petiteau 2012

Nez très extressif, très thiolé : exotique, fruits de la passion, mangue. La bouche est assez grasse, de beaux amers, finale exotique. Très Bien


Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Touche, Léon Boullaud 2012

Nez plus fermentaire, réduit, légère sensation de sucrosité. Âpre vif. Moyen/Bien


Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine des Tilleuls, Dominique Roussin, Les quatre Chanteaux Vielles Vignes 2010

Nez plus végétal, lierre, légèrement fruité. Bouche un peu brouillonne, légèrement beurrée (malo ?) amers; peu vif. Pas très cohérent avec les autres vins goûtés. Bien


Muscadet de Sèvre et Maine, Château de la Ragotière, Les Frères Couillaud, “M” 2010

On passe dans la catégorie du dessus avec un vin d’un nez précis, assez discret. Une belle bouche grasse, tendue, saline, top. Très Bien + / Très Bien ++


Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Château de Fromenteau, Christian Braud 2010

Nez très réducteur, peu expressif, “mineral reduit assez simple”. Très jolie bouche vive, acidulée. Très élégante. La bouche est d’un niveau bien supérieure au nez. Bien ++


Muscadet de Sèvre et Maine, Michel Petiteau, Vallet 2009

Réducteur et qui picote légèrement le nez, notes exotiques. Bouche épaisse, élégante, de beaux amers, une belle structure, finale salivante et acidulée. Très Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine, Roger Boisdron, Vallet 2009

Nez vanillé, bourbon, bouche grasse, assez exotique; moins tendue que le précédent vin mais très long aromatiquement. Léger tanin et légère mâche. Très Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Château de Fromenteau 2007

Bouchonné


Muscadet de Sèvre et Maine, La Ferté, Jérome et Rémi Sécher 1996

1er nez légèrement animal, puis à l’aération, ananas, frais, menthé. Bouche cirée élégante, très très bien tendue. Complexe, exotique et ananas en rétro olfaction. Une bouche vraiment en tout point remarquable sur un millésime pas nécessairement évident dans d’autres coins du Muscadet c’est tout bonnement Très Bien ++ /Excellent


Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Château de la Ragotière 1989

Nez légerement médicinal, herbes aromatiques, fruité, pêche. La bouche est large épaisse bien tendue. Très joliment acidulée. Fruité tendu. Superbe. Très Bien ++

 

Je connaissais déjà la valeur de vignerons comme les Frères Couillaud, Jérome Sécher ou Roger Boisdron. Ja dégustation a permis de mettre en valeur les vins de Michel Petiteau sur cette sacrée parcelle que nous avons visité que je ne connaissais pas et qui méritent qu’on s’y attardent.

 

DSC02702.JPG Troupe de dégustateurs en quête du lien qui unit le vin et le terroir, en quête simplement d’une lecture des terroirs des muscadets (mais il parait que cela n’intéresse pas les gens disent les professionnels du tourisme)

 

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Compte-rendu : Pinot Noir de Nouvelle-Zélande

Séance Pinot Noir néozélandais

Bien sûr un regret sur ces séances de l’hémisphère Sud, c’est de ne pouvoir récupérer des vins que de grands domaines… il y a certainement des petits producteurs de talents en Nouvelle-Zélande mais l’importation européenne ne permet pas de les connaître. 

J’ai récupéré pour cette séance des vins bien côtés par Bob Campbell dont la sélection des vins nous avaient beaucoup plus sur les Sauvignons… certains se souviennent du SpitFire de Kim Krawford avec émotion.

Globalement les vins présentés ce soir sont plaisants… aucun défaut œnologique bien sûr… toutefois sur des bouteilles bien cotées, malgré de solides matières, nous avons été surpris par des vins manquant un peu d’allonges et de longueur aromatique en bouche… au même prix (une gamme entre 25 et 35€), et malgré la flambée des prix, les Bourgognes restent plus séduisants que les Pinots noirs néozélandais exportés en Europe à ce jour. La très jolie bouche du Central Otago goûtée mériterait  d’explorer davantage la région, hélas très mal distribuée en Europe. 

 

South Island, Brancott, Pinot Noir 2011

Un pinot noir qui pinote, floral, charnu, un peu sucré. Assez gourmand. Bien (0 points)

 

Marlborough, Saint Clair, Omaka Reserve Pinot Noir 2010

Nez à la fois fruité (fraise) et fût grillé (café torrefié), enrobant, légere sucrosité, vivacité assez surprenante, boisé en finale. Bien ++ (0 points)

 

Marlborough, Greywacke, Kevin Judd, Pinot Noir 2010

Nez discret, elegant, tabac, fruité, réglissée, Bouche intense, compacte, un peu courte. Bien ++ ( 11 points)

 

Marlborough, Cloudy Bay, Pinot Noir 2011

Tabac discret, pinot bouche ronde assez enrobante, tanin assez puissant, chaud, vif, finale assez longue aromatiquement. Bien ++ (3 points)

 

Marlborough, Nautilus, Pinot Noir 2010

Nez de rose, d’angélique assez complexe. Nez un peu réducteur cela dit. Bouche ronde, dense, intense, mure, sensation légèrement cuite/confiturée en bouche : un style compact mais cohérent et équilibré. Un peu court aromatiquement. Très Bien + (12 points)

 

Bannockburn, Central Otago, Craggy Range, Pinot Noir, Calvert Vineyard 2010

Nez assez fin, fruité, fruits noirs très aguicheur. Bouche large, pas trop sucrée, vif, bien tendu, gros amers en finale. Une jolie bouche et un tanin soyeux. Très Bien ++ (11 points)

http://www.bcfw.co.uk/system/html/craggy-range-calvert-vineyard-pinot-noir-e1b519bc.jpg

Martinsborough, Palliser Estate, Pinot Noir 2009

Nez assez fûté, floral, bouche assez dense, très floral en rétro, un peu de mâche, des tanins moins travaillé que sur d’autres vins, de gros amers de pamplemousse en fin de bouche assez surprenants. Il propose une expression intéressante. Très Bien + (5 points)

 

Marlborough, Spy Valley, Envoy 2008

Nez fruité, élégant, léger boisé. Bouche très dense assez vif, légèrement sucré mais qui offre un ensemble cohérent, fondu : un bon jus. Très Bien + (13 points vainqueur du collectif).

 

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