Compte-rendu séance Bergerac

 

 

Séance dédiée au vignoble de Bergerac pour cette séance Vertivingstone en compagnie du vigneron biologique, libéral et volubile Pierre Carles du Château le Chabrier venu exprès pour nous de Razac de Saussignac. Séance très instructive mais qui s’est terminée fort tard… je vous promet que pour les Vertivingstone nous allons tenter d’éviter ces excès à l’avenir. J’ai volontairement orienté la séance autour de la dégustation de vins biologiques (finalement très nombreux à Bergerac)…et j’ai essayé de mettre à l’honneur quelques producteurs récemment installés… Il y a quelques sacrés vins dans cette dégustation… je ne vous cache pas que cette dégustation m’a plus emballé qu’une séance voisine dans le pomerolais. Les blancs secs sont particulièrement séduisants : ils montrent tout le potentiel qu’on peut tirer d’un sémillon et ou d’un Sauvignon bien mûr.

Bergerac Sec, Château la Tour des Gendres, Cuvée des Conti 2013
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Compte-rendu : séance Géorgie

Séance Géorgie à Vertivin. Une sélection de vin un peu au pif… pas facile de trouver des recommandations de vins géorgiens. La Géorgie s’exporte de plus en plus vers d’autres pays que la Russie, c’est indéniable, mais de là à avoir un choix pléthorique de vins géorgiens sur le territoire français, c’est une autre histoire. J’ai donc fait confiance à un caviste de Hambourg : www.geovino.de pour constituer une sélection de vins géorgiens et notamment quelques vins oranges : ces vins de raisins blancs macérés et vinifiés en amphore enterrées que l’on nomme localement des Qvevris. Je ne vous cache pas que nous avons perdus quelques adhérents en cours de route lors de cette séance très singulière.
En résumé, je pense que nombre de vins orange nous ont plutôt séduits… pour en avoir rapporté à table, ce sont des vins qui passent très bien face à n’importe quel plat de poisson. Les tanins disparaissent bien à table et structurent plutôt bien le vin. Même si sans manger, ça a fait un peu bizarre à certains. Quoiqu’il en soit un vin orange ne signifie pas nécessairement vin oxydatif. Les rouges ont, pour nombre d’entre eux, été marqué par des imperfections œnologiques ; certaines assez désagréables.

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Compte-rendu : le futur cru Château-Thébaud en Muscadet Chap. 2

La démarche de cru communal Château Thébaud.
Il faut bien trouver un petit vecteur de communication fût il grégaire à travers ce blog pour expliquer la démarche du cru communal Château Thébaud.
D’abord, en premier lieu, la commune de Château Thébaud, un bout de celle de Monnières et un bout de celle de Vertou sont marqués par une unité géologique singulière que les géologues nomment granodiorite. C’est quoi donc ce machin… et bien c’est un caillou à mi chemin entre le granit et le gneiss. C’est un granit qui commence à peine à se métamorphiser. Il n’existe pas ailleurs ce type de caillou dans le vignoble nantais. En termes de sols, le granodiorite produit des sols plutôt sableux mais assez profonds et plutôt fertiles. Ce qui a conduit les vignerons de Château Thébaud à sélectionner des parcelles dans les coteaux assez précoces… (On vendange sur ces terrains près d’une semaine avant les proches terrains de granits du cru Clisson) donc faiblement argileux proches de la vallée de Maine car ils se sont vite aperçus de la qualité des terrains de ces zones moins profondes.

Carto-chateau-Thebaud.jpg

(Carte identifiant grossièrement les coteaux surplombant la Maine pour la démarche de cru communal Château Thébaud – INAO à partir de l’IGN)

On voit bien sur la carte ci-dessus, les différentes zones identifiées pour la réalisation d’un cru communal : on distingue une série de coteaux surplombant la Maine. Au centre de cette série de coteaux, un plateau limoneux impropre à la production de vins de garde ; La zone du cru Château Thébaud est délimité au sud par une faille géologique du sillon de Bretagne très visible qui délimite le granit du granodiorite et au Nord la zone est délimitée par la Maine. La délimitation par la Maine conduit à des approximations géologiques puisqu’il existe sur la zone de château Thébaud une poche de Gneiss en face de Saint Fiacre. Etrangement, sur ce sol plus pauvre, les vignerons ont plutôt planté du gros plant pour en réduire la vigueur (alors qu’ailleurs, le gros plant cépage secondaire était planté dans les moins bons terrains). Elle ne devrait pas être concernée par la démarche de cru. Au Nord Ouest, la zone de granodiorite est également traversée par des lentilles de roches vertes (Amphibolite). Ce qui complexifie la lisibilité de la zone destinée aux crus.

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Sur la falaise de Pont Caffino, falaise issue d’une ancienne carrière, on distingue nettement des traces vertes d’amphibolite insérés dans le granodiorite. Sur le haut de Pont Caffino, la vigne… il n’y a pas lourd d’épaisseur de terre.

C’est uniquement à partir de 2006 que les vignerons de Château-Thébaud se sont rassemblés en une association pour valoriser leur cru. Pourtant Jérémie et Yves Huchet à la Chauvinière ont depuis 1990 voulu faire ressortir une typicité « granit de Château Thébaud » sur leurs étiquettes. Château Thébaud est aussi une commune un peu singulière dans sa commercialisation de vins… et l’INAO est aussi attentive à cette singularité pour faire ressortir une typicité puisqu’elle n’est pas qu’issue du terroir mais doit être aussi portée par les savoir faire. Or commercialement parlant, Château Thébaud est composée de gros domaines disposant de larges surfaces et favorisant depuis longtemps la commercialisation en vente direct. Historiquement Château Thébaud est aussi reliée au commerce sur la Loire grâce à la chaussée des Moines de Vertou qui depuis le XIe siècle permet à la Maine d’être navigable jusqu’à l’écluse de Pont Caffino.

 

Suite à la présentation de la démarche de ce cru communal à Vertivin, s’en est suivi d’un débat sur la necessité de produire de nouvelles AOC dans un paysage d’AOC françaises déjà complexes. Qu’il y ait une typicité des crus communaux du Muscadet c’est vraisemblable… la dégustation étatn plutôt convainquante sur ce point. Toutefois il est indéniable que nous sommes dans le domaine de la subtilité… et au final guère plus d’une dizaine de dégustateurs, techniciens agricoles ou œnologues mordus de Muscadet en France peuvent sans doute distinguer les différents crus en bouteille. Faut-il, doit-on, faire des AOC communales et multiplier des AOC déjà illisibles… On ne connaît déjà pas Saint Pantaléon Les Vignes, ce fameux cru communal des Côtes du Rhône, à quoi cela sert-il d’en rajouter ? A cela, un vigneron comme Jérémie Huchet répondra : « c’est pour nous, vignerons que nous faisons cela : c’est la reconnaissance de notre travail d’adéquation entre un terroir, un cépage et un usage. » Il me semble en effet qu’il faille distinguer la minutie d’un travail d’adéquation qu’il est necessaire de reconnaître et la lecture que peut en faire le consommateur… Il y a autant d’AOC en Italie qu’en France voire plus. Les Italiens ne les connaîtront pas toutes pas plus que nous. Ce qui est important c’est de reconnaître une réelle hiérarchie des appellations en fonction du travail effectué par les vignerons. Le consommateur ne retiendra jamais 360 AOC mais il retiendra 3 ou 4 catégories d’AOC. A l’Etat d’avoir le courage politique pour distinguer les différentes catégories d’AOC selon la minutie de travail

d’adéquation entre un terroir, un cépage, un rendement, un usage au chai. Et tant pis si ça fait mal à Saint Emillion ou en Champagne. L’information du consommateur est sans doute à ce prix.

Compte-rendu : séance Trentin Haut Adige

Soirée Italienne ce soir avec une séance dédiée au Trentin Haut Adige. Les cuvées haut de gamme des coopératives sont vraiment particulièrement bien travaillées Certaines frisent l’élite. Un exemple pour nos coopératives françaises. C’était vraiment une initiation à des cépages guère connus : le Lagrein, le Schiava, le Toreldego bien sûr mais aussi des nouveaux cépages allemands comme le Kerner et pour ceux qui ne connaissaient pas, le Müller-Thurgau.

Süd-Tyrol, Domaine Köfererhof, Kerner 2013

Très fermentaire encore, bonbon, fruit jaune… pas facile d’y voir clair sur les singularités aromatiques du cépage. Joli gras, vif, bien tendu. C’est un bon démarrage. Très Bien (7 points)

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Vertivinus – Les assemblages « bordelais » – Jeudi 25 septembre 2014 – Château de la Frémoire

« J’aime le Bordeaux, surtout dans sa vieillesse ; j’aime tous les vins francs, parce qu’ils font aimer ». Alfred de Musset.

La première séance de Vertivinus est consacrée aux assemblages « bordelais » et donc aux vins issus d’assemblage de merlot, de cabernet sauvignon et de cabernet franc. Quelques mots tout d’abord sur ces trois cépages :

Le merlot :

Originaire de la région bordelaise, il est issu d’un croisement entre la madeleine noire et le cabernet franc. C’est le plus jeune des cépages bordelais. Sa maturité est de dite de deuxième époque ; il est plus précoce que le cabernet sauvignon. Il est sensible au mildiou, à la pourriture grise mais moins à l’oïdium. Sa précocité est un avantage surtout les années délicates. Sa culture est assez aisé et sa vinification plutôt facile. Il permet d’élaborer tout type de vin.

C’est ainsi qu’il est devenu le second cépage rouge au monde (280000 ha) dont 114000 en France, 24000 en Italie 23000 aux Etats-Unis, 15000 en Chine et 13000 en Espagne.

Le cabernet sauvignon :

Celui-ci est issu d’un croisement entre le cabernet franc et le sauvignon blanc. Son débourrement est tardif, soit huit à dix jours après le merlot. Il est sensible à l’oïdium et aux maladies du bois. Sa grappe, à petits raisins, est un terrain favorable pour les vins plus extraits. Il apprécie les sols graveleux. Il lui faut de bonnes expositions mais pas de sécheresse. Le cabernet sauvignon donne des vins structurés, puissants avec une bonne trame tannique (favorable donc à la garde) Seul, le cabernet sauvignon manque de rondeur.

Il est le premier cépage rouge au monde avec 290000 ha dont 53000 en France.

Le cabernet franc :

C’est le plus ancien cépage de Gironde. Il proviendrait du côté espagnol du vignoble pyrénéen et aurait gagné le sud-ouest de la France grâce aux pèlerins de retour de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il aime les terrains bien alimentés et drainés. Il se distingue par sa finesse aromatique, ses arômes épicés et parfois de poivron. Outre sa présence en Gironde (en Médoc principalement avec une exception notable sur la rive droite puisqu’il entre pour 60% dans l’assemblage du Château Cheval Blanc AOC Saint-Emilion GCC), ce cépage est emblématique des vins de Chinon, Bourgueil ou Saumur.

Côté espagnol, Cabernet et Merlot se sont implantés dans la région de la Rioja mais ils se sont surtout développés dans les régions de Penedes et de Ribeira del Duero en association avec le cépage Tempranillo.

La dégustation de la séance se compose de huit vins, entre France et Espagne :

AOC Bergerac Château Jonc-Blanc Class IK 2010 (France – 9.50€) : nez puissant, note de mure. L’attaque en bouche est douce ; la trame tannique est assez collante. Finale longue et acide avec une pointe d’alcool. Note poivrée. Grande « buvabilité ». Bien-

Mas Comtal Antistiana merlot 2010 (Espagne/Penedes – 12.45€) : nez animal (réduction ?) puis des notes de poivron. Vin compoté en bouche avec une trame tannique asséchante et une acidité très marquée. La finale est aqueuse. Des notes de géranium en retro-olfaction (Romain) Assez Bien-.

IGP Côtes de Murviel[1] Domaine de Ravanès 2009 (France – 12.50€) : nez cassis. En bouche, une trame tannique collante avec des notes de tabac et de cendre. La finale est puissante mais pas longue. Assez Bien.

Celler Pardas Negre Franc 2009 (Espagne/Penedes – 11.85€) : nez avec des notes de fruits cuits et de chocolat. L’attaque en bouche est plutôt ronde, chaude avec des notes sucrées. La trame tannique est plus lâche. Finale à nouveau ronde. Assez Bien+.

Casa Ravella Tinto Crianza 2008 (Espagne/Penedes – 9.10€) : nez avec des notes whisky, cassis et mentholé. L’attaque en bouche est souple et chaude. La trame tannique est collante avec des notes grillées et de tabac. En finale, des notes de poivron avec de la puissance et de l’acidité. Assez Bien.

AOC Côtes de Castillon Domaine Clos Puy-Arnaud 2010 (France – 35€) : nez de mure, sucré et vanillé. L’attaque en bouche est ronde, avec une trame tannique longue. Finale acide. Bien+.

DOC Pla de Bages Celler el Molli Collbaix Singular 2009 (Espagne – 22.55€) : nez un peu réduit, discret avec des notes de menthol. La bouche est massive, avec des notes grillées et vanillées. La trame tannique est asséchante. C’est un vin concentré. Moyen.

AOC Saint-Estèphe Domaine les Ormes de Pez (France – 30€) : 1er nez discret puis notes de cassis et grillée. En bouche, notes de poivron avec une trame tannique asséchante. La bouche est plus aqueuse. Finale tabac. Assez Bien.

Les vins les plus appréciés par les dégustateurs sont le Domaine Puy-Arnaud et Celler Pardas Negre Franc (avec remettre en perspective au vu des prix de ces deux vins)

A bientôt.

PS : ce compte-rendu paraît seulement maintenant non pas à cause d’une flemme incommensurable de son rédacteur, mais tout simplement parce que j’ai égaré mes notes prises sur feuilles volantes le soir de cette première séance. Je les ai retrouvées il y a peu et j’ai acheté un bloc depuis…


[1] Appellation du Languedoc-Roussillon, près de Béziers.

Compte rendu : séance Brunello di Montalcino

Intéressante séance dédié au Brunello di Montalcino animé par Greg. Des vins parmi les plus spéculatifs d’Italie pour lesquels je retiendrais qu’il faut les attendre 10 ans avant d’être vraiment intéressants… Superbe La Rasina 2004.

Brunello di Montalcino, Uccelaria 2008
Sensation d’alcool au nez, fraise à l’eau de vie, léger boisé. La bouche est souple, légère, un peu chaude, le tanin un peu sec. Une vinification traditionnelle semble-t-il… mais je dois avouer être un peu passé à côté de ce tre bicchieri du Gambero Rosso. Bien ++

Brunello di Montalcino, Fanti 2008
Nez riche, profond, bois de cèdre, santal, cuir assez intense. Les tanins sont fermes, gras et fins ; le boisé un peu persistant en bouche, des amers d’extraction. Un vin très accessible ce jour. Très Bien + (1 point)

Brunello di Montalcino, Ciacci Piccolomini d’Aragona, Pianrosso 2006
Nez très fruité, fleurs fanées, fruité, un vin très “oxygéné” légèrement volatile. La bouche est souplee, un peu fluette malgré des tanins fermes. Une bouche vive, un peu séchante. Le nez est très joli mais la bouche est un peu rustique. Très Bien (4 points)

Brunello di Montalcino, Col D’orcia, 2007
Bouchonné

Brunello di Montalcino, Tenuta Friggiali, 2007
Nez fermé, cèdre, bouche stricte, tanin sévère mais assez gras, bouche très sèche sans aucune sucrosité. En devenir…encore  très fermé du potentiel toutefois. Très Bien + (4 points)

Brunello di Montalcino, Antinori, Pian delle Vigne 1996
Nez floral, essence de fleur, bouche souple, un tanin ferme assouplit par l’âge, une finale longue et aromatique Très Bien + (8 points)

Brunello di Montalcino, La Rasina 2004
Fruit cuit macéré, très légèrement volatile, trame ferme et fine, tanin très structuré, collant, persistant, finale élégante long aromatiquement sur le fruit cuit. Tradi mais joli. Très Bien ++ (16 points)
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Salon des vins ce week-end à Carquefou

Il y a le salon des vins Vinomedia à la Fleuriaye de Carquefou ce week-end les 17, 18 et 19 octobre. Vous y retrouverez les vins de Clément Lissner en Alsace, de Bois Beaulieu en Marmandais et plein d’autres….

 

Si certains ont envie de nous accompagner, Romain et Jocelyn y seront dès l’ouverture à 17h le vendredi.

 

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Fabien Tarascon, Château de Bois Beaulieu

 

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Salivertivin – le millésime 2009 : places libres

Il y a deux places libres demain soit mardi 14 octobre 2014 pour assister à une séance du groupe Salivertivin. Contactez-moi si vous êtes intéressés (tarif : non adhérent : 15€  / Adhérent 8€)


Le thème de cette séance sera dédié au millésime 2009.
-quel effet d’un millésime solaire sur les acidités des vins blancs… sur ceux qui manquent naturellement  d’acidité ; sur ceux  qui en ont généralement de trop ?
-Un millésime solaire lisse-t-il les régions et les appellations septentrionales ?
– les microcuvées en hommage à grand-père bouchonnées cire et bouteilles lourdes que l’on fait sur ces années chaudes masquent elles les régions viticoles ?
– peut on distinger la rive-droite de la rive gauche bordelaise sur un tel millésime ?
– quelle est l’état de 2009 aujourd’hui…

 

Tant de questions que nous aurons à résoudre.


voici les vins que nous goûterons en semi-aveugle (liste connue à l’avance mais masquée) dégustation par binôme.

série 1
Coteaux du Loir, Domaine des Maisons Rouges, Jardin, Perrons blanc 2009   
Dirler-Cadé Gewurztraminer Grand Cru Kessler 2009    

série 2
Chinon Domaine Gouron Croix Boissée 2009   
Beaujolais Gilles Gelin, Pierre 2009   
Vendée Thierry Michon Le Poiré 2009   
Savoie Mondeuse Louis Magnin La Brova 2009
Château des Chaintres Saumur-Champigny Clos des Oratoriens 2009
Pirate Languedoc Sauvaire Reihle 2009   

Série 3
Saint Estephe CB Petit Bocq 2009   
Bergerac Château le Chabrier Gros Cailloux 2009   
Côtes de Bourg, Château Falfas 2009    
Haut Medoc Clos du Jaugueyron 2009    
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Compte rendu : séance Sylvaner d’Alsace

Très intéressante séance dédiée au Sylvaner d’Alsace. Cépage d’une grande classe quand il est vinifié à faibles rendements. La séance n’a pas déçu : les vins sont d’un très bon  niveau et à peu près tout le monde repart en se disant « tiens et si j’achetais du Sylvaner ». Les vignerons les plus talentueux sont assez logiquement ressortis de cette dégustation. Intéressantes variations autour du Zotzenberg également. Pour ma part j’ai découvert le domaine Boeckel de Mittlebergheim que j’ai tout particulièrement apprécié. Les 2012 sont aussi mieux ressortis que les 2011 permettant de penser que 2012 devrait être une belle année alsacienne.

Alsace, Sylvaner, Domaine Anstotz 2011

Nez plutôt réducteur qui s’ouvre sur des notes assez fruitées. Poire et prune. La bouche est mure, assez enrobante. Finale simple et assez vive. Bien.

Alsace, Sylvaner, Domaine des Marronniers, Guy Wach, Duttenberg 2011

J’ai de la cannelle et du menthol au nez. la bouche est charnue légèrement moelleuse. L’acidité est un peu gommée par le léger sucre… du coup il s’arrête un peu vite en bouche mais offre de belles rétro-olfaction sur la peau de mirabelle mâchonnée. Amers puissants. Bien ++ (6 points)

Alsace, Sylvaner, Domaine Dirler Cadé, Vieilles Vignes 2012

Premier nez légèrement réducteur, poivré, la bouche est riche très légèrement oxydative. Abricot, très léger curry en finale de bouche. Belle tension, équilibré, des amers longs. Un style de vinif peu protégé en SO2 semble-t-il mais contrôlé par un élevage rigoureux pour éviter les déviances. C’est plutôt bien joué. Très Bien (4 points)

Alsace, Sylvaner, Domaine Ostertag, Vieilles Vignes de Sylvaner 2012

Nez très fruité, complexe, très aromatique ; la bouche est mure, sensation de fruit cuit, épaisse, très structuré, léger tannin,  léger CO2 perceptible ce qui doit renforcer la présence aromatique, finale sur la poire, la compote de mirabelle. Belle salinité en rétro-olfaction. Il y a quelqu’un qui sait vinifier derrière ce vin. Très Bien ++ (21 points vainqueur du collectif)

Alsace Grand Cru Zotzenberg, Sylvaner, Domaine Boeckel 2012

Nez aromatique sur des arômes de fruits blancs, de pêche, badiane et fruits cuits. La bouche est charnue, bien structurée. Une belle combinaison amer-vivacité qui tend très bien le vin. Assez long. Très Bien ++ (9 points)

http://www.boeckel-alsace.com/images/NOS_VINS/GC_Zotz._Sylvaner_2007_det_1.jpg

Alsace, Sylvaner, Albert Seltz, Vieilles Vignes 2011

Nez réducteur assez fermé, légèrement sucré assez gras,  amers et peau de mirabelle mâchonnée en finale assez court… la matière n’est pas au niveau des quatre vins précédents. Bien +

Alsace, Sylvaner, Agathe Bursin, Eminence 2011

Miracle de l’Alsace : on se retrouve avec un vin avec 40g de SR au milieu de vins secs… pas de contre-étiquette indiquant le niveau de sucre, pas de site Internet d’Agathe Bursin… voilà comment on se plante dans l’ordre de dégustation. Quoiqu’il en soit c’est globalement un joli vin dans un style très légèrement oxydatif ou ressortent des notes de rhubarbe. Moelleux, donc, mais riche, assez gras. Un peu court cela étant. Très Bien + (17 points…)

Alsace, Sylvaner, Seppi Landmann, Cuvée Z 2011

Peu aromatique, austère, malgré des notes de peau de prune machonnée et de badiane qui le rendent assez complexe. La bouche est très dense, épaisse dotée d’amer puissant. Un vin joliment taillé pour la garde. Aujourd’hui encore sur la retenue. Très Bien (15 points)

Alsace Grand Cru Zotzenberg, Sylvaner, Albert Seltz 2005

Nez ou ressort de l’alcool, prune évoluée, eau-de-vie de Reine-claude, une bouche riche… très riche même, chaude, cuite, assez extrême mais très intéressant. En dévoilant le degré 15.2° quand même, on n’est guère surpris. Intéressant. Très Bien (4 points)

Alsace Grand Cru Zotzenberg, Sylvaner, Domaine Rietsch 2010

Nez très nettement oxydatif… pomme blette, poire blette au nez. La bouche est superbe en revanche : assez dense, claquante de salinité, de vivacité. Très jolie tension. Salinité vraiment exemplaire. Très Bien dans un style singulier.

Alsace, Sylvaner, Albert Seltz, Vieilles Vignes 1995

Nez réduit, champignon blanc, la bouche est un peu creuse après les vins précédents mais il a une belle allonge en bouche, une belle tension et une finale sur de la peau de mirabelle. Bien ++ / Très Bien. (1 point)

 

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Compte rendu de dégustation : Verticale au domaine de la Haie Trois Sols (Pierre Lebas) à Maisdon sur Sèvres.

Inutile de chercher sur google, le domaine n’existe plus et il n’a plus de vins à vendre. 

C’est l’histoire comme il en existe tant d’un petit domaine du Muscadet. Parti des parents : le grand père de la Maine a amené 1.5 hectares, la grand-mère de la Sèvre 1,5 hectares… cela nous fait 3ha constitué en 1944 pour démarrer un domaine. A la fin de l’activité du grand père en 1972 et à la reprise par le fils (Pierre Lebas), le domaine est constitué de 8 hectares. Il en atteindra 12 au plus haut de sa forme. Et puis dans les années 2000, le fils Pierrick a tenté la reprise du domaine… las… avec 12ha avec la majorité des vins qui part au négoce, même avec beaucoup de vente au vrac, au cubi, (nota : ce qui a rapporté d’avantage que de vendre du vin en bouteille dans le muscadet  : vendre du vin sans matière sèche (sans bouteilles, bouchon, étiquette etc …) ça permet de marger  d’avantage qu’en bouteille… ) et même en fût dans les années 2000, vu le prix d’achat du négoce, vu la surface, l’affaire ne pouvait plus tourner. Le domaine a pris fin.

Ce que nous raconte Pierre Lebas, c’est l’histoire d’un domaine qui traverse la deuxième partie du 20e siècle, depuis les labours à cheval, puis l’acquisition d’un tracteur à trois roues en 1970 : “Il braquait à merveille mais il tombait souvent par terre… alors il fallait se mettre à 3 ou 4 pour le mettre debout”. C’est l’histoire de ces “produits miracles” qui sont arrivés dans la vie des vignerons : les désherbants qui font des “sols propres comme le carrelage”, les levures industrielles qui permettent si bien de faire ressortir les singularités des vins.  Les Lebas ont vécu tout cela. Malgré tout, vu des vignerons extérieurs, ils sont restés raisonnables sur les intrants et les pesticides et les vendanges ont toujours été faites à la main… quelques rares incursions de la machine mais il fallait la louer et elle n’était pas disponible au moment ou la vendange était prète. Alors ça ne collait pas : ça ne faisait pas le vin auquel on s’attendait. Et puis aussi, dans les années 90, on commence à faire des cuvées sélectionnées : pas vraiment une sélection de parcelle mais une sélection de cuve. Même si les bonnes parcelles devaient souvent être sélectionnées dans l’assemblage. Car le domaine avait de beaux parcellaires du côté de l’Ebeaupin : au dessus des falaises de Pont-Caffino… il n’y a pas épais de terre par là bas ! Et puis un autre du côté du Moulin de la Gustais.. des sols de gneiss et de granodiorites pour les géologues… peut être même quelques vignes sur  gabbros qui trainent ça et là. 

Pierre-Lebas.jpg

Pierre Lebas

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 2011

Le nez est un peu champignonné, pas très net ; la bouche est assez onctueuse en attaque, très vive en finale, la finale assez marquée par des amers de rafle… l’année n’était pas facile. Moyen +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 2010

Joli nez fruité, en bouche se ressent des arômes d’alcool à bruler. La bouche est bien ronde ; un vin qui a une jolie matière. Notes de pin en finale. Bien +

 

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 2003

Nez mur, frangipane, sirop, belle bouche grasse, onctueuse, de jolis amers et une finale qui s’étire sur une tension amère. Très Bien


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée des Sages, 2002

Nez caramélisé, empyreumatique, praline, la bouche est ample, mure doté d’une acidité qui tend  joliment le vin. De beaux amers élégants. Très Bien+


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, 1999

Nez plus évolué, carton, hostie au premier nez puis citron au second. La bouche souple, plus légère, vive et très citrique. Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée des Sages, 1998

Nez très expressif qui sent le fuit, la cire, la confiture, l’abricot cuit. Un peu court en bouche mais le nez est très intéressant. Très Bien.


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée du Grand-Père 1989

Echantillon A : Nez assez atone, bouche mure, riche, élégante bien tendue. Bouche Très Bien ++ / Nez à revoir = Très Bien.

Echantillon B : Premier nez grillé puis ouverture sur le sirop de citron, le pamplemousse chinois, le champignon blanc. Bouche mure, riche élégante mais étrangement très amère en finale moins tendue que l’échantillon A… bah… Nez très Bien ++, Bouche très Bien = Très Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée du Grand-Père 1987

Nez d’abricot, de caramel, de cire, camphre, la bouche est mure, riche, bien tendue. Rétroolfaction longue sur des notes de cire fraîche. Très Bien +


Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Domaine de la Haie Trois Sols, Cuvée du Grand-Père 1969

Non noté.

 

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