Mardi 17 janvier Bandol et Jeudi 19 janvier Vins du Pérou : places libres

Ce mardi 17 janvier 20h30, il y a deux places libres pour assister à la séance Libertivin dédié au vignoble de Bandol et présenté par Gregory Le Roux, prof d’histoire géo et Bandol addict.

Au programme de la festivité :

Domaine Tempier “La Migoua”  2013
Domaine Tempier “La Tourtine”  2013
Chateau Pradeaux 2011
Château Vannières 2011
Domaine de l’Hermitage L’Oratoire 2007
Domaine Lafran Veyrolles Longue Garde 2007
Tardieu Laurent 1998
Domaine Lafran Veyrolles “Tradition” 1998
Tarifs adhérent : 15€ – Non Adhérent : 20€
Contactez-moi si vous êtes intéressés.

Ce jeudi 19 janvier, Il y a également quelques places libres pour assister à la séance Vertivingstone dédié aux vins et Piscos péruviens présenté par Maria Cascon, importatrice et adhérente de l’association depuis quelques années déjà…

Avec la gamme de vin d’un domaine et divers Piscos de domaines variés.

Tarifs adhérent : 8€ – Non Adhérent : 15€
Contactez-moi si vous êtes intéressés.

 

Compte-rendu : séance Hongrie

Voici le compte rendu d’une séance Vertivingstone généraliste de vins hongrois pour une première approche de la Hongrie viticole au-delà du Tokaj. Les vins proviennent de l’incontournable caviste de Budapest Bortarsasag. Les rouges nous ont un peu laissé sur notre faim mais les blancs et les moelleux goûtés sont globalement solides !

 

GYÖRGYKOVÁCS IMRE
Nagy-Somlói Furmint 2013

Nez de coquille d’huitre, réducteur, assez chaud, salin, vif… on pourrait même dire tranchant et bien tendu Très Bien + (8 points)

BAKÓ AMBRUS
Badacsony, A Rózától Olaszrizling 2012

Fruit Cuit, Abricot, mangue fraiche; bouche très enrobante, cuite, ronde de glycerol, chaude… un vin puissant. Bien ++ (10 points)

BALASSA
Tokaj, Betsek Hárslevelű 2011

Nez assez vanillé, patissier ; bouche douce-amère très saline. Beaucoup de tempérament. Très Bien ++

BOCK
Villany, Kadarka 2015

Nez fermentaire, framboise, bonbon, bouche souple et fraîche. Un peu vif en finale. Un vin simple et gentil. Bien (0 points)

ETYEKI KÚRIA
Etyek-Buda, Pinot Noir 2014

Joli nez de pinot noir tendance fruit rouge issu d’une barrique à forte chauffe. La bouche est un peu sucrante, chaude, vive et amère. Bien (0 points)

KARNER GÁBOR
Tavasszal a Föld Kékfrankos 2013

Vif. Acidité volatile fortement dominante au nez et surtout en bouche (acidité mordante du vinaigre) Moyen. (0 point)

HEIMANN
Szekszárd, Bikavér 2013

Le nez « cabernete » : poivron grillé. La bouche est mure et agréable. Clairement le meilleur rouge (en même temps la compétition n’était pas trop difficile) Bien ++ (3 points)

GRÓF DEGENFELD
Tokaj, Édes Szamorodni 2013

Nez d’abricot, bonbon au cassis, crémé et sucré en attaque. Assez peu d’acidité. Pas très enrobant non plus. Bien (1 point)

N.A.G.
Matrà, Hanna Cserepesi Sárgamuskotály 2011

Nez terpénique, floral, la bouche est dense, compacte et riche. La finale est un peu chaude. Très Bien (16 points)

OREMUS
Tokaj Aszú, 6 Puttonyos 1999

Nez de café, d’abricot sec un peu grillé. La bouche est très enrobante, très compacte, joliment vive et bien tendue, une acidité sur la peau d’abricot mâchonnée. Très Bien ++ (22 points et vainqueur du collectif ce soir)

Compte rendu : Exercice Jury Nez / Jury Bouche

Nous retrouvons un Compte-rendu de Jean-Luc Poignard et son chatoyant langage sur la séance Salivertivin du 6 décembre dernier.

Nous nous retrouvâmes ce Mardi 6 décembre à 20h30 pour notre nouvelle séance de groupe avec Salivertivin.

Prologue : Nous devions accepter d’être enrôlés comme Jury sur une sélection de vin du Rhône Sud (appellations variées) blancs et rouges. Mission nous fut confiée, par Jocelyn de noter chaque vin sur une échelle de note allant jusqu’à  20, sachant qu’en général les notes allaient de 13 à 20 dans les guides. Cela nous parut d’abord simple, en apparence, mais en réalité ce fut bien plus compliqué. Car en effet, la note fut coupée en deux. Une table eut à noter les nez des vins tandis que l’autre eut à noter les bouches. Les dégustateurs de cette dernière table furent munis de pince-nez de piscine fort inconfortables ce qui nous fit redécouvrir, pour certains dégustateurs, l’extrême générosité de la nature en matière d’appendice nasal. Nous fîmes une moyenne par table, puis une fois la note attribuée, nous eûmes le droit de goûter intégralement le vin. Pas si simple !

Chapitre 1  LES BLANCS:

J’étais à la table des « Bouches » pour la première partie, affublé de la pince en plastique sur mon tarin obstrué. Le vin numéro 1 était un blanc, un Lirac classique du Domaine La Rocalière 2015. Il faut avouer que mes capteurs sensoriels eurent peu à révéler,  car hormis les aspects basiques de types sucré/acide/fruité/alcooleux/amers/perlant ou marqué de CO2, nos langues restaient muettes sur le reste. Ainsi pour ce vin la sucrosité était peu marquée, l’acidité plutôt présente tandis que les amers et un aspect alcooleux pointaient leur petite mine en catimini. Toute notion d’arôme précis disparût, ne nous laissant que de maigres indices d’appréciation, et une forte frustration face au vide, comme lorsqu’un rhume vous gâte le palais au restaurant. Je notai, puis je goutai ; le vin obtint la moyenne de 14.25 en bouche et seulement 13.7 en nez. Mais l’écart d’un demi-point me parût peu élevé, ce qui me souligna la cohérence du contenu du flacon ainsi que celle du jury.

Pour Le vin numéro 2, nous reçûmes dans nos verre un viogner cuvée les Dames Blanches du Domaine de Grangeneuve  2015. Nous sirotâmes, grumant le liquide à loisir et le faisant tournoyer dans notre palais en quête de sens. Langue ma chère langue ne vis tu rien venir ? Et bien si : très peu de sucre, une acidité discrète, des amers longs et délicats surmontés d’une note beurrée. Le vin sembla gras et musclé, marqué par un alcool plus intense que le précédent. Affichant un CO2 présent avec un côté perlant auquel je n’avais pas prêté attention au début. Nous nous prononçâmes l’un après l’autre, l’un d’entre nous calcula et le vin obtint la moyenne de 14.625 en bouche atteignant tout de même 15.1 en nez.

Le vin numéro 3 n’eut pas de chance et notre palais non plus. Nous séchions et restâmes silencieux plus qu’à l’accoutumée. L’affaire était trouble, comme la robe. Pas de saveur sucrée, ni d’amertume, ni de gras dans ce Clos de T A.O.C. Ventoux Bio – Blanc 2013 qui affichait une teneur en alcool moyenne. En conclusion 11.8 en bouche et 13.7 pour les nez.  Dans notre groupe, le nez nous parut oxydé et réduit avec des notes de pommes blettes. La bouteille était elle seulement défectueuse ?

Chapitre 2

Nous passâmes aux ROUGES et changeâmes de rôle. Finis les pinces nez, enfin nous allions pouvoir nous dégager narines et gagner en précision sensorielle !

Le vin Rouge numéro 1 était une pure Syrah de 2014,  parfumée de poivre et d’un peu de menthol, de fruits rouge comme le cassis et la mûre, des accents de romarin, une note sanguine et une minéralité affirmée, structurante comme marqué par la présence du fer. La cuvée S d’Orgamic du Domaine Orgamic en I.G.P. Vaucluse nous offrit des promesses de plaisir buccal à venir… oui, mais il fallait se débarrasser des habitudes et noter d’abord. Estimations et calculs donc. Ce qui, pour les sans nez, lui donna un ensemble à 15.5/20et indiquait que le jury avait apprécié. Mais aussitôt goûtée, la bouche du vin nous paru tannique et asséchante comme issue d’un jus marqué par une sècheresse surprenante, manquant peut être d’un peu de maturité ou simplement de temps pour se fondre dans son flacon. N’était-il pas logique que nos collègues de bouche lui assènent un 13. Que se passait-il ? Avions-nous été enivrés par les vapeurs de cet IGP Vaucluse au point de devenir trop sévère?

Le vin Rouge numéro 2, un vin issu du Domaine La Roubine – AOC Vacqueyras – Rouge Bio 2014 nous ramena à la réalité de notre jugement. La robe était plus sombre ; Il s’en dégageait un fruité mûr, une plaisante complexité qui nous rappela un souffle de vent caressant la garrigue. Les dégustateurs bouche notèrent à 14.5.  Nous appréciâmes cette minéralité aux accents sanguins mais extrêmement bien fondue tellement que 16.2 fut la moyenne de notre groupe, cette très bonne note prouva que nos sens ne nous avaient pas quittés.

La bouche confirma notre odorat, les arômes s’étirèrent en longueur finissant sur des amers qui nous indiquèrent qu’un temps de garde supplémentaire ne saurait nuire à cette jolie bouteille afin de laisser ses tannins se fondre. Patience …

La Ferme Saint Martin en AOC Beaumes de Venise Rouge avec la Cuvée Saint Martin Bio 2014 à la robe sombre légèrement trouble aux reflets violines nous fut présentée comme Le vin Rouge numéro 3. Le nez exhala les épices, des notes animales qui lui donnaient un caractère plus serré. Le vin semblait avoir conservé les qualités d’un jus de base épicé. Le nez donna son verdict à 14.37 de moyenne sous évaluant légèrement par rapport à la bouche à 14.7 sur 20.

Puis vint la Cuvée Marie Louise du Domaine des Gravennes AOC Côtes du Rhône 2013 au nez à la note de 15.25 et la bouche 13.5 sur 20. Des parfums qui reflètent un fruité équilibré doté d’une note compotée, à la trame bien faite. Une pointe sanguine conversant doucement avec les oranges sanguines, une certaine profondeur  aux accents de garrigue. En bouche l’acidité se montre vive, fraiche et marquée, reste sur les oranges sanguines mais tirant sur l’amertume. Il y eut peu de rondeur dans ce verre ce qui expliquait notre écart de note.

Pour le vin Rouge numéro 5, le Côtes du Rhône Remejeanne Terre de Lune 2013, nos verres devinrent aussi opaques que des encriers et leur contenu nous entraina vers un nez complexe mêlant des arômes de plusieurs familles lui donnant une note 15.56 sur 20. Un vin travaillé par un élevage en fûts. Des fruits mûrs, un caractère rustique. Les bouches testeuses lui donnèrent 14.5.

Pour moi, la bouche était ronde et agréablement alcooleuse, exprimant le résultat d’un beau travail et la valeur d’un vin gras aux tannins souples qui tient ses promesses.

Le Domaine de l’Amandine – AOC Rhône Villages cuvée La Montagne 2012 sortit en vin Rouge numéro 6. Sa robe plus limpide qu’au verre précédent et son premier nez très plaisant sur des notes florales, épicées et fruitées nous exprimèrent beaucoup de charmes et nous donnèrent une véritable envie de le goûter ce qui se traduisit par un 16.18 tandis que sa bouche seulement à 14.5. Un vin qui pourtant nous donna faim, suscita l’appel de notre belle gastronomie et de ses bonnes choses sur la table. Les arômes de cassis et de mûres additionnés à un parfum de violette en firent à nouveau un vin prometteur. Nous décelâmes aussi sa minéralité lui amenant une structure charpentée mais digeste.

Nous atteignîmes le vin Rouge numéro 7 au nez noté 17.56 sur 20 de pruneau de confiture, de réglisse, et d’épices cachées dans sa robe épaisse et brune. Un  Châteauneuf -Du-Pape cuvée CLOS DU MONT OLIVET millésime 2010 qui instilla sa puissance terreuse, flirtant avec une bouche marquée par des arômes de cacao et de caramel. Mais point trop de sucrosité ne se dénota dans ce vin là ! L’équilibre faisait la loi. La moyenne de bouche à 16/20 nous fit prendre conscience que le niveau de gamme s’élevait petit à petit vers les sommets.

Avec les arômes un peu moins marqués du vin Rouge numéro 8 et malgré sa robe rouge très épaisse nous fîmes la rencontre avec un ensemble étonnant, finalement plus souple, d’une maturité prononcée mais sur un vin au caractère sensiblement moins évolué. Paraissant plus jeune, la prune et l’orange sanguine se mêlaient au cassis et à la mûre. Le Châteauneuf -Du-Pape du Domaine de la Janasse 2010 eut un 15.62 par notre groupe et 15.55 par le groupe de bouche. Bouche que nous trouvâmes d’un bel équilibre conservant toute la fraîcheur du fruit, arguant d’une belle trame qui faisait la part belle à l’acidité, aux tannins plaisants et à une fine sucrosité.

Cette Cuvée Des Consuls en 2007 du Château Les Eydins en A.O.C. CÔTES-DU-LUBÉRON – arriva en conclusion d’un exercice étonnant mais passionnant et récolta la note de 16.87 en nez, légèrement en deçà de sa note de bouche à 17.4 sur 20. Avec sa robe aux reflets légèrement bruns et après son approche en premier nez fruité, sanguin à la minéralité présente et finement métallique, ce vin partit vers des nuances de viande et une compotée de prunes vraiment très sucrée.

Sa bouche tirait vers des indices cacaotés, un peu caramélisés. Les tannins étaient assez souples, l’acidité toujours présente lui donnant une assez belle longueur.

Or ce n’était pas tout à fait fini car à partir de notre expérience du soir, Jocelyn nous proposa de faire une proposition supplémentaire, celle d’associer la photo des vignerons correspondant aux vins que nous avions goûtés… pour vérifier si nous étions de vrais « Vinyonomistes ». Ce qui ne s’avéra pas le cas pour moi ni pour mes comparses les plus proches dont le score fut proche de zéro. Comme quoi si l’habit ne fait toujours pas le moine, on ne peut juger des vignerons et des vins que par la vigne et non par la mine.

 

Jeudi 8 décembre : Université Sur Lie à la Frémoire sur les Crus communaux du Muscadet

Pendant que le groupe Découvertivin aura sa leçon de géographie du vin salle du Pressoir, l’Université sur Lie organise en salle de dégustation un atelier dédié aux nouveaux crus communaux en pays Nantais. Vous y retrouverez naturellement Romain Mayet et Jean-Baptiste Moulènes ainsi qu’un lot de vignerons dynamiques et sympathiques.

C’est à 20h

crus-com

Compte-rendu : séance Toro

Les vins de l’appellation espagnole Toro ont offert une séance assez séduisante. Globalement les vins que nous avons goûtés sont des vins de garde qui gagnent à s’ouvrir. Bien sûr comme sur la majorité des rouges espagnols nous avons des élevages assez marqués mais la qualité de l’élevage est globalement très élevée ce qui permet d’éviter des tanins de bois trop séchant. Le Toro typique semble (sur cette série en tout cas) être marqué par un tanin ferme et parfois un peu rude sur de jeunes vins. C’est un vin qui peut être marqué par un caractère seveux qui est bien équilibré par une acidité qui tend bien la finale avec le temps et rafraîchit le vin.

Toro, Teso la Monja, Almirez 2013

Nez assez précis. Fin boisé : cèdre, bois noir, Santal. La bouche est bien structure. Un peu rudement appuyée par le tanin de bois. Vivacité assez intense et presque un peu déconcertante. Note de scierie en fin de bouche. Bien ++ (5 points)

Toro, Dominio del Bendito, Las Sabias 2012

Nez assez élégant, fruité, chocolaté. Bouche assez séveuse, sanguine. Tanin strict, sévère mais assez fin. De bonne garde. Très Bien+/ Très Bien ++ (10 points)

Toro, Quinta Quietud 2012

Elevage assez marqué au nez mais surtout en bouche. Le tanin est assez travaillé, plus enrobé que le vin qui a précédé même s’il est plus collant en bouche. La fin de bouche offre une acidité rafraîchissante. Rétro-olfaction boisée mais cela reste un bois élégant. Bien ++ (4 points)

Toro, Bodega Vetus 2010

Le premier nez est un peu réduit : légèrement animal. Des notes de coco, de bois humide s’ouvre sur des notes florales. Le tanin est ferme. Très marqué ; puissant. Je ne dit pas qu’il ne soit pas intéressant plus tard mais pour l’instant le tanin est un peu rêche. Bien + (4 points).

Ribera del Douero, Alonso del Yerro 2011

C’est un pirate… je pensais avoir pris le Toro du même domaine et je me suis trompé…

En tout cas ce vin offre une réelle singularité par rapport aux vins qui ont précédés. Notes de thym au nez, bouche suave et fruitée. Moins tannique, moins fruité mais plus équilibré, plus rond malgré un tanin assez serré. Très Bien (3 points)

Toro, Tardencuba, Autor 2008

Joli nez ouvert fruité, garrigue. Il n’offre pas une grosse chair mais il est frais, salin. Le tanin a sans doute été assez extrait. L’âge a l’air de faire du bien aux Toro… Très Bien + (13 points)

Toro, Numanthia 2012

Joli nez : assez discret au début, il offre ensuite des arômes d’un fût de très belle qualité. Le tanin est très ferme, serré, soyeux. Vif en rétro-olfaction. L’effet successif mériterait qu’on le goûte avec un peu plus d’âge pour se faire une juste opinion de ce vin. Très Bien (18 points)

Toro, Pintia 2010

Nez floral qui offre des notes de fût plus espagnol (plus américain sans doute pour être précis). La bouche est joliment suave, enrobée. Le tanin est très fin, très poudreux. Bien tendu sur son acidité en finale. Pas très aromatique en rétro-olfaction… C’est mon vin préféré même s’il n’a pas la rudesse un peu caleuse habituelle des vins que nous avons pu goûter jusqu’alors. Il est peut-être un peu moins typique/ Très Bien ++ (4 points)

Toro, Telmo Rodriguez, Pago La Jara 2010

Nez de garrigue, frais. La bouche est très sanguine. Le tanin est serré et ferme. C’est un vrai tanin de raisin concentré. Une sensation moins boisée que dans les vins qui ont précédé. C’est un vin plus austère, plus amer aussi que les vins qui ont précédé. Mais dans un sens un vin peut être assez “authentique”. Très Bien (14 points : vainqueur du collectif ce soir)

 

Séance Hongrie du Jeudi 24 novembre : Places Libres

Il y a quelques places disponibles pour assister à une séance d’initiation au vignoble hongrois jeudi 24 novembre à 20h30.

Nous aurons le plaisir d’accueillir Romain Mayet en guest : il nous racontera ses souvenirs de son stage de fin d’étude à Tokaj.

Nous goûterons du Tokaj bien sûr mais aussi toute la palette des vins hongrois dont le fameux Bikaver mais aussi un panel de cépages locaux : Kadarka, Kekfrankos, Furmint, Harslevelu, Olaszriesling et autre Sárgamuskotály : histoire d’avoir une première image de ce qui constitue l’originalité du vignoble hongrois.

Contactez-moi si vous êtes intéressés. (tarif adhérent : 8€ / non adhérent : 15€)

Compte rendu : séance Salivertivin – dégustation en semi-aveugle

Veuillez accueillir Jean-Luc Poignard qui rejoint les commentateurs de séance : c’est notre nouveau rédacteur des séances Salivertivin (cela faisait longtemps qu’une séance Salivertivin n’a pas été commenté.) 

Enfin, C’était la rentrée tant attendue des activités de Salivertivin  mardi 13 septembre dernier à 20h30 en salle de dégustation du château de la Frémoire à Vertou !

L’objectif de la soirée consistait en une dégustation semi-aveugle par équipe de trois : c’est à dire que la liste des vins était connue des participants mais qu’il fallait retrouver l’ordre de leur apparition grâce à ses papilles gustatives, car présentés dans des carafes neutres et non étiquetées. Certainement une des meilleures manières de construire par interaction une logique de déduction de la nature des vins dégustés. La difficulté résidait tout de même dans les discutions avec ses co-équipiers pour s’entendre sur les éléments d’identification des vins, puis de produire une seule réponse par groupe !

Les 6 vins blancs mystères:

  1. – Le premier vin testé, présente une robe claire aux reflets verts et exprime un nez « étonnant » selon certains dégustateurs avec des accents pétroleux, des touches de cire et de poussière, de macis (Condiment constitué par l’arille qui entoure la noix muscade) . La bouche est gagnée par des signes d’évolution ou d’oxydation qui laissent une impression de vieillissement et peut être de déclin. Une petite touche beurrée arrondit les angles. Il s’agit du Riesling Les Catherinettes INRA Colmar 1983 qui porte bien son âge.
  2. – Pour le second vin, nous sommes en présence d’une robe dorée et pâle. Peu de repères sur une vin qui est pour moi une totale découverte. De la nervosité en nez, quelques accents de pomme verte, de fruits confits. Est-ce un chenin ? La bouche confirme une tension avec des acides marqués, une puissance gustative basée sur un duo amers/acides qui fonctionne très bien. C’est un vin qui ne laisse pas indifférent mais qui appelle un repas pour lui donner le change. Jasnières, un chenin de Christine de Mianville; le Chant des Vignes 2011
  3. – Le Viré Clessé “Mademoiselle Agathe” Domaine des Gandines 2014a grandement séduit les groupes de dégustateurs car, malgré une robe pâle, le nez annonce des arômes complexes, étagés en plusieurs niveaux : de caramel, de beurre, de compotée de poire et de pomme, et de fruits secs. Le soleil était certainement au rendez vous sur ce millésime. Au palais, la pierre à fusil exprime pour d’autres une note fumée et un équilibre très réussi entre acidité et fine sucrosité. Elus meilleur blanc de la soirée.
  4. – Robe discrète, nez d’agrumes parsemés de notes citronnées, d’accents de pommes vertes qui exhalent la fraîcheur. Ce Pacherenc du Vic Bihl Odé d’Aydie blanc sec 2014, confirme par son palais les agrumes, « orange sanguine » dit un dégustateur proche de moi, probablement de fins arômes d’abricots. L’ensemble repose sur une belle tension, vin blanc apprécié des jurys.
  5. – Par ce Rias Baixas,Terras Gauda La Mar 2013 à la robe vive et dorée, nous voyageons vers les rivages maritimes d’abord par la fraîcheur du nez, sur des arômes de pommes, d’abricots et d’agrumes qui évoquent une acidité très énergique mais plaisante et qui s’arrondit avec des notes de beurre frais. En bouche le vin s’étire longuement sur des amers, un soupçon de minéralité, finissant sur une fine pointe d’abricot acide. La vinification et l’utilisation du cépage Caiňo moins connu que l’Albarhino, permettent d’éviter les lourdeurs du climat Espagnol, ce qui surprend nombre de dégustateurs pour qui le terroir ne semblait pas aussi méridional.
  6. – Avec le Domaine de Montcalmès Coteaux du Languedoc Blanc 2012, la robe est quasi transparente. Le nez est enveloppant et présente des notes de coing, de cire d’abeille et de pâte d’amande. Au palais les notes beurrées prennent des accents briochés alors qu’une légère sucrosité résiste en bouche. Les fruits blancs rappellent le soleil du sud, on y distingue des notes florales. C’est un vin complexe et plaisant, sans lourdeur (mais pas pour tout le monde) qui obtient une deuxième place à mon palmarès.

et les 6 vins rouges :

  1. Alsace, BOTT GEYL – PINOT NOIR, GALETS OLIGOCÈNE – 2010en premier. Très belle entrée en matière avec cette robe assez claire, à la fois un peu ambrée et légèrement tuilée,  robe qui semble marquée par le temps. Une délicate pointe de cerise parcourt les narines, une force minérale se dégage. On comprend assez vite le cépage avec ses arômes caractéristiques de cerise mais le terroir d’Alsace reprend le dessus et s’impose. Alors on découvre en bouche des notes évoluées allant vers les fruits secs, des aspects fumés et des arômes salins comme ceux du jambon. La très belle cohérence Apparence/Nez/palais laisse une impression très agréable
  2. – Un BAROLO à la robe fluette aux reflets tuilés de SERRALUNGA GERMANO ETTORE dans le millésime 2010. Ce vin exhale des notes de cerise à l’eau de vie et un fumé discret qu’on retrouve en bouche, animé aussi par un poivré doux. Notre petite équipe est surprise par ces arômes tellement discrets qu’on l’imaginerait venant d’un autre terroir.
  3. – Sa robe est rubis, nette et sombre. Il dégage des notes de café, cacao et un trait balsamique qui suggère un élevage peu discret. C’est un Patrimonio rouge d’Yves Leccia en 2013 présentant en bouche une sucrosité parfumée de cerises mais qui aurait besoin de temps pour s’assouplir et réduire son astringence, surtout après les vins précédents bien plus discrets.
  4. – Un vin plus classique mais bien conçu dans une gamme de Bordeaux Rive gauche avec un Saint Estephe, Château Cauzet – CRU BOURGEOIS – 2011. La robe est grenat foncé. Les arômes en nez sont marqués par les fruits noirs, cassis et mures. En bouche le poivron grillé et les côtés boisés toasté réglisse en font un vin déjà abordable et parfaitement digeste.
  5. – Le Cahors Clos du Chêne Le Pêché 2011 offre une belle robe rubis intense et un nez toasté, sanguin, aux arômes de torréfaction, aux prolongements fumés. En bouche le vin est long, rappelle les notes précédentes tandis que s’ajoute un trait de graphite. Encore un vin qui résonne dans un vide et appelle le repas qui pourrait s’accorder le mieux en sa compagnie.
  6. – La soirée s’est étirée tardivement et enfin arrive une petite merveille d’Arbois Rouge par Jacques Puffeney Trousseau, avec sa Cuvée Bérangères en millésime On est entré dans l’élégance et le raffinement discret, avec des arômes qui oriente vers un vieux Pinot Noir juteux et mature, évoquant les cerises à l’eau de vie doucement macérées, l’acidité est fruitée toute en mélancolie. La longueur en bouche est surprenante, sans brutalité, guidée par les acides et les tannins fondus. Je regarde à nouveau la robe surpris de ne voir qu’un minimum d’intensité. Je ferme les yeux le velours est là niché dans l’émotion…

Nous avons choisi, parmi les vins proposés, trois outsiders qui ont marqué les dégustateurs

  1. Viré Clessé “Mademoiselle Agathe” Domaine des Gandines 2014
  2. Jasnières, Christine de Mianville; le Chant des Vignes 2011
  3. Arbois Rouge Jacques Puffeney Trousseau, Cuvée Bérangères 2013

Sur l’ensemble de la soirée il faut avouer que l’exercice a été très difficile pour certains dont je faisais parti. De longs débats et beaucoup d’hésitations notamment sur des vins rencontrés pour la première fois, pour lesquelles il n’y avait aucun souvenir, et sans qu’aucune dégustation/analyse n’ait été entreprises. Donc des moments de vides….

Cependant deux ou trois équipes d’habitués ont semblé briller en découvrant la plupart des vins. Espérons qu’avec de l’entraînement nous réussissions à faire évoluer nos perceptions sensorielles et à faire progresser nos connaissances des crus, nos banques de données lors des prochaines séances de Salertivin.

Jean-Luc Poignard

Compte rendu : Vins pétillants en pays nantais.

Séance Verticadet dédié aux bulles de Nantes.

Mine de rien quasiment tous les cavistes nantais vendent la bulle d’un vigneron nantais… Cela fait une bulle premier prix dans la gamme.

Il est certain que parmi tous les vins pétillants que nous avons trouvé, il ne nous semblent pas que les vignerons aient une réelle ambition pour leurs bulles. Je doute que ce soit les meilleurs terrains qu’on réserve pour le pétillant et les élevages moyens sont courts et ne permettent pas des patines de bulles. Le risque des mauvais terrains, les mauvaises années, c’est d’avoir des goûts de moisi qui fort heureusement cette année n’ont pas étayé la dégustation.

En pays nantais, les bulles sont faîtes avec un peu n’importe quel cépage comme il n’y a pas d’appellation d’origine : soit des cépages qu’on n’arrive pas à vendre (Folle Blanche), soit des cépages traditionnels aux bulles (Chardonnay/Pinot Noir), parfois une petite proportion de cépages aromatiques (Colombard, Chenin), soit du Melon de Bourgogne le cépage du Muscadet.

  • Cela n’engage que nous, mais nous pensons que le Melon récolté pas mur pour faire des Méthodes Traditionnelles donne un vin pétillant très amer et très acide… en un mot ça arrache un peu et on ne trouve pas cela extraordinaire. Les Pétillants Naturels de Melon (plus murs) semblent plus intéressants : celle de Julien Braud particulièrement.
  • Moins amer mais toujours très acide, la folle blanche donne des résultats amusants. On ne rivalisera pas avec de grands crémants mais l’expression proposée peut séduire : la Méthode Traditionnelle de Bruno Cormerais en est un bon exemple. La folle est aussi un bon cépage d’assemblage avec le Chardonnay.
  • Le Chardonnay donne du Chardonnay… c’est une valeur sûre et le mimétisme est parfait avec la plupart des Crémants et Champagne : au moins on ne prend pas de risque. L’aromatique du Chardonnay tend à dominer par rapport à la Folle et au Melon. Les Frères Bonnet (Bonnet-Huteau) offrent une expression classique et sûre avec leur Nuit Boréale.
  • Les cépages aromatiques donnent un petit air de Cava à la bulle nantaise. Ce n’est pas déplaisant. Au moins cela change. Cyril Becavin de Carquefou offre un pétillant (avec un peu de chenin) à suivre dans cette catégorie.

Par ailleurs, la tentation de certains vignerons de trop doser pour compenser l’acidité ne me paraît pas être une bonne solution à long terme : les vins deviennent lourds et pâteux dès le deuxième verre : il faut trouver la bonne fenêtre de tir entre le sucre et l’acidité : ce sont souvent les vignerons qui vinifient leur MT en propre qui tendent à trop doser. Les faiseurs (SVS, Grenelle) dosent plus précisément.

Michel Bedouet, Perles de Saint Michel (Gazéifié – cépage Chardonnay)

Nez de chardonnay agréable. La bulle est bien équilibrée : pas trop envahissante ; la bouche est un peu trop dosée pour moi ; Assez vif.  Notes d’amande en fin de bouche.  Moyen/ Bien (0 points)

Martin-Luneau, Perles de la Noé (MT – Chardonnay /Folle Blanche)

Nez aromatique, précis ; légèrement végétal. Bulle un peu envahissante, bouche très acide. Légère amertume. Bien. (0 points)

Jean-Yves Bretaudeau, Perles du Colombier (MT – 60% Chardonnay, 30% Colombard, 10% Folle  et un peu de Cabernet F)

Vin aromatique mais pas nécessairement sur celle du Colombard : Ici on retrouve des arômes de Chardonnay mur du Sud de la Bourgogne (On s’atendrait presque à le voir passer en fût en fût). La bulle est fine et la finale est acidulée. Bien ++ (4 points)

Cyrille Becavin, Folie de l’Erdre (MT -Folle, Chenin, Chardonnay)

Nez aromatique, fruité. L’attaque en bouche offre une bulle un peu envahissante. J’aurais bien tenté un élevage un peu plus long pour faire fondre un peu la bulle de ce vin. La bouche est fraîche, menthée, la finale acidulée. La rétro assez longue sur des arômes fruités. Une expression séduisante. Bien ++ (10 points)

Jo Landron, Atmosphère (MT – 75-80% Folle, 18-25% Pinot noir, 5% Chardonnay)

Le caviste qui nous a vendu ce vin n’a pas dû nous offrir le vin de l’année… loin s’en faut. On pourrait même penser qu’il est resté 2-3 ans chez le caviste. Bref un nez sensiblement oxydatif, évolué. La bulle est assez discrète ; assez fine. La finale est très vive et acidulée. Rétro-olfaction sur les fruits séchés. Ce n’est pas le genre de la maison mais ce côté plus empyreumatique est assez agréable pour autant. Bien + (1 point)

Jean-Luc Viaud, Rubigène (MT – cépage expérimental : Melon noir)

Nez aromatique assez frais. Belle bulle onctueuse et une finale très sapide. Peut-être un petit peu dosé à mon goût… Si je vinifiais, 1-2g de SR en moins se tenterait bien (8g comme Bonnet Huteau) Joli vin toutefois. Bien ++ (7 points)

Domaine du Bois Joly (Laurent Bouchaud), Olympe (MT ; cépages non communiqués)

Nez aromatique assez fruité : il y a un cépage aromatique là dedans… mais lequel ? (Chenin comme Becavin ? ) bref une présence aromatique très “pèche blanche”. La bulle est assez intense… très effervescente. Belle longueur aromatique. Un vin assez gourmand mais encore une fois pour moi un peu trop dosé. Bien + (4 points)

Jérome Bretaudeau Bulles Hit (PN – 80% Chardonnay, 20% Gamay)

Dans une mauvaise phase : à revoir plus tard.

Landron Chartier, Natürlich (PN- Folle Blanche)

Puissant nez de pomme au four. Bouche assez oxydative, bulle très présente, finale vive… et même tranchante… puissante rétro-olfaction sur la pomme au four. C’est original. Bien ++ (2 points)

Bonnet-Huteau Nuit Boréale (MT, 50% Chardonnay, 50% Melon)

Nez très marqué par le Chardonnay. Aguichant. Bouche assez structurée. La bulle est bien équilibrée : ni trop ni pas assez. Arôme légèrement fumé/grillé. Léger amer. Classique. Bien ++ (1 point)

Bruno Cormerais Methode Traditionelle (MT, Folle Blanche)

Nez très intéressant de feuille de citronnier (citron végétal), extrêmement vif en attaque mais la bouche s’arrondit avec une forme de patine apportée par un élevage long. Tranchant en fin de bouche. Rafraîchissant. Intéressante expression d’une folle blanche à bulle (10 points). Bien ++/Très Bien

Julien Braud, La Bulle de l’Ouest (PN – 100% Melon)

Nez grillé, tertiaire, floral. Bulle légère, digeste. Finale acidulée. Bel exercice. Bien ++ /Très Bien ( 6 points)

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Je ne suis pas emballé par l'étiquette de la bulle de l'Ouest mais bon... cela ne regarde que moi...

Domaine de la Haute Févrie, L’Eclipse (MT – 100% Melon)

Nez de melon réducteur (farine/blédine). La bouche offre une bulle un peu grosse. Puissants amers de melon pas mur, très vif. C’est un vin bien fait mais un peu dur quand même… pas pour les mauviettes. Bien + (1 point)

Jérémie Huchet, Bretesche 1387 (MT – 100% Melon)

Nez fruité, bulle souple. Imposants amers de pamplemousse pas très mur. Ici encore un vin très dur avec cette amertume. Bien + (4 points)