Compte-rendu de dégustation : Champagnes Grands-Crus

L’ensemble de ces champagnes a été carafé 1h environ. Ce fût une belle soirée consacrée aux Villages Grands Crus de Champagne. Dans l’ensemble ce fut une belle série homogène. J’ai été personellement séduit par la netteté des vins des producteurs biodynamistes champenois qui peut faire défaut dans d’autres régions viticoles.

En outre, la perception de vinosité n’a pas grand-chose à voir avec la proportion de Pinot noir… on lit sur les blogs et forum telllement de « vineux » quand arrive le pinot noir dans un assemblage de champagne qu’on ne sait plus trop ce que signifie ce terme.

 

 

Janisson & Fils – Grand Cru Verzenay Brut Rosé 24,50 (www.plus-de-bulles.com)
Nez moyennement expressif : fleur des prés, grillé. La taille de la bulle est moyenne à fine (regoûté après les champagnes plus âgés elle parait bien sûre un peu plus grossière mais bue en tant que tel, c’est très acceptable.) Effervescence plutôt intense sans en être trop envahissant. Rétro-olfaction d’amande et de fruits secs. Bien ++

 

Benoît Lahaye – Champagne Grand Cru Bouzy Brut Nature 29,70 (cave l’Endroit et le Verre, Clisson)
Un nez qui évoque certains pétillants naturels ou ressort assez nettement à mon nez un arome d’amande. La bulle ici est par contre un peu envahissante… une peu folle… moins maîtrisée peut–être, un peu jeune sans doute. La tension en bouche en revanche est remarquable ; superbe capacité de l’acidité à rallonger la bouche et les arômes de rétro-olfactions (fruits secs). Très Bien + (3 points) et je me hasarderai sans doute à prédire une note largement supérieure après un an de cave quand la bulle se sera un peu assagit.

 

Francis Boulard – Champagne Grand Cru Mailly Extra Brut (28€ www.vins-etonnants.com)
Même assemblage que benoît Lahaye (90% Pinot noir) et un vin qui s’exprime totalement différemment. Nez puissant, vineux (au sens littéral et non poétique c’est à dire : qui sent le vin – comme peut sentir un village viticole au moment des vendanges), bois humide/humus, cognac. Belle trame de bulle de taille moyenne. Bouche vineuse, superbement saline, puissante… moins long et moins tendu que le précédent mais un caractère trempé. Très bien + (1 point)

 

Larmandier-Bernier – Champagne Grand Cru Cramant, Vieilles Vignes de Cramant 2005 Extra-Brut 50,95€ (www.plus-de-bulles.com)
Superbe nez très intense, sec, précis. Noisette grillée, cari. Bouche très crémeuse, remarquable finesse de bulle et de trame de bulle. Extrêmement long en bouche. Des effluves empyreumatiques et balsamiques se poursuivent longuement. Excellent. (15 points – unanimité et vainqueur du collectif ce soir)

Barnaut – Champagne Grand Cru Bouzy Brut Millésimé 2000 (22,95€ Leclerc Nantes Atout Sud)
Nez aromatique de caramel, algues cuisinées, humus, vin rouge (vineux). La bulle est d’une bonne finesse, précise. La bouche est un peu courte bien qu’il soit aromatiquement très long (arômes de vieux fûts…). Il se défend bien. Très Bien (2 points)

 

Henri Giraud – Champagne Grand Cru Aÿ, Hommage à François Hémart brut  (39,90 – La Cave à l’envers Pont St Martin)
Nez très expressif. Superbes aromes floraux : jasmin / thé au jasmin, brioche (le champagne du goûter de Noël !). La bulle est très intéressante de taille assez fine, l’effervescence est très importante en attaque puis s’efface totalement pour laisser place quasiment à un vin tranquille. Tension intéressante construite à la fois sur son acidité et sur son amer. Un Champagne mur. Très Bien++ (11 points)

 

De Sousa & Fils – Cuvée 3A, Champagne Grand Cru (Aÿ, Ambonnay, Avize) Extra Brut (34,50 – www.plus-de-bulles.com)
Nez frais, assez intense, beurré. Bouche épaisse, grasse mais une bulle quasiment inexistante… légèrement frizzante. Un vin qui paraît très simple au milieu des deux autres. Décevant malgré une tension correcte. Nous ne comprenons pas du tout les critiques que ce vin a pu avoir… soit la bouteille a eu un problème, soit c’est un faux, soit c’est un vin qui ne mérite pas le prix qu’il coûte. Bien (0 points)

 

Egly Ouriet – Champagne Grand Cru, VP (Vieillissement Prolongé) – Extra brut – Ambonnay, Bouzy, Verzenay.   (54,95 € www.plus-de-bulles.com)
Nez très expressif, plus oxydatif ;  amande amère, amande caramélisée. Bulle fine, précise, crémeuse. Bouche assez grasse, amer marqué. Bonne longueur/ bonne tension. Un vin très bien structuré autour d’un consensus épaisseur/tension. Et somme toute une bouche bien jeune… Très Bien +(+) (10 points)

 

 

 

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Vertivin s’use que si l’on Sancerre : places libres

Il y a quelques places libres pour la séance consacrée au vignoble de Sancerre ce Jeudi 15 décembre à 20h30 (participation adhérent : 8€  – non adhérent : 15€) si vous êtes intéressés : contact 

 

 

 

 

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Vertivinus 4 – Les vins mutés

Vertivinus – Séance 4 – Jeudi 16 décembre 2010 – Château de la Frémoire

 

 

La dernière séance du groupe Vertivinus pour cette l’année 2010 a pour thème les vins mutés.

 

Le mutage est une opération œnologique qui consiste à stopper ou empêcher la fermentation des levures. Il s’agit étymologiquement de rendre muet le moût de raisin. Ce procédé a été découvert par le médecin Arnaud de Villeneuve (1238 – 1311) et permet de garder du sucre résiduel dans le vin.

 

Il s’appuie soit sur des techniques chimiques ou des techniques physiques. Dans le premier cas, on ajoute au moût soit de l’alcool, soit de l’anhydride sulfureux.  Dans le second cas, l’arrêt de la fermentation se fait par le froid, la microfiltration ou la flash-pasteurisation.

 

Le mutage permet de faire des vins classiques (demi-secs ou moelleux), en conservant du sucre résiduel. Le savoir-faire réside dans la détermination du moment de réalisation de l’opération de mutage afin d’atteindre le résultat escompté.

 

Cette séance de Vertivinus s’est penchée plus particulièrement sur les vins avec une quantité importante de sucre résiduel, les vins de liqueur (VDL) et les vins doux naturels (VDN)

 

Les vins de liqueur sont des vins mutés par adjonction d’eau-de-vie, comme par exemple le floc de Gascogne, le pineau des Charentes, le ratafia de Champagne ou le pommeau de Normandie (dans ce cas, on opère à partir d’un moût de pommes)

Les vins doux naturels sont obtenus par adjonction d’alcool vinique neutre, comme par exemple le Porto, le Banyuls, le Maury ou le Muscat, tous titulaires en France d’une AOC. Ils sont par ailleurs strictement définis par le code général des impôts (CGI 416 & 37)

 A noter la catégorie des vins vinés, vins auxquels on ajoute de l’alcool après la fermentation pour élever le degré alcoolique.

 

La dégustation comporte neuf vins :

 

Pineau des Charentes Claude Thorin millésimé 2004 – cépage colombard (16.15€): le nez sucré, avec des notes de mirabelle et de rose. La bouche est grasse, très sirupeuse, avec des notes d’écorce d’orange.  Moyen.

 

Macvin du Jura Ligier Père et fils (14€): Belle robe jaune paille, le nez oxydatif exhale des arômes de biscuit à la cuillère. La bouche est fraîche et bien équilibrée. Les arômes oscillent entre la noisette et le marc  de café. Le vin est assez tendu. Bien.

 

Vin de Liqueur – Château Pech-Latt 1995 (8.50€): Couleur rouge rubis quelque peu orangée. Nez moka, alcooleux. La bouche est fumée (tabac), puis cuit et café. Certains dégustateurs la trouvent quelque peu aqueuse. La finale est acide. Ce vin a trouvé ses partisans comme ses détracteurs. Moyen – Assez bien.

 

Assemblage de cabernet/abouriou muté et conservé 4 ans en bonbonne: robe rouge clair voire translucide. Nez fumé avec des notes médicinales. La bouche est plutôt gourmande, avec des arômes cerise. L’attaque est fraîche : l’alcool est marqué en fin de bouche.

Cette composition élaborée par Romain a agréablement surpris l’ensemble du groupe. Assez bien.

 

Vin de Liqueur la Préceptorie 2007 muté sur grains (19.30€): La robe est rouge foncée. Au nez, les dégustateurs identifient des fruits noirs, myrtille et fraise des bois. L’attaque en bouche est sucrée, plutôt tannique avec une acidité maîtrisée en fin de bouche.  Assez bien.

 

Banyuls Domaine Madeloc Pierre Gaillard Cuvée Robert Pagès (15.39€): robe rouge rubis trouble. Le nez est salé avec des arômes de cacahuètes. En bouche se mélangent des arômes café, cannelle avec une note poivrée. Certains participants relèvent une note de venaison. Les tannins sont assez fondus. Bien.

 

Rivesaltes ambré. Domaine Piquemal. L’âge de raison 1988 (11.10€): robe effectivement ambrée. Nez pétrolé avec des notes café et marc. En bouche se retrouvent des arômes cuir puis caramel. L’attaque est fraîche. Les participants ont apprécié la persistance et la longueur de ce vin. Bon rapport qualité/prix. Bien+

 

Porto Vintage 1994 Maison Pocas Junior (35€): robe rouge grenat légèrement troublée. Le nez est mentholé. La bouche est chaude et puissante. Certains dégustateurs parlent de note de fleurs séchées, de menthe « After eight ». Les tannins sont fins. Ce vin est très long en bouche : il est toujours présent dans le palais plusieurs minutes après sa dégustation. Grand vin ! Très bien.

Banyuls Domaine du Mas Blanc. Rancio. 1970 (45€): la robe est rouge ambré voire tuilé. Au premier nez, on note des arômes de vernis puis de café et de clou de girofle. La bouche est assez sucrée avec des notes de caramel. La finale fait penser à des arômes tourbés, de whisky. Bien.

 

 

Au final, les deux banyuls et le porto sont les trois vins mis en avant par le groupe, avec une nette préférence pour le porto qui fut sans aucun doute la sensation de cette séance. De mon côté, le porto bien sûr mais aussi le macvin du Jura et le Rivesaltes m’ont tous les trois séduits ce soir là.

 

 

Bonne année 2011 !

 

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Porto Vintage 18 janvier place libre

Suite à un désistement, il y a une place libre pour la séance Porto Vintage qui se déroulera Mardi 18 janvier 2010 à 20h30 à la Frémoire.

Au programme toujours : 

 –  Fonseca Vintage 2003

 –  Quinta Seara d’Ordens Vintage 2000

 –  Warre’s Vintage 2000

 –  Quinta do Ventozelo Vintage 1998

 –  Quinta Nova de Nossa Senhora do Carmo Vintage 1996

 –  Poças Vintage 1994

Participation adhérent : 15€ / non-adhérent : 20€

 

Contactez-moi si vous êtes intéressés

 

 

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Vertivinus – La Syrah – Jeudi 17 novembre 2011 – Château de la Frémoire

La Syrah est à l’honneur de cette nouvelle séance Vertivinus.

 

Ce cépage, à dimension internationale, trouverait ses origines en Savoie en ou Isère.  C’est un cépage rouge à jus blanc, de maturité tardive dite de « deuxième époque » (soit deux semaines et demie après le chasselas)

La Syrah est moyennement productive, sensible à la chlorose, la sécheresse, la pourriture grise et les acariens. Ses rameaux fins et cassants nécessitent en général un palissage. Sévit depuis les années quatre-vingt dix une maladie de dépérissement de la syrah dont les causes sont encore mal cernées. La syrah produit des vins rouges, souvent de grande qualité, à la robe rouge intense. Ces vins sont plutôt tanniques, peu acides et souvent aptes à la garde. Le vin issu de la syrah a un important potentiel réducteur.

 

L’expansion du cépage s’est fait en France depuis sa région historique, le Rhône septentrional vers le delta du fleuve, puis vers le Languedoc : de 2000 hectares dans les années soixante, on compte désormais près de 68600 hectares en 2006 (dont 43200 hectares dans le Languedoc Roussillon) Hors de nos frontières, la syrah est introduite en Australie en 1831 et est devenue le principal cépage du pays en 1960 (on l’appelle la shiraz) La syrah est également présente en Afrique du sud, aux Etats-Unis et en Argentine.  

 

10 vins sélectionnés par Romain sont dégustés ce soir-là, tous en aveugle (tous les vins coûtent entre 8€ & 25€) :

 

AOC Saint-Joseph 2008 Cuilleron L’Amarybelle (20€) : nez réduit aux arômes de poivron puis de poivre. La bouche est chaude avec des notes réglisse et violette. Des notes boisées en finale, peu tannique. Une pointe d’amertume en fin de bouche. Assez Bien+  

 

Maipo valley Santa Alicia 2008 (Chili – 8€) : nez réduit.  Le vin est tannique et alcooleux, avec des notes de tabac. Pas de réelle complexité ni de longueur. Moyen.  

 

AOC Crozes-Hermitage domaine Les Bruyères Entre ciel et terre 2006 (21€) : nez aux notes de réglisse, de poivre et mentholée. La bouche est tannique et boisée en fin de bouche, avec des notes fraise et cassis. Assez Bien.  

 

Mac Laren valley Vintage 2007 (Australie – 13€) : nez réduit de chèvre voire bouc, puis tabac. La bouche, longue, exprime des arômes fraise avec une acidité « plutôt bien faite » ; le vin est assez « sucré » (pas de tannins) et un peu boisé.  Moyen.  

 

Lomond Canebush 2007 (Afrique du Sud – 15€) : nez réduit et alcooleux. L’attaque en bouche est soyeuse et chaude avec une bonne longueur et une acidité bien travaillée. Assez Bien +.  

   

AOC Saint-Joseph Domaine du Monteillet cuvée du Papy (19€) : nez réduit, frais et floral. Notes de cassis et de violette en bouche. Les tannins sont fondus, le vin est long avec une certaine amertume. Des dégustateurs évoquent un début d’évolution du vin. Bien.

   

AOC Minervois Domaine Borie du Maurel (20€) : nez à nouveau réduit, avec des notes de fruits rouges et de citron. L’attaque en bouche est fraîche puis progressivement chaude, avec des notes de cassis. Le vin semble massif. Moyen +.  

 

AOC Cornas Michel Chapoutier 2003 (25€) : nez grillé avec des notes de fruits rouges (fraise) L’attaque en bouche est fraîche, avec des tannins serrés mais fins, des notes de réglisse. Le vin propose une belle longueur. Bien.

   

AOC Crozes-Hermitage Domaine des Lipes 2007 (14€) : nez un peu réduit avec des arômes de fraise. L’attaque en bouche est vive et acide puis saline. La structure tannique est serrée. « C’est un vin rouge avec une structure de vin blanc » pour Romain.  

 

Vin de Pays de l’Ardèche Domaines des Louanes Encre de Sy 2005 (8€) : nez réglisse. Attaque en bouche grasse et chaude, avec des tannins compacts et des notes de fraise.  Bien.

  http://www.degustateurs.com/forum/uploads/jehan/AFC72_encre1.jpg

   

 Un rapide tour de table consacre le domaine des Louanes, puis le domaine du Monteillet. Une manière générale, la préférence des dégustateurs va nettement aux vins français goutés ce soir-là.

 

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Champagne Grands Crus 13 décembre : place libre (+Chardonnay 8 decembre)

J’ai une place libre pour  participer à l’atelier Libertivin dédié aux grands Crus de Champagne le Mardi 13 décembre. tarif adhérent 15€ / non adhérent 20€. pour réserver la place : contact 

 

Programme de la dégustation :

 

·         Janisson & Fils – Grand Cru Verzenay Brut

·         Benoît Lahaye – Champagne Grand Cru Bouzy Brut Nature

·         Francis Boulard – Champagne Grand Cru Mailly Extra Brut

·         Barnaut -Champagne Grand Cru Bouzy Brut Millésimé 2000

·         De Sousa & Fils – Cuvée 3A, Champagne Grand Cru (Aÿ, Ambonnay, Avize) Extra Brut

·         Larmandier-Bernier – Champagne Grand Cru Cramant, Vieilles Vignes de Cramant 2005 Extra-Brut

·         Henri Giraud – Champagne Grand Cru Aÿ, Hommage à François Hémart brut 

·         Egly Ouriet – Champagne Grand Cru, VP (Vieillissement Prolongé) – Extra brut – Ambonnay, Bouzy, Verzenay.  

 

 

Et également, on m’indique une place disponible pour la séance Vertivinus du 8 décembre consacré au Cépage “Chardonnay” dans tous ses états. (adhérent 8€ – non adhérent 15€) pour réserver la place : contact 

 

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Compte rendu séance Verticadet : connaissance générale du Muscadet

 

 

Voici le compte-rendu de la première séance Verticadet consacré à la connaissance générale des vins du Muscadet… nous rentrerons dans les détails au cours des sessions suivantes : voici donc une première dégustation qui permet de faire un bon tour d’horizon.

  

Muscadet Sèvre et Maine sur Lie, Damien RINEAU, La Tour Gallus 2009 (Zone Gorges : sous-sol gabbro)

Nez : assez intense sur des notes de savon, herbe fraîche, noisette fraîche ainsi qu’une touche florale, expression aromatique vive et nerveuse.

Bouche : l’attaque se montre tonique mais on discerne également une jolie matière qui accompagne bien une acidité légèrement saline courantes sur ces terroirs argilo-sableux sur gabbro. Le vin exprime une agréable nervosité avec une rétro évoquant l’herbe coupée, la noisette, fougère et une finale qui sur le zest de citron. Joli vin typique de terroirs tardifs. Bien ++

 

Muscadet,  Domaine de Bellevue, Jérôme Bretaudeau, Granit 2009 (terroir : granite de Clisson)

Nez : Légèrement fermé, avec des nuances de fruits du verger (poire, pêche fraîche), fougères et amande et fleurs jaunes.

Bouche : on distingue plus d’épaisseur dès l’attaque, avec une sensation légèrement plus chaleureuse laissant place à quelques amers en final. Rétro sur la pêche blanche, amande écrasée. Il semble que le vin soit dans une phase de fermeture. Bien ++.

 

Muscadet Coteaux de la Loire 2007, Roches de Loire, Domaine Pierre Guindon (terroir micaschistes)

Nez : Intense sur des notes de myrthe, légèrement pétrolées.

Bouche : l’attaque s’avère très tranchée, presque austère avec une rétro sur des arômes pétrolés (huile essentielle de thym), fenouil, finale acidulée avec une impression de pierrosité. Le milieu de bouche sonne plus creux, il manque probablement un peu de densité mais les vins du domaine ont tendance à moins rechercher la texture par rapport au Sèvre et Maine. La trame aromatique ne manque pas d’originalité mais pourra surprendre par sa rigueur. Bien+.

 

Muscadet de Sèvre et Maine Gorges 2007 – Gilles Luneau  (Château Elget)-  terroir argile à quartz sur gabbro

Nez : Assez intense sur des notes d’épices, de poire, menthe, sauge et pamplemousse. Jolie complexité.

Bouche : l’attaque est très nette et franche, la richesse étant soutenue par une vraie tension, rétro sur l’agrume (citron, peau de pamplemousse). La finale s’affine sur une impression à la fois acidulée et saline avec une nuance mentholée. Très joli vin qui commence à arriver à maturité et où le vigneron su trouver un bel équilibre entre maturité, salinité et acidité dans un millésime généralement vif. Très Bien +.

 

Photo Crédits : www.gaultmillau.fr

   

Muscadet de Sèvre et Maine, Granite de Château Thébaud 2006-Domaine de la Chauvinière – Jérémie Huchet (terroir granodiorite)

Nez : intense avec des nuances d’épices, anis, fenouil et légèrement fumée.

Bouche : attaque riche, crémeuse sur une rétro qui évoque la badiane, les épices douces, l’angélique, la châtaigne bouillie et l’écorce de citron. La finale laisse pointer un peu de vivacité alors que la tension s’érode légèrement.

B++ à Très Bien, mais excellent si on replace ce vin dans le contexte d’un millésime particulièrement difficile, et cela, c’est toujours un bon signe…

 

Muscadet de Sèvre et Maine – Gorges 2005, Véronique Gunther-Chéreau (ex Château de la Gravelle) – terroir sablo-limoneux sur gabbro.

Nez : intense, mais une franche tendance à la réduction. Notes d’agrumes mûrs tendant vers des nuances exotiques.

Bouche : l’attaque montre une trame texturée et veloutée assez typique du domaine, notes de crème aux œufs, ananas, mais là encore la petite réduction tourmente certains dégustateurs. Un carafage ferait le plus grand bien, c’est ce que confirmera la dégustation du fond de bouteille plus tard.

Assez Bien.

 

Muscadet Sèvre et Maine, Philippe Marchais, Saveur d’Origine 2004 (terroir micaschistes)

Nez : assez intense, légèrement réduit au premier abord, note de croûte de fromage, fumé, épices et poires mûres.

Bouche : riche dès l’attaque avec une impression crémeuse, rétro pâtissière (crème aux œufs, vanille) et poire. Un vin plus en texture qu’en tension qui a un coté plus « chardonnay » et qui montre que, dans les bonnes cuvées, les muscadets 2004 comptent parmi les plus prêts à boire.

Bien++

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Mouzillon-Tillières 2003 (Rubis de la Sanguèze), Stéphane et Thierry Luneau (Domaine Michel Luneau et Fils)-terroir sablo-argileux sur altération de gabbro.

Nez : assez intense sur des notes de coing, badiane et poire cuite.

Bouche : attaque élégante et riche qui révèle des jolis amers à partir du milieu de bouche, typique des vins du secteur ou des « amers mûrs » structurent souvent la bouche sur la longueur. La rétro évoque une palette complexe d’anis, fleurs séchées, poire pochée aux épices et écorce d’agrumes séchés. En finale, on note que la richesse et le gras de ce millésime solaire semble se polir alors que l’acidité, à la fois mure et douce, confère une belle légèreté. Qui a dit que les 2003 ne se conserveraient pas ?

Très Bien

 

Muscadet Sèvre et Maine sur lie, Domaine de la Tourlaudière, Roland Petiteau, Vieilles Vignes 2000 (terroir micaschiste)

Nez : intense, notes grillées/brûlées, nuances plus tourbées.

Bouche : attaque souple qui, dans un second temps, montre une structure plus nerveuse avec une acidité sans doute un peu verte. Retro sur des notes de grillés et d’herbes hachées. Finale un peu  accrocheuse. Le vin semble tout de même marqué par ce millésime manquant un peu de maturité.

Assez Bien

 

Muscadet Sèvre et Maine, Château du Coing Saint Fiacre, Véronique Gunther-Chéreau, Grande Cuvée St Hilaire 1993(terroir de Gneiss)

Nez : intense sur une palette de cire, pain grillé, légère réduction. Carafage nécessaire.

Bouche : attaque assez dense et crémeuse. L’acidité, d’abord fondue, ressort en court de dégustation accompagnant une impression légèrement amère évoquant la peau de pamplemousse. Finale un peu citrique.

Bien ++

 

Au final, cette dégustation constitue une bonne introduction aux Muscadet mettant en exergue différents profils que l’on peut régulièrement retrouver tout particulièrement au niveau du « toucher de bouche ». Les trames aromatiques sont aussi assez variées mais exigent généralement 2-3  années pour commencer à s’exprimer pleinement, attention toutefois à des tendances réductives un peu marquées et susceptible de rogner sensiblement la complexité des bouquets.

Le premier vin a rencontré un beau succès, le Gorges 2007 de Gilles Luneau s’est distingué par son élégante salinité, le Mouzillon-Tillières des frères Luneau révèle l’excellente évolution de ce millésime 2003.

 

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Compte-rendu séance Libertivin Châteauneuf du Pape

Je vous invite à retrouver le compte rendu de dégustation de la séance Libertivin Châteauneuf du Pape du 14 décembre sur le blog de Fred, l’un des capitaines de cette soirée.

 

Cliquez sur l’image pour y accéder

 

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Places Libres

Certains ne se sont pas remis de leur réveillons :

 

On m’annonce deux places libre pour la séance Salivertivin de Mardi 4 janvier  Muscadet ou pas” (reconnaître un Muscadet en aveugle) ainsi que deux places libres pour la séance de Jeudi 6 janvier consacré au vignoble de Suisse.

Si vous êtes intéressés, contactez-moi !

 

Meilleurs voeux à tous.

 

 

 

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Compte-rendu de dégustation : Collioure et Banyuls

Je ne saurai trop vous recommander de lire et relire avec la plus grande attention l’excellent article du flamboyant Nicolas Bon sur Vin Terre Net qui a servi de support à votre connaissance du vignoble pour cette séance Vertivingstone de ce 24 novembre. Ces articles précis et complets sont rares. Il ne faut pas manquer de rendre hommage à leurs auteurs et au temps qu’ils ont passé pour collecter ces informations et les retranscrire.
Les petites appellations de Collioure et Banyuls sont bien représentées chez les cavistes nantais mais pour avoir une certaine exhaustivité des vins des propriétés, il ne faut pas hésiter à faire appel à la cave St Jacques à Collioure ;  tant pour le choix des vins que pour l’excellente connaissance du vignoble de son propriétaire. Nous n’avons pas hésité à le faire pour constituer cette séance.

Collioure blanc Domaine de la Tour Vielle, Les Canadells 2007 (13€)
Etrangement, vu le mode de vinification, j’ai une éphémère sensation de réduction (poussière) au premier nez. L’aération fait apparaître des notes florales et un côté mellifère et vanillé. La bouche est mure, ronde, chaude… et même un peu brulante, avec un bel amer… bon servi trop chaud mea culpa, un peu de rafraichissement aurait permis une meilleure intégration de l’alcool. Bien++/Très Bien (2 points)

 

Collioure, Domaine Cazes, Notre Dame des Anges 2009 (10,50 FAV Super U)
Premier nez très floral, poivre, grillé. La bouche est très juteuse, enrobée, le tanin assez ferme légèrement séchant. Deux ans de plus lui feront du bien. En devenir. Bien ++ (2 points)

 

Collioure Domaine Saint Sebastien, Inspiration Marine, 2008 (22€)
 Fruité, cerise, cuir ; la bouche est élégante, élégante, charnue, un tanin très fin bien poudreux ; légère vague en bouche. Cuir et garrigue en rétro-olfaction. On en boit des litres… Depuis les premières sessions de dégustation de Vertivin, il est pratiquement systématique dans les dégustations comparatives que les assemblages à dominante Mourvèdre emportent tous les votes… Cela ne manque pas : Très Bien +/Très Bien ++ (19 points).

 

Collioure Domaine du Mas Blanc Les Junquets 2001 (27,70€)
Nez discret, frais, menthé, cassis. Jolie bouche dense, puissante, belle mâche ; tanin encore très persistant, finale acidulé ce qui le rallonge bien. La bouche est longue mais curieusement la rétro est inexistante. Très Bien +/++ pour la bouche Bien pour le nez… Bien ++/Très Bien (10 points)

 

Banyuls (Rimage), Coume Del Mas, Galateo 2009 (15€)
Premier nez de caramel brulé (crème brulée juste brulée), pomme au four à la confiture de mure. La bouche est très fruitée avec au sucre enrobant. Une deuxième partie de bouche fait apparaître des sensations mentholée, tanin très léger mais de trame assez fine. La rétro-olfaction est assez longue. Un vin jeune pas encore bien en place au nez dans un registre sucré (sucraillon même pour d’autres). Ce vin n’était pas consensuel. Bien ++ (2 points)

 

Banyuls (Rimage), Domaine Mateloc, Pierre Gaillard, Cirerra 2007 (20€ – Cave de Longchamp Nantes)
Nez discret de fruits noirs très intenses. Superbe équilibre entre le gras et le moelleux du vin. L’attaque est assez impressionnante de densité, beau tanin strié joliment accrocheur ; Grosse concentration. Finale un peu courte en revanche. Magret aux figues, foie gras et tout le monde repart content. Très Bien + (5 points)

 

Banyuls (Rimage), Domaine de la Tour Vielle, Rimage Mise Tardive 2006 (15€)
Nez ouvert de fruits noirs, allongé par une fraîcheur mentholée, camphrée. La bouche offre un bon moelleux, plus évoluée qui pâtit un peu à mon goût de la densité du précédent vin. La trame du tanin est un peu plus lâche mais mieux fondue. L’équilibre est plus classique. Bien ++/Très Bien (10 points)

 

L’étoile Banyuls Grand Cru 2000 (18,90€)
Nez très expressif sur la figue sèche, le beurre frais, le cacao, et un je ne sais quoi qui évoque le Dubonnet et les apéros à la cerise. La bouche est sucrée, un peu alcooleuse. Rétro-olfaction un peu gazière. Pas très long et une oxydation que j’aurai cru plus marquée…  Bien + (10 points)

 

Banyuls rancio très Vieux, Domaine Vial Magnères, Al Tragou, 1986. (35€)
Il y a dans ces vins une relation toute personnelle entre le vin et son dégustateur, que seul chacun de nous exprimera. Mais puisque vous l’attendez, voici mon avis personnel : Dans ces grands vins oxydatifs, il y a toujours un flot d’évocations, d’images qui se heurtent en moi. Le premier nez me transporte dans une forêt de chênes avec ce parfum particulier de la feuille de chêne mouillée. Nettement oxydatif, un peu acétique : j’ai le nez qui me picote. Il offre une palette complexe de fruits secs, miel cuit, menthe et tisanes. Un nez cocooning. La bouche est riche, très épaisse compacte et capiteuse. Sucre et gras s’entremêlent parfaitement. Très longue rétro rancio ou s’étalent longuement des aromes de noix, noisette caramélisés dans le miel cuit. Si je devais lui mettre une image, il m’évoque un immense Teddy Bear plein d’affection et de douceur pour un enfant… Naturellement Excellent, (22 points – évident vainqueur du collectif ce soir).
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