Il y a quelques places libres ce jeudi 19 mai à 20h30 pour une séance consacrée aux Moscatels de Setubal au Portugal.
Contactez moi pour réserver votre place (adhérent 8€ – non adhérent 15€)
Il y a quelques places libres ce jeudi 19 mai à 20h30 pour une séance consacrée aux Moscatels de Setubal au Portugal.
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Voici le compte rendu réalisé par Romain de la Séance Salivertivin consacrée aux cépages alsaciens. Une séance dont la sélection des vins a été effectuée par Christian Boulard et les adhérents du club alsacien AOC. Qu’ils en soient mille fois remerciés.
Première partie
Alsace, Domaine Albert Boxler, Sylvaner 2008 (8€ – Domaine)
Nez : intense sur la poire, fleurs flanches fraîches et une pointe d’allumettes craquées. Beaucoup de netteté aromatique.
Bouche : dense et riche dès l’attaque, impression carbonique notable mais beaucoup de salinité également. L’acidité va croissant et équilibre considérablement l’épaisseur du vin avec par ailleurs un sensation assez citrique et des nuances maritimes. Quelques jolis amers à partir du milieu de bouche.
Très Bien
Alsace, Domaine Vincent Stoeffler Riesling cuvée Tradition 2009 (7€ – Domaine)
Nez : assez intense sur la rose évoluée, la pêche de vigne, citron lime.
Bouche : compacte dans un premier temps avec de gros amers et presque une impression de tanin.
Palette aromatique qui évoque le zest de citron vert, peau de pamplemousse, la croûte de fromage.
On a l’impression d’un vin qui n’est pas encore déployé. C’est jeune, probablement un joli potentiel.
Bien +
Alsace, Domaine Stirn Pinot gris cuvée prestige 2008 (6,80€ – Domaine)
Nez : intense sur ce coté fumé/champignon (mousserons) qui m’évoque presque toujours le pinot gris. L’aération exhale des notes de raisins cuit et de rose.
Bouche : très marquée par la rose, la chanterelle, le touché est crémeux, suave mais sans tomber dans le pâteux. Agréable et flatteur, peut-être un peu court si on veut chipoter.
Bien+
Alsace, Domaine Meyer Fonné, Gewurztraminer réserve particulière 2008 (8€ – Domaine)
(Prestige… Tradition… Réserve, Les noms ne nous dépaysent pas.:)
Nez : intense avec les expressions variétales caractéristiques, exotique, litchi, rose puissante.
Bouche : épaisse et chaude, l’acidité se fait discrète tandis que la trame aromatique tend nettement vers le litchi, le noyau, les fleurs séchées. Un Gewurz qui suscite forcément quelques commentaires de l’assemblée sur le résiduel… Il n’est donc pas atypique.:-)
Bien
2e partie : les vins suivant ont été servis à l’aveugle dans un ordre aléatoire L’objectif était notamment de tenter de reconnaître les cépages sur des vins de terroirs.
Alsace Grand Cru, Domaine Albert Boxler, Riesling GC Sommerberg 2008 (18€ – Domaine)
Nez : Assez intense avec cette « patine » de vieille cire d’antiquaire qui appelle le Riesling, nuances de cédrat, l’expression aromatique pourrait presque faire penser au soufre (je note granit sur mon carnet).
Bouche : bon c’est clairement tendu et incisif avec la patine du Riesling qui commence à prendre 3-4 ans et un coté citron vert cuit et une vraie salinité. La finale se montre plus stricte et nous rappelle que ce vin est encore jeune, l’impression de zest se réoriente sur un coté plus amer. Je note « style Boxler »… Bingo ! Pour une fois je n’ai pas l’air ridicule.
Très bien +
Alsace Grand Cru, Domaine Rieffel, Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2008 (Don Christian Boulard)
Nez : intense avec une impression lactée, crème aux œufs et aux pommes. Cela surprend un peu dans la série.
Bouche : l’attaque est vive et tranchante mais laisse ensuite place à un touché plus crémeux voir même crayeux. Notes de peau de pomme, cendre, l’impression lactique perdure, l’acidité se fait pointue en finale. Ce vin semble moins « précis », en transition, j’aimerais bien voir ce qu’il donne dans 1-2 ans.
Assez Bien
Alsace Grand Cru, Domaine Meyer-Fonné Gewurztraminer GC Sporen «vieilles vignes »
Nez : bien intense sur des expressions de résine, rose puis litchi, floral, cela reste aérien et élégant.
Bouche : dense et charnue, puissante avec des amers qui vont croissant à partir du milieu de bouche, la sucrosité est fondue et portée par un bon volume de vin. La palette aromatique révèle beaucoup de puissance et de complexité : miel, essence de fleur, rose, fruits exotiques, bananes plantains cuites, marrons. Bref, un gewurz qui récite ses gammes aromatiques classique avant de les dépasser. Forcément certains tiquent sur le résiduel et aimeraient plus de « tension ». Bah, moi j’adore.
Très Bien +
Alsace Grand Cru, Domaine Vincent Stoeffler, Gewurztraminer GC Kirchberg de Barr (15,40 – Domaine)
Nez : assez intense sur des notes d’oranges acidulés, de bonbon Kréma, sans doute un peu sur la réserve après le vin précédent.
Bouche : d’abord suave et l’on retrouve nos nuances de bonbons Kréma, orange, mousse, rose, puis épices et poivre. La finale se relève avec une acidité délicate mais non dénuée de puissance ainsi qu’un impression de carbonique. Un vin qu’il faut d’avantage « aller chercher » mais on est récompensé.
Bien++ / Très Bien
Alsace Grand Cru, Domaine Vincent Stoeffler, Riesling GC Kirchberg de Barr (17€ Domaine)
Nez : intense sur des notes de pomme et de pâte brisée en début de cuisson.
Bouche : là encore, on a notre « patine » qui évoque les meubles nobles, mais l’acidité, très tranchée va croissant et en finale, ça claque sévère. A partir de là, il faut avouer qu’on a laissé sur le bord de la route quelques participants. Impressions aromatiques de pomme chaude et aussi de citron vert, touché assez salin. La finale bascule sur sur la peau de pamplemousse avec des amers vifs.
Un vin incontestablement moins fédérateur et qui nécessiterait un mets pour bien faire. Mais j’aime beaucoup.
Très Bien.
Alsace Grand Cru, Domaine Vincent Stoeffler, Riesling Kronenbourg 2008 (8,80€ – Domaine)
Nez : fermé, légèrement pierre mouillée et floral.
Bouche : l’attaque est vive, saline et pierreuse. Trame aromatique fermée sur des notes de cire d’antiquaire et de citron très vert. L’acidité est encore très pointue, presque rasoir, cela semble le style de la maison. pas de concession dans ce vin. Certains commentaire fusent (pas assez tendu, puis trop tendu, le Nantais est râleur, faut pas faire attention). Je crois que c’est jeune et très strict, un vin coup de cravache.
Bien+
Alsace, Domaine Vincent Stoeffler Riesling Muhlfrost 2008 (8,80€ – Domaine)
Nez : assez intense, très floral avec des notes de poire, d’agrumes, de cire et presque de guano.
Bouche : l’attaque est encore pierreuse avec des amers puissants, impression d’herbe coupées mais aussi un peu plus de chaleur. L’acidité semble ensuite prendre le relais et s’avère à nouveau stricte mais encadrée par une sensation crémeuse bienvenue. Rétro sur l’encre, l’angélique, le fenouil, l’anis, la fougère quelques pointes de fruits secs. C’est tapissant mais cela coupe un peu vite en final.
Bien++ / Très Bien
(Nota… le Pinot gris Marckrain du domaine Stirn ayant été brisée durant le transport, nous l’avons remplacé par un vin que nous avions en réserve)
Alsace, Domaine Zind Humbrecht, Pinot Gris Clos Windsbuhl Vendanges Tardives 2000 (45€)
Nez : intense voir même très intense, impression de caramel, sous-bois, orange et champignons cuits.
Bouche : attaque assez suave mais sans beaucoup d’intensité, rétro vraiment sur l’orange amère, des nuances de pot pourri, de champignons, aiguilles de pins. Le sucre paraît vraiment très fondu, à tel point que la finale prend une dominante aqueuse et chaude sur des notes de caramel et de miel. On aimerait vraiment plus de tenue en bouche au vue de l’expression aromatique. Un peu décevant et plus encore quand on découvre la bouteille.
Assez Bien / Bien
Je n’ai nullement l’intention de tirer des conclusions sur le vignoble et/ou les terroirs, il faudrait bien plus de matière et d’expérience.
Le niveau d’ensemble est excellent mais ce n’est pas une surprise. Les dégustateurs locaux ont toujours du mal à « gérer » les variations de sucre résiduel (ou tout au moins les variations de sucrosité) et au final, ce qui est collectivement préféré reste ce qui est le plus connu au sein du référentiel commun [nota de Jocelyn : je me demande si c’est les variations de sucrosité ou les variations d’acidité que les « dégustateurs locaux » ont le plus de mal à « gérer »]. Coup de cœur personnel sur le Sommerberg de Boxler, le Sporen de Meyer Foné et le coté intransigeant des vins du Domaine Stoeffler.:-p
Immense merci à tous les vignerons qui ont rendu cette dégustation possible.
A quand un marno-siliceux vs granit
Arrivé avec quarante-cinq minutes de retard à cause d’un TGV récalcitrant, j’ai pris en marche cette séance Vertivinus consacré à la vinification des vins de Xérès.
La Denominación de Origen (DO) Xérès s’étend en Andalousie près de Jerez de la Frontera autour des provinces de Cadix et de Séville. Il faut lui adjoindre une seconde DO pour les Manzanilla-Sanlucar de Barrameda. Les cépages employés sont principalement le Palomino fino (pour les xérès secs), le Pedro Ximenez (PX) et plus rarement le moscatel (tous deux pour les xérès doux)
C’est surtout la vinification des vins de Xérès qui attire l’attention du dégustateur tant par son originalité que sa complexité. En voici les principales caractéristiques:
Le jus des raisins pressés est déversé dans des fûts de chêne en présence d’air. Ceci conduit à la constitution d’un dépôt de levures (la flor) à la surface du jus, dépôt qui va empêcher l’oxydation du vin. Une fois la fermentation alcoolique terminée (le vin titre alors entre 11 et 12°), chaque barrique est goûtée pour être ensuite classée selon l’importance de la flor et les qualités intrinsèques du vin : on distingue alors des lots de palo (les vins les plus pales) et des lots d’oloroso (barrique avec plus de structure)
Une fois classée, les barriques sont fortifiées par adjonction d’alcool pour atteindre une teneur en alcool de 15% pour les palos, de 17% pour les olorosos. En ce qui concerne les palos, une seconde fortification à 17% aura lieu quelques mois plus tard, ce qui permettra d’affiner la classification.
Les vins vont ensuite subir un processus de vieillissement soit statique de type añada, soit dynamique de type solera. Les barriques vieillies selon le premier processus sont bouchées et scellées afin d’empêcher la circulation de l’air. Quant au second processus, il repose sur la mise en place d’une structure pyramidale des fûts : après chaque soutirage pour la mise en bouteille, on complète l’espacé laissé vacant dans la barrique soutirée par le vin des barriques d’un rang supérieur et ainsi de suite jusqu’en haut de la pyramide où l’on y introduit du nouveau vin. Ce système élimine donc les variations d’un millésime à un autre.
A l’issue de ce processus de vinification complexe, on peut classer les vins de Xérès de la manière suivante :
· Le fino (Puerto Fino ou Manzanilla),
· L’Amontillado ou Manzanilla pasada,
· Le Palo Cortado,
· L’Oloroso.
· Les xérès doux (les dulas naturales) :
· Le Pedro Ximenez,
· Le Moscatel.
· Les assemblages des deux précédents (les generosos de licor) :
· Le Pale cream
· Le Medium,
· Le Cream.
Et maintenant, place à la dégustation de six vins de Xérès :
Manzanilla Lustau Solera Reserva (9.65€): nez frais aux arômes cacahuète/noix de cajou. La robe est jaune pâle. La bouche est iodée, pierreuse, longue et puissante. Assez bien+
Fino Hidalgo Emilio (11.50€): La robe est jaune or. Le nez dégagé des arômes de noix voire de brou de noix. La bouche est un peu aqueuse et salée, ronde et grasse. Vin la aussi puissant. Assez bien.
Palo Cortado Marques de Model Emilio Hidalgo (26€): Robe jaune ocre. Le nez est fumé voire brulé. Note de noix. La bouche est grasse avec des notes d’amande. Elle paraît moins iodée et plus équilibrée. Bien.
Amontillado Siete Sabios Moreno (23€): la couleur est ambre. Le nez est brulé, intense, puis frais et mentholé. La bouche est grasse et longue, sucré avec un côté médicinale. Agréable et vivifiant. Assez bien+/Bien.
Lustau East India Solera – Oloroso/Pedro Ximenez (22€): Robe ambre/rouge. Le nez est une fois encore brulé et frais. La bouche est sucrée, grasse et alcooleuse avec une note acidulée sur la langue. Des parfums de prune, de cerise kirch sont présents. Le vin est sirupeux. Assez bien.
Pur Pedro Ximenez Gran Reserva 1982 Montilla Moriles (20.85€): nez grillé aux arômes de tabac et d’orange sanguine. La bouche est sirupeuse, « confiturée ». Moyen.
Je retiens de cette dégustation ma nette préférence pour les Xérès secs. Les xérès doux, dont raffolent notamment les amateurs anglais, ont été beaucoup plus difficiles à appréhender et apprécier, probablement parce qu’ils sont en dehors de mes habitudes de consommation.
PS : Etant donné mon retard et la complexité du sujet, je me suis appuyé sur un post très complet paru sur degustateurs.com: ICI
Ce sont des séances ou l’animateur de séance est toujours un peu inquiet de la réaction des participants… et bien foin ! soit que les participants du groupe Vertivingstone aient l’esprit particulièrement ouvert (ce dont je ne doutais pas un seul instant), soit que les vins étaient particulièrement bons (ce qui est bien possible), soit que nous étions en « jour fruit » et lune montante (ce qui n’est pas facile à vérifier). Bref ce fut une belle soirée.
Arbois Chardonnay Domaine des Tournelles Pascal et Evelyne Clairet “Les Corvées sous Curon” 2006 13,50 € (lemeilleurduvin.com)
Nez fruité très mur, presque fruits blets (et ce n’est pas péjoratif), beurré et très légèrement vanillé. Bouche d’une belle ampleur, tapissante, acidulée et finement saline que le léger côté oxydatif complexifie. A boire à grande lampée dès aujourd’hui… (on ne sais jamais de quoi l’avenir est fait). Très Bien + (17 points – vainqueur du collectif ce soir)
Arbois Poulsard Domaine Rolet Père & Fils Vieilles Vignes 2005 11,49 € (Vin Malin)
Nez faisandé, venaison. Bouche mure, ronde (légère sucrosité) très peu tannique. Agréable. Bien + (1 point)
Arbois Trousseau Daniel Dugois, “Grevillière” 1999 15,50 € (vins étonnants)
Nez très expressif au fruité de cerise, groseille. Une bouche complexe, arrondie par le gras de l’âge ; Un tanin encore un peu sévère qui a dû être un peu rude en son temps. Surprenante note de vieux pneu séché au soleil. Enorme longueur sur des parfums fruités. Très Bien ++ (11 points)
Arbois Trousseau Domaine Camille Loye-Saint Paul 1989 24,00 €
Nez expressif complexe de vieux meuble, arnica, fruits rouges, groseille. L’attaque est suave, l’acidité vient en second, elle claque en finale, rétro-olfaction sur la prunelle. Très Bien (3 points)
Arbois Trousseau Domaine Camille Loye-Saint Paul 1987 24,00 €
Nez discret, impression de densité au nez, très intense, aromes de fond, chocolat un peu torréfié puissant. Bouche dense, riche, crémeuse. Moelleuse comme un fondant au chocolat bien beurré. Excellent (16 points)
Arbois Savagnin Stéphane Tissot 2006 19,50 € (Vins étonnants)
Nez de Sarrazin, torréfaction, broue de noix, bouche très dense, presque beurré-crémée en finale qui fait penser à une malo. Peu d’acidité. Finale sur la noix sèche. Très Bien (1 point)
Arbois Vin Jaune Jacques Puffeney 2001 39,00 € (vins fins de la Crau)
Puissant et précis arôme de Jaune, bouche riche et capiteuse, longue et remarquable tension qui permet aux aromes de revenir en vague en rétro olfaction. Bouche remarquable de complexité. Excellent (7 points)
Arbois Vin Jaune Ligier Père et Fils 1998 30,00 € (Domaine)
Nez volatile, noix poussiéreuse. Bouche un peu plus fluide en comparaison avec le précédent vin. Alcool en bouche un peu marquée. Acidité énorme. Longueur correcte. Bien++ (2 points)
Arbois Vin Jaune Ligier Père et Fils 1997 30,00 € (Domaine)
Nez puissant « sourd » animal (venaison). Bouche riche et profonde. Acidité parfaitement fondue dans le vin. Un vin long, étiré, bien tendu. Très Bien ++ (5 points)
… alors que 98 est généralement considéré comme un meilleur millésime que 97…
La colline inspirée (pour reprendre le titre d’une dégustation de la Revue du Vin de France si ma mémoire est bonne) ou
Une dégustation solaire
Introduction
La thématique de la soirée était donc : « La colline de corton ».
Philippe nous a en effet proposé, à travers 7 vins, la découverte du grand cru Corton (seul grand cru rouge de la côte de Beaune) et de plusieurs premiers crus des 3 villages portant ce grand cru à savoir Pernand-Vergelesse, Aloxe-Corton et Ladoix-Sérrigny.
Le grand cru Corton couvre un peu moins de 100 ha sur la colline de Corton sous le bois de Corton avec des exposition Sud ouest à Sud Est. Sur les étiquettes le lieu dit peut être précisé pour les grands crus rouges (Corton Le Corton, Corton Bressandes, Corton Clos du Roy). La partie du grand cru surplombant Pernand-Vergelesses constitue les lieux dits Le Charlemagne et En Charlemagne et serait plus favorable au chardonnay qui ne couvre cependant qu’un peu plus de 4 hectares de l’ensemble du grand Cru et constitue les prisés et relativement rare Corton blancs ou Corton Charlemagne.
Ont été dégusté 7 vins : 1 blanc, 6 rouges.
Dans l’ordre de service :
– Pernand-Vergelesses 1° cru Sous frétille Blanc 2008
Domaine Rapet Père et Fils
– Ladoix 1° cru Le Bois Roussot 2006
Capitain-Gagnerot
– Corton Grand cru Pougets 2006
Rapet Père et Fils
– Aloxe-Corton 1° cru Les Valozières 2003
Denis Charpentier (Achat de négociant à Roux Père et Fils)
– Aloxe-Corton 1° cru Les Chaillots 2001
Louis Latour
– Corton Grand cru Clos du Roy 2000
Domaine de La Pousse d’Or
– Corton Grand cru Les Maréchaudes 1995
Domaine Chandon de Briaille
Chaque dégustateur avait 3 points à attribuer à ses vins préférés.
Premier vin
Pernand-Vergelesses 1° cru Sous frétille Blanc 2008
Domaine Rapet Père et Fils
R : Limpide, brillante, relativement claire.
N : Chèvrefeuille au premier nez évoluant vers les fruits à coques : noisettes, amandes plus typique du chardonnay mais pas du tout variétal cependant avec même une très belle minéralité (Note de pierre à fusil). Boisé présent mais harmonieux. Nez salivant…
B : Gras dés l’attaque, très beau volume en bouche avec belle acidité portant le vin. Finale de bonne longueur. Très bonne rétro-olfaction.
Une vraie gourmandise salivante au nez et en bouche.
Note : Très Bien+
Nombre de points : 4
Prix moyen : 28 euros
Second vin
Ladoix 1° cru Le Bois Roussot 2006
Capitain-Gagnerot
R : Légère, début d’évolution.
N : Réduit. Fruité macéré évoluant rapidement à l’aération sur des notes animales et végétales (herbes coupées, bois sec).
B : Attaque chaude avec une amertume et une astringence présentent d’emblée. Construction originale. Volume correct. Persistance aromatique bonne.
Note : Moyen –
Nombre de points : 0
Prix moyen : 23 euros
Troisième vin
Corton Grand cru Pougets 2006
Rapet Père et Fils
R : Rouge brillante, d’intensité moyenne à bonne, début d’évolution.
N : Nez profond, riche, poivré. Notes de fraises des bois et de cerises bigarreaux. Fruité très mûr sans évolution aromatique.
B : Attaque grasse. Beau volume. Amers nobles sur tannicité fine… Amers quand même persistants.
Très bonne longueur cacaoté. Grande persistance. Seules une discrète verdeur et chaleur finale viennent ternir le plaisir.
Beau vin moderne.
Note : Très bien +
Nombre de points : 7
Prix moyen : 48 euros
Quatrième vin
Aloxe-Corton 1° cru Les Valozières 2003
Denis Charpentier (Achat de négociant à Roux Père et Fils)
R : Robe de très grande densité. Très discrète turbidité. Evolution toute débutante.
N : Peu bavard, aromatiquement chaud et un peu pauvre. « Bourgeonneux » (cassis).
B : Rond, une sphère de tannicité tapissante et enveloppante présente de bout en bout. Très, trés grand volume. Persistance aromatique sur les fruits très mûr. Très bonne longueur. Grande matière, grande maturité.
Note : Très bien +
Nombre de points : 3
Prix moyen : ? offert à l’association
Cinquième vin
Aloxe-Corton 1° cru Les Chaillots 2001
Louis Latour
R : Très claire, faible intensité colorante. Evolution nette.
N : Très éthéré, réglisse, cachou, bois brûlé.
B : Volume intéressant et homogène dès l’attaque mais sur un habillage de tannins en filigrane à peine perceptibles, « aériens » ?.
Finale et persistance moyenne, discrète mais assez longue. Un style.
Note : Bien
Nombre de points : 1
Prix moyen : 29.99 euros
Sixième vin
Corton Grand cru Clos du Roy 2000
Domaine de La Pousse d’Or
R : Très belle intensité, début d’évolution.
N :Nez de vin à maturité épanoui évoluant sur la prune dente, la réglisse, des notes de torréfaction.
B : Grande douceur en attaque avec perception sucrée. Beau volume, tannins polis, acidité traçante. Finale un peu chaude. Belle rémanence.
Vin gourmand et mûr.
Beau vin pour le millésime.
Note : Très bien ++
Nombre de points : 8
Prix moyen : 61 euros
Septième vin
Corton Grand cru Les Maréchaudes 1995
Domaine Chandon de Briailles
R : A été dense. Est patinée, très nette évolution.
N : Grand nez d’herboristerie mêlant herbes sèches et bouquet fané avec une évolution à l’aération étrangement fruitée. Notes de fumée, suie, cuir chaud puis mentholées.
B : Beau volume et tannicité très fine dès l’attaque. Pointe de chaleur. Acidité marquée. Manque un peu de corps pour l’excellence.
Un très grand vin aromatique.
Note : Très bien++
Nombre de points : 8
Prix moyen : 75 euros
Conclusion :
Chaque dégustateur présent avait donc trois points à attribuer à ses vins préférés.
Le « classement » de ce soir est donc :
– 1° ex æquo : 8 points
– Corton Grand cru Clos du Roy 2000
Domaine de La Pousse d’Or
– Corton Grand cru Les Maréchaudes 1995
Domaine Chandon de Briailles
– Troisième :7 points
– Corton grand cru Pougets 2006
Rapet Père et Fils
– Quatrième :4 points
– Pernand-Vergelesse 1° cru Sous frétille Blanc 2008
Domaine Rapet Père et Fils
– Cinquième : 3 points
– Aloxe-Corton 1° cru Les Valozières 2003
Denis Charpentier (Achat de négociant à Roux Père et Fils)
– Sixième : 1 points
– Aloxe-Corton 1° cru Les Chaillots 2001
Louis Latour
– Septième : Aucun suffrage
– Ladoix 1° cru Le Bois Roussot 2006
Capitain-Gagnerot
Deux traits marquant de la dégustation de ce soir mérite d’être signalés :
– Le haut niveau qualitatif absolu et plaisir de la dégustation,
– Le caractère « solaire », un peu chaud de nombreux vins même dans des millésimes peu favorables à une maturité aboutie. Ce caractère donne des vins très séduisants pour lesquels cependant certains dégustateurs ont déploré une perte de finesse aromatique.
Est ce une caractéristique de la colline de corton et comment cela peut il évoluer avec le réchauffement climatique ?
A déguster avec attention dans les années à venir.
Merci à Philippe pour l’organisation de la dégustation et à Samuel Loussouarn pour les photos.
Un immense merci à la princesse Alexandra zur Lippe et au Prince Georg Zur Lippe du Schloß Proschwitz qui nous ont fait l’honneur de leur présence à Vertivin. L’exposé du Prince a ravi l’assistance qui est prête à passer commande dès qu’on pourra avoir les tarifs 🙂.
Sachsen, Schloß Proschwitz, Sekt, Pinot noir rosé 2008
Nez précis et fruité. Bouche très élégante bonne crémosité ; bulle très fine. Bien ++/Très Bien
Sachsen, Frédéric Fourré Grauburgunder 2009
Nez fruité et floral, expressif, bouche assez tapissante sucre bien fondu. Bien ++
Sachsen, Schloß Proschwitz, Weissburgunder, Großes Gewächs 2008
Moyennement expressif, légèrement vanillé, frais au nez. Attaque dense, bel amer, vif et ciselé. Rétro-olfaction parfumée. Très Bien +
Sachsen Klaus Zimmerling, Riesling R, Pillnitzer Königlicher Weinberg 2008
Citron très mur, citron confit, balsamique, mellifère. Un Riesling très mur marqué par des touches de miel en rétro-olfaction. Original. Très Bien
Sachsen, Weinbau Martin Schwarz, Riesling & Traminer 2009
Nez très floral, poudre de riz, rose, santal. Amer marqué bouche ronde. Plus intéressant pour son nez que pour sa bouche. Bien
Sachsen, Vincenz Richter, Meißner Spaargebirge, Schieler 2010
Nez de grenadine, assez amylique. Convenablement gras. Moyen+
Schloß Proschwitz Spätburgunder 2008
Nez empyreumatique assez torréfié. Densité en bouche très inédite, vraisemblablement permise par la saignée qui a permis de faire le sekt par lequel nous avons débuté. Bouche enrobée, très gourmande, un raisin récolté bien mur. finale légèrement chaude. Bien++
Le blog de Vertivin a tendance à boguer ces derniers temps… selon le navigateur dont vous disposez… J’espère que la situation se stabilisera sans avoir necessairement recours à IE8.
Ce Mardi 12 Avril séance Alsace chez Salivertivin à travers une sélection de Chritian Boulard et du Club AOC de Barr : Sommes-nous en mesure de reconnaître les 4 cépages alsaciens malgré l’empreinte du terroir, de la vinification et de l’âge ?
Il y a une place de libre à 20h30 pour ceux qui sont intéressés.
Ce Jeudi 14 Avril, séance Arbois de Vertivingstone avec pas mal de vieux vins… vieux Trousseau de 88, 89 et 99, Vins Jaunes 97, 98 et 2001 etc…
Il y a également une place de libre à 20h30 pour ceux qui sont intéressés.
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Cette semaine chez Vertivin, il faudra avoir l’esprit ouvert.
Vins noté 15,5/20 et + au Bettane et Desseauve VS Coup de Cœur du Guide Hachette.
D’abord quelques constats :
Muscadet de Sèvre et Maine sur lie Poiron Dabin 2008 Coup de cœur Hachette 3.95 € (domaine)
Un peu minéral-réduit au premier nez, vanillé à l’aération, citronné. Bonne texture, l’acidité fait une très belle tension. Bel amer Très Bien +
Autant je râle souvent sur l’hétérogénéité des cuvées du domaine (une année le Pinot Gris est bien et l’autre, il est très moyen…) autant là, il faut reconnaître que ce vin est vraiment une réussite.
Muscadet de Sèvre et Maine sur lie Domaine de la Chauvinière Clos les Montys Vignes de 1914 2008 BetD 17.5/20 – 6.90€ (Domaine)
Structuré sur des arômes de fond (l’inverse des arômes de tête), fruits cuits, mais vanille également. Dense, compact. Assez tendu. Bel amer. Moins typique que le précédent, moins tendu. Un autre style construit sur la qualité de la matière et un bel amer. Très Bien
Pouilly Fumé Les Chailloux Domaine Chatelain 2008 Coup de cœur Hachette 9.95 € (FAV de GMS)
Nez expressif Fruits exotiques, mangue fraîche, un gras agréable, tendu, pimpant. Très Bien
Pouilly Fumé Domaine Caillebourdin Tryptique 2007 BetD 16/20 23.00 € (Cave de Longchamp Nantes)
Vanillé, peu expressif un peu renfermé. Tapissant, bien tendu. Bien ++
Champagne rosé Nicolas Feuillate coup de cœur Hachette 20€ Guide Hachette (GMS)
Nez intense tendant vers la Grenadine. Bulle équilibrée mais un peu grosse. Bien
Champagne Bollinger Rosé BSA Bettane et Desseauve 18.5/20 51.00 € Vcommevin.com
Joli nez intense sur des notes plus profondes. Moka. Bulle très fine qui mousse comme une bière du coup un peu envahissante. Long et très bien tendu. Très Bien +
Intermède : Rossignol Trapet Chambertin Grand Cru rouge 2002 92.6€ VcommeVin.com
Bouchonné… Cambronne !
Côtes du Rhône Tardieu-Laurent Guy Louis 2007 BD 17.5/20 15.59 € VcommeVin.com
Aromatique, coco. Bouche enrobée, ronde, sucrée, de l’acidité, tanin totalement lissé. Un peu de bois en retro. Très technique. Moyen+/Bien
Côtes-du-Rhône Gayère Christèle Plantevin “Cuvée de Chris” 2007 Coup de cœur Hachette sur le millésime précédent) 6.40 € Le meilleurduvin.com
Un peu de redoc, cendre, floral, bouche dense, tanin un peu accrocheur. Très Bien
Mas Cristine Côtes du Roussillon 2008 15.5/20 BD 10.20€ VinsetIndependance.com
Côtes du Roussillon Château Planères “prestige” 2007 Coup coeur Hachette 6.50 € (GMS)
Mes notes ont manquées sur ces deux derniers vins vu que j’étais parti à papoter avec mon voisin. Dans l’ensemble deux vins tous à fait recommandable. Toujours est-il que Planères dense et un peu boisé a emmené une grosse partie du groupe à penser que c’était lui le vin sélectionné au BetD. Raté…
En conclusion les vins Coup de Cœur au Hachette associent indéniablement des produits extrêmement bien faits avec une forme de typicité de l’appellation très bien respectée… et des rapports qualité-prix démentiels. D’ailleurs, sans se donner le mot la moitié du groupe s’est retrouvé aux FAV de Printemps d’Auchan pour rafler les 5 coups de Cœur Hachette. Je suis passé le lendemain, il n’y en avait plus.
Dans un vin bien côté au Bettane et Desseauve, on a bien souvent des matières plus épaisses en bouche. Ce qui permet de retrouver sans trop de soucis le vin du Bettane et Desseauve c’est souvent justement une moindre typicité des caractéristiques du cépage et de l’appellation. Dans quelle mesure un dégustateur unique qui pilote plusieurs appellations très différentes ne recherche pas une même caractéristique au vin quelle que soit l’histoire du vignoble ou les caractéristiques des terrains ? J’ai finalement eu le sentiment malgré toute l’estime que je peux avoir envers les dégustateurs du Bettane et Desseauve qu’ils peuvent contribuer à homogénéiser le goût. Un guide comme le Bettane et Desseauve doit-il être à l’ « Ecoute du consommateur » ? Finalement vu comment le consommateur lambda est formé au goût par Danone, j’en doute lourdement. Un bon guide se doit d’être « missionnaire » finalement.
Cette septième séance de Vertivinus était consacrée à la venue au château de la Frémoire de Coralie Delecheneau qui conduit avec son mari Damien le Domaine de La Grange Tiphaine.
Ce domaine se situe en Indre et Loire à Amboise à 25 kms à l’est de Tours :
Le domaine s’étend sur 13 hectares (il en comptait 9 à l’origine), moitié sur la commune d’Amboise, moitié sur la commune de Montlouis. Ces deux villes se trouvent sur les appellations d’origine contrôlée Montlouis et Touraine – Amboise :
Le domaine familial a été repris par Damien & Coralie en 2002 (première vinification en 2003) et a été restructuré. La conduite de la vigne a été repensée : les herbicides ont été supprimés en 2003 au profit du travail des sols. La conversion en bio du domaine a été entamée dès 2005 ce qui a permis d’obtenir le label bio en 2008 (obtention qui ne constituait pas une fin en soi mais qui validait la démarche entamée depuis 2003) Damien et Coralie songent désormais à la biodynamie.
Nous avons goûté cinq vins du domaine.
Rosé AOC Touraine 2010 Riage tournant (6.50€ au domaine) : assemblage de 2 parcelles, l’une de cabernets francs pas assez satisfaisants pour être vinifiés en rouge, l’autre en complantation. Nez de bonbon avec une pointe de citron et d’amande. L’attaque en bouche est chaude, gourmande. Le vin est plutôt gras. Il n’y a pas de sucre résiduel ce qui confère une certaine sécheresse au vin. Bien.
AOC Touraine Amboise « Ad Libitum » 2010 (8€ au domaine) : assemblage de trois parcelles de côt, gamay et cabernet franc (en proportions identiques) Le vin est soufré à 15mg/l sur 50% de la mise. Le nez est fumé & alcooleux avec des arômes de fraises des bois, d’épices. La bouche est fraîche en attaque, acidulée, et assez tannique. Très bonne indice de « torchabilité » selon l’un des participants. Très bien.
AOC Montlouis 2009 « Nouveau Nez » -Pétillant originel – (11€ au domaine) : nez plutôt sucré aux arômes floraux (aubépine/forcicia) avec quelques notes de savon. Le vin en bouche est très droit et sec avec une certaine rondeur. Assez bien +.
AOC Touraine Amboise 2010 « Bel air » 100% chenin (8.50€ au domaine) : Le nez est miellé et épicé avec quelques notes florales. La bouche en attaque est fraîche, avec des arômes abricot et poire. L’acidité s’affirme progressivement. Le vin est assez gras et long. Bien +.
AOC Montlouis Les Grenouillères 2009 demi-sec (12€ au domaine) : Ce vin est élevé durant 9 à 10 mois. Le nez est assez beurré/crémé avec des notes de miel et de citron. En bouche on retrouve des arômes de pêche blanche avec une pointe de sucre. Bien.
C’est une séance dont le groupe Vertivinus se souviendra tant par la passion de Coralie Delecheneau qui a mené cette séance, que par la qualité des vins que nous avons eu le plaisir de goûter ce soir là.
Un grand merci à Coralie ! Si des erreurs se sont glissées dans ce compte-rendu, c’est la faute du rédacteur, trop occupé à goûter les vins du domaine J
Voilà comment je me suis retrouvé deux jours plus tard à la cave L’Orée des vignes à Vertou et en suis reparti « plein d’usage et raison » avec une caisse contenant Clefs de Sol et Ad Libitum…
Le 26 mars, nous étions en Anjou pour une balade dans nos deux minibus de compétition chez Yves Guegniard du Domaine de la Bergerie et Christophe Daviau du Domaine de Bablut.
Allez hop attachez vos ceintures et en voiture.
Le matin chez Yves Guegniard, nous avons trouvé un vigneron doux et discret (ça change des grandes gueules). qui nous explique posément ses choix et l’évolution de ses choix.
Yves Guegniard
Il y a un air de famille avec les vins de ses amis, des vins de vignerons de la même génération : VIncent Ogereau ou Claude Papin (Château Pierre Bise). Personellement j’y vois beaucoup de similutudes avec Claude Papin (dans la perception de l’alcool et du bois, dans la texture). La gamme de vins est marquée par une précision sans faille et par la jouissance immédiate que l’on peut en tirer (très aromatiques et très gourmands).
Les blancs sont certainement les vins à retenir chez lui. Le premier Anjou blanc sous la Tonelle 2009 vif et fruité n’est pas très représentatif de la gamme mais dès l’Anjou blanc “Les Pierre Girard” 2008, on entre dans le registre aromatique des fortes maturités avec beaucoup de douceur (nez très aromatique de bananes mures, danette vanille, mangue très mure, bouche crémeuse – Bien++) vous ne trouverez pas grand monde qui crache dessus : à 7,50€ au domaine c’est une affaire. Le Savennières Clos Grand Beaupréau 2008 plus retenu évoque la poire tapée, la crème vanille. Dense, onctueux, bel amer et finale miellée (TB+). Indéniablement dans le haut du panier des Savennières 2008.
Les rouges 2008 sont aromatiques, assez classiques avec des tanins appuyés qui auraient gagné à offrir un peu plus de densité… mais 2008 n’était pas une année facile.
Parmi la gamme des Layons, la cuvée générique Clos de la Bergerie 2009 est très précise et offre une plaisante fraîcheur aromatique. Le Côteau du Layon Rablay Clos de la Girardière 2009 est aujourd’hui un peu engoncé dans son caramel mais il faut bien reconnaître que le Quart de Chaume 2007 est une petite bombe : écorce d’orange confite au nez, du rôti, superbe acidité. 230g de SR qui passent comme une lettre à la poste (Excellent – 30€). Les liquoreux n’ont toutefois pas le rapport qualité-prix des vins du Château Pierre Bise ou du domaine du Petit Métris.
Excellent déjeuner à la Table de la Bergerie ou le Beau-Fils d’Yves Gueignard, David Guitton sert un déjeuner empreint de légereté. L’entrée : un Saumon mi fumé, mi-rôti, blinis de blé noir et poireau vinaigrette m’a marqué et même si l’accord met-vin n’était pas extraordinaire, il tenait la route (un vin plus oxydatif serait sans doute mieux passé). Le “Riz au lait très crémeux et sa glace au Granny Smith” nous donnera l’occasion de goûter au Crémant de Loire du domaine qui mérite qu’on s’y attarde : dans un style assez dosé, mur mais sans amertume, une bulle très élégante (B++). très bon accord met-vin en revanche : la légereté du riz au lait et sa juste sucrosité sont bien adaptées au plat.
L’après-midi nous sommes passé de la vallée du Layon à la vallée de l’Aubance : à Brissac,-Quincé au domaine de Bablut.
Christophe Daviau
Christophe Daviau nous attend avec son pull tricoté en laine de chèvre du Larzac (quoi ce n’est pas ça ? mince j’ai rien compris ! ce n’est pas possible !). Bref non : l’un des Anges-vins les plus discrets s’avère un vrai pipelette quand il est tout seul. Biodynamiste-pragmatique, (si si, ça existe), il nous détaille ses choix à la vigne (alors que chez Yves Gueignard nous nous sommes d’avatage attardés sur les choix au chai… ce n’est pas un hasard).
En blanc, l’Anjou Petit Princé 2009 bouche juteuse, poire bien mure (B++) est à ressortir cet été. L’exercice est très bien maîtrisé. Ordovicien 2006 est sur la réserve : beurre et bouche très enrobée (B++).
En rouge, l’Anjou Brissac Bablut 2006, fruité, offre des tanins arrondis et une finale un peu pruneau cuit à boire vite B++). Viennent les cuvées avec 24 jours de macération… Rocca Nigra 2006 offre un nez animal et un tanin très brut. Petra Alba 2006 m’a bien plu : bouche structurée plus enrobée, tanin reste très marqué mais plus souple rétro de fruits compoté (TB). Petra Alba 2005 au cassis camphré offre une structure particulièrement puissante, un tanin envahissant mais très poudreux (Très Bien dans un style qui déchire un peu).
La Cabernet d’Anjou est intéressant : fruité, mur et joli matière cohérente avec le sucre… le sucre ne se promène pas tout seul comme trop souvent. (B+)
Les Côteaux de l’Aubance 2005 et 1997 que nous avons goûté offrent des bouches davantage construit sur le volume que sur la tension. Mais c’est aussi la tendance de ces millésimes. Les Côteaux de l’Aubance “Noble” 2005 et 1997 ont des liqueurs remarquables. Le gras de l’âge apporte la texture en bouche des grands liquoreux au 1997 (Excellent).