Séance Vacqueyras : places libres

Ce jeudi 13 février 2014, séance Vertivingstone exceptionelle (les séances Vertivingstone sont un peu toutes exceptionelles, c’est vrai mais celle là particulièrement) dédié à l’AOC “Vacqueyras“.

Prix des places adhérents : 8€ / non adhérent :15€

contactez-moi si vous êtes intéressés

 

Au programme (un peu chargé : j’admet) :

Domaine de la Monardière  Les 2 Monardes  2011
Perrin & Fils Vacqueyras AOC Les Christins 2010
Domaine Roucas Toumba Vacqueyras  – Les Restanques de Cabassole 2010
Domaine de la Charbonnière Vacqueyras Magnum 2010
Domaine Clos des Cazaux – AOP Vacqueyras – Magnum, Cuvée des Templiers  – 2010
Domaine de la Ligière Vacqueyras point G 2010
Domaine de la Roubine Vacqueyras 2009 MAGNUM
Domaine Santa Duc (Domaine) – AOP Vacqueyras – Les Aubes – 2007
Domaine Montirius, Vacqueyras Le Clos 2007
Chateau des Tours Vacqueyras  2006

+ quelques autres de notre guest

 

En special guest nous accueillerons Elizabeth et Philppe Bernard du Domaine de la Ligière (Vacqueyras, Beaume de Venise), “jeune” domaine en biodynamie ; déjà récompensé par de nombreux critiques (Gault et Millau, RVF, Jancis Robinson, Stephen Tanzer…)… et que Romain et moi avons particulièrement apprécié sur le salon de Carquefou. Une petite vente de leurs vins pourra être organisée pour ceux qui le souhaitent à la fin de la séance.

 

 

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Compte-rendu : vins d’Afrique du Sud

Séance initiation à l’Afrique du Sud à Vertivingstone.
C’est une dégustation de vins très bien côtés au Guide Platters (4,5 étoiles et 5 étoiles… on ne se refuse rien). Au final des vins diablement intéressants… très loin des caricatures des vins sucrés, surboisés au fût américain ou réacidifié. Attention je n’ai pas dit que les vins ne subissaient pas un gros travail œnologique, mais ce travail est tout en finesse sur cette série de vins… des vins bien millimétrés. On a aussi l’impression que le sucre résiduel des rouges, présents sur les millésimes anciens tend à disparaître sur les millésimes récents… c’est juste une impression sur quelques vins bien sûr…

Stellenbocsch, Miles Mossop, Saskia 2010 (70% Chenin, Viognier)
Nez précis, légèrement réducteur, un peu confit, frangipane, boisé très léger. La bouche est mure, légèrement chaude mais qui garde de la finesse et de al vivacité. C’est un équilibre très séduisant. Très Bien ++ (17 points)
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Paarl, Diemersfontein, Carpe Diem, Pinotage Réserve 2011
Nez profond, boisé, cerise toasté. La bouche offre une attaque souple assez structurée, un petit tanin élégant. Une finale assez vive. Un vin très travaillé. Bien +/Bien++ (4 points)

Stellenbosch, Merluust, Pinot Noir 2011
Couleur claire, un pinot noir qui pinote, noyau de cerise, un peu réducteur. Bouche souple, légèrement toasté. Agréable. Pas une grosse densité mais bon… Bien ++ (6 points)

Walker Bay, Raka, Cabernet Franc 2009
Surprenant nez intense de poivron grillé et de piment rouge. Bouche fraîche en attaque, ronde, tanin élégant, un peu chaud, amer puissant mais bien structurant. Très Bien + (2 points)

Franschhoek, La Motte, Pierneef, Shiraz/Viognier 2009
Premier nez un peu réducteur alors qu’on s’attendait à un nez qui pète, un peu boisé, sensation un peu alcooleuse au nez. Première bouche offre un arôme boisé. La structure en bouche est solide, bien constituée, un tanin fin, pas collant pour deux sous, légère vivacité en finale. Une bouche élégante, un bel équilibre global. Très Bien (9 points)

Stellenbosch, Dalla Cia, Giorgio 2007
Nez de poivron cuit, mur, assez complexe. Bouche puissante, suave (léger sucre un peu dérangeant), riche, tanin ferme Bien ++ (12 points)

Stellenbosch, Helderberg, Morgenster Estate 2006
Nez complexe, animal, champignon blanc, réglisse, poivron. Bouche joliment dense. Légère sucrosité « traditionelle », léger café en rétro. Tanin ferme, une bouche globalement bien constituée. Très Bien + (19 points)

 

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Compte rendu : Verticale chez Damien Rineau – Muscadet – Gorges

Nous sommes à Gorges sur sous-sols de gabbros donc. Direction chez Damien Rineau : un petit (moins d’1m60 en tout cas) vigneron discret, gentil, qui fait son bonhomme de chemin. Les effets de modes sont regardés avec méfiance, la conviction de faire le vin qui lui plaise anime ses choix… Un vigneron qui évolue, qui essaie discrètement ce qui convient le mieux au vin qu’il aime produire ; sans tout bouleverser il pilote doucement sa barque.

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Nous sommes à Gorges, disais-je, sous la zone d’influence de Michel Brégeon dont les convictions se retrouvent dans les choix personnels de ces 5 vignerons en particulier et du cru Gorges en général ; à savoir :
–    une vendange en légère sous-maturité (selon les standards actuels en tout cas) afin de conserver les acidités les plus importantes du vignoble : une acidité qui tient les vins… Quand Damien Rineau parle de ses cuvées les plus acides, il dit qu’ils ont une forte structure. Il s’excuserait presque quand le millésime est trop ensoleillé.
–    Un élevage long… 3, 4, 5, 10 ans chez Damien Rineau. Il faut savoir être patient.
–    Des élevages et des vins élevés sous atmosphère réductrice.
Un équilibre totalement en dehors des standards internationaux : et c’est sans doute ce qui fait la force du cru Gorges. Il est unique au monde.

Le terrain qui fait le Gorges chez Rineau est proche de celui de Brégeon : ce sont des terrains de gabbros émiettés dominés par une bonne couche d’argile sur les pentes qui dominent la Sèvre (enfin les pentes…. des inclinaisons quoi…). Des terrains assez fertiles, peu soumis au stress hydrique et qu’il faut savoir contrôler pour faire des raisins de qualités. Comme Michel Brégeon, Damien Rineau laisse facilement un peu d’herbe pousser entre les rangs. Damien Rineau essaie aussi un peu de labour mais ce sont des terrains très compliqués pour le travail du sol : pour peu qu’il pleuve, l’embourbement guette, pour peu qu’il fasse trop beau, les argiles forment un socle incassable. C’est peut-être plus le « gratouillage » qui trouve plus sa place que le vrai labour dans ces endroits.

A 51 ans, Damien Rineau est à la fois un vigneron connu et inconnu. Il se débarrasse progressivement du négoce qui représente encore 50% de sa production. Il n’a pas de démarche commerciale vraiment structurée mais se fait connaître petit à petit, profitant des événementiels d’Interloire, il est au final, référencé chez plus de la moitié des étoilés Michelins de Bretagne. Son Gorges 2005 est vin des « Folles Journées » de Nantes de cette année.
Bref, un vigneron qui prend son temps tant commercialement qu’oenologiquement. On l’a bien perçu au cours de cette balade de 22 vins (pfff aucune pitié pour ceux qui écrivent les compte-rendu)… qui s’est terminé vers 1h du matin.

La gamme se décline en trois vins : Tour de Gallus (la cuvée Domaine), Fleur de Gabbro (une sélection de cuve) et le Gorges/Gorgeois… les meilleures années bien sûr.

En cuve : millésime 2013 (sans doute la future Tour de Gallus) : nez fruité, naturellement un peu fermentaire, fumé, assez ample, vif, amer présent. Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, La Tour de Gallus 2012
Nez fumé fromager, réduit puis s’ouvre vers le fruit à l’aération. Bouche assez enrobante, bien tendue, un équilibre assez savoureux. Bien++

En Cuve : futur éventuel Cru Gorges 2012
1er nez sur le champignon blanc puis vient un nez très floral de camomille, de honeybush. Bouche intense, dense, grasse, superbement saline remarquablement bien tendue ; sapide et savoureux. Ça va être de la bombe ce truc là. Très Bien ++/Excellent.

En cuve : futur éventuel cru Gorges 2010
Le nez offre la fougère classique d’un Gorges bien nez. on pourrait dire aussi chevrefeuille comme dit Damien Rineau, menthe. La bouche est grasse, riche, amère, assez vif, bien tendu, sensation tactile de chaleur. Fumé en fin de bouche. Gorges quoi. Très Bien.

En cuve : cuvée non identifiée 2010
Nez très vert puissante fougère-menthe-fenouil, deuxième nez sur de la peau de pamplemousse jaune. Bouche ronde, amer puissant. Moins long que le précédent vin. Bien+

Muscadet de Sèvre et Maine Gorges 2009
Nez de menthe fraîche, fruité, bouche assez « moelleuse » au sens de son épaisseur. Jolie vivacité, belle tension, amer de peau de pomelos et je ne sais quoi d’une sensation légèrement caramélisée. Très Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Tour de Gallus 2008
Nez plus neutre, une bouche souple et ronde… étrangement peu vif. Bien.

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Tour de Gallus 2007
Nez plus évolué, tertiaire, champignon blanc, cire, confit, vif et structuré sur « épaisseur de l’age », il a de la mâche comme on disait autrefois. Très Bien dans un style plus tertiaire.

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Cuvée Tour de Gallus 2006
Premier nez marin, puis évolue sur des notes plus évoluées : agrume, orange, citron, abricot, bouche ronde, souple, assez vive, de gros amers. Bien ++

Muscadet de Sèvre et Maine Gorges 2005
Nez menthé, discrète et élégante fougère-fenouil. L’attaque en bouche est presque cuite mais vive, bien tendue. Une belle longueur. Assez complexe. Touche de curry en fin de bouche note Jean-Baptiste. Très Bien + /Très Bien ++

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Fleur de Gabbro 2003
Nez plus atone, grillé, mangue cuite. On retrouve un peu de fougère en bouche qui est marquée par une épaisseur qui caramélise presque. Gros amer. Bref un vin large. Bien ++

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Fleur de Gabbro 2004 (en cuve… sisi c’est encore en cuve)
Premier nez réduit champignon blanc puis le nez s’ouvre sur de la clémentine mure, de la frangipane, de l’eau de fleur d’oranger. La bouche est très fine, dotée d’une tension remarquable. Très Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Fleur de Gabbro 1999
Nez évolué, marin, bouche cirée en attaque et en rétro ; bouche marquée par une vivacité percutante (il est « très marqué par sa structure » dit Damien Rineau. Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine, Gorgeois 1997
Nez floral, miel, camphre, infusion… un registre plus oxydatif qui n’est pas pour me déplaire. La bouche est très dissociée entre une attaque assez ronde, assez cuite et une vivacité mordante. Très Bien + pour le nez Bien + pour la Bouche… Très Bien.

Muscadet de Sèvre et Maine, Gorgeois 1996
Nez confit, orange cuite, empyreumatique, attaque ronde mure puis férocement tranchante : un vin structuré sur son acidité… On n’en fait plus de nos jours des acidités comme ça… J’aime mais je ne saurais jamais trouver la personne avec qui le boire. Très Bien +.

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Tour de Gallus 1994
Nez assez gourmand, réducteur sur des notes d’huitre, minéral-réduit, bouche légèrement creuse mais assez enrobant. Une vivacité plus maîtrisée… Bien ++

Muscadet de Sèvre et Maine sur lie, Tour de Gallus 1993
Nez marin, réducteur, épicé, bouche ronde, souple et vive ; une belle structures en bouche très cohérente. Très Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Tour de Gallus 1992
Nez très sardinier, une bouche plus oxydative, ronde, enrobée par l’âge, un vin droit, cohérent, bien fait. Très Bien +

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Tour de Gallus 1991
Nez sur des notes d’orange, bouche très complexe : sur une trame très verticale, une attaque citronnée, texturée, enrobée par l’âge, jolie vivacité ; finale gourmande sur l’orange, la fleur d’oranger, la crème patissière. Très Bien ++

Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Tour de Gallus, 1990 (2e bouteille)
Retour sur une nez réducteur, marin, grillé, thym. Bien enrobé, bien tendu… encore une très belle bouche. Très Bien +/++

Damien Rineau fait sans doute bien partie des big 5 : les 5 vignerons de Gorges qui ressortiront systématiquement dans une dégustation en aveugle face aux autres Gorges avec Frédéric Lallier/Michel Brégeon, Gilles Luneau, Christophe Boucher et Denis Charbonneau.

 

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Groupe Verticadet, presque pas fatigué, en vadrouille chez Damien Rineau

 

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Vertivinus – Le cinsault – Jeudi 20 novembre 2014 – Château de la Frémoire

Troisième séance de Vertivinus est consacrée au cépage cinsault. Etant arrivé en retard, je n’ai pas pu prendre de notes sur les explications fournies par Romain sur le cinsault à l’ensemble du groupe. Aussi je me permets de renvoyer les lecteurs vers les deux liens suivants:

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cinsault : une référence classique

http://blog.midi-vin.com/histoire-vigne-vin/cinsault-cepage-mediterraneen-006342 : d’autant plus intéressant que certains vins dégustés par le groupe sont mentionnés dans ce blog.

 

La dégustation de la séance se compose de dix vins :

 

 

IGP Coteaux du Libron Domaine Emile et Rose Cuvée Les 5 sceaux 2013 (France – 6€) : nez cire, poivre et cassis. Légère réduction. L’attaque en bouche est ronde avec une trame tannique souple. La finale est longue et acide avec des notes tabac. Bien.

 

 

Domaine Louis-Antoine Luyt Cinsault Coelemu 2013 (Chili – 13.90€) : nez fraise, framboise, de fruit cuit. L’attaque en ouche est fraîche avec une trame tannique asséchante et nerveuse. La finale est tendue avec des notes alcool. Bien+.

 

 

Vin de France La Sorga 2012 (France – 13.20€ – macération en grappes entières pendant 104 jours, puis un an d’élevage en cuve) : nez mûre, cannelle, un peu alcooleux. L’attaque en bouche est rond, les tannins sont poudreux, certains dégustateurs notent une pointe de volatile. Finale acide et oxydative. Vin un peu grossier. Assez Bien.

 

 

Vin de France Domaine des Dimanches LE C. (France – 12€ – sable et calcaire, 2 mois de macération en grappes entières) : nez prune compotée, alcooleux et chaud. L’attaque en bouche est sirupeuse, avec des notes mentholées et une trame tannique souple. La Finale est acide et chaude. Beaucoup de plaisir gustatif avec ce vin. Très Bien.

 

 

Vin de France Domaine Anne Gros La CinsO 2012 (France – 15€ – vigne de 50 ans sur grès et marnes, élevage en cuve): nez animal, « bête à poil », zan, réglisse et thym. Attaque en bouche avec des notes épicées et des arômes de cuir. La finale est poivrée, belle acidité, un peu chaud. Assez Bien.

 

 

Vin de Pays de L’Hérault Domaine d’Aupilhac Les Servières « Un siècle de cinsault » (France – 10.95€ – vignes plantées en 1900. 20 jours de macération avec pigeage. 7 mois en foudre) : nez avec des notes mentholées mais globalement discret. L’attaque en bouche est douce, avec une trame tannique un peu asséchante. Finale acide qui progressivement s’adoucit. Assez Bien+.

 

 

Vin de France Domaine de Rapatel Sein-Seau 2007 (France – 14.95€ – sol argilo-calcaire et galets roulés) : nez cerise, fruits compotés avec une note d’alcool. L’attaque en bouche est sucrée, avec une acidité progressive ainsi que de la chaleur. Notes de chocolat, moka. Finale chaude. On dirait un vin cuit. Note de banyuls. « Maury-esque ! » s’exclame un dégustateur conquis. Bien+.

 

 

IGP de L’Hérault Domaine de la Terrasse d’Elise Le Pradel 2012 (France – 23€ – 100% cinsault élevé 12 mois en barrique neuve) : nez léger de groseille, « déroutant » pour certains dégustateurs. L’attaque est acide et tendue. Note de fruits verts. Finale longue et chaude. Assez Bien.

 

 

IGP de L’Hérault Domaine de la Terrasse d’Elise Le Pradel 2008 (France – 20€ – 100% cinsault élevé 12 mois en barrique neuve) : nez pamplemousse, un peu mentholé. L’attaque bouche est douce, un peu sirupeuse, suave avec des notes poivrées. C’est in vin tout en finesse pour bon nombre des dégustateurs qui tranche avec son petit-frère gouté précédemment. Bien+.

 

 

Coteaux-du-Languedoc Domaine Mas Jullien Carthagène 2013 (France – 17.50€) : nez rose, mirabelle, coing. L’attaque en bouche est sirupeuse et voluptueuse, avec des notes de roses. Finale peu longue et un peu chaude. « Un vin de digestif » pour certains dégustateurs. Bien.

 

 

Les vins les plus appréciés par les dégustateurs sont ex-aequo le Domaine de la Terrasse d’Elise (2008) et le Domaine de Rapatel.

 

Il est par ailleurs intéressant de noter qu’une majorité des vins dégustés sont issus de vignobles soit conduits en bio soit avec un souci avéré de respecter la nature puis de vinifier de la manière la moins interventionniste possible.

 

 

A bientôt.

 

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Initiation au vignoble sud-africain : places libres

Pour ceux qui le souhaitent, j’ai quelques places sur la séance Vertivingstone de Jeudi 21 janvier à 20h30 consacré à une initiation générale au vignoble Sud-Africain. Avec une dégustation sélectionnée de 7 vins ***** au guide Platters.

Prix des places adhérents : 8€ / non adhérent :15€

contactez-moi si vous êtes intéressés

 

 

 

 

 

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Compte-rendu : le futur cru Château-Thébaud en Muscadet Chap. 1

Chapitre 1 de la dégustation du futur potentiel cru communal Château-Thébaud en Muscadet. voici le compte rendu de dégustation… dans le chapitre 2 j’essaierais de vous faire un résumé théorique de la démarche de cru communal sur château Thébaud.

Pour l’heure, la dégustation a montré globalement une certaine homogénéité des vins présentés. si je devais en résumer la typicité par rapport aux vins goûtés je dirais que les vins de Château-Thébaud sont des vins qui mettent du temps à s’exprimer. Ils n’ont pas l’immédiateté des Clisson voisins. Dans un premières années ces vins s’expriment sur des notes un peu réductrice que j’appelle blé mur. Pas désagréables d’ailleurs mais une deuxième complexité aromatique plus florale intervient plus tard, certains vieux Château Thébaud rappellent la palette aromatique de vieux pinots gris (champignon blanc, cierge). La bouche est souvent marqué par un caractère successif : d’abord beaucoup d’onctuosité, de crémosité puis souvent dans un deuxième temps une certaine vivacité vient rafraîchir cette rondeur.

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Pépière, Château Thébaud, Clos des Morinnes 2010

Nez de blé mur, gros volume, bien tendu, belle vivacité, finale saline. Belle typicité crémeuse et fraîche comme on le retrouvera sur d’autres Château Thébaud. Il commence enfin à bien se goûter. Très Bien +/ Très Bien ++

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine Clair Moreau, Château Thébaud, 2010

Nez plus végétal, fougère, bouche très gourmande, enrobante, mure. Une typologie de nez et de bouche aguichante et parfaitement prète à boire mais en décalage avec le reste des Château-Thébaud. Très Bien +

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Poiron Dabin, Château Thébaud, Clos des Tabardières 2009

Blé, fenouil au nez, bouche assez ample, amer très marqué. La finale est un peu courte. Bien +

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Pierre Luc Bouchaud, Château Thébaud, Pont Caffino 2009

Un premier nez marqué par une réduction un peu tenace. Beau volume en attaque, joli volume. Salin, beaux amers, discrète tension qui s’affaisse un peu en fin de bouche. Peut être qu’une vendange légèrement plus précoce aurait pu permettre de conserver un peu de vivacité sur ce millésime assez solaire. Très Bien.

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Lieubeau, Château Thébaud, Château de l’Aulnaye 2009

Encore une ouverture sur le blé… sorte de réduction aromatique assez typique du cru. La bouche est bien enrobante complete, charnue. Très cohérente. Assez vif, assez long doté d’imposants amers de pomelos. Indéniablement c’est une réussite. Très Bien +

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Pépière, Château Thébaud, Clos des Morinnes 2009

Bouteille anormalement vieillie au nez très miellé. Pas inintéressante mais pas au niveau de ce que nous avons goûté de ce vin précédemment. A revoir.

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Chauvinière, Granit de Château Thébaud, 2008

Le nez est très ouvert très floral, coing, cierge, miel, citron confit. L’attaque est assez crémeuse puis laisse place à une vivacité assez tranchante… presque inattendue après les intenses 2009. Bien ++/Très bien

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Chauvinière, Granit de Château Thébaud 2004

Nez d’Anis, menthe, grosse attaque ronde, grasse, bien tendu, très belle allonge. Un ensemble parfaitement cohérent. Sacré réussite. Très Bien ++

 

Muscadet de Sèvre et Maine, Domaine de la Chauvinière, Granit de Château Thébaud 2002

Encore un nez sur le blé, le cierge. Bouche terriblement onctueuse à la fois mure et épaisse, bien tendue qui offre beaucoup de fraîcheur… l’archétype du modèle de Château Thébaud à suivre…. Excellent.

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Compte-Rendu : Séance Chignin Bergeron

Séance Chignin Bergeron, cépage roussanne donc. Globalement de bons vins, il n’y a rien à jeter dans cette dégustation ; la série de vins proposés a été marquée par des vins fermés, parfois réduits (notamment chez les Demeter) qui ont conduit le groupe à d’avantage plébisciter les expressions aromatiques plus franches.

 

Vin de Savoie Chignin-Bergeron, Domaine Vullien 2012

Le pépiniériste local nous propose un vin très pimpant, très aromatique, fruité, abricot, crème dessert à la mangue, crème citron, une bouche cuite, un amer assez marqué : un standard bien fait et qui plait. Bien++ (7 points)

 

Vin de Savoie Chignin Bergeron, Domaine JC Girard-Madoux 2011

Le nez est plus réducteur et se fait plus précis sur l’orange et la crème d’orange. La bouche offre un peu de sucre résiduel (bah… 5g ? guère plus). La bouche est bien enrobée, bien tendue. Très Bien (5 points)

 

Vin de Savoie-Chignin-Bergeron, André et Michel Quénard, Les Terrasses 2012

Nez aromatique sur l’abricot, la poire, notes de réduction pierreuses. La bouche est légèrement sucrée offre une bonne densité, ample, avec un amer de bière brune. Gourmand mais aussi joliment tendu. Très Bien +/ Très Bien++ (16 points)

 

Vin de Savoie Chignin Bergeron, Pascal et Annick Quénard La Noé 2012

Nez très fermé, beurre (malo ?), fleur d’oranger. Bouche très texturante : crème d’amande, levure de bière, puissant amer. Chaud (alcool marqué). Un vin qui n’est pas du tout en place mais qui laisse entrevoir un équilibre prometteur. Très Bien (1 point)

 

Vin de Savoie Chignin-Bergeron, Adrien Berlioz, Raipoumpou 2011

Nez assez fermé, réduit, fumé, la bouche est assez nette, tendue par une acidité citronée, assez chaude sur des flaveurs d’abricot très mur. Amer notable. Très bien (6 points)

 

Vin de Savoie Chignin Bergeron, Château de Mérande, Le Grand Blanc 2010

Nez légèrement grillé, amande, réduit, notes de mangue verte ; bouche pas en place légere sucrosité, pas très mur, très amère (pamplemousse). Bien ++ (5 points)

 

Vin de Savoie Chignin-Bergeron, Louis Magnin Grand Orgue 2008

Nez discret élégant assez précis. Bouche enrobée, mure, texturée mais qui reste fine et complexe, amer puissant, finale vive. Un ensemble très élégant. Très Bien ++ (9 points)

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Vin de Savoie Chignin-Bergeron, Gilles Berlioz 2007

Nez aromatique élégant, fruité, mangue cuite, litchi. La bouche est très enrobée, elle offre une persistance aromatique forte, une rétro-olfaction élégante. Un bouche un peu courte toutefois… ce qui me confirme plutôt dans le fait que les Berlioz se goûtent mieux jeunes qu’avec trop d’années de bouteilles ; Très Bien + (17 points et vainqueur du collectif).

 

Vin de Savoie Chignin Bergeron, Domaine Bertholier cuvée Saint Anselme 2009 Nez aromatique sur le caramel dominant. La bouche est sucrée, mure, de belle puissance (alcool marqué). Un joli Chignin Bergeron moelleux. Très Bien (9 points)

 

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Séance Kremstal ce jeudi 21 novembre quelques places libres.

Il y a quelques places libres ce jeudi soir à la Frémoire pour une séance dédiée au vignoble de Kremstal en Autriche sur les cépages Grüner Veltliner et Riesling. (tarifs : adhérent : 8€; non adhérent : 15€)  contactez-moi si vous êtes intéressés

 

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Vertivinus – Les bulles d’ailleurs – Jeudi 10 octobre 2013 – Château de la Frémoire

La deuxième séance de Vertivinus est consacrée aux « bulles venues d’ailleurs ». Pas d’inquiétude, la séance reste bien sur Terre car il s’agit pour les participants de (re)découvrir les vins effervescents produits en dehors de l’Hexagone.

 

Le recours à la refermentation du jus de raisin pour élaborer des vins pétillants semble remonter à l’époque romaine. Mais c’est le célèbre moine bénédictin Dom Pérignon qui formalise la méthode de prise de mousse à la Champenoise à la fin du XVIIème siècle, c’est-à-dire d’adjonction à un vin tranquille de dioxyde de carbone au cours d’une seconde fermentation alcoolique. Ainsi naquirent les vins de Champagne, qui à leur ouverture laissent se disperser le gaz carbonique contenu dans la bouteille[1] et une fois versés dans un verre, se caractérisent pas la formation de bulles de gaz à cause de l’imperfection du contenant.

 

La loi européenne distingue plusieurs catégories de vins effervescents :

 

ü  Les vins perlant contenant de 1 à 2 grammes de CO2 par litre et produisant une pression inférieure à 1 bar (à 20°C)

ü  Les vins pétillants contenant de 2 à 4 grammes de CO2 par litre et produisant une pression de 1 à 2,5 bars (à 20°C)

ü  Les vins mousseux contenant plus de 4,5 grammes de CO2 par litre et produisant une pression inférieure de 3 à 6 bars (à 20°C)

 

Il existe 7 techniques pour produire un vin effervescent.

 

a)    La méthode champenoise

 

Le vigneron élabore dans un premier temps un vin de base (titre alcoolique à 7-9°C). Il y ajoute ensuite une liqueur dite de tirage contenant suffisamment de sucre et de levures pour permettre une seconde fermentation alcoolique et produire ainsi le dioxyde de carbone ; la bouteille est fermée et stockée à l’horizontale. Le dépôt qui se forme au cours de cette seconde fermentation est en fin d’élevage éliminé à la réouverture de la bouteille (dégorgement) sous l’effet de la pression. On complète le vin resté dans la bouteille au moyen d’une liqueur d’expédition (dosage) constituée de vin et de sucre.

 

ð  Cette méthode permet d’avoir un vin de qualité constante mais nécessite d’avoir des stocks en quantité importante,

ð  La liqueur employée confère aussi au vin son originalité.

 

b)    La méthode par transfert

 

Comme pour la méthode champenoise, la prise de mousse se fait en bouteille mais il n’y a pas de dégorgement. Le vin mousseux est siphonné de sa bouteille en cuve sous pression. Le vin est ensuite embouteillé toujours sous pression avec son gaz carbonique.

 

c)    La méthode ancestrale

 

Il s’agit probablement de la méthode originelle. Le vin de base est élaboré avec des raisins beaucoup plus murs (et donc contenant plus de sucre naturel) La mise en bouteille est effectuée alors que la première fermentation n’est pas complètement achevée. Une fois en bouteille, la fermentation reprend avec les sucres restants sans ajout de liqueur de tirage et de liqueur d’expédition. La prise de mousse s’arrête dans la bouteille par épuisement des levures.

 

d)    La méthode dioise

 

Dans cette méthode, tout le sucre vient du raisin. On combine la méthode ancestrale à la méthode par transfert. Le travail des levures est régulé par le froid et la filtration.

 

e)    La méthode de la cuve close

 

Le raisin est d’abord vinifié en blanc de manière classique. La prise de mousse s’effectue ensuite dans une cuve résistant à la pression. On y ajoute du sucre et des levures en maintenant le tout à 20°C. Pour compenser la perte de dioxyde de carbone pendant la mise en bouteille un dioxyde de carbone alimentaire est autorisé.

 

f)    La méthode continue (ou russe)

 

Le vin de base circule 24h sur 24 dans une série de cuves sous pression où les levures y fermentent le sucre du vin. Le vin est mis en bouteille en fin de processus sous pression.

 

g)    La méthode de la gazéification

 

Le gaz est apporté de manière exogène au vin de base par un système de saturation. Le vin est mis en bouteille ensuite sous pression.

 

 

En dehors de l’Hexagone, les vins effervescents sont présents essentiellement en Italie (Franciacorta, Asti, Lambrusco et Prosecco), en Espagne (Cava) et en Allemagne (Crémant du Palatinat, Sekt) On trouve au Brésil depuis peu des vins pétillants.

 

En dégustation, l’effervescence peut révéler certains composés aromatiques. L’explosion des bulles en bouche à l’attaque entraine une forme de fraicheur. On considère en général que les blancs de noir ont un côté plus vineux alors que les blancs de blanc sont plus droits & incisifs. La dégustation de vins effervescents se distingue par l’observation des bulles & et du chapelet que celles-ci forment dans le verre, par la quantité et la finesse de la mousse et la répartition des saveurs.

 

La dégustation de la séance se compose de 9 vins :

 

Lacrima Kalliste Domaine Montemagni méthode traditionnelle vermentino (Corse – 16.50€) : bulles fines. Nez oxydatif, compoté et frais. En bouche, attaque amande, de l’amertume et du gras. Une certaine sucrosité. Certains participants parlent d’un cordon crémeux. La finale est chaude. Assez bien.

 

 

Cava Emendis Gran Reserva Brut Nature 18 mois d’élevage méthode champenoise assemblage xarello, macabeu & paralleda (Espagne – 13.30€) : cordon de bulles persistant, bulles assez grosses. Premier nez de craie/pierre. L’attaque est vive, note d’agrume. Acidité. Finale saline et fraiche. Bouche chaude. Assez bien +.

 

Cava Sumarocca Gran Brut Allier 36 mois d’élevage chardonnay, pinot noir, paralleda (Espagne – 17,10€) : cordon de bulles peu persistant. Premier nez citron mais peu marqué. En bouche, attaque ronde et grasse. Des notes framboise pour certains participants. La finale est sucrée. Un vin fin et vineux.

 

Cava Gramona Argent Gran Reserva 2008 100% chardonnay (Espagne – 25€) : la robe est jaune clair. Cordon de bulles persistant. Nez plutôt agrume. Bouche ronde et harmonieuse. Finale amère et chaude. Vin fin. Bien.

 

Cava Recaredo Gran Reserva brut nature 2007 xarello 50%, macabeu 38%, paralleda 12%. (Espagne – 15.80€) : robe jaune clair. Bulles peu persistantes. Le nez est carbonique, avec un peu de réduction. L’attaque est acide, vive et fraiche. Note grillée. Peu de matière. La finale est acide et chaude. Assez bien +.

 

Sekt extra brut Barth Ultra 100% pinot blanc 24 mois d’élevage (Allemagne – 24.90€) : Robe jaune d’or, bulles persistantes. Le nez est peu expressif, avec des notes d’acacia puis d’agrume. L’attaque en bouche exhale des notes d’ananas et de rose. La finale est longue et grillée. Assez bien.

 

Prosecco di Valdobiane Giustino B Ruggieri DOCG 2011 extra dry 100% glera (Italie – 16.90€) : Robe jaune transparent. Nez aux arômes de bonbon et de litchi. L’attaque en bouche est sucrée avec des notes de miel. Il y a peu de matière : le vin est évanescent. La finale est très courte et légèrement acide. Assez bien –.

 

Franciacorta DOCG Gran cuvée 2007 brut Bellavista 80% chardonnay 20% pinot noir et blanc (Italie – 36.90€) : Robe jaune clair. Nez oxydatif, avec des arômes cacahuète et noix de cajou. La bouche est fine et crémeuse, suave. Belle finale longue. Bien+.

 

Casa Valduga Gran reserva natura 2004 chardonnay et pinot noir (Brésil – 19€) : nez réduit. L’attaque en bouche est grillée, torréfiée. Le vin manque de matière. La finale est aqueuse. Assez bien.

 

 

Les vins les plus appréciés par les dégustateurs sont le Franciacorta et le Sekt.

 

 

A bientôt.


[1] Loi de Henry : « À température constante et à saturation, la quantité de gaz dissous dans un liquide est proportionnelle à la pression partielle qu’exerce ce gaz sur le liquide »

 

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Compte-rendu : Séance Lalande de Pomerol

Séance Lalande de Pomerol à Vertivingstone. L’appellation sonne « Foire au vin Leclerc » à l’oreille de l’amateur branché que je dois en partie être. J’ai dû me faire un peu violence pour animer cette séance… les premières recherches sur l’appellation m’ont inquiété : toutes les surfaces agricoles sont exploitées en vigne (même les plus hum…), phénomènes de battance des sols, cahier des charge de l’appellation extrêmement peu coercitif, rendement de base un peu élevé, … le genre d’appellation qui marche bien commercialement et qui n’a pas besoin de contrainte… le genre d’AOC qui fait un peu peur.
Mais heureusement, derrière les textes et l’hétérogénéité des sols, il y a des vignerons talentueux et d’excellents terrains en tout point identiques à ceux de Pomerol.
La présence de notre « consultant Libournais », Olivier Lebreton a rendu la séance passionnante : nous avons pu rentrer dans les terroirs comme rarement une séance de Vertivingstone peut nous permettre d’y rentrer. Nous savons tout sur la taille des graves et le nombre de mares de la terrasse du Gunz de la commune de Neac.

J’ai été globalement surpris durant la dégustation par les vinifications « années 90 » de nombreux domaines. A Bordeaux, on trouve encore des vendanges pas entièrement égrappées, des tanins pas trop travaillés : les vins de garde qui gardent une fraîcheur agréable. Cela m’a fait plaisir de retrouver ces jolies cuvées à encaver sans que cela ne ruine le portefeuille. Cela étant dit, j’ai en partie basé ma sélection sur les « spécial Bordeaux » du journal Le Point : les dégustations en primeur de Jacques Dupont. Connaissant sa manière de goûter par vin interposé, je ne m’étonne pas de ne pas avoir retrouvé de confitures micro-oxygénées.
Autre point notable : pas trop d’arômes trop boisés – toastés. Ce qui me convient parfaitement.
J’ai été personnellement parfois dérangé dans de petits domaines par des odeurs de DMS (Sulfure de Dyméthyle – odeur de truffe) et par des nez qui picotent. Je crois qu’un large carafage s’impose sur les jeunes vins de cette appellation. En regoûtant certaines de ces bouteilles le lendemain, le vins étaient beaucoup plus nets. Les gros domaines « de prestige » (Delbeck, de Bouard) ne rencontrent pas ce problème.
Grosse dégustation de 11 vins. Je remercie l’ODG de Lalande de Pomerol (j’ai mis le chapeau « Lalande de Pomerol » toute la soirée)  pour nous avoir permis de récupérer les vins de cette soirée… et de m’avoir aussi permis de changer mes représentations sur l’appellation.

Lalande de Pomerol, Château Haut Surget 2011
Nez boisé légèrement métallique, bouche assez charnue, tanin un peu sec (tanin de bois), assez vif, un peu court à ce jour… Bouche un peu hachée à ce jour. A revoir pour que tout les composants se mettent en place. (Bien + pour l’instant – 1 point)

Lalande de Pomerol, Pavillon de Saint Jacques 2010
Arôme truffier, viande fumée, musc, réducteur, pique un peu le nez. Bouche riche, mure, légèrement sucrée, tanin ferme. Bouche un peu non granuleuse « type non collé non filtré ». Bien ++ (9 points)

Lalande de Pomerol, Château Clos des Tuileries, Bouquet des Tuileries 2010
Encore un nez réducteur, truffe/Grison pas très expressif qui prend des tons de cèdre à l’aération. Très beau volume à l’attaque, mur, bouche fine, délicate, tanin fin. Léger amer de maturité. J’aime beaucoup cette tenue de bouche. Très bien ++ (5 points)

http://www.caruso33.net/ADH_LIB/ST_DENIS_DE_PILE/VIGNOBLE_MERLET/images/bouquet-2009.jpg
Lalande de Pomerol, Château la Croix Romane 2010
Nez fruité, bouche mure légère perception de sucre résiduel tanin très collant mais assez fin. Un tanin qui devrait se fondre dans le temps. Une vinification un peu old school plus proche des vinifs 90ies du Bergeracois que des musiques de son copropriétaire (le DJ Martin Solveig). Mais n’en demeure que le style se respecte et que c’est un vin qui vieillira bien. Très Bien + (3 points)

Lalande de Pomerol, Château l’Etoile de Salle 2010
Premier nez très fruité. En bouche de fortes rétro-olfactions de cassis ; attaque au fruité assez enrobant, tanin encore une fois assez intense mais qui laisse la bouche bien nette. Vinif 90ies encore mais soignée. Très Bien + (6 points)

Lalande de Pomerol, Château Croix des Moines 2010
Léger boisé au nez. L’attaque laisse une impression légèrement sucrée. Ce qui fait une bouche souple, suave… mais presque maigre par rapport aux vins qui lui ont précédé. Le tanin est bien lissé. Le bois présent en rétro-olfaction… c’est un vin plus technique, plus flatteur moins fatiguant pour les palais moins avertis mais il y a aussi moins de volume en bouche que les précédents vins. Bien + (9 points)

Lalande de Pomerol, Château Âme de Musset 2008
Nez très bordelais, ça respire le fût de belle origine. L’attaque est souple, ample. Il n’offre pas une matière très imposante mais offre un jus élégant délicat, long sur des parfums de cassis. Parfait à boire à ce jour. Très agréable. Très Bien + (13 points)

Lalande de Pomerol, Château Roquebrune
Encore un nez semi-réducteur (grison-truffe) assez traditionnel, très mur dès l’attaque : beaucoup de rondeur et de souplesse, beaucoup de glycérol, beaucoup d’alcool perceptible en fait… le tanin est bien mur, l’alcool  un peu présent. Bien + (6 points)

Lalande de Pomerol, Château Haut Chaigneau 2009
Nez légèrement boisé, assez champignonier : truffe et Morille. Sensation de bouche plus technique. Le tanin est ferme. Bien vinifié… Bien ++ (15 points)

Lalande de Pomerol, Domaine des Sabines 2006
Fruité, cassis, truffe (encore). Bouche ronde ample mure, tanin assez fin. Pas une grosse matière mais il est à point. Il se boit bien, il est bien fait. Bien ++/ Très Bien (8 Points)

Lalande de Pomerol, La Fleur de Bouard 2011
Nez très toasté-café-moka… le vin de petit déjeuner dirait Jancis Robinson. Grosse matière en attaque, tanin très fin. Précis. Vanille en rétro.  A revoir. Très Bien aujourd’hui (16 points : Vainqueur du collectif)

 

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