Dîner de fin d’année du jeudi 21 juin / accords mets vins
Pour fêter la fin de l’année de Vertivin, nous étions 28 au dîner organisé au bar à vins Minute Papill’on.
Le but du jeu est simple : sur chaque plat proposé par Matthieu Douillard de Minute Papill’on, 3 vins.
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Le premier proposé par lui même,
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le second proposé par les cavistes de Vertou avec qui nous avons particulièrement travaillé cette saison.
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le dernier par Vertivin (Romain et moi pour être précis).
Les convives ont pour agréable mission d’identifier le meilleur accord mets-vins.
Foie gras mariné au muscato, confiture de mangue acidulée.
Dans ce plat, la confiture de mangue acidulée donne le ton du plat.
Saint Véran 2005 – Roger Lassarat Cuvée Prestige (Sélection des cavistes de Vertou – Cave de Pascal Luneau ; 14,55 euros). Un nez boisé s’ouvre sur des arômes de champignon blanc, des notes florales et de pèche de vigne. Très gras, la bouche est dense et l’acidité marquée. Longueur en bouche moyenne. C’est un joli vin mais l’accord mets-vin n’est pas heureux du tout. Le plat fait ressortir le bois et l’acidité du vin. Mauvaise pioche.
Côteaux de Saumur Moelleux 1996 – Fourrier et Fils (Sélection de Matthieu Douillard – Minute papill’on – La Cave de Longchamp). Nez intense et évolué sur des notes minérales (tendance hydrocarbure plus que silex), un peu terreuses comme on peut avoir sur de vieux chenin, puissant qui s’ouvre sur des notes exotiques à l’aération. La bouche est marquée par un sucre résiduel présent sans être agressif. La finale s’allonge sur des notes exotiques (mangue), d’abricot d’amande et d’acacia. Un vin superbe ; un accord remarquable qui fait délicieusement ressortir la mangue du plat.
Tokay Pinot Gris 2002 ; Domaine Pierre Haguer (Sélection de Vertivin ; Les caves du Beffroi ; 13,80 euros). Nez floral sur des notes de tilleul, de pèche mure avec de petites touches fumées ; acidité franche et élégante. L’accord mets-vins est intéressant même si le plat tend à dominer le vin (un peu trop fluide face au plat). L’acidité, ressort avec le plat comme avec le premier vin mais comme l’alliance des saveurs fonctionne, l’acidité permet d’équilibrer le gras du foie gras.
A la très grande majorité des dégustateurs, la sélection de Minute Papill’on gagne la première manche.
Filet mignon sauce forestière (crème fraîche, champignon) dès de pomme fruits et pommes de terres rissolées :
Le piège de ce plat est d’avoir une touche pimentée qui a coulé les vins prétendants au titre.
Chatillon en Diois 2004, Didier Cornillon, Clos de la Beylière.(sélection des Cavistes de Vertou : Olivier Hodebert 8,85 euros). Robe dorée, nez boisé sur des notes d’amandes, de noisette, de vanille. Un vin puissant doté d’une bouche grasse, ample et élégante. C’est sans doute le vin qui a été préféré par les convives. Toutefois, la touche pimentée du plat a dissocié son alcool. Ce qui le place en seconde position sur l’accord mets-vins.
Auxey – Duresse blanc 2003 (Magnum), Domaine Gauffroy (Sélection de Vertivin, Cave de Bacchus à Dijon – 40 euros le magnum). On donnerait aisément 15 ans d’âge à ce vin qui n’en n’a que 4… surprise de la dégustation en aveugle. Le nez marqué par la volatile, des notes de sous bois (humus, champignon) et des variations étrangement assez animales… il est vraisemblable que ce vin commence à s’oxyder. La bouche est assez courte. Malgré cela, le vin est bien adapté au plat qu’il accompagne sans le heurter ; le début d’oxidation accompagne la crème, le piment gomme les défauts du vin… comme quoi ce n’est pas nécessairement le meilleur vin qui réussit le mieux face au plat : ce vin arrive en première position des accords mets-vins (très mauvais rapport qualité prix en revanche).
Bourgogne rouge Montrecul, 2005, René Bouvier.
Couleur rouge intense, marqué par un nez de cassis un peu terreux ; un vin qui semble assez extrait. J’aime bien, c’est assez original mais lui aussi a rencontré des difficultés face aux notes de piments de la sauce.
Un vin blanc typé du Jura aurait vraisemblablement donné une meilleure alliance avec ce plat.
Fondant au chocolat
Le piège était que le fondant était servi très chaud ; ce qui a eu pour effet d’accroître la sucrosité du plat.
Chypre : Commandaria Saint-John Winery Keo (selection de Matthieu Douillard). Robe superbement ambrée. Nez complexe de café chaud, de caramel, de fruits séchés et de tabac blond. Bouche sirupeuse, onctueuse et ample un toucher de bouche très agréable. Un vin sans conteste remarquable. Le fondant est très chaud, ce qui fait ressortir son sucre. L’alliance avec la sucrosité du vin est à la limite de l’écoeurant à mon sens ; même si l’alliance des saveurs est intéressante. Le vin se serait mieux associé avec un bon cigare. Il arrive en seconde position des accords mets-vins.
Maury 2004 ; la préceptorie de Centernach. (sélection des Cavistes de Vertou ; L’Orée des Vignes ; 15 euros): Nez de mure, mentholée et presque lacté (lait fraise). Bouche savoureuse sur des notes fruitées. L’alcool légèrement marqué sans le plat, est parfaitement fondu avec le plat. Le chocolat du plat fait ressortir l’aspect mentholé du vin. Délicieux… comme quoi, il faut toujours revenir aux classiques. Le Maury gagne haut la main l’accord mets-vins
Macvin du Jura Domaine Rollet (sélection de Vertivin ; Cave de Bacchus à Dijon ; 18 euros)
Nez de brou de noix, d’amande (colle blanche). Pas d’excès de sucre sur ce vin qui est par contre très marqué par l’alcool. L’alliance noix-chocolat aurait pu fonctionner mais l’alcool pas très bien intégré était trop dominant sur le plat.